- Théodore Agrippa d'Aubigné
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Agrippa d’Aubigné Nom de naissance Théodore Agrippa d’Aubigné Activités Poète Naissance 8 février 1552
Pons, en Saintonge,
Royaume de FranceDécès 9 mai 1630
République de GenèveLangue d'écriture français Mouvement baroque, protestantisme Théodore Agrippa d’Aubigné, né le 8 février 1552 au château de Saint-Maury près de Pons, en Saintonge, et mort le 9 mai 1630 à Genève, est un écrivain et poète baroque français protestant. Il fut aussi l’un des favoris d’Henri IV, du moins jusqu’à la conversion de celui-ci. Théodore décide alors de rédiger la plus grande controverse de toute l'histoire de France : la controverse de Paris qui avait pour but d'accuser Henri IV de trahison envers l'Eglise.
A la grande horreur de Théodore[1], son fils Constant d'Aubigné abjure le protestantisme en 1618 pour mener une vie de débauche dans le château paternel de Maillezais, avant de tuer sa première femme[2], qu'il surprend en flagrant délit d’adultère dans une auberge, puis de se remarier en prison à Jeanne de Cardilhac qui donnera naissance à Françoise d'Aubigné, qui devient Marquise de Maintenon et maîtresse puis épouse du roi de France Louis XIV[3].
Sommaire
Biographie
Né a Saint Maury près de Pons, en Saintonge. Fils du juge Jean d’Aubigné, d'origine roturière[4], et Catherine de L’Estang, de petite noblesse, qui meurt en lui donnant la vie. On l’appelle ainsi Agrippa (aegre partus), parce qu’il a été enfanté avec peine. Élevé dans la religion calviniste, dont il fut un fervent partisan tout au long des guerres de religion qui secouèrent la fin du XVIe siècle, Agrippa d’Aubigné fut placé, à l’âge de dix ans, en pension à Paris, chez Couprie, humaniste célèbre (1562). L’année suivante, son père Jean d’Aubigné meurt à Orléans, alors assiégée par le duc de Guise (1563).
En avril 1560, il assiste à la décapitation de 100 huguenots, que son père le fait jurer de les venger. Il se réfugie Paris en juin 1562 pour fuir les persécutions catholiques contre les protestants: il y est arrêté et emprisonné, mais parvient à s’échapper grâce à un complice, et gagne Montargis, où l'accueille Renée de France. Il séjourne ensuite à Orléans, où il est atteint de la peste mais en guérit. Il se rompt aux armes, et assiste au siège d’Orléans (mort de Jean d’Aubigné (son père), durant le siège d’Orléans).
Envoyé à Genève en 1565, Agrippa d’Aubigné y poursuit ses études sous la direction de Théodore de Bèze. Lorsque éclate la deuxième guerre de religion (1567-68), il s’engage sans hésiter dans l’armée protestante. Après une courte paix en 1568, les hostilités reprennent de plus belle.
D’Aubigné participant aux batailles, comme aux pourparlers de paix, était, à la suite d’un duel, absent de Paris durant les massacres de 1572 mais en garda une rancune tenace contre la monarchie. Les Tragiques conservent la trace des visions d’horreur dont il fut le témoin.
C’est à cette époque qu’il se lie avec le jeune roi de Navarre, qui le nomme son écuyer au mois d’août 1573. Le futur Henri IV était, après la Saint-Barthélémy, étroitement surveillé à la Cour de France. On ignore si, comme lui, d’Aubigné a feint de se convertir au catholicisme. Il fit en tout cas partie des compagnons du roi de Navarre lors de son évasion, le 4 février 1576.
Cette amitié entre le roi et le poète dura plusieurs années ; Henri IV le nomma ainsi maréchal de camp en 1586, puis gouverneur d’Oléron et de Maillezais, que d'Aubigné avait conquis par les armes en 1589, puis vice-amiral de Guyenne et de Bretagne. Mais les divergences politiques et religieuses finissent par séparer les deux hommes, qui ne se doutaient pas que leurs petits-enfants respectifs, Louis XIV et Françoise d’Aubigné, s'uniraient en 1683.
En 1577, Aubigné est grièvement blessé à Casteljaloux. Selon la légende qu’il a lui-même forgée bien plus tard, c’est là que, alors qu'il était entre la vie et la mort, lui seraient venues les premières « clauses » de son grand poème épique sur les guerres de religion, Les Tragiques.
