- Françoise d'Aubigné
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Madame de Maintenon
Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon Surnom(s) Madame de Maintenon Naissance 27 novembre 1635
prison de NiortDécès 15 avril 1719 (à 83 ans)
Saint-Cyr-l'ÉcoleNationalité Française Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, née le 27 novembre 1635 à la prison de Niort et décédée le 15 avril 1719 à Saint-Cyr-l'École est une femme de la noblesse française. Plus connue comme Madame de Maintenon, elle aurait été à partir de 1683 l'épouse secrète de Louis XIV (1638–1715), roi de France et de Navarre. Elle est la fondatrice de la Maison royale de Saint-Louis.
Sommaire
Biographie
Enfance
Françoise d’Aubigné est née le 27 novembre 1635 à la prison de Niort, geôle de son père Constant d'Aubigné, incarcéré pour dettes. Constant d’Aubigné était le fils du célèbre poète et ami d'Henri IV, Agrippa d’Aubigné. Son père avait abjuré sa foi protestante en 1618, assassiné sa première femme en 1619, puis rapidement dépensé la dot de sa deuxième femme. Ses relations d'affaires avec les Anglais sont à l'origine des suspicions d'intelligence avec l'ennemi qui le font enfermer à la prison de Bordeaux puis de Niort.
Françoise d'Aubigné passe les premiers mois de sa petite enfance, lorsque son père sort de prison de Niort, après la mort du cardinal de Richelieu, chez Mme de Villette, sa tante huguenote, au château de Mursay, au nord de Niort. Elle passe les douze années suivantes à la Martinique, dont elle garde un souvenir très fort, transmis à ses futurs époux, l'humoriste Paul Scarron puis le roi de France Louis XIV, qui décide dès 1674 de donner un coup d'accélérateur à la culture du sucre en Martinique puis à Saint-Domingue.
Le nom de son père est cité dans un premier voyage un an plus tôt, celui de 1635 avec Pierre Belain d'Esnambuc, fondateur du village de Saint-Pierre en Martinique en 1635. Le couple part en 1636 pour Saint-Christophe, d'où il gagne la Martinique[1]. Françoise vit avec ses parents dans le village du Prêcheur, le premier où est arrivé d'Esnambuc, tout près de Saint-Pierre, à l'extrémité nord-ouest de la Martinique, exposé aux attaques incessantes des Indiens de l'île de la Dominique.
Officiellement, son père est gouverneur de la toute petite île de Marie-Galante, toute proche. Mais ce titre ne lui est pas reconnu et il n'a pas les moyens de la valoriser. L'île est alors vierge et doit en principe gouverner la Martinique, elle-même couverte aux neuf dixièmes de forêts, où Indiens et boucaniers font la loi. La famille de Françoise survit en fait dans la pauvreté, alors que la Barbade anglaise, non loin accède bientôt à la richesse. Ce séjour de douze ans lui vaudra le surnom de « Belle Indienne ». Il s'achève à l'époque où les Martiniquais tentent sans succès d'introduire la culture de la canne à sucre, qui s'avère très rentable à la Barbade dès les années 1640, et entraîne l'éviction des planteurs de tabac. À son retour en France, en 1647, Françoise découvre la mort de son père, parti en 1645 chercher à faire reconnaître son titre de gouverneur.
De retour en France, Françoise perd très vite aussi sa mère, qui vit dans la quasi-misère et doit faire des procès à la famille de son père. Elle est à nouveau prise en charge par sa marraine de Niort, Mme de Villette, protestante notoire. Mme de Neuillant, amie de la Reine mère, d'origine espagnole la récupère pour la reconvertir au catholicisme et abjurer sa foi calviniste par la force, avant de la placer au couvent des Ursulines de Niort, puis chez les Ursulines de la Rue Saint-Jacques à Paris[2]. Elle y rencontre le chevalier de Méré, qui se prend d'affection pour celle qu'il nomme "la jeune indienne".
