- Régiment de Greder
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62e régiment d'infanterie de ligne
62e Régiment d'Infanterie
Insigne régimentaire du 62e R.IPériode 1667 Pays France Branche armée de Terre
infanterieType Régiment d'infanterie Rôle Infanterie Devise Nec pluribus impar
Amor fonce à mortInscriptions sur l’emblème Valmy 1792
Wagram 1809
Lützen 1813
Sébastopol 1855
Matehuala 1864
Champagne 1915
Verdun 1916
L'Avre 1918Anniversaire Saint-Maurice
Fête: le 17 mai (1864, Matehuala).Guerres Expédition du Mexique
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Bataille de FranceFourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 Décorations Croix de guerre 1914-1918 deux palmes
une étoile de vermeilmodifier Le 62e régiment d'infanterie de ligne (62e R.I) est un régiment de l'armée de terre Française créé en 1667 (Salm-Salm) Allemand. L’origine du régiment remonte à 1615 durant le règne de Louis XIII.
Sommaire
Création et différentes dénominations
- 1667: Régiment de Furstenberg.
- 1686: Régiment de Greder.
- 1716: Régiment de Sparte.
- 1720: Régiment de Saxe.
- 1751: Régiment de Bentheim.
- 1759: Régiment d'Anhalt.
- 1783: Régiment de Salm-Salm.
- 1791: 62e Régiment d'Infanterie.
- 1796: 62e Demi-Brigade de Ligne.
- 1803: 62e Régiment d'Infanterie de Ligne.
- 1815: Dissous.
- 1823: 62e Régiment d'Infanterie de Ligne.
- 1882: 62e Régiment d'Infanterie.
- 1923: Dissous (traditions gardées par le 137e RI).
- 1939: 62e Régiment d'Infanterie.
- 1940: Dissous le 23 mai par le bureau liquidateur de Clermont-Ferrand.
Colonels/Chef de brigade
Le Maréchal de Saxe a été colonel de 1720 à 1751.
- 1898-1902 : colonel Louis Bonneau.
- 12/04/1915 - 77/10/1915: Colonel Génin **
- 1939-1940 Lieutenant-Colonel Le Barillec
Historique des garnisons, combats et batailles du 62e RI
Ancien Régime
- Guerre de Hollande 1672-1678
- Guerre de la Ligue d'Augsbourg 1688-1697 -
- Guerre de Succession d'Espagne 1701-1713 -
- Guerre de Succession de Pologne 1733-1735 -
- Guerre de Succession d'Autriche 1740-1748 -
- Guerre de Sept-Ans 1756-1763
Guerres de la Révolution et de l'Empire
- 1792-1793 : Belgique
- 1793-1797 : Allemagne
- 1799-1800 : Campagne d'Italie (1799-1800)
- 1805-1809 : Italie
- 1809 : Allemagne
- 1811-1813 : Espagne
- 1813 : Allemagne
1815 à 1848
" La redoute d'Aïn-el-Turck portera désormais le nom de redoute du 62e." Maréchal Vallée,1839.
Second Empire
- 1855 : Guerre de Crimée
- 1860-1862 : Rome
- 1862-1867 : Mexique le régiment fit preuve de la même bravoure au Mexique, notamment durant les combats de Matehuala.
" Le 62e a tenu haut et ferme le drapeau de la France et dans le combat du 12 septembre,il s'est couvert d'une gloire impérissable." Maréchal Forey, 1866.
Pendant la guerre de 1870-71, le 62e faisait partie de l’armée du Rhin. Il fut à Borny le 14 août, à Gravelotte le 16 où il perdit 12 officiers et 130 soldats et au très dur combat de Saint-Privat le 18 août. Plus tard, le régiment reconstitué rejoint l’armée de la Loire et s’illustre au bataille du Mans et de Saint-Jean-sur-Erve.
1870 à 1914
Première Guerre mondiale
A la 22e D.I d'Août 1914 à Novembre 1918, il est composé de 3 bataillons.
Chef de bataillons au 1° août 1914: commandant Félix de Vial1914
- En 1914: casernement Lorient, Groix, Port Louis, au 43e brigade d'infanterie, 22e division d'infanterie, 11e Corps d'armée. Il est commandé à Lorient par le Colonel Costebonnel.
- Maissin,
- Lenbarrée,
- Saint-Hilaire-le-Grand,
- Thiepval,
- La Boisselle,
- Orvillers
1915
1916
1917
En octobre 1917, il se trouve dans le secteur du Chemin des Dames. Pendant l’hiver 1917, il occupe successivement les secteurs de la Malmaison, de la forêt de Pinon et de l’Aisne. Le 62e se voit décerner pour sa bravoure au feu le port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre.
1918
- Nesle,
- Champlieu,
- Roye,
- Rollot
- Chemin des Dames
- Navarin,
- Butte de Souain,
- Somme-Py.
