- Saint-ghislain
-
Saint-Ghislain
Saint-Ghislain Géographie Pays Belgique Région Région wallonne Communauté Communauté française Province Province de Hainaut Arrondissement Mons Coordonnées Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers70,18 km² (2005)
44,81 %
20,89 %
27,16 %
7,14 %Données sociologiques (source : statbel.fgov.be) Population
– Hommes
– Femmes
Densité22.708 (1er janvier 2008)
47,39 %
52,61 %
324 hab./km²Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +(1er janvier 2008)
20,22 %
62,19 %
17,59 %Étrangers 9,85 % (1er janvier 2008) Économie Taux de chômage 17,13 % (janvier 2009) Revenu annuel moyen 12.720 €/hab. (2005) Politique Bourgmestre Daniel Olivier (PS) Majorité PS Sièges
PS
cdH
MR
SGA
FRONT-NAT.27
17
5
2
2
1Sections de commune Section Code postal Saint-Ghislain
Baudour
Neufmaison
Sirault
Tertre
Hautrage
Villerot7330
7331
7332
7332
7333
7334
7334Autres informations Gentilé Saint-Ghislainois(e) Zone téléphonique 065 Code INS 53070 Site officiel www.saint-ghislain.be Saint-Ghislain (en picard Sint-Guilin) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut, au nord de la région du Borinage.
La ville se situe géographiquement à une dizaine de kilomètres à l'ouest du centre de Mons et, approximativement, entre les villes françaises de Maubeuge et Valenciennes, près de Bavay.
Sommaire
Sections de commune
Baudour, Hautrage, Neufmaison, Saint-Ghislain, Sirault, Tertre et Villerot.
Héraldique
D'or à une demi aigle de sable parties d'azur aux trois fleurs de lis d'or, 2 et 1.
Histoire
La petite capitale du Borinage, dit-on parfois de la villette, était jadis une dépendance d’Hornu.
Haut Moyen Âge
Vers 650, l’histoire de Saint-Ghislain commence avec le moine Ghislain, mystérieux personnage venu de Grèce qui y fonde un monastère.
Ce moine bâtit une église en l’honneur des saints Pierre et Paul. Il vit bientôt accourir autour de lui nombre de pieux cénobites.
Le 9 octobre 680, Ghislain meurt en son monastère.
Dagobert Ier, roi des Francs, fit des libéralités à la communauté naissante, qui devint une abbaye florissante de l’ordre de saint Benoît. Charlemagne, dit-on, à la demande d’Éléphas, son parent, abbé de ce monastère, fit construire une magnifique église que détruisirent les Normands au XIe siècle. Cette localité fut désignée alors sous le nom de Cella, jusqu’à ce que ce nom disparut pour être remplacé par celui de son saint fondateur. L’abbé de Saint-Ghislain était seigneur spirituel et temporel de la ville. Les armes de la cité étaient mi-parties de l’Empire et de France.
Au début du IXe siècle, l'agrandissement du monastère et la consécration d'une église furent les premiers faits marquants qui nous sont rapportés par les abbés soucieux de transmettre le souvenir des événements passés. En 881, l’abbaye subit l'incendie et le pillage des Normands.
Bas Moyen Âge
Depuis 1286, le marché, établi à l'origine à Hornu est venu s'installer sur la Place de Saint-Ghislain ; on vit l'installation de foires, le commerce du drap et du cuir se développa et des marchands de houille s'y établirent.
Mais sa situation à proximité de la capitale du Hainaut et sa position sur la Haine conférèrent à la ville une importance stratégique qui lui valut la construction de fortifications en 1366 par Albert de Bavière. Saint-Ghislain devint ainsi une place forte importante qui eut toujours une garnison considérable.[réf. nécessaire]
En janvier 1410, la charte-loi de Saint-Ghislain et d’Hornu est renouvelée.
1420 : naissance du musicien Jean Ockeghem (ca 1420–1497) Le nom de Jean Ockeghem se lit dans pratiquement tous les dictionnaires et encyclopédies générales et occupe une large place dans tous les ouvrages consacrés à l'histoire de la musique. Jean Ockeghem fut l'un des compositeurs les plus brillants du XVe siècle. Il fut premier chapelain du roi de France, Charles VII, et, grâce à la générosité du souverain, trésorier de l'abbaye de Saint-Martin de Tours dès 1459. Il resta au service des successeurs de Charles VII : Louis XI (1461-1483) et Charles VIII (1483-1498). Jusqu'ici, on en était réduit à des hypothèses à propos de son lieu de naissance. On a longtemps cru qu'il était originaire de Termonde voire de Bavay. Une récente découverte de Monsieur Daniel Van Overstraeten démontre sans contestation possible que Jean Ockeghem est né à Saint-Ghislain.