Premier mariage
Quatre ans après son retour en France, en avril 1652, à l'âge de seize ans, Françoise d'Aubigné épouse l'écrivain humoriste Paul Scarron, de vingt-cinq ans son aîné, protégé de Madame de Neuillant, alors gouvernante des filles d'honneur de son amie la reine mère Anne d’Autriche. Fêtard et cultivé, ami de nombreux artistes, Scarron est partiellement paralysé depuis un bain nocturne dans la Seine en hiver. Il propose à une Françoise orpheline, sans le sou et fragilisée, de payer pour qu'elle puisse intégrer un couvent, ou de l'épouser.
"La belle Indienne" influence la deuxième partie de l'œuvre de Paul Scarron, qui fera ensuite fréquemment référence à la nécessité d'aller aux Indes et à la Martinique. L'humoriste a très sérieusement investi 3 000 livres dans une société commerçant avec la Martinique[3]. Pour faire plaisir à sa jeune épouse, Scarron accepte aussi d'enlever de son œuvre des répliques trop grivoises[4].
Madame Scarron devient l’animatrice du salon ouvert par son mari, très fréquenté par les écrivains de l'époque. Dès lors, elle se tisse un solide réseau de relations avec les beaux esprits du Marais parmi lesquels se trouvent Françoise 'Athénaïs' de Montespan, Ninon de Lenclos, Bonne d'Heudicourt et bien d'autres[5].
En 1660, alors qu'elle a vingt-cinq ans, Scarron qui lui avait inculqué une grande culture, meurt en ne lui léguant que des dettes. De son mariage, Françoise avait gagné l’art de plaire et en avait conservé les relations; ainsi, Anne d’Autriche, sollicitée par des amis communs, accorda à la veuve Scarron une petite pension. À la mort de la reine mère, sa pension est rétablie grâce à Mme de Montespan, non encore favorite ; les deux femmes s'étaient rencontrées chez le maréchal d'Albret, cousin par alliance de Mme de Montespan et proche de Scarron. Si Mme de Montespan pensa à elle pour devenir la gouvernante des bâtards royaux, c'était parce que la veuve Scarron avait su la divertir et qu’elle était discrète, mais aussi et surtout parce que Françoise savait bien que l’on gagnait toujours à servir le Roi.
Au service des enfants du roi
En 1669, sur la proposition de Mme d'Heudicourt, elle accepte la charge de gouvernante des enfants illégitimes du roi et de Mme de Montespan, alors qu’elle vient de refuser d'être la dame de compagnie de Marie Françoise de Savoie-Nemours, reine du Portugal. Elle s’installe donc à Vaugirard et y rencontre pour la première fois le roi qui s’y aventurait pour voir ses enfants. Elle réapparaît à la cour en 1673 lors de la légitimation des bâtards royaux.
Madame de Maintenon acquiert en 1674, l'année de la dissolution de la Compagnie des Indes occidentales, la nouvelle ferme du tabac, un monopole fiscal sur les 2,5 millions de livres produites annuellement à Saint-Domingue, qu'elle revend rapidement à un consortium de financiers mené par le banquier Antoine Crozat, futur entrepreneur de la Louisiane[6].
Le 27 décembre 1674, elle achète pour 150 000 livres, avec l'argent du roi, le château et le titre de Maintenon à Charles François d’Angennes, marquis de Maintenon, qui fut gouverneur de Marie-Galante (le titre qu'avait convoité le père de Françoise) [7] et qui devient l'année suivante l'un des chefs des flibustiers aux Antilles pendant deux ans, avant de pourchasser ces mêmes flibustiers pour le compte du Roi, puis devenir le plus riche planteur de la Martinique, dans le village même où avait habité Françoise, au nord de Saint-Pierre de la Martinique. Les enfants bâtards du roi, d'abord élevés à Vaugirard, le sont ensuite dans le château de Maintenon. L'un d'eux accompagnera en 1691 Cavelier de la Salle dans l'expédition de trois navires en Louisiane, qui se termine par un fiasco.
