- Scott Joplin
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Scott Joplin Scott Joplin en 1907Naissance 1867
Texarkana, TexasPays d’origine États-Unis Décès 1er avril 1917 (à 49 ans)
New York City, New YorkActivité principale compositeur Genre musical ragtime Instruments piano Années d'activité 1895-1917 Entourage Joseph Lamb, James Scott, Arthur Marshall, Scott Hayden, Louis Chauvin Scott Joplin (1866 - 1er avril 1917) est un pianiste et compositeur afro-américain de musique ragtime. Sa musicalité, son talent et son importance dans l’histoire du ragtime et de la musique américaine sont exceptionnels. Encore aujourd’hui, Scott Joplin demeure le plus connu des compositeurs de ragtime. Sa pièce la plus célèbre est The Entertainer, publié en 1902.
Sommaire
Biographie
Les premières années
On ne connaît pas précisément la date ni le lieu de naissance de Scott Joplin. On sait qu’il vient au monde dans le nord-est de l’État américain du Texas. Selon le recensement américain du 18 juillet 1870, il est âgé de deux ans cette année-là et se trouve alors dans le comté de Davis. Une date d'octobre ou novembre 1867 semble donc probable. Dix ans plus tard, le recensement suivant le situe à Texarkana, toujours au Texas[1]. Scott est l'enfant de Florence Givins, du Kentucky, née vers 1841, et de Giles Joplin, de la Caroline du Nord, né vers 1842 et qui a grandi dans l’esclavage.
Scott est le deuxième enfant d'une famille de six : Monroe (né en 1861), lui-même, Robert (né en mars 1869), Josie (née en 1870), William (né en 1875) et Johnny (né en mars 1880).
Son père Giles obtint un emploi pour le chemin de fer de Texarkana quand Scott était enfant, et sa mère Florence travaillait comme femme de ménage. Comme ces derniers pratiquaient tous deux la musique, son père le violon et sa mère le banjo, leurs enfants grandissent dans un environnement musical : les frères et sœurs de Scott jouent de la guitare, de la trompette ou chantent dans des chorales.
Le premier contact du jeune Scott avec le piano a probablement lieu lorsque sa mère travaille comme femme de ménage dans la maison d'une famille blanche. On rapporte aussi que Scott était fasciné par le piano de l'un de ses voisins, et qu'il commença à toucher cet instrument dès l'âge de huit ans. Comme en font foi certaines anecdotes, il apprend les rudiments du piano par lui-même, en autodidacte, quand il va jouer chez les voisins où sa mère travaille. Joplin fera d’ailleurs allusion à cette histoire dans son opéra Treemonisha (1911), dont l'action se situe près de Texarkana. « Dans la préface, Joplin nous apprend que l'héroïne, Treemonisha, à l'âge de sept ans, fut éduquée par une femme blanche du voisinage en échange des travaux ménagers que sa mère faisait chez elle[2]. » On peut voir là une sorte d'hommage rendu par Scott à sa mère pour sa formation musicale. Quant à son père, bien qu'il soit pauvre, il lui offre un piano ainsi que des leçons du professeur allemand Julius Weiss. Ce dernier, conscient du talent de Scott, l'initie très jeune à la musique. Il lui apprend les techniques de l’harmonie et celles de la composition, ainsi que les genres musicaux européens, comme l’opéra.
Dans les années 1880, Scott fait un voyage à Saint-Louis, dans le Missouri, une ville qui deviendra un centre important du ragtime. C’est aussi à cette époque que débute sa carrière musicale.
Début de sa carrière musicale et succès
Vers la fin des années 1880, après avoir voyagé dans le Midwest, Joplin débute sa carrière musicale comme cornettiste avec le Queen City Concert Band. En 1891, il fait aussi partie d'une troupe de musiciens folk à Texarkana.
En 1894, Il déménage à Sedalia, dans le Missouri, où il travaille comme pianiste dans des clubs comme le Maple Leaf et le Black 400. En même temps, il enseigne à plusieurs jeunes musiciens locaux.
C'est en 1895, à Syracuse, qu'il publie sa première œuvre, la chanson Please Say You Will[3], bientôt suivie d'une autre, A Picture of Her Face.
En 1896, il prend des cours de musique au George R. Smith College à Sedalia. Toutefois, en raison d’un incendie survenu en 1925, qui détruisit tous les documents de cette institution, on ignore le niveau de scolarité atteint par Joplin. Sa carrière de compositeur se poursuit avec la composition de deux marches et d'une valse.
