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Migration pendulaire
La migration alternante ou mobilité pendulaire est un phénomène caractéristique des métropoles et de leurs zones péri-urbaines dû à l'étalement urbain et de la division spatiale des activités, notamment par le zonage. L’expression désigne les déplacements quotidiens des personnes de leur domicile à leur lieu de travail et inversement.
Sommaire
Étymologie
Le qualificatif alternante ou pendulaire provient du va-et-vient continuel entre seulement deux destinations lointaines, caractéristique principale (mais pas toujours présente) de ces déplacements. Ces personnes sont désignées sous le nom de « navetteurs » (« qui font la navette »). Ce terme, originaire du français de Belgique, est également utilisé en Suisse et plus récemment en France où il demeure très rare.
Développement du concept
Les lieux où sont concentrés les emplois sont généralement situés au centre-ville, car l'urbanisation va de pair avec la tertiarisation des emplois et la centralisation administrative. Le centre-ville est particulièrement attrayant pour ces activités. Par ailleurs, dès l'après-guerre, le développement important des zones urbaines a posé un problème de logement qui se résout avec l'extension de la surface des aires urbaines et la création de banlieues. Ainsi, de manière générale, les logements se situent à la périphérie des villes, et les emplois au centre-ville. Plus récemment, certaines zones urbaines voient une partie de leur population, à la recherche d’un meilleur cadre de vie, déserter la ville pour les zones moins urbanisées tout en y conservant leurs activités professionnelles. Par conséquent, aux heures de début et de fin de journée active, les travailleurs se déplacent dans le même sens (extérieur-intérieur le matin et intérieur-extérieur le soir).
Cette tendance générale se modifie progressivement, et tend parfois à s'inverser : des emplois s'implantent de plus en plus hors des centre-villes. C'est le cas par exemple en Île-de-France, où La Défense concentre de très nombreux emplois, mais aussi des pôles importants en petite et grande banlieue.
Ces migrations s’observent aussi à l'échelle interrégionale, généralement à cause d'écarts importants du volume de l’emploi, ou transfrontalière en raison d'un niveau salarial ou fiscal avantageux.
Problèmes
De nombreux problèmes sont liés à ces migrations alternantes, en particulier lorsqu'elles se font en automobile, ce qui encombre les axes routiers. C'est pourquoi les métropoles s'équipent de systèmes de transport en commun (comme le RER dans la région parisienne et bientôt bruxelloise) et de voies rapides (notamment les ceintures périphériques, qualifiées de rocade en France et de Ring en Belgique). À cela s'ajoutent les difficultés de concentration de la population dans les banlieues, et la fantômisation des centre-villes, dans les métropoles d'Amérique du Nord en particulier. Les migrations alternantes sont également une source gigantesque de pollution à cause, entre autres, de la production de dioxyde de carbone par les automobiles.
L'évolution récente vers l'implantation d'emplois en banlieue a des effets positifs, parce qu'elle rééquilibre le trafic aux heures de pointe, mais aussi des effets négatifs, car elle entraîne plus de déplacements en automobile.
La réduction de plus en plus importante des temps de trajets interurbains des transports en commun, comme les trains à grande vitesse, augmente le rayon qu’il est possible de parcourir quotidiennement pour se rendre à son lieu de travail, certains navetteurs parcourant plusieurs centaines de kilomètres.
Ce mode de vie, schématisé par le slogan populaire métro-boulot-dodo, est également une des composantes du stress des travailleurs, coincés dans les bouchons.
Annexes
Articles connexes
Liens et documents externes
- TrainDeVies Train de vies - Site communautaire pour les navetteurs en France.
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