Les traces écrites de sa véritable relation avec le roi la font remonter à 1675, même s'ils se sont rencontrés dès 1669. D’ailleurs, Louis XIV écrivit dans son journal « il y a quelques jours, un gentilhomme de gris vêtu, peut-être un prince errant incognito, entreprit durant la nuit une nymphe égarée dans le parc de Saint-Germain. Il savoit le nom de cette nymphe, qu’elle étoit belle, bonne, pleine d’esprit mais sage. La nymphe cependant se laissa faire et ne lui refusa aucune faveur. Cette nymphe ressemblait à s’y méprendre à Mme Sc. ; et je crois deviner qui étoit le prince vêtu de gris. Ce prince est comme moi, il déteste les femmes légères, il honnit les prudes, il aime les sages. » Sa faveur commença à se déclarer lorsque, en 1675, le roi la nomma « marquise de Maintenon[8] ».
Elle s’acquitta avec succès de sa tâche puisque le roi lui conféra en 1680, la charge de « dame d’atour » de la dauphine. C’est à l’occasion de cette charge qu’elle se rendit à Barèges pour soigner le duc de Maine, franchissant le col du Tourmalet en 1675. Par la suite, tout s'accéléra, sa faveur grandit, elle forma avec le roi le vrai couple parental des bâtards, dont le duc de Maine.
Le mariage secret
La disgrâce progressive de Madame de Montespan, compromise dans l’affaire des poisons, la mort en couches de Mademoiselle de Fontanges, dernière favorite du roi (qui avait l'âge d'être sa fille) puis, le 30 juillet 1683, celle de la reine Marie Thérèse d'Autriche (1638-1683) mettent fin au cas de conscience qui se posait à Mme de Maintenon concernant sa relation avec Louis XIV et lui permettent de prendre un ascendant grandissant sur le roi. Celui-ci, éternel amoureux, a besoin d'une femme, mais sa « conversion » l'incite à fuir le péché de la chair. Ne voyant pas d'utilité en une union politique avec l'infante Isabelle du Portugal ou la princesse Anne-Marie-Louise de Toscane, pourtant citées comme favorites pour le trône, le roi penche vite pour un mariage d'inclination avec celle qu'il aime raisonnablement.
Avec le soutien actif de l'Église de France, Françoise d'Aubigné, veuve Scarron, et âgée de près de cinquante ans, épouse secrètement, dans la nuit du 9 au 10 octobre 1683, le roi de France et de Navarre, « le plus grand roi du monde » selon les dires de Louvois. Ce mariage morganatique ne restera secret que pour le peuple. À la Cour, l'on sait bien ce qu'il en est : le roi passe une grande partie de son temps dans les appartements de sa femme et, lorsque madame de Maintenon se déplace en chaise à porteurs, les princesses doivent suivre immédiatement derrière. Ce qui fera dire à Madame de Maintenon : « Mon bonheur est éclatant ».
Son influence sur Louis XIV
Mme de Maintenon fait planer sur la cour à la fin du règne de Louis XIV une ère de dévotion et d'austérité. On lui prête une grande influence sur le roi et sur la Cour, notamment concernant la décision ayant conduit à la révocation, en 1685, de l’édit de Nantes, qui provoqua l’exode d'une grande partie des protestants, ou l’incitation au déclenchement de la guerre de Succession d'Espagne en 1701. Les historiens se sont beaucoup interrogés sur le rôle effectif joué par Mme de Maintenon, accusée de tous les maux. En ce qui concerne précisément la révocation de l'édit de Nantes, l'ensemble des historiens souscrit aujourd'hui à la démonstration résumée par François Bluche dans sa biographie de référence sur le grand roi : « La marquise de Maintenon se réjouit des conversions, quand elles lui semblent le résultat de la persuasion et de la douceur. Mais elle répugne à la contrainte envers ses anciens coreligionnaires. Seules une polémique outrancière, puis une légende sans fondement pourront faire croire qu'elle ait encouragé le monarque à la dureté. » De fait, la révocation de l'Édit de Nantes n'était que la dernière phase d'un processus de normalisation religieuse que le roi avait commencé quelques années plus tôt avec les dragonnades et les missionnaires chargés de convertir les protestants de gré ou de force.
