- Société des Chemins de fer du Cambrésis
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Réseau des Chemins de fer du Cambrésis Schéma de la ligne Légende57,0 Saint-Quentin (Nord) Rocourt La Tombelle Monplaisir St-Jean 50,0 Saint-Quentin (Cambrésis) Moulin-Brûlé Omissy Lesdins Le Tronquoy Levergies Joncourt Estrées Nauroy Bellicourt Bony Mont St-Martin 25,0 Le Catelet Gouy Aubencheul-aux-Bois Villers-Outréaux Malincourt Walincourt Hurtevent Clary Ligny Caudry (Nord) Cambrai (Cambrésis) St-Cloud Faubourg-du-Cateau Cambrai - Banlieue Awoingt Estourmel Carnières Beauvois Le Jeune-Bois 0,0 Caudry - Cambrésis Beaumont Inchy Inchy - Sucrerie Troisvilles Faubourg-de-Cambrai Le Cateau - Cambrésis Rue-Belle La Clef-d'Or Bazuel Le Gard Catillon Béthencourt Quiévy Saint-Hilaire Saint-Vaast Saint-Aubert (Sucrerie) Saint-Aubert (Nord) Saint-Aubert (Cambrésis) Villers-en-Cauchies Avesnes-le-Sec Noyelles-sur-Selle Douchy (halte) Douchy Vieux-Lourches Bessemer 28,0 Denain La Société des Chemins de fer du Cambrésis est une compagnie de transport qui gérait, de 1880 à 1960, un réseau de chemin de fer dit « d'intérêt local » desservant le Cambrésis et le nord de l'Aisne. Aujourd'hui la Société des Chemins de fer du Cambrésis assure le transport de voyageurs, par cars, sur le réseau routier.
Sommaire
Historique
La Société des Chemins de fer du Cambrésis fut fondée en 1880 par trois ingénieurs, MM. Chevalier, Rey et Lambert. Le décret autorisant la création d'une ligne de « tramway » entre Cambrai et Catillon date du 17 août 1880[1]. Il s'agissait de relier le canal de Saint-Quentin à l'ouest au canal de la Sambre à l'Oise à l'est[1].
Cette société exploitait un réseau à voie métrique d'une longueur de 120 kilomètres, qui comportait trois lignes desservies par des locomotives à vapeur :
La gare de Caudry-Cambrésis était le centre de ce réseau. Les ouvertures de lignes s'échelonnèrent de 1881 à 1904. La compagnie transportait des marchandises, desservant dès la mise en service cinq sucreries et râperies, mais aussi des voyageurs. Des lignes d'autobus furent créées vers 1930 pour compléter le service ferroviaire[1].
Le réseau du Cambrésis, totalement détruit pendant la Première Guerre mondiale, fut reconstruit progressivement : la ligne Caudry - Villers-Outréaux fut rouverte en 1921, Villers-Outréaux - Saint-Quentin-Cambrésis en 1923. En 1955 l'exploitation des lignes ferroviaires était abandonnée sur l'ensemble du réseau, seule la liaison Caudry - Denain subsistant pour les voyageurs et les marchandises jusqu’au 16 octobre 1960 pour le trafic des voyageurs et le 31 décembre 1960 pour celui des marchandises.
Lignes et gares
Ouverture Section Longueur (km) Fermeture Caudry - Saint-Quentin 57 1887 Caudry - Villers-Outréaux 19 1955 1888 Villers-Outréaux - Le Catelet-Gouy 6 1955 1892 Le Catelet-Gouy - Saint-Quentin-Cambrésis 25 1954 1904 Saint-Quentin-Cambrésis - Saint-Quentin-Nord 7 1936 Cambrai - Catillon 40 1881 Cambrai - Awoingt 4 1936 1881 Awoingt - Le Cateau 22 1955 1886 Le Cateau - Catillon 9 1955 1891 Caudry - Denain 28 1960 -
La gare du Cambrésis à Cambrai
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La gare de Carnières
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La gare de Caudry - Cambrésis
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La gare d'Inchy
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La gare de Catillon-sur-Sambre
Matériel roulant
Locomotives « Corpet-Louvet »
La société des Chemins de fer du Cambrésis a acquis[2] 23 locomotives à vapeur « Corpet-Louvet », neuves ou d'occasions, entre 1880 et 1948.
Machines livrées neuves :
- 1880, 030T L. Corpet no 315, CF du Cambrésis no 1 « L'Escault »
- 1881, 030T L. Corpet no 330, CF du Cambrésis no 2 « La Selle »
- 1888, 030T L. Corpet no 493, CF du Cambrésis no 5 « Clary »
- 1890, 030T Vve Corpet no 515, CF du Cambrésis no 6 « Le Catelet »
- 1890, 030T Vve Corpet no 517, CF du Cambrésis no 7 « Denain »
- 1891, 030T Vve Corpet no 518, CF du Cambrésis no 8 « Quiévy »
- 1891, 030T Vve Corpet no 531, CF du Cambrésis no 9 « St Quentin »
- 1891, 030T Vve Corpet no 560, CF du Cambrésis no 10 « Levergies »
- 1895, 030T Corpet-Louvet no 664, CF du Cambrésis no 11 « Anzin »
- 1895, 030T Corpet-Louvet no 665, CF du Cambrésis no 12 « Douchy »
- 1899, 030T Corpet-Louvet no 838, CF du Cambrésis no 13 « Caudry », disparue en 1914-1918.
- 1899, 030T Corpet-Louvet no 841, CF du Cambrésis no 14 « Walincourt », disparue en 1914-1918.
