- Rue de la Bienfaisance (Paris)
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Pour les articles homonymes, voir Rue de la Bienfaisance.8e arrtRue de la Bienfaisance
Arrondissements 8e arrondissement Quartiers Quartier de l'Europe Début Rue du Rocher Fin Rue de Téhéran Création 1793 Dénomination 1816 Anciens noms Rue de l'Observance ; Rue de Rovigo Images et documents sur Wikimedia Commons Rue de la Bienfaisance à hauteur du square du GuatémalaLa rue de la Bienfaisance est une voie du 8e arrondissement de Paris. Elle commence rue du Rocher et finit rue de Téhéran.
Sommaire
Histoire
La rue est indiquée sur le plan de Verniquet mais sans dénomination. Lors de sa séance du 9 février 1793, le bureau de la ville autorisa le nivellement de la rue pour la rendre praticable entre la rue des Rochers et la rue de Miromesnil. Elle est alors citée avec la dénomination de rue de l'Observance, peut-être parce que des religieux de l'Observance y avaient demeuré quelque temps, au commencement du règne de Louis XVI[1].
Lors de la construction de l'abattoir du Roule (V. Rue de Miromesnil), la rue fut prolongée en 1816 jusqu'à l'avenue latérale gauche de cet établissement et prit le nom de rue de la Bienfaisance, en l'honneur du Docteur Goetz (†1813), médecin qui habitait au no 5 et était célèbre pour ses nombreux actes de bienfaisance. Une décision ministérielle du 12 juillet 1816 fixa alors la largeur de la rue à 10 mètres. Elle fut alignée en 1846 et sa largeur fut alors portée à 12 mètres.
En 1883, la partie comprise entre la rue de Miromesnil et la rue de Téhéran fut ouverte sur les terrains de l'ancien abattoir du Roule, désaffecté dans les années 1860.
La partie comprise entre le boulevard Malesherbes et la rue de Miromesnil fut appelée rue de Rovigo de 1869 à 1879 en l'honneur d'Anne Jean Marie René Savary, duc de Rovigo.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- no 28 : La société « Mors Électricité », spécialisée en fabrication de matériel électrique, téléphone, signalisation ferroviaire, etc., fut fondée à cette adresse en 1851 par Louis et Émile Mors (V. Mors).
- no 29 : Hôtel de Mme A. Schelcher (en 1910)[2].
- no 36 : Hôtel où vécurent à partir de 1893 l'industriel et homme politique Lazare Weiller (1858-1928) et sa femme née Alice Javal.
- no 41 : Hôtel de Broglie : Construit en 1896 par l'architecte Ernest Sanson pour le prince François de Broglie (1851-1939), quatrième fils d'Albert de Broglie, 4e duc de Broglie. Siège de campagne de Valéry Giscard d'Estaing pour l'élection présidentielle de 1974.
- no 43 : Hôtel de la demie-mondaine Marion Delorme, qui avait pris pour pseudonyme celui de la courtisane du XVIIe siècle Marion Delorme, illustrée par Victor Hugo[3].
- no 46 : Habité par le Docteur Paul Théophile-Gautier, petit-fils du poète Théophile Gautier[4].
- no 48 : Hôtel Van Blarenberghe : Construit en 1865 mais surélevé et dénaturé. Il fut en 1906 le théâtre d'un fait divers tragique : Henri Van Blarenberghe, fils du président de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, dans un accès de démence, tua sa mère et se suicida ensuite en se tailladant la gorge avec un rasoir puis en se tirant une balle dans la tête[2]. Marcel Proust consacra un article à cette affaire, publié dans Le Figaro en 1907.
- no 50 : Hôtel de Ribes : Résidence du comte Édouard de Ribes. Dans la même famille depuis le XIXe siècle.
Bâtiments détruits
- no 7 : En 1857, pension de jeunes gens dirigée par M. Jacquet et fondée par M. Rétif[1]. En 1910, École libre de la paroisse Saint-Augustin.
- no 9 (ancien no 5) : Emplacement de la maison du Docteur Goetz, occupée après lui par l'homme politique Prosper de Chasseloup-Laubat (1805-1873). Elle a été détruite en 1890 lors de l'agrandissement de l'école du no 7.
- no 44 : Hôtel construit en 1866, appartenant en 1910 au Docteur Étienne Lancereaux (1829-1910)[2],[5].
Habitants célèbres
- Fulgence Bienvenüe (1852-1936), ingénieur en chef des Ponts et Chaussées et père du métro de Paris (no 2)[6].
- Prosper de Chasseloup-Laubat (1805-1873), homme politique (no 9)[7].
- Marthe Chenal (1881-1947), soprano (no 42, en 1910)[2],[4].
- Henry Chéron (1867-1936), homme politique (no 35)[4].
- Marie Montchanin, chanteuse de l'Opéra de Paris (no 40)[4].
- Eugène Rouher y est mort en 1884 (no 37).
- Louise Sévera, chanteuse de l'Opéra-Comique (no 6)[4].
- Le comte Louis de Turenne d'Aynac (no 9, en 1906)[8].
- Le Commandant Ferdinand Walsin Esterhazy de L'Affaire Dreyfus (Numéro 27) en 1896.
Notes et références
- Source : Lefeuve, Op. cit.
- Rochegude, Op. cit., p. 51
- Fouquières, Op. cit., p. 227
- Fouquières, Op. cit., p. 226
- Fouquières, Op. cit., p. 225
- rue Roy. Fouquières, Op. cit., p. 225. Le même auteur indique qu'il habitait auparavant
- Rochegude, Op. cit., p. 50
- Journal de la Société des Américanistes, année 1906, vol. 3, p. 156
Voir aussi
Sources
- Félix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849
- Charles Lefeuve