Il est sûr que son statut ambigu (elle était une simple mondaine en public, reine en privé, mais aussi collaboratrice, belle-mère et belle grand-mère) fut source pour elle d'une grande tension psychologique. Peu aimée de la famille royale, elle le fut encore moins des courtisans et du peuple qui lui prêtaient un pouvoir disproportionné et voyaient en elle le « mauvais génie » de Louis XIV.
Dernières années
Trois jours avant la mort du roi en 1715, Madame de Maintenon se retire jusqu'à sa propre disparition à Saint-Cyr dans la Maison royale de Saint-Louis, fondée en 1686, où elle reçoit la visite du tsar Pierre le Grand), maison d'éducation pour jeunes filles nobles et désargentées. En 1793, la Maison royale devint un hôpital militaire pour finalement accueillir, de 1808 à 1940, l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et, depuis les années 1960, le lycée militaire de Saint-Cyr.
Enterrement et destin posthume
Enterrement
« Le dix-septième jour du mois d'avril mil sept cent dix-neuf, a été inhumée en un cercueil de plomb, et dans un caveau construit au milieu du choeur de cette église, très haute et très puissante dame madame Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon, institutrice de cette royale maison de Saint-Louis, et y jouissant de tous les honneurs et privilèges des fondateurs[9] »
Madame de Maintenon est d'abord enterrée dans l'allée centrale de l'église de la Maison Royale de Saint-Louis, là où elle finit sa vie, là où elle dit en y venant pour la première fois : « Ce qui me fait plaisir, c'est que je vois ici ma retraite et mon tombeau ». Sur la dalle de marbre noir, on pouvait lire cette longue épitaphe composée par l'Abbé Vertot :
« Ci-gît. Très-haute et très-puissante dame
Madame Françoise d'Aubigné, Marquise de Maintenon,
Décédée le 15 Avril 1719; née le 28 Novembre 1635[10]. »
Femme illustre, femme vraiment chrétienne;
Cette femme forte que le Sage chercha vainement dans son siècle,
Et qu'il nous eût proposé pour modèle
S'il eût vécu dans le nôtre.
Sa naissance fut très noble.
On loua de bonne heure son esprit, plus encore sa vertu.
La sagesse, la douceur et la modestie
Formaient son caractère, qui ne se démentit jamais.
Toujours égale dans les différentes situations de la vie;
Mêmes principes, mêmes règles, mêmes vertus.
Fidèle dans les exercices de piété,
Tranquille au milieu des agitations de la Cour
Simple dans la Grandeur,
Pauvre dans le centre des richesses,
Humble au comble des honneurs,
Révérée de Louis le Grand,
Environnée de sa Gloire,
Autorisée par la plus intime confiance,
Dépositaire de ses grâces;
Qui n'a jamais fait usage de son pouvoir
Que par sa bonté.
Une autre Esther dans la faveur, Une seconde Judith dans la retraite et l'oraison;
La mère des pauvres,
L'asile toujours sûr des malheureux.
Une vie si illustre a été terminée par une mort sainte
Et précieuse devant Dieu.
Son corps est resté dans cette maison,
Dont elle avait procuré l'établissement.