L’année 1899 est celle de sa composition la plus célèbre : le Maple Leaf Rag. Cette pièce devient un veritable phénoméne dans l'environnement musical américain, et la partition se vendra à au moins un million d'exemplaires dans les années qui suivent. C'est d'ailleurs la première composition dont la partition atteint ces ventes. Cependant, le compositeur touche une part infime sur chaque vente de ses morceaux (un cent par vente). La publication du Maple Leaf Rag fait de Joplin l'une des grandes figures de ce nouveau courant musical, et son nom devient bientôt synonyme de ragtime. Cette même année, il publie aussi Orignal Rags, mais son succès fut moindre que pour le "Maple Leaf"Joplin compose ensuite The Ragtime Dance (publié en 1902), qui est une pièce dramatique pour danseurs et narrateur chantant. La pièce est présentée au Wood’s Opera House de Sedalia le 24 novembre 1899.
En 1900, il compose avec Arthur Marshall, toujours à Sedalia, un dernier rag, Swipesy, puis il déménage à Saint-Louis avec Bella, qu'il vient d'épouser. C’est dans cette ville, entre 1900 et 1903, qu'il écrit plusieurs pièces importantes : The Entertainer, Elite Syncopations, March Majestic, Ragtime Dance et The Strenuous Life, un hommage au président Theodore Roosevelt. Son nom est déjà très connu à cette époque.
Son mariage avec Bella s'étant terminé par un divorce, Joplin épouse Freddie Alexander à Little Rock en 1904. Après le mariage, ils se rendent en train à Sedalia, en s'arrêtant au passage dans différentes villes pour y donner des concerts. Deux mois seulement après le mariage survient un événement tragique : Freddie meurt le 10 septembre, à l’âge de 20 ans, d’une pneumonie consécutive à une grippe. Le "Ragtime Waltz" Bethena, qu'écrit Joplin en 1905, évoque sa relation avec Freddie Alexander ; c'est un morceau très triste et difficile à jouer. Joplin ne retournera plus à Sedalia après les funérailles de sa bien-aimée. C'est justement à partir de ce moment là que Scott Joplin voit sa carrière décliner et sa situation financière devenir de plus en plus difficile, du fait qu'il est très mal payé par rapport au succès que rencontrent ses œuvres. Il reste à Saint-Louis, où il occupe quelques petits emplois ici et là afin de mettre un peu d'argent de côté.
Sa vie à New York
En 1907, à Chicago, il travaille avec Louis Chauvin, un jeune pianiste exceptionnel qu’il a rencontré à Saint-Louis, avec qui il compose Heliotrope Bouquet, un slow drag très mélodique. Durant l’été de la même année, Scott se rend à New York afin de trouver du financement pour son opéra Treemonisha. C’est là qu'il rencontre Joseph Lamb, lui aussi compositeur de ragtime. Ils deviennent amis et établissent une solide relation sur le plan musical. Joplin recommande à son éditeur, John Stillwell Stark, de publier certaines œuvres de Lamb, notamment Sensation, un ragtime composé par eux deux. Ce dernier deviendra l'un des trois plus importants compositeurs de ragtime de tous les temps, avec Joplin et James Scott.
Jusque là, Joplin publiait toutes ses œuvres chez Stark, mais il décide en 1908 de trouver de nouveaux éditeurs. L'un des plus importants est Seminary Music, qui embauchera plus tard Irving Berlin, destiné à devenir l'un des plus grands compositeurs américains. Cette même année, il fait publier School of Ragtime, qui est une sorte de méthode d'apprentissage du piano ragtime avec des exercices faciles. En 1910, Joplin publie un seul ragtime intitulé Stoptime Rag, puis, en 1911, son deuxième opéra (le premier a été perdu) Treemonisha et Felicity Rag (publié avec Scott Hayden).
Treemonisha et déclin de sa santé
Treemonisha est un opéra écrit par Scott Joplin et publié en mai 1911. L’histoire a pour cadre un village rural de l’Arkansas, non loin de l'endroit où Scott a grandi à Texarkana. Cet opéra rend hommage non seulement à sa mère, quand il montre comment Treemonisha fut éduquée dans une famille blanche, mais aussi à Freddie, sa deuxième femme, en situant l’action en septembre 1884, le mois et l'année de sa naissance.
L’histoire montre Treemonisha, la seule afro-américaine instruite du village, qui affranchit les villageois de l’ignorance. La morale véhiculée par Joplin, qui voyait les problèmes des communautés afro-américaines, c'est que l’égalité raciale viendrait avec l’éducation[4]. La partition de cet opéra, publiée en 1911 dans l'American Musician and Art Journal, était accompagnée d'une critique assez approfondie.
Fin de vie
En 1913, avec sa troisième et dernière épouse, Lottie, il fonde une maison d’édition où il publie Magnetic Rag l'année suivante. Ses dernières compositions (des rags, une scène de vaudeville, une pièce musicale, une symphonie et un concerto de piano) ont toutes été perdues et n'ont jamais été publiées.