"Pendant quatre jours de durs combats, où il a été toujours en avant, il s'est fait remarquer par son ardeur guerrière." Général Gouraud, 1918.
Entre-deux-guerres
Le 20 juillet 1919, le 62e est de retour à Lorient, après avoir participé au défilé de la victoire à Paris derrière son glorieux drapeau cravaté de la croix de guerre et de la fourragère aux mêmes couleurs. Devant la population en liesse le Maire de Lorient reprend les paroles qu’il avait prononcées le 7 août 1914 : « Le soldat breton au cœur fort et généreux ne demeura pas inférieur à sa réputation ». Hélas le bilan de cette première guerre mondiale était très lourd, le régiment accusant 2416 morts ou disparus. Peu après le traité de Versailles, le régiment sera dissout.
Seconde Guerre mondiale
Le 62e R.I a été formé à Lorient le 15 septembre 1939.
Il est passé par Mihiel, puis s'est dirigé vers la frontière luxembourgeoise.
En décembre 1939, il est sur le Stronverg, le 28 décembre, il est à Bouzanville.
En mars 1940, il est à Saint-Jean de Montmeillant et dans la réguion de Rethel; en avril, il se prepare à la manoeuvre de Belgique par Givet.
Le 12 mai 1940, il se porte sur la Meuse.
Le 18 mai, le drapeau est capturé par les allemands, le régiment est dissous le 23 mai 1940 par le Bureau Liquidateur de Clermont-Ferrand.
Le 62e RI de Lorient est formé avec une partie des cadres du 137e RI de Quimper.
Son commandant, le lieutenant-colonel LE BARILLEC est ainsi l’ancien chef du IIIe bataillon du 137e.
Le 62e fait partie de la 22e division d’infanterie du général Joseph HASSLER (1881-1966).
La division n’est pas une unité d’active composée de professionnels mais, parmi les divisions de réserve elle est classée A, c’est-à-dire de la meilleure qualité avec un fort noyau d’active et un équipement comparable aux divisions d’active.
Le 19ème régiment d’infanterie de Brest et le 116ème de Vannes font aussi partie de la division qui est intégrée au XIème corps d’armées du général Julien MARTIN (1881-1973) rattaché lui-même à la IXème armée du général André Corap (1878-1953).
Le 62e RI est mis sur pied entre le 23 août et le 8 septembre 1939.
Du 8 au 16 septembre, il est transporté par trains vers Saint-Mihiel dans le département de la Meuse en Lorraine, puis est dirigé vers la frontière luxembourgeoise.
En décembre 1939 il est sur le Stromberg à Sierck en Moselle, au pays des trois frontières où la boucle de la Moselle réunit à cet endroit la France, l'Allemagne et le Luxembourg.
Le 28 décembre 1939, il est à Bouzanville en Meurthe et Moselle.
En mars 1940, il est à Saint-Jean de Montmeillant et dans la région de Rethel dans les Ardennes.
En avril, il se prépare à la manœuvre de Belgique par Givet, c’est-à-dire qu’il fait partie des troupes qui doivent défendre la Meuse, frontière naturelle avec la Belgique.Le 10 mai 1940, les Allemands attaquent à l’ouest en envahissant le Luxembourg, la Hollande et la Belgique.
Le régiment ne dispose alors que de 60% de ses effectifs, soit moins de 2000 hommes, le reste étant pour la plupart en permission. A 7h02, le PC du régiment reçoit l’ordre d’alerte lui enjoignant d’exécuter la manœuvre de Belgique à laquelle il s’était entraîné en avril. La troupe se met en mouvement à pieds, sous les attaques de l’aviation ennemie à partir du 11.
Le dimanche 12 mai, jour de pentecôte, par un soleil radieux, le gros de la 22ème division, se porte comme prévu sur la Meuse, tenant le front entre Hastières et le sud de la boucle de Chooz. Le sud du dispositif est affecté au régiment, entre Ham et Vireux. Exténué après cette marche, le 62e atteint ses emplacements à 3h dans la nuit du 12 au 13.
Le PC est à Vaucelles. Le 116e RI est au nord et le 265e RI de la 61e DI au sud. Le 2ème bataillon du Commandant DARDANT occupe le quartier nord avec son PC à Hierges. La 7ème compagnie fait la liaison avec le 116ème. Les ponts de Ham et Vireux sont détruits à 16h.
Le 13 les bombardements aériens s’intensifient. Les premiers contacts avec l’ennemi qui a atteint les rives du fleuve ont lieu dès la fin de journée du 13. Le régiment reçoit alors dans la soirée un ordre de repli sur la ligne Vierves-Matignolles.