Elle a laissé à l'Univers l'exemple de ses vertus.Pendant la Révolution
En 1794, la Maison Royale devenu un hôpital militaire, divers travaux sont effectués dans l'église désaffectée pour la partager en deux étages. Au cours de ces travaux, les ouvriers trouvent une dalle noire sur laquelle on lit : « La tombe de Madame de Maintenon, favorite d'un Roi ». Il est pourtant difficile de savoir comment cette dale a pu prendre la place de l'autre. Toujours est-il que les ouvriers brisent la dalle, pénétrent dans le caveau, défoncent le cercueil de chêne et ouvrirent le cercueil de plomb pour en arracher "le corps de l'illustre fondatrice de Saint-Cyr". Selon un témoin oculaire, ils trouvent le corps parfaitement conservé, preuve que les embaumeurs ont accomplit un travail délicat. « Ce jour-là, elle fut traitée en reine », écrit un de ses biographes[11]cité dans L'allée du Roi.
La dépouille est alors traînée dehors et offerte aux insultes de la foule. Sans source sure mais seule celle-ci existant, un jeune officier, à la faveur de la nuit, réussit à soustraire le corps à ces outrages et enterre « dans la sombre allée d'un jardin, les restes tout dépouillés, mais reconnaissables encore de Madame de Maintenon ».
Au XIXe siècle
En 1802, le directeur du Prytanée, nommé Crouzet, « ayant été averti (les textes ne disent ni comment ni par qui) de l'endroit de cette sépulture, fit exhumer le cadavre pour le placer dans l'ancienne Cour Verte », actuellement cour Louis XIV, et cela sans cercueil, mais en jetant simplement les os à même la terre. Sur l'une des faces du tombeau se trouve cette inscription :
« Les Elèves du Collège de Saint-Cyr à Madame de Maintenon
Elle fonda Saint-Cyr, édifia la France;
Collache, Elève[12] »
Son tombeau fut détruit, ses restes outragés;
La jeunesse en gémit, et la reconnaissance
Elève une autre tombe à ses mânes vengésEn 1805, le général Dutheil, commandant le Prytanée, ordonne la destruction du tombeau de « la fanatique qui avait fait évoquer l'Édit de Nantes »[13]. Les restes sont alors placés dans un "coffre d'emballage" et relégués dans le débarras de l'économat, à l'emplacement de l'actuelle salle 06J. Pendant trente ans, le coffre est oublié. Sauf par ceux qui dérobent quelque ossement en guise de relique.
En 1836, le colonel Baraguey-d'Hilliers, commandant l'École royale militaire, rassemble le contenu de ce coffre et divers objets retrouvés dans le premier tombeau pour les faire déposer dans un mausolée de marbre noir placé dans un renfoncement du choeur de l'église, sans doute à l'emplacement actuel de la statue polychrome de Saint-Louis. Sur le monument, cet mots : « Ci-gît madame de Maintenon 1635-1719] »[14].
En 1890, des travaux ont lieu dans le sous-sol de l'église. Le premier tombeau est comblé et les premiers cercueils, en chêne et en plomb sont détruits, mais l'aumônier en recueille quelques fragments. En 1895, le général de Monard ordonne que ce premier tombeau soit restauré et il fait placer dessous une dalle : « Ici a reposé de 1719 à 1794 le corps de Madame de Maintenon, Fondatrice de la Maison de Saint-Cyr »[15]. Dans le même moment, les débris des premiers cercueils sont joints aux restes contenus dans le mausolée de 1836. A cette occasion, un inventaire détaillé est fait en présence de diverses personnes dont Eugène Titeux. Les médecins de l'École identifient les restes comme ceux « d'une personne très âgée, du sexe féminin ». Titeux déduit de tout cela, peut-être hâtivement, qu'il s'agit des restes de Madame de Maintenon. Le tout, restes et débris des cercueils, est placé dans le mausolée, le 18 juin 1895.
La dernière sepulture
L'établissement occupé par les troupes allemandes d'occupation est détruit par les bombardements en 1944. C’est pendant des travaux de reconstruction qu’on découvre, dans les greniers de Saint-Cyr, une caisse marquée "ossements de Madame de Maintenon".