Machines confiées provisoirement au réseau[3]
- 1943, 141T Corpet-Louvet no 1866, CF du Cambrésis no 40[4]
- 1943, 141T Corpet-Louvet no 1867, CF du Cambrésis no 41[5]
- 1943, 141T Corpet-Louvet no 1868, CF du Cambrésis no 42[6]
Machines commandées suite au départ des précédentes[7]
- 1948, 141T Corpet-Louvet no 1924, CF du Cambrésis no 40[8]
- 1948, 141T Corpet-Louvet no 1925, CF du Cambrésis no 41[9]
- 1948, 141T Corpet-Louvet no 1926, CF du Cambrésis no 42[8]
Machines acquises ultérieurement :
- 1912[10], 030T Corpet-Louvet no 1134, CF du Cambrésis no 22.
- 1936[11], 130T Corpet-Louvet no 1452, CF du Cambrésis no 33.
- 1936[12], 130T Corpet-Louvet no 1455, CF du Cambrésis no 32.
- 1945, 030T Corpet-Louvet no 778, CF du Cambrésis no 13[13]
- [14]030T Corpet-Louvet no 745, CF du Cambrésis n°..
Locomotives Pinguely
En 1927 achat[15] d'une locomotives Pinguely, livrée en 1921, peut-être à une sucrerie.
- 1927, 030T Pinguely no 356, CF du Cambrésis no 21
En 1936 achat[15] de 3 locomotives Pinguely, livrées en 1904 aux Chemins de Fer Départementaux de la Côte d'Or
- 1936, 130T Pinguely no 171, CF du Cambrésis no 34
- 1936, 130T Pinguely no 172, CF du Cambrésis no 35
- 1936, 130T Pinguely no 173, CF du Cambrésis no 36
Locomotives Piguet
La locomotive 31 a été livrée neuve par Piguet, deux machines ont été acquises en 1936, auprès des tramways de la Côte d'Or (no 38 et 39).
Locomotives Fives-Lille
Ces locomotives étaient affectées à la ligne Cambrai-Catillon et portaient les numéros 1 à 4. Elles furent construites par Fives-Lille et correspondaient au type 73 de ce constructeur,
- 030T Fives-Lille ( 2410/1880) CF du Cambrésis no 1,"Cambrai" ;
- 030T Fives-Lille ( 2411/1880) CF du Cambrésis no 2,"Cateau" ;
- 030T Fives-Lille ( 2412/1880) CF du Cambrésis no 3,"Beauvois" ;
- 030T Fives-Lille ( 2413/1880) CF du Cambrésis no 4,"Catillon" ;
La plaque "Cambrai" de la no 1 est aujourd'hui sur la Corpet "Clary" qui est en Grande-Bretagne.
Locomotives A. Jung ( Allemagne)
- 040T Jung 1907, CF du Cambrésis no 15, "Denain-Anzin",
- 040T Jung 1911, CF du Cambrésis no 16, "Valenciennes",
Matériel préservé
La Corpet-Louvet : 030T L. Corpet no 493, CF du Cambrésis no 5 « Clary », vendue à une société anglaise, se trouve aujourd'hui au en Angleterre. Elle a été rebaptisée « Cambrai », nom de l'ancienne locomotive no 1, dont elle porte les plaques[16].
Notes et références
- Bajart 1987, p. 102
- Corpet-Louvet » par Sébastien Jarne (lien). Source liste production locomotives «
- prévues pour la Guinée, mais non livrées suite à l'entrée en guerre de ce pays au côté de la France Libre
- revendue en 1947 au CF Conakry-Niger, n°36.001.
- revendue en 1947 au CF Conakry-Niger, n°36.002.
- revendue en 1947 au CF Conakry-Niger, n°36.003.
- construites sur le modèle des 1866-8 mais plus légères(36t à vide)
- encore en service en 1961.
- réformée en janvier 1953, suite à l'explosion de la chaudière.
- Achat machine d'occasion livrée aux Tramways Versailles-Maule (n°7) en 1907,suite à la transformation de cette ligne à l'écartement normal et son intégration au réseau CGB.
- Achat machine d'occasion livrée aux CF Départementaux de la Côte d'Or (n°41) en 1914.
- Achat machine d'occasion livrée aux CF Départementaux de la Côte d'Or (n°44) en 1921.
- Tramways de l'Aude (n°3) en 1899. Elle devient la seconde à porter le n°13, la première ayant disparu en 1914-1918. Achat machine d'occasion à l'entreprise Worms, machine initialement livrée au
- Achat machine d'occasion livrée en 1900 au CF de Saône et Loire, N°5. Il n'y a pas d'indication de date.
- Source liste Pinguely de Sébastien Jarne.
- Site du musée des chemins de fer d'Irchester
Bibliographie
- Avesnes le Sec Au fil du temps, Histoire du petit train du Cambrésis dit « Le Camberlot », hors série, Avesnes, 2007.
- Jean Dauvegis, La vie des Cambrésiens, le livre d'histoire, Lorisse, 1991 réédition 1997. (ISBN 9782841781546)
- Lucien Durin, A Le Cateau, naissance d'un tortillard, « le Cambrésis », Jadis en Cambrésis no 50, Cambrai, 1991, p. 01
- Michel Dussart, Mémoire de Cambrai, Société d'Émulation de la ville de Cambrai, 2004. (ISBN 2858450013)
- École nationale des techniciens de l'équipement, Valenciennes Denain, la ville du rail. Naissance et développement du chemin de fer, ENTE, Valenciennes, 2007, (ISBN 9782110970985)
- Léonce Bajart, Caudry : vu par Léonce Bajart, Les Amis du Caudrésis, 1987 (ISBN 29501771)
- Géry Herbert, Le petit train du Cambrésis, Jadis en Cambrésis no 04, Cambrai, 1979, p. 19
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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