A la suite de cette blessure, il se retire aux Landes-Guinemer, dans le Blaisois, entre Suèvres et Mer, et y épouse Suzanne de Lezay en 1583. Il a un fils d’elle, Constant, père de Françoise d’Aubigné, la future marquise de Maintenon, et deux filles, Louise Arthémise de Villette (1584-1663) et Marie de Caumont d’Adde (1586-1624). Constant lui causa les plus grandes déceptions de sa vie en se convertissant au catholicisme puis en menant une vise scandaleuse de débauche et de malversation[5] ; il le déshérita, plongeant du même coup sa belle-fille et ses petits-enfants dans la misère. Après la mort de son épouse en 1596, d'Aubigné eut un fils naturel avec Jacqueline Chayer, Nathan d'Aubigné, ancêtre de la famille suisse des Merle d'Aubigné.
Après l’assassinat du duc de Guise en 1588, d’Aubigné reprit part aux combats politiques et militaires de son temps. Il est alors le représentant de la tendance dure du parti protestant (« les Fermes ») et voit d’un mauvais œil les concessions faites par le chef de son parti pour accéder au trône. Comme de nombreux protestants, d’Aubigné ressent l’abjuration d’Henri IV, en 1593, comme une trahison, d’autant plus qu’il était l’un de ceux qui s’étaient le plus battus pour amener Henri au trône. Il est peu à peu écarté de la cour, dont il se retira définitivement après l’assassinat d’Henri IV en 1610[6].
En 1611, à l’Assemblée des églises protestantes de Saumur, D’Aubigné, élu pour le Poitou, ridiculise le parti des « Prudents » dans Le Caducée ou l’Ange de la paix.
Il semblerait que c’est à cette période qu’il se tourna vers l’écriture de ses œuvres, et en particulier des Tragiques. Mais ce n’est pour lui qu’un autre moyen de prendre les armes, en multipliant les pamphlets anti-catholiques et les attaques polémiques contre les protestants convertis.
Refusant tout compromis, d’Aubigné est contraint de quitter la France en 1620, après la condamnation de son Histoire universelle depuis 1550 jusqu’en 1601 par le Parlement. D'Aubigné se retire alors à Genève, où est publié l’essentiel de ses œuvres. Il y épouse en 1623 Renée Burlamacchi, petite-fille du Lucquois Francesco Burlamacchi, et y meurt le 9 mai 1630.
Généalogie
Agrippa d’Aubigné (1552-1630) x Suzanne de Lezay │ │─> Louise-Artémise (1584-1663) │ x Benjamin Le Vallois de Vilette │ │─> Marie (1586-1624) │ x Josué de Caumont d'Adde │ ├─>Constant d'Aubigné (1585-1647) │ x Anne Marchant (+1619) │ x Jeanne Isabelle de Cardillac (1611-1650) │ │ │ ├─> Constant d'Aubigné (1628-1647) │ ├─> Charles d’Aubigné (1634-1703) │ │ x Geneviève Philippe Piètre (+1728) │ │ │ │ │ ├─> Françoise d’Aubigné (1678-1739) │ │ x Adrien Maurice de Noailles │ │ │ ├─> Françoise d'Aubigné (1635-1719), Marquise de Maintenon │ │ x Paul Scarron │ │ x Louis XIV │ │ │ ├─> Anne d’Aubigné (1630)[réf. nécessaire] │ x Olivier de Brioul │ │ │ ├─> … │ x Jacqueline Chayer (1559-1636) │ ├─>Nathan d'Aubigné (1601-69) → 14 enfants dont : x Claire de Pelissari (1600-31) x Anne Crespin (1602-51) │ ├─> Samuel d’Aubigné (1638-1710) │ x Elisabeth Lesage (1638-1732) │ │ │ ├─> Georges-Louis d’Aubigné (1680-1732) │ │ x Lucrèce Dufour (1696-1778) │ │ ├─> Charlotte (1719-86) │ │ │ x Georges-Daniel Argand (1711-79) │ │ │ │ │ ├─> Élisabeth d’Aubigné (1720-80) │ │ │ x François Merle (1703-61) │ │ │ │ │ ├─> Lucrèce (1729-93) │ │ x Pierre Eynouf │ ├─> 5 autres enfants │ x Elisabeth Hubertary (1604-84)
L’œuvre littéraire
Méconnu de ses contemporains, il fut redécouvert à l’époque romantique, notamment par Victor Hugo, puis par le critique Sainte-Beuve. Son œuvre la plus connue est son recueil Les Tragiques.
Autres œuvres
Mais d'Aubigné n’est pas l’auteur d’une seule œuvre. Le printemps est un recueil de sonnets, de stances et d’odes qui reprend la lyrique pétrarquiste sur les tons opposés de la rage du désespoir et d'une fantaisie plus légère. À la fin de sa vie, les Petites oeuvres meslees associent Méditations sur les Psaumes et poésies religieuses.