Heureusement, à Saint–Ghislain même, qui eut pourtant beaucoup à souffrir des guerres, et ce jusqu'en plein XXe siècle, des documents remontant à l'ancien régime ont survécu et, parmi eux, une série de comptes de l'église paroissiale du lieu. Le dépouillement de ces derniers a conduit à une surprise de taille. Parmi les dépenses enregistrées en 1607–1608 par Noël Haneuze, receveur de l'église Saint–Martin de Saint–Ghislain, on relève en effet le paiement suivant :
« Aud[ict] curet seul pour son sallaire du memento fondé par ma[ist]re Jan Hocquegam, en son temps tresorier de l'eglise Saint Martin de Thour et natif de S[ainc]t Ghislain, lui at esté payet pour l'annee de ce compte: VIII lb. »Cette dépense se retrouve, dans des termes pratiquement identiques, dans tous les comptes postérieurs conservés. Elle figure également dans les comptes antérieurs (au nombre de quatre, étalés de 1549–1550 à 1579–1580) parvenus jusqu'à nous, mais sous une forme plus laconique; il y est en effet simplement question du :
« ... memento dud. (ailleurs : fondet par) feu mons[ei gneu]r le tresorier de Thours". »Le doute n'est pas possible: les nom et prénom du personnage, sa titulature exacte, tout indique qu'il s'agit bien de notre musicien, qui apparaît donc dans une série de comptes saint–ghislainois, dont le plus ancien qui soit conservé est postérieur d'un demi–siècle à sa mort.
Ainsi, Jean Ockeghem a vu le jour à Saint–Ghislain, au cœur du Hainaut. Il est donc bien « de (la) mesme nation » que Jean Lemaire de Belges: les indications découvertes dans la comptabilité saint–ghislainoise confirment le témoignage de ce poète et, qui mieux est, l'expliquent beaucoup plus naturellement que ne le font certains défenseurs des origines flamandes d'Ockeghem.
Natif de Saint–Ghislain, ce dernier n'oublia pas la petite localité hainuyère, et ce malgré un demi–siècle au moins passé en France. Vraisemblablement dans les dernières années de sa vie, il décida d'y fonder une messe anniversaire, à célébrer à sa mémoire dans l'église paroissiale par les soins du curé du lieu, assisté de deux autres prêtres et de cinq acolytes. La fondation prévoyait également l'achat de cire, la distribution de pains blancs aux pauvres et aux enfants de l'école, ainsi qu'une rétribution au profit du sacristain. Le tout était alimenté par les revenus de quelques biens localisés à Baudour.
Époque moderne
Saint-Ghislain eut à subir plusieurs sièges.
En 1581, c'est le siège des Huguenots qui se livrèrent au pillage.
En 1589, Saint-Ghislain qui était un secours de la paroisse d’Hornu devint alors une paroisse distincte et acquit son indépendance et accéda au rang de ville.
En 1655 ce fut le siège de Turenne et La Ferté (Vauban y participe sans commander[1]). Les opérations de siège sont dirigées par le chevalier de Clerville : elles commencent le 22 août et la ville tombe le 25[2]. La prise de la ville est suivie de l'entrée de Louis XIV, alors âgé de dix-sept ans. L’année suivante, la ville est assiégée sans succès par les Espagnols[3], qui réussissent en 1657, sous la conduite de Don Juan d'Autriche, à la reprendre.
En 1677, le retour des Français avec le maréchal d'Humières qui s’en rendit maître (le siège est conduit par Vauban[4]).
En 1709, suite à la bataille de Malplaquet, le traité de Nimègue ayant rendu Saint-Ghislain à l'Espagne, le Hainaut tout entier retourna aux coalisés commandés par le duc de Marlborough. Chaque fois, l'abbaye subit pillage, dévastation, incendie et, chaque fois, elle puise dans ses ressources afin de reconstruire ou restaurer les bâtiments.
Personnages célèbres
- Jean Ockeghem (1420-1495), compositeur
Jumelage
Galerie
Liens externes
- Site officiel de la ville
- Site du Cercle d'histoire et d'archéologie de Saint-Ghislain
- Site historien consacré à l'abbaye et à son histoire
Saint-Ghislain et les Îles Seychelles
Après avoir découvert les îles Seychelles en 1742, Lazare Picault, capitaine de la Marine Française, vint en nos contrées pour exercer ses talents d’artificier à la destruction des remparts et fortifications des villes du Hainaut en 1745 (dont Saint-Ghislain).
Son épée portait au pommeau l’effigie d’un coco-fesse, fruit rare et mystérieux des contrées édéniques de l’océan indien...
Film à voir au Musée de la Foire et de la Mémoire présentant une vue 3D des fortifications de Saint-Ghislain en 1745.
Sources
Notes
- ↑ Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant. Vauban - L’intelligence du territoire. Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, Paris, 2006. Préface de Jean Nouvel. 175 p, ISBN 2-35039-028-4, p 166
- ↑ Anne Blanchard, « Louis Nicolas de Clerville», in Actes du colloque « Vauban et ses successeurs dans les ports du Ponant et du Levant », Brest, 16-19 mai 1993, publié dans Vauban et ses successeurs dans les ports du Ponant et du Levant, Paris : Association Vauban, 2000, p 123 (également publié dans Les cahiers de Montpellier no 38, tome II/1998, Histoire et Défense, université Paul-Valéry)
- ↑ Barros et alii
- ↑ Barros et alii, p 167
- Portail de la Wallonie
- Portail de la Belgique
Catégories : Saint-Ghislain | Vauban
Wikimedia Foundation. 2010.