On a dit que Scott Joplin ne comptait pas parmi les meilleurs pianistes de son temps, mais cela était probablement dû aux premiers symptômes de la syphilis, qui provoque un manque de coordination des doigts. Nous ne savons pas vraiment quel était le niveau professionnel de sa performance au piano ; certains affirment qu’il était l'un des meilleurs pianistes au monde , se basant en particulier sur des enregistrements d'époque par la remarquable méthode "pianola" qui reproduit fidèlement le style des interpètes, d’autres qu’il « jouait lentement, mais avec beaucoup de précision ».
En 1916, sa santé commence à se détériorer, car sa syphilis (dont il souffrait probablement depuis une vingtaine d'années déjà) a atteint la phase tertiaire au point de le rendre schizophrène. Il est hospitalisé vers la mi-janvier 1917, puis transféré au Manhattan State Hospital de New York (ou plus exactement au Manhattan Psychiatric Center), un hôpital psychiatrique, où il s’éteint le 1er avril 1917 à l'âge de 49 ans.
Reconnaissance posthume
La musique de Joplin et le ragtime ont fini par perdre de leur popularité au profit de divers autres genres musicaux comme le jazz. Néanmoins, le ragtime demeure un genre musical important dans l'histoire de la musique afro-américaine. En 1970, Joplin est intronisé au Songwriters Hall of Fame par le National Academy of Popular Music.
L’opéra Treemonisha fut présenté pour la première fois en 1972, au « Morehouse College » d'Atlanta. En 1974, l'un de ses morceaux les plus célèbres, The Entertainer, atteint la troisième place du Billboard Hot 100, après avoir été popularisé par le film L'Arnaque, récipiendaire de plusieurs Oscars.
En 1976, Joplin reçoit à titre posthume le prix Pulitzer de musique pour sa contribution importante à la musique américaine[5].
En 1983, le service postal des États-Unis émet un timbre commémoratif à l'effigie de Scott Joplin pour célébrer l’héritage noir.
En 1987, Joplin est intronisé au Big Band and Jazz Hall of Fame.
Aucun de ses enregistrements discographiques n'a été retrouvé, à part six rouleaux de musique pour piano mécanique perforés en 1916. (deux du Maple Leaf Rag, et un de Magnetic Rag, Weeping Willow, Something Doing, Pleasant Moments et Ole Miss Rag).
Une fondation internationale du ragtime
La Scott Joplin International Ragtime Foundation[6] est un organisme sans but lucratif qui s'est donné pour mission de faire comprendre et apprécier la contribution de Scott Joplin à la musique ragtime, en même temps que l’importance historique de la ville de Sedalia, dans le Missouri.
Cette fondation organise chaque année un festival ragtime d'une semaine.
Sa musique, son style
On peut affirmer que le ragtime a atteint le statut de musique classique, bien que ce statut lui soit parfois refusé. Une constatation importante est que ces morceaux tirent leur qualité du jumelage de la musique africaine et de la musique classique. S'il est une chose importante que Scott Joplin nous ait léguée, c'est le répertoire musical qu'il a créé. Qu'il s'agisse de ses courtes compositions pour piano ou de ses œuvres d'envergure comme un grand opéra et un ballet en ragtime, la musique de Joplin représente la rencontre de deux traditions musicales — la structure de la musique sérieuse occidentale et les mélodies et rythmes des communautés afro-américaines du dix-neuvième siècle. C'est dans le ragtime que l'on peut tout particulièrement observer ce phénomène du mariage de la musique classique et de la musique africaine. Le rythme syncopé du ragtime ajoute une touche africaine à un style de musique relativement classique : « Ainsi, tandis que la forme, le jeu de la main gauche, l'harmonie et le mouvement chromatique dérivent tous finalement de sources européennes, les éléments rythmiques ont des racines africaines et le mélange qui en résulte constitue la quintessence de la musique afro-américaine[7] ». Comme la plupart des compositeurs de l'époque, Joplin ne laissa aucun enregistrement de sa musique, cependant il perforera quelques piano rolls ou rouleaux de piano pneumatique, destinés à être jouer sur un piano mécanique.
Liste des compositions
Ragtime, marches et valses
Les dates correspondent aux années de publication.