L’essentiel de son œuvre est polémique. D'Aubigné, engagé dans les combats de son époque, cherche ainsi à discréditer les vanités de la cour royale et la religion catholique dans la Confession du Sieur de Sacy et Les aventures du baron de Faeneste . Son Histoire Universelle est aussi, malgré son titre, une œuvre engagée, destinée à justifier l'autonomie politique et militaire des protestants français. Il publie aussi de nombreux opuscules politiques.
À la fin de son existence, il écrit ses mémoires, Sa vie à ses enfants (Constant, Marie et Louise), pour leur montrer « sa gloire » et « ses fautes » et leur être par là-même un exemple profitable.
Anecdotes
On cite d’Aubigné un trait semblable à celui de Régulus : fait prisonnier par Saint-Luc pendant la guerre civile en 1585, il obtint sur parole d’aller passer quelques jours à La Rochelle ; dans l’intervalle, il apprit que Catherine de Médicis avait donné l’ordre de sa mort ; il n’en revint pas moins au jour dit.
Œuvres
- Les Tragiques, Éd. Frank Lestringant, Paris, Gallimard, 1995 (ISBN 978-2-07-073724-6) Texte en ligne
- Les Tragiques (1616, retravaillé sur manuscrit jusqu'en 1630), éd. Jean-Raymond Fanlo, Paris, Champions Classiques, 2006.
- Histoire universelle (11 vol., 1616-1630), Éd. André Thierry, Genève, Droz, 1981-2000 (ISBN 978-2-600-00462-6)
- Les Aventures du baron de Faeneste (1630), Éd. Prosper Mérimée, Nendeln, Liechtenstein, Kraus Reprint, 1972 Texte en ligne
- Petites œuvres meslées du sieur d’Aubigné (1630) Genève, Aubert, 1968 Texte en ligne
- Mémoires de Théodore Agrippa d’Aubigné publiés pour la première fois d’après le ms. de la bibliothèque du Louvre par M. Ludovic Lalanne, suivis de fragments de l’histoire universelle de d’Aubigné et de pièces inédites, Éd. Ludovic Lalanne, Paris, Charpentier, 1854 Texte en ligne
- Sa Vie à ses enfants, Paris, Nizet, 1986 (il s’agit d’une édition plus récente du texte publié par Lalanne sous le titre de Mémoires)
- Le Printemps : l’hécatombe à Diane et Les stances (1873-1892), éd. H. Weber, Paris, Presses universitaires de France, 1960
- Œuvres, Henri Weber, Jacques Bailbé, Paris, Gallimard, 1969
- La Responce de Michau l’aveugle, suivie de La replique de Michau l’aveugle : deux pamphlets théologiques anonymes[7] publiés avec des pièces catholiques de la controverse, éd. Jean-Raymond Fanlo, Paris, Honoré Champion, 1996 (ISBN 978-2-85203-613-0)
- Petites oeuves meslees, Éd. Véronique Ferrer, Paris, Champion, 2004 (ISBN 978-2-7453-0988-4)
- Ecrits politiques", éd. Jean-Raymond Fanlo, Paris, Champion, 2007
Distinction
Dans le 4e arrondissement de Paris, une rue Agrippa d’Aubigné située entre le boulevard Morland et le quai Henri-IV lui est dédiée. A Genève, une promenade, située derrière la cathédrale à l'emplacement de l'ancien château épiscopal, porte aussi son nom. (Terrasse Agrippa d'Aubigné, 1204 Genève, Suisse)
une rue Agrippa d’Aubigné à La Rochelle quartier de La Genette
Bibliographie sélective
- Jacques Bailbé, Agrippa d’Aubigné, poète des Tragiques, Caen, Presses Universitaires de Caen, 1968
- Henry Bardon, Agrippa d’Aubigné, Les Tragiques, Paris, Librairie Larousse, 1936
- Jean Brunel, Marie-Madeleine Fragonard, Babel en Poitou : Agrippa d’Aubigné et le plurilinguisme, Paris, Champion, 1995
- James E. Carr, Les Grands Combats dans Les Tragiques D’Agrippa d’Aubigné, Kent, Ohio, Kent State University, 1964
- Éric Deschodt, Agrippa d’Aubigné : le guerrier inspiré, Paris, R. Laffont, 1995
- Henri Dubief, La Réforme et la littérature française, Carrières-sous-Poissy, La Cause, 1972
- Claude-Gilbert Dubois, L’Imagination dans Les tragiques d’Agrippa d’Aubigné, [S.l.] [s.n.], 1956
- Jean-Raymond Fanlo, Tracés, ruptures : la composition instable des Tragiques, Paris, H. Champion, 1990
- Jean-Raymond Fanlo, Les Tragiques, vengeance et jugement, livres VI et VII, d’Agrippa d’Aubigné, Éd. Vân Dung Le Flanchec, Neuilly, Atlande, 2003
