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John Steinbeck
John Steinbeck Nom de naissance John Ernst Steinbeck III Activité(s) Romancier, nouvelliste, correspondant de guerre Naissance 27 février 1902
Salinas, Californie, États-UnisDécès 20 décembre 1968
New York, État de New York, États-UnisLangue d'écriture Anglais Distinctions Prix Nobel de littérature (1962) Œuvres principales John Ernest Steinbeck III (27 février 1902 à Salinas - 20 décembre 1968 à New York) est un écrivain américain du milieu du XXe siècle, dont les romans décrivent fréquemment sa Californie natale.
Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1962.
Sommaire
Sa vie
Il naît en Californie, à Salinas. John Steinbeck Senior, son père, est trésorier, et sa mère, Olive Steinbeck, est enseignante. Il a trois sœurs : Elizabeth (1894-1992), Esther (1892-1986) et Mary (1905-1965). Il étudie au lycée de Salinas, puis à l'université Stanford. Il occupe divers emplois, puis abandonne ses études et part à New York en 1925. Il y travaille brièvement au New York American, mais rentre à Salinas dès 1926.
Il publie en 1929 un premier roman, La Coupe d'or (Cup of Gold: A Life of Sir Henry Morgan, Buccaneer, With Occasional Reference to History), une fiction historique basée sur la vie de Henry Morgan, qui ne rencontre pas le succès. En 1930, il épouse Carol Henning et déménage à Pacific Grove. Il y rencontre Edward Ricketts, un biologiste avec qui il se lie d'amitié.
En 1932, il publie Les Pâturages du Ciel (The Pastures of Heaven), un ensemble d'histoires se situant dans la ville de Monterey. En 1933, il publie Le Poney rouge (The Red Pony) et Au dieu inconnu (To a God Unknown). Il reste ensuite au chevet de sa mère qui meurt en 1934. Il commence à recueillir des informations sur les syndicats fermiers. Son père meurt en 1935.
Tortilla Flat, écrit en 1935, lui vaut son premier prix littéraire, la médaille d'or du meilleur roman écrit par un californien décernée par le Commonwealth Club of California. Cette histoire humoristique lui assure le succès. Il devient ami avec son éditeur, Pascal Covici.
Avec Des souris et des hommes (Of Mice and Men) et En un combat douteux (In Dubious Battle), publiés en 1936, ses œuvres deviennent plus sérieuses. Dans une lettre à un ami, il se désole : « Il y a des émeutes dans Salinas et des meurtres dans les rues de cette chère petite ville où je suis né. » Il reçoît le New York Drama Critics Award pour sa pièce.
Après La Grande Vallée (The Long Valley) en 1937 et Their Blood Is Strong, un reportage sur les travailleurs immigrants, en 1938, il publie Les Raisins de la colère (The Grapes of Wrath) en 1939, qu'il considère comme son meilleur travail. Néanmoins, estimant que son écrit est trop révolutionnaire pour connaître le succès, il conseille à son éditeur un petit tirage... Le livre connaît le succès. On lui reproche néanmoins le langage utilisé et les idées développées. Le livre est interdit dans plusieurs villes de Californie. En 1940, lorsque le roman est adapté au cinéma, il reçoit le Prix Pulitzer.
En 1941, il lance une expédition marine avec Ricketts et publie Dans la mer de Cortez (Sea of Cortez), écrit en collaboration avec son ami. Steinbeck publie Lune noire en 1942. Cette même année, il divorce et épouse Gwyndolyn Conger en 1943. Lifeboat, dont il a écrit le script, sort au cinéma en 1944. La même année, il déménage à Monterey, mais y est mal accueilli par les habitants. Il déménage à New York. Il a un premier fils, Thom (qui sera l'oncle du chanteur Johnny Irion).
Après avoir écrit Rue de la sardine (Cannery Row) en 1945, il déménage à Pacific Grove en 1948. Il commence ses recherches pour l'écriture de À l'est d'Éden (East of Eden). En 1946, son second fils, John IV, vient au monde. Il essaye d'acheter le ranch où se déroulent les aventures du Poney rouge, mais il échoue. Les personnages de Rue de la sardine se retrouvent dans un autre roman, Tendre jeudi (Sweet Thursday).
