- Régles de composition pour la peinture occidentale
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Règles de composition dans la peinture occidentale
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par courant / par nationalitéPortail de la Peinture Projet - Café des peintres Les règles de composition en peinture occidentale sont un ensemble de techniques qui varient suivant les peintres, les styles, les mouvements et les époques et qui peuvent être autant mélangés.
Art des diagonales
Règle dite de la porte d’harmonie (par Paul Sérusier, 1921)
La diagonale de Fibonacci, reportée sur la base du carré, permet d’obtenir un rectangle de coté a et de longueur b. Les feuilles de papier raisin sont (presque[1]) de cette dimension ainsi que les châssis de peinture P (de paysage) du commerce (du moins théoriquement, parce que le passage au système métrique a quelque peu brouillé le système).
Le côté vertical du carré absorbé par le format est qualifié de ligne de force.
Le peintre précurseur de l’impressionnisme, Turner, a utilisé ce type de composition.
Règle du nombre d’or
En traçant un carré puis en rabattant le rayon obtenu du milieu d’un côté d’un coin sur le même côté, on obtient un rectangle dont les proportions sont telles que le petit rectangle augmentant le carré initial comporte aussi, entre ses côtés, la même proportion dite nombre d’Or. Les châssis de peintures de format M (marine) vérifient théoriquement cette proportion et ceux de format F sont théoriquement faits de deux M, mais le passage des anciennes mesures au système métrique a brouillé ce système.
Suivant une théorie répandue par Matila Ghyka mais dénoncée par Marguerite Neveux comme étant une construction après coup (dans Le Nombre d’or - Radiographie d’un mythe), les peintres de la Renaissance, de l’époque classique, de l’École de Puteaux au XXe siècle, le cubisme analytique, etc. auraient utilisé cette formule de composition pour partager leur tableau en deux moitiés inégales.
Sa légende mythologique et symbolique vient aussi du fait que l’on dessine un irrationnel qui gagne une décimale à chaque agrandissement du dessin, ce qui a fasciné les mathématiciens autant que pi.
Les lignes de force
Ce sont les lignes qui dirigent l'organisation spatiale du tableau et construisent l'équilibre de l'image. Ce sont des axes tracés réellement dans l'image, comme la ligne d'horizon, le bord de mer, etc., ou virtuellement par la lecture des plans et des masses colorées. (ex : limites de contrastes, zones de lumière, ...) Les lignes de force peuvent s'agencer de manière différentes (pyramide, lignes horizontales, verticales ou oblique, le vide et le plein). Elles ont toujours un signification :
- La pyramide : elle établit une hiérarchie, celui qui est à la pointe est le plus important.
- Les horizontales, verticales et obliques : elles aident à disposer les motifs et les lignes peuvent exprimer des sentiments (aggraver ou améliorer la situation), créer des tensions, ou adoucir, selon le tableau.
- Le vide et le plein : ils sont importants l'un comme l'autre car ils jouent un rôle de mise en valeur. Le vide a une fonction de « silence ».
Point de force
Les intersections entre les différentes lignes de force sont nommées "points de force" ou "centres".
Centre
C’est le centre d’intérêt où convergent les lignes de forces. Il est recommandé qu’il ne soit pas au centre géométrique du tableau.
Composition dite de « Charles VII »
Sur un format F (figure) tracer la verticale parallèle au petit côté coupant le format en deux. Tracer une horizontale parallèle à la longueur de manière à obtenir deux carrés joints. Cette horizontale est systématiquement la ligne d’horizon chez les impressionnistes.
Technique classique de l’Académie et des Beaux Arts au XIXe siècle.
Composition Académique Centrée
Diviser le format en quatre parties égales puis tracer les grandes diagonales du format et les petites diagonales des 4 rectangles obtenus de manière à obtenir un losange. L’ensemble donne une composition centrée où tous les éléments sont également répartis. Technique utilisée par David, Gros ou Courbet.