- E. C. Forsyth, La Justice de Dieu : Les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné et la Réforme protestante en France au XVIe siècle, Paris, H. Champion, 2005
- Marie-Madeleine Fragonard, La Pensée religieuse d’Agrippa d’Aubigné et son expression, Paris, Didier, 1986
- Jeanne Galzy, Agrippa d’Aubigné, Paris, Gallimard 1965
- Armand Garnier, Agrippa d’Aubigné et le parti protestant ; contribution à l’histoire de la réforme en France, Paris, Fischbacher, 1928
- E. S. A. Gout, Agrippa d’Aubigné, théologien, Genève, Slatkine Reprints, 1970
- Adrien Jans, Agrippa d’Aubigné ; ou, La poésie à la pointe de l’épée, Bruxelles, Brepols 1959
- Ludovic Lalanne, Mémoires de Théodore Agrippa d’Aubigné, [S.l.] [s.n.], 1985,
- Ullrich Langer, Rhétorique et intersubjectivité : les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné, Paris ; Seattle : Papers on French Seventeenth Century Literature, 1983
- Madeleine Lazard, Agrippa d’Aubigné, Paris, Fayard, 1998
- Madeleine Lazard, Claude-Gilbert Dubois, Les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné, Genève, Slatkine, 1990
- André Lebois, La Fortune littéraire des Tragiques d’Agrippa d’Aubigné, Paris, Lettres modernes, 1957
- Charles A. Lemeland, Agrippa d’Aubigné, polémiste, [S.l.] [s.n.], 1961
- Frank Lestringant, La Cause des martyrs dans Les tragiques d’Agrippa d’Aubigné, Mont-de-Marsan, Éditions interuniversitaires, 1992
- Gisèle Mathieu-Castellani, Agrippa d’Aubigné : le corps de Jézabel, Paris, Presses universitaires de France, 1991
- Agnès Conacher Megel, Les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné : pour une poéthique du témoignage, Montréal, Université de Montréal, 2000
- Jean Plattard, Agrippa d’Aubigné : une figure de premier plan dans nos lettres de la Renaissance, Paris, Vrin, 1975
- A. Postansque, Théodore-Agrippa d’Aubigné ; sa vie, ses œuvres, et son parti, Genève, Slatkine Reprints, 1970
- Olivier Pot, Poétiques d’Aubigné : actes du colloque de Genève, mai 1996, Genève : Droz, 1999
- Ernest Prarond, Les Poètes historiens Ronsard et d’Aubigné sous Henri III, Genève, Slatkine Reprints, 1969
- Marie-Hélène Prat, Les Mots du corps : un imaginaire lexical dans les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné, Genève, Droz, 1996
- Eugène Réaume, Étude historique et littéraire sur Agrippa d’Aubigné, Genève, Slatkine Reprints, 1970
- Samuel Rocheblave, D’Aubigné sous Henri IV et Louis XIII (1593-1630), Lausanne, Impr. Réunies, 1910
- Samuel Rocheblave, La Vie d’un héros : Agrippa d’Aubigné, Paris, Hachette, 1912
- Gilbert Schrenck, La Réception d’Agrippa d’Aubigné (XVIe-XXe siècles) : contribution à l’étude du mythe personnel, Paris, Champion ; Genève, Slatkine, 1995
- Gilbert Schrenck, Agrippa d’Aubigné, Paris, Memini, 2001
- Marguerite Soulié, L’Inspiration biblique dans la poésie religieuse d’Agrippa d’Aubigné, Paris, Klincksieck, 1977
- Jean-Claude Ternaux, Lucain et la littérature de l’âge baroque en France - Citation, imitation et création, Paris, Champion, 2000
- André Thierry, Agrippa d’Aubigné : auteur de l’Histoire universelle, Lille, Presses universitaires de Lille, 1982
- Jacques Trénel, L’Élément biblique dans l’œuvre poétique d’Agrippa d’Aubigné, Genève, Slatkine Reprints, 1970
- Marguerite Yourcenar, Sous bénéfice d’inventaire, Paris, Gallimard, 1988
Notes et références
- Il lui pardonnera ensuite, mais le chassera de Maillezais à cause de sa vie dissolue.
- la Rochelle en 1608 sans le consentement de Théodore. Anne Marchant, épousée à
- ISBN 978-2-7011-0356-3), p. 13. Jacques Prévot, La première institutrice de France: Madame de Maintenon, Paris : Belin, 1981 (
- Loudun. Les ancêtres de l'écrivain étaient établis tanneurs à
- AIl fut jeté en prison pour faux-monneyage.
- Il tenta toutefois d'offrir ses services au nouveau roi en 1618, sans succès.
- La Blachière de Niort. Longtemps attribués au ministre
Voir aussi
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