En 1947, il publie La Perle et part en URSS, accompagné du photographe Robert Capa, pour le New York Herald Tribune. Il en tire Journal russe (Russian Journal) en 1948. Ricketts meurt dans un accident de voiture. Il divorce.
Il rencontre Elaine Anderson Scott en 1949 et l'épouse en 1950. En 1952, il participe au film de Elia Kazan, Viva Zapata! et publie À l'est d'Éden.
Il publie en 1954 Tendre jeudi (Sweet Thursday). Une comédie musicale, Pipe Dream, en est tirée en 1955. Il déménage à Sag Harbor, dans l'État de New York. En 1957, la ville de Salinas propose de donner son nom à un lycée. Il refuse.
En 1958 est publié Once There Was a War, recueil de ses reportages de guerre. Il a une attaque en 1959, ce qui l'encourage à voyager en Angleterre et au Pays de Galles, puis à parcourir l'Amérique en 1960.
En 1962, il écrit L'Hiver de notre mécontentement (The Winter of Our Discontent) en espérant « revenir en arrière de presque quinze ans et recommencer à l'intersection où il avait mal tourné ». Il est alors déprimé, et estime que la célébrité l'a détourné « des vraies choses ».
Les premières critiques sur le livre sont mitigées, mais il reçoit néanmoins le Prix Nobel de Littérature en 1962. Après un autre voyage en Europe en 1963 avec Edward Albee, il reçoit la Médaille de la Liberté des États-Unis en 1964.
Il meurt le 20 décembre 1968 à New York d'artériosclérose.
Son œuvre
On retrouve plusieurs dominantes dans l'œuvre de Steinbeck, avec d'abord la Californie en général, et en particulier les villes où il a vécu. Il met souvent en scène des personnages communs, de classe ouvrière, confrontés au Dust Bowl et à la Grande dépression.
Tout au long de sa vie, John Steinbeck aime à se comparer à Pigasus (de « pig », cochon en anglais et Pegasus), un cochon volant, « attaché à la terre mais aspirant à voler ». Elaine Steinbeck explique ce symbole dans une lettre en parlant d'une « âme lourde mais essayant de voler »[1].
Citations
« Une ville ressemble à un animal. Elle possède un système nerveux, une tête, des épaules et des pieds. Chaque ville diffère de toutes les autres : il n'y en a pas deux semblables. Et une ville a des émotions d'ensemble. »John Steinbeck a écrit : « À mon avis, lorsque l'on est confronté à des choix, que ce soit en acte ou en pensée, gardons à l'esprit que nous sommes mortels et tâchons de vivre de manière à ce que personne n'ait à se réjouir de notre mort.
" Le changement arrive comme le petit vent qui agite les rideaux à l'aube, et le parfum furtif des fleurs sauvages que l'herbe chevauche." »
Bibliographie sélective
- La Coupe d'or (Cup of Gold) (1929)
- Les Pâturages du ciel (Pastures of heaven) (1932)
- Au dieu inconnu (To a God Unknown) (1933)
- Le poney rouge (The Red Pony) (1933)
- Tortilla Flat (1935)
- En un combat douteux (In Dubious Battle) (1936)
- Des souris et des hommes (Of Mice and Men) (1937)
- La Grande Vallée (The long valley) (1938)
- Les Raisins de la colère (The Grapes of Wrath) (1938)
- Lune noire (The Moon Is Down) (1942
- Rue de la sardine (Cannery Row) (1945)
- La Perle (The Pearl) (1945)
- Les Naufragés de l'autocar (The Wayward Bus) (1947)
- À l'est d'Éden (East of Eden) (1952)
- Tendre jeudi (Sweet Thursday) (1954)
- Voyages avec Charlie (Travels with Charley) (1962)
- Zapata - Viva Zapata! (1975) trad. Christine Rucklin, Gallimard coll. Du Monde entier, ISBN 2-07-075121-X, 2003
- Acts of King Arthur and his Noble Knights (1976)
Notes
Voir aussi
Liens externes
- (fr) John Steinbeck. Ecrivain américain sur evene.fr
- (en) National Steinbeck Center
- (en) Steinbeck sur le site du Prix Nobel
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