Ces restes, d'abord placés dans la chapelle royale du château de Versailles, sont enterrés depuis le 15 avril 1969 devant l'autel de la chapelle restaurée du nouveau collège Militaire de Saint-Cyr, alors que toutes les dépouilles des Rois de France ont été dispersées à la Révolution. Sur la dalle en forme de croix, tous peuvent aujourd'hui lire : « Françoise d'Aubigné, Marquise de Maintenon, 1635-1719 ». Plusieurs personnes participent à cette cérémonie : le colonel Loyer, chef de corps du collège, monsieur Raimbault, directeur des Etudes, le lieutenant-colonel Gentilleau, commandant en Second, monsieur Prince, Censeur, monsieur Van den Kemp, conservateur du château de Versailles, monsieur Sainsaulier, architecte en chef des bâtiments civils et des Palais Nationaux, les commandants des six compagnies, un élève par compagnie, l'adjudant-chef Chêne, président des sous-officiers, et le père Rey, aumônier du collège. L'acte officiel porte également le nom de l'auteur de ces lignes, au titre de président de l'amicale des professeurs.
Autre épitaphe
À noter qu'il existe dans le château de Maintenon un cénotaphe de Madame de Maintenon comportant le fac-similé de la plaque épitaphe du premier tombeau de Madame de Maintenon à Saint-Cyr.
Anecdote
Alors qu'elle demandait la raison de la visite de Pierre le Grand dans ses appartements, il répondit : " Je suis venu a voir tout belle de note que la France contient." phrase peu claire[réf. nécessaire]
Bibliographie sélective
Œuvres en ligne
- Correspondance générale de madame de Maintenon, publiée pour la première fois sur les autographes par Théophile Lavallée, précédée d’une étude sur les lettres de Mme de Maintenon, publiées par La Beaumelle, Paris, Charpentier, 1865-1866, 5 vol. ; in-16
Biographies et romans
- Philippe Cougrand, Madame, Monsieur ou l'Impromptu de Saint-Cloud, Théâtre, Pleine Page Editeur, 2008, ISBN 978-2-91-3406-85-8
- Éric Le Nabour, La Marquise de Maintenon, l'épouse secrète de Louis XIV, Paris, Pygmalion, 2007, ISBN 9782857048930.
- Jean-Paul Desprat, Madame de Maintenon, le prix de la réputation, Paris, Éditions Perrin, 2003, ISBN 9782262017545.
- Éric Le Nabour, La Porteuse d'ombre. Madame de Maintenon et le Roi Soleil, Paris, Tallandier, collection « Raconter l'histoire », 1999, ISBN 2-235-02242-1.
- Alain Niderst, Autour de Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon : actes des Journées de Niort, 23-25 mai 1996, Paris, H. Champion, 1999.
- Simone Bertière, Les Femmes du Roi-Soleil, Paris, Éditions de Fallois, 1998, ISBN 2-253-14712-5.
- André Castelot, Madame de Maintenon, La reine secrète, Paris, Éditions Perrin, 1996, ISBN 2-262-01249-0.
- Françoise Chandernagor, L’Allée du roi : souvenirs de Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, épouse du Roi de France, Paris, Julliard, 1995, ISBN 2266067877.
- André Lambert, La reine sans couronne : Françoise de Maintenon, l'épouse secrète de Louis XIV, Paris, Del Duca, 1962, ISBN 2866470087.
- Louis Mermaz, Madame de Maintenon - Livre de poche
- A-M DESPLAT-DUC Les colombes du Roi- Soleil description de St- Cyr ( la maison d'éducation qu'elle a créee ) JEUNESSE
- Antonia Fraser, Les Femmes dans la vie de Louis XIV, Flammarion, 2007.
