- Agriculture Vivrière
-
Agriculture vivrière
L'agriculture vivrière est une forme d'agriculture qui consiste à cultiver des produits essentiellement destinés à nourrir la population locale. La production n'est pas destinée à l'industrie ni exportée, mais elle est en grande partie consommée par les paysans eux-mêmes et la population locale. Elle demeure très présente dans les pays pauvres, souvent à forte densité de population active agricole, par exemple dans le sous-continent indien ; elle est en cela la forme d'agriculture la plus répandue encore aujourd'hui.
L'agriculture vivrière, visant à l'autosuffisance alimentaire des populations, est le plus souvent une forme de polyculture associée à l'élevage.
L'agriculture vivrière s'oppose à l'agriculture industrielle, qui livre sa production comme matière première à des industries de transformation industrielle ou alimentaire, et aussi à l'agriculture commerciale, qui est insérée dans un système de commercialisation à l'échelle nationale et internationale, et suppose une logistique adaptée (transport, silos de stockage...).
On parle d'agriculture vivrière d'autoconsommation lorsque la production est principalement consommée par le producteur et d'agriculture vivrière commerciale lorsque la production est vendue sur les marchés locaux.
L'agriculture vivrière est prônée dans le cas des pays en développement car elle est garante de l'autosuffisance alimentaire des populations. Mais sa portée est limitée, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les PED sont exposés aux aléas climatiques et aux variations des prix sur les marchés de manière plus importantes que les pays dits "du Nord" qui protègent leur agriculture par exemple en fixant des prix minimums. C'est pourquoi la diversification de l'agriculture est nécessaire.
De plus, la culture vivrière des PED ne leur permet pas d'obtenir des capitaux étrangers. De fait, ils consomment alors la majorité de leur production, ce qui les empêche d'exporter des produits dans les pays du nord, et donc d'obtenir des capitaux. Tout en restant attentif à la dégradation des termes de l'échange et à l'alimentation de leurs populations, ces pays doivent trouver la solution la plus adéquate : seuls des capitaux en devises telles le dollar leur permettent d'importer les marchandises qu'ils sont pour l'instant incapables de produire eux-mêmes (cf. machines outils, biens transformés, technologie de pointe, etc.).
Dans les pays industrialisés, l'agriculture vivrière est souvent réduite à la simple mise en œuvre d'un jardin potager ayant plus un caractère ludique qu'alimentaire.
Voir aussi
Articles connexes
- Agriculture paysanne
- Souveraineté alimentaire
- [mp3] Document audio, reportage sur l'agriculture vivrière en Suisse - Licence [1] - Source RSR Radio suisse romande
Sources
- Mazoyer, Roudart, 1998, Histoire des agricultures du Monde, du néolithique à la crise contemporaine.
Catégorie : Économie agricole
Wikimedia Foundation. 2010.