L’ennemi franchit la Meuse très tôt dans la matinée du 14. Toute la division, qui est enfoncée par la 32ème division d’infanterie allemande, doit refluer, le 2e bataillon vers Mazée à partir de 3h le 15. Le régiment subit des pertes. Ainsi le capitaine Yves QUEIGNEC, commandant de la 7e compagnie, instituteur à Scaër, meurt au champ d’honneur, en Belgique le 14 mai en fin de journée (le 13 d’après l’inscription sur sa tombe ?) à l’âge de 39 ans. Il est enterré à Quimper, au cimetière Saint-Joseph.
A 7h30 le 15, les Allemands apparaissent dans la région de Matignolles où le combat s’engage avec les unités du 2ème bataillon qui, vers 8h30, sont menacées d’encerclement. Elles Refluent et sont disloquées par des attaques de blindés lorsqu’elles arrivent à Olloy vers 11h30. Le capitaine COLLIN, commandant le bataillon est blessé et fait prisonnier. Dans ce chaos, tout ce qui reste de la division doit se diriger vers la forêt de Saint-Michel.Ce même jour, face au désastre, le général CORAP est remplacé par le général GIRAUD à la tête de la IXe armée. Mais c’est déjà trop tard, les allemands exploitent leur percée qui les conduira jusqu’à la mer et à Dunkerque. Leurs troupes qui ont franchi la Meuse à Sedan le 13 arrivent maintenant de l’est et la 8ème « panzer division » entre dans Hirson le 16.
Le 16 à 8h30, seuls environ 500 hommes de la 22e DI sont rassemblés à Saint-Michel, les 19e RI et 62e RI étant les plus représentés. 6 chars R35 du 32e bataillon de chars de combat renforcent le dispositif qui s’appuie sur les blockhaus souvent inachevés dans la forêt.Vers 14h, le général Beziers de Lafosse (1880-1964), commandant de l’infanterie divisionnaire et le colonel commandant le 18ème régiment d’artillerie de la 22e DI quittent le PC de Saint-Michel pour rejoindre celui du 62e.
Le 17, en matinée une percée est envisagée vers Mondrepuis. Elle n’aura pas lieu.
Vers 15h, l’ennemi progresse de Saint-Michel vers le nord et arrive au contact de la ligne d’arrêt. De nombreux soldats sont tués, en particulier au carrefour de l’étoile où a été érigé un monument commémoratif portant les noms de 24 militaires dont 3 du 62e, Sergent Mathurin Guehennec, soldat Henri Manceau, Sergent Jacques Salama. Les combats se calment à l’arrivée de la nuit.
Le samedi 18 mai, l’attaque reprend dès l’aube et, peu, à peu, le dernier réduit constitué par le PC du 62ème est entouré de toutes parts et va cesser le combat.
Selon le rapport du Colonel Le Barillec, après des combats autour du Poste de commandement du 62e, le général Beziers de Lafosse (1880-1964), commandant de l’infanterie de la division, « déclare, pour éviter le massacre, qu'il vaut mieux se rendre. C'est fini du 62e RI, il est environ 11h30. A l'attitude de l'ennemi, le colonel se rend compte que tous les autres points d'appui ont déjà été réduits. La troupe à laquelle ils ont eu affaire avait fait la Pologne. Le bataillon allemand, commandé par le Capitaine Bauer (l'homme de l'Himalaya) était composé d’hommes de 20 à 22 ans. Après nous avoir offert à déjeuner à leur division, les officiers de cette unité prirent congés de nous en ces termes: "Bonne chance, nous avons eu affaire à de braves combattants". »
Le Capitaine Paul Bauer, alpiniste qui s’est distingué avant guerre par ses expéditions dans l’Himalaya, appartenait au IIIème bataillon du 99e régiment de chasseurs de montagne (III./GJR.99) de la 1ère division de montagne, « 1. gebirgs-division » commandée par le général Ludwig Kubler.
La division traverse la Meuse le 15 mai, à Revin et Fumay à une vingtaine de kilomètres à l’est d’Hirson. Le 18 mai elle attaque la ligne de blockhaus à Saint Michel. 4 chars (6 avaient été mis à disposition du 62e RI), 4 voitures, 30 chevaux, un général (probablement le général Beziers de Lafosse), 19 officiers dont 4 colonels et 161 hommes sont capturés par le bataillon du Capitaine Bauer qui reçoit l’agrafe à la croix de fer de Ière classe.
Le Lieutenant Munske, des sous-officiers et soldats de la 13e compagnie reçoivent la croix de fer de 2ème classe. Ce récit correspond à celui fait du côté français de la fin du 62e RI. Pour les Français, la bataille est terminée. C’est alors le départ pour la captivité. Les prisonniers sont d’abord rassemblés dans une école à Saint-Michel, puis à Hirson bombardée par l’aviation alliée (anglaise ?) dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20.
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes [1]:
Décorations
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée, une citation à l'ordre du corps d'armée.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Devise
Sa devise: Armor Fonce A Mort!
Liens
Notes et références
- ↑ Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
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