Adaptations filmographiques
- Dans la fresque de Sacha Guitry retraçant l'histoire du château de Versailles, Si Versailles m'était conté..., Madame de Maintenon est incarnée par Mary Marquet ;
- L'Allée du roi, roman de Françoise Chandernagor adapté à la télévision par Nina Companéez, raconte la vie de Madame de Maintenon avec Dominique Blanc dans le rôle titre ;
- Saint-Cyr, film de Patricia Mazuy (2000) se déroule à Saint-Cyr, dans la Maison royale de Saint-Louis, et présente les relations de Madame de Maintenon (Isabelle Huppert) avec les « Demoiselles de Saint-Cyr » ;
- Françoise d'Aubigné est interprétée par Cathialine Andria dans le spectacle musical Le Roi Soleil mis en scène par Kamel Ouali.
Annexe
Articles connexes
Liens externes
- SIEFAR Notice du dictionnaire de Fortunée Briquet (1804) mise en ligne par la SIEFAR (Société Internationale pour l'étude des femmes de l'Ancien Régime)
- L'histoire de Madame de Maintenon
- Le destin posthume de Madame de Maintenon
- Françoise Chandernagor : la vraie figure de Madame de Maintenon
- (en) The Making of New World Slavery Par Robin Blackburn
Notes et références
- ↑ http://books.google.fr/books?id=zuwWAAAAYAAJ&pg=PA307&dq=scarron+martinique&ei=kfrfSKrwE5bQzASsqIChAg#PPA306,M1
- ↑ http://books.google.fr/books?id=Oroj200EhvcC&pg=RA1-PA266&dq=%22fran%C3%A7oise+d%27aubign%C3%A9%22+biographie&ei=qKcVSYzqJ4jcygTl--z3BA#PRA1-PA267,M1
- ↑ http://books.google.fr/books?id=zuwWAAAAYAAJ&pg=PA307&dq=scarron+martinique&ei=kfrfSKrwE5bQzASsqIChAg#PPA307,M1
- ↑ http://books.google.fr/books?id=Oroj200EhvcC&pg=RA1-PA266&dq=%22fran%C3%A7oise+d%27aubign%C3%A9%22+biographie&ei=qKcVSYzqJ4jcygTl--z3BA#PRA1-PA267,M1
- ↑ http://www.jesuismort.com/biographie_celebrite_chercher/biographie-madame_de_maintenon-3128.php
- ↑ http://books.google.fr/books?id=cpd5igMpvzgC&pg=PA284&dq=%22Maintenon%22+tobacco&ei=wK7TSLTYCILoyAT3ounpAw&sig=ACfU3U3v3AEFcjIuSazQtCmaO8_Iwt_SaQ#PPA284,M1
- ↑ http://www.gmarchal.net/HTML%20PAGE%20DE%20GILLES/aubignette-2.htm
- ↑ Après un quart d'heure humiliant que lui a infligé Madame de Montespan à propos de son mariage avec Monsieur Scarron, le roi lui dit, peu de temps après cette dispute et en public : « Je vous sais un gré infini de toutes les choses que vous faites pour mon service, Marquise de Maintenon. », et d'une seule phrase, il balaya ainsi le vieux poète Scarron dont Françoise d'Aubigné disait elle-même: « Ce passé malheureux qui collait à ma peau. »
- ↑ http://pagesperso-orange.fr/coldo/CHistorique.htm
- ↑ http://pagesperso-orange.fr/coldo/CHistorique.htm
- ↑ ,
- ↑ http://pagesperso-orange.fr/coldo/CHistorique.htm
- ↑ http://pagesperso-orange.fr/coldo/CHistorique.htm
- ↑ http://pagesperso-orange.fr/coldo/CHistorique.htm
- ↑ http://pagesperso-orange.fr/coldo/CHistorique.htm
Précédé par Madame de Maintenon Suivi par Marie Thérèse
d'Autriche
Françoise d'Aubigné Marquise de Maintenon
épouse du roi de France
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