Ellipse
En rapportant au compas la longueur du rectangle sur la hauteur de celui-ci, et en répétant l’opération on décrit une ellipse dite de Fibonacci. Ces ellipses ont été utilisées pour tracer les plafonds et la grande peinture décorative, comme chez les Vénitiens, Tiepolo ou Art contemporain par Mario Merz.
Règle des tiers
Cette règle bien connue des photographes (argentique) (voir composition photographique) est la forme abâtardie de la règle de la Porte d’harmonie, en effet la fenêtre de l’appareil photo est de proportion 1/3 (1,333) et le format P de proportion 1,414141414...
Perspective
L’ensemble des procédés de perspective sont des moyens de composition de l’image. Il existe de nombreux types de perspectives :
Article détaillé : perspective.- Perspective des paysagistes ou Perspective atmosphérique :
Par la dégradation de la valeur du plus foncé au premier plan vers le plus clair au dernier plan, on obtient une perspective en valeurs. - Accentuation de la dite perspective par les couleurs :
Par le placement cohérent des couleurs chaudes au premier plan et les plus froides à l’horizon on obtient l’accentuation et le sentiment atmosphérique.
Les couleurs chaudes sont définies comme saillantes, les froides comme fuyantes.
Règles des trois plans
Il consiste à dessiner le tableau en trois plans successifs en prenant soin de placer le sujet au second plan. Ce principe a été très largement utilisé au XVIIIe siècle (Watteau Turner Constable) ou par les Impressionnistes.
Au premier plan on place les noirs et les blancs ; au second plan les ocres, les jaunes, les verts ; au troisième plan les bleus, les violets.
Tracé régulateur
Le dessin des lignes de force et les diagonales ... constituent le tracé régulateur. Il peut être préexistant au tableau (Piero della Francesca, Seurat...) ou a posteriori comme moyen d’analyse (Cubisme analytique...)
Sens de la lumière
Dans la peinture académique la lumière directionnelle doit venir d’en haut à gauche. L’ombre principale se situant en bas à droite. Courbet a rompu cette tradition après l’apparition de la photographie.
Couleur
Divisionnisme de la couleur
Ensemble des effets obtenus par division de la couleur et de la touche tels que les ont définis le chimiste Eugène Chevreul, les physiciens Von Bezold et Rood et auxquels se sont soumis les impressionnistes. (cf les lettres de Camille Pissarro)
Couleur bouchée
Couleur de l’ombre ou de la lumière qui n’est pas correctement évaluée dans l’espace figuré du tableau. En général elle est trop saturée.
Règle de la Valeur
Règle essentielle de l’Ecole de Paris ( de 1910 à 1960) où la couleur est privilégiée dans sa gradation vers le noir plutôt que dans sa dégradation vers le blanc.
Degré de saturation - Push and Pull
Règle essentielle de l’enseignement de Hans Hofmann où la couleur est considérée dans sa gradation vers sa saturation dite de Push and Pull qui peut être définie comme la Règle du Contrate d’Intensité.
Règle du contraste simultané
La loi du contraste simultané des couleurs a été définie par Eugène Chevreul.
Elle a été utilisée par les peintres Impressionnistes, les cubistes, Delaunay, Duchamp, Andy Warhol, les artistes du Pop Art, etc.Interaction des couleurs
L’interaction des couleurs par Joseph Albers est une tentative de synthèse de l’ensemble de ses théories sur la couleur.
Refus des règles de composition
Un certain nombre d’artistes refusent les règles académiques décrites ci-dessus au nom de la liberté créatrice ou de leur croyance. En particulier chez les surréalistes, au nom de l’instinct pour l’Art Naïf ou au nom du refus de la Culture l’Art Brut. Les tenants des règles « géométriques » qualifient alors les seconds de « littérateurs », les seconds qualifiant les premiers de « géomètres » !
Notes
- ↑ En fait de 50 cm x 65 cm et non de 50 x 1,414 (la diagonale du carré b=a x √2)
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