- Saint-martin-de-queyrières
-
Saint-Martin-de-Queyrières
Pour les articles homonymes, voir Saint-Martin.Saint-Martin-de-Queyrières Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Hautes-Alpes Arrondissement Briançon Canton L'Argentière-la-Bessée Code Insee 05151 Code postal 05120 Maire
Mandat en coursPierre Denis
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays des Écrins Latitude
LongitudeAltitude 1 000 m (mini) – 2 920 m (maxi) Superficie 55,52 km² Population sans
doubles comptes1 108 hab.
(2006)Densité 20 hab./km² Saint-Martin-de-Queyrières (en occitan alpin Sant Martin de Cairièra, prononcer [sɑ̃ maʁˈtĩŋ de keˈrjɛro]) est une commune française, située dans le département des Hautes-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sommaire
Géographie
Économie
Histoire
Le hameau de Prelles
Au Moyen Âge, nombreux étaient les voyageurs qui parcouraient la région ; dans le Briançonnais, la meilleure attestation du passage des pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle en empruntant la Via Domitia se trouve dans la chapelle Saint-Jacques de Prelles. Il s'agit de fresques du XVIe siècle relatant la Légende du pèlerin pendu-dépendu.
La commune de Saint-Martin-de-Queyrières.
Entre 1050 et 1079, les mentions « sancti martini de carerie », puis en 1118 « capellam de ecclesiam caireria » dans le cartulaire d'Oulx, renseignent sur la présence d'un lieu de culte à Saint-Martin-de-Queyrières dès le XIe siècle. En 1376 un chapelain est connu à « Sancti Martini de Cayreria » et ce jusqu'à la fin du XIVe siècle. Le nom de Queyrières semble provenir du latin populaire quadraria, qui signifie endroit où les blocs de pierre sont équarris.
Le village comprend à quelques kilomètres à la ronde plusieurs monuments célèbres pour leurs belles peintures, comme la chapelle Saint-Hippolyte au hameau du Bouchier ou Saint-Jacques de Prelles en bordure de l'ancien chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle dont l'ancienne abside en cul de four évoque une origine romane.
Administration
Liste des maires successifs[1] Période Identité Parti Qualité mars 2001 mars 2008 Augustin Daurelle mars 2008 Pierre Denis Démographie
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)
Lieux et monuments
La chapelle Saint Jacques à Prelles
Cette chapelle fut édifiée à Prelles en 1502, à cause de l'éloignement de l'église de Saint-Martin, mais surtout à cause de l'abondance des fidèles qui se trouvaient de passage. La chapelle Saint-Jacques se trouve en effet en bordure du chemin de Compostelle. Les pèlerins, après avoir emprunté le col de Montgenèvre ou de l'Échelle, suivaient la vallée de la Durance pour rejoindre la via Tolosane à Arles. Ce chemin encore empierré et muré - praticable entre Prelles et Bouchier - reprend le tracé de la Via Domitia.
La chapelle Saint-Jacques, comme beaucoup d'autres était pour les fidèles une étape spirituelle sur la longue route qui les conduisait à Compostelle. Elle est ornée de peintures murales datant du XVIe siècle, restaurées en 1955. Ces peintures se répartissent en trente-deux scènes qui trouvent place dans l'abside, sur l'arc triomphal, sur les murs nord et sud.
Dans les années 1960, lors de la construction du bureau de poste de Prelles, d'anciennes fondations furent mises au jour aux abords de cette chapelle : il pourrait s'agir des restes d'une maison hospitalière.
Le miracle du Pèlerin pendu-dépendu, mur nord de la chapelle Saint-Jacques.
Ce miracle est relaté dans le De miraculi sancti Jacobi, qui est le 2e livre du Codex Calixtinus, et s'est transmis par l'intermédiaire des mystères religieux et de la littérature. À Prelles, c'est une variante de cette histoire qui est traitée en neuf panneaux peints.
Il s'agissait de mettre en garde les pèlerins contre les mauvais agissements d'aubergistes peu scrupuleux.
Au XVe siècle existait une auberge de « sale réputation » à La Bessée. Cette dernière était surnommée « l'auberge ensanglantée », à cause des nombreuses disparitions suspectes qu'on y avait signalées. L'auberge étant située à proximité de la Durance, il était facile aux aubergistes, de faire disparaître les corps des malheureux voyageurs.
L'église de Saint-Martin-de-Queyrières
Le prix-fait de l'église Saint-Marcellin de La Salle-les-Alpes passé avec Mathieu Guras le 25 octobre 1469 établit qu'elle devait être reconstruite sur le modèle de Saint-Martin-de-Queyrières vraisemblablement édifiée peu de temps auparavant, c’est-à-dire au début du XVe siècle.
Saint-Martin-de-Queyrières, voûtée en cintre brisé, dotée d'un chœur plus petit à chevet plat, et de deux portes sur le flanc sud dont l'une comprend un portail (peut-être plus tardif) en plein cintre avec ses colonnettes en retrait surmontées de masques humains, est typique des monuments rencontrés dans le Briançonnais.
Bien que l'on manque aujourd'hui de recul (l'édifice est dans un tournant en bordure de la route), son allure frappe surtout par son beau clocher très élancé à cinq étages, cantonné de pyramidions aux angles et festonné d'arcatures lombardes, qui font appel aux usages anciens dans l'ordonnancement des registres (réminiscences lointaines de Saint-Maurice et Saint-Firmin), puisque la composition des grands panneaux linéaires en creux, s'effectue au moyen des festons placés au-dessus des baies dont les supports en allègent la structure au fur et à mesure que l'on progresse dans les étages (fine meurtrière, baies jumelles, et deux étages de baies triplées). L'emploi d'une ligne de dents d'engrenage de caractère très archaïque, rappelle celle du clocher de La Salle-les-Alpes ; toutes deux sont ouvragées comme en respect de l'héritage roman.
La chapelle de Saint-Hippolyte du Bouchier
Perchée au sommet d'un piton rocheux, accolée à une cellule d'ermite, richement décorée de fresques, cette petite chapelle attirait les malades qui venaient réclamer l'intercession du saint. Des peintures murales relatant les guérisons miraculeuses d'Hippolyte sont peintes sur le mur méridional de la chapelle.
Lors de la restauration de cette dernière, dans les années 1950, le curé Bonnardel de L'Argentière-la-Bessée découvrit dans une faille, à proximité de l'édifice, des squelettes de nouveau-nés enroulés dans des draps de lin, une croix autour du cou. S'agissait-il de corps d'enfants malades que les parents avaient portés auprès du saint ? Une découverte semblable eut lieu en 1953, à la chapelle Saint-Sébastien aux Vigneaux : trois jeunes enfants enroulés dans des draps de lin, une croix autour du cou, y avaient été inhumé.
Autres
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
- Office de tourisme - tout savoir sur la commune de Saint Martin de Queyrières au Pays des Ecrins
- Saint-Martin-de-Queyrières sur le site de l'Institut géographique national
- Photos, topographie, toponymie : tout ce qui concerne Saint-Martin-de-Queyrières et ses hameaux
Sources
Notes
- ↑ Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 9 mai 2008 (fichier au format Excel)
- ↑ Saint-Martin-de-Queyrières sur le site de l'Insee
- ↑ Guy Baruol et Philippe Autran, « Pour en savoir plus », in Autran, Barruol et Jacqueline Ursch, D’une rive à l’autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de lumière no 153, Forcalquier, 2006. ISBN 2-906162-81-7, p 46
- Portail des Hautes-Alpes
- Portail des communes de France
Catégorie : Commune des Hautes-Alpes
Wikimedia Foundation. 2010.