- Great Crush Collision - March
- Combination - March
- Harmony Club - Waltz
- Original Rags
- Maple Leaf Rag
- Swipsey - Cake Walk (avec Arthur Marshall)
- Sunflower Slow Drag - A Ragtime Two Step (avec Scott Hayden)
- Augustan Club - Waltz
- Peacherine Rag
- The Easy Winners - A Ragtime Two Step
- Cleopha - March and Two Step
- The Strenuous Life - A Ragtime Two Step
- A Breeze From Alabama - A Ragtime Two Step
- Elite Syncopations
- The Entertainer - A Ragtime Two Step
- March Majestic
- Something Doing - Cake Walk March (avec Scott Hayden)
- Weeping Willow - Ragtime Two Step
- Palm Leaf Rag - A Slow Drag
- The Favorite - Ragtime Two Step
- The Sycamore - A Concert Rag
- The Chrysanthemum - An Afro Intermezzo
- The Cascades - A Rag
- Bethena - A Concert Waltz
- Binks' Waltz
- Leola - Two Step
- Rosebud - Two Step
- Eugenia
- Antoinette - March and Two Step
- The Ragtime Dance - Two Step
- Nonpareil (None To Equal)
- Searchlight Rag - A Syncopated March and Two Step
- Gladiolus Rag
- Lily Queen - A Ragtime Two Step (avec Arthur Marshall)
- Rose Leaf Rag - A Ragtime Two Step
- Heliotrope Bouquet - A Slow Drag Two Step (avec Louis Chauvin)
- School of Ragtime - 6 Exercices for Piano
- Fig Leaf Rag
- Sugar Cane - A Ragtime Classic Two Step
- Pine Apple Rag
- Sensation - A Rag (Joseph Lamb, arrangé par Joplin)
- Wall Street Rag
- Solace - A Mexican Serenade
- Pleasant Moments - Ragtime Waltz
- Country Club - Ragtime Two Step
- Euphonic Sounds - A Syncopated Novelty
- Paragon Rag
- Stoptime Rag
- Felicity Rag (avec Scott Hayden)
- Treemonisha - Opera
- Scott Joplin's New Rag
- Kismet Rag (avec Scott Hayden)
- Prelude to Act 3 (de Treemonisha)
- A Real Slow Drag (de Treemonisha)
- Magnetic Rag
- Frolic of the Bears (de Treemonisha)
1917 (Posthume)
- Reflection Rag - Syncopated Musings
1970 (Posthume)
- Silver Swan Rag (composé vers 1914)
Chansons
- Please Say You Will
- A Picture of Her Face
- I Am Thinking of My Pickaninny Days (avec Henry Jackson)
- The Ragtime Dance
- Little Black Baby (avec Louise Armstrong Bristol)
- Maple Leaf Rag - Song (avec Sydney Brown)
- Sarah Dear (avec Henry Jackson)
- Good Bye Old Gal, Good Bye (Mac Darden et H. Carroll Taylor, arrangé par Joplin)
- Snoring Sampson - A Quarrel In Ragtime (Harry La Mertha, arrangé par Joplin)
- When Your Hair is Like the Snow (avec Frederick Forrest Berry)
- Pine Apple Rag - Song (avec Joe Snyder)
- Lovin' Babe (Al. R. Turner, arrangé par Joplin)
Œuvres perdues
- A Blizzard
- A Guest of Honor : Opera (Dude's Parade, Patriotic Patrol, Song/Inst based on Antoinette)
- You Stand Good With Me, Babe
- Morning Glories
- For the Sake of All
- Syncopated Jamboree (Stage Presentation)
- Pretty Pansy Rag
- Recitative Rag
- If (Musical Comedy)
- Symphony No. 1
- Piano Concerto
Fichier audio Elite Syncopations (info)
Fichier:EL SYNC.MID
Des problèmes pour écouter le fichier ?Anecdotes
- La musique de Scott Joplin a été utilisée pour plusieurs films, notamment L'Arnaque, avec The Entertainer, et L'étrange histoire de Benjamin Button, avec Bethena.
- Il est l'un des personnages de l'histoire de Lucky Luke L'Homme de Washington.
Bibliographie
- Edward A. Berlin, King of Ragtime: Scott Joplin and His Era New York, Oxford University Press, 1994, p. 4
- Ibid. p.6 : « In the preface, Joplin states that the heroine Treemonisha, at the age of seven, received her education from a nerby white woman in exchange for her mother’s housework. »
- "Rags & Pieces by Scott Joplin, 1895 - 1905", consulté le 11 avril 2008. Edwards, "Perfessor" Bill.
- Biography & History of Scott Joplin
- Pulitzer Prizes for 1976.
- Scott Joplin International Ragtime Foundation in Sedalia, MO
- J. Peter Burkholder, Donald GROUT et Claude V. PALISCA. Op. Cit. p.769 : « So while the form, left-hand pattern, harmony, and chromatic motion all ultimalely derive from European sources, the rhythmic elements have African roots, and the resulting mixture is quintessentially African-American. »
Liens externes
- Toutes les compositions avec partitions de Scott Joplin
- Ses œuvres avec versions MIDI
- Biographie complète en anglais
- Notice biographique sur Scott Joplin
- Partitions de musique concernant Scott Joplin
- Partitions de ragtimes pour piano
- Scott Joplin's Original Piano Rolls 1896-1917
- Partitions libres de Scott Joplin dans International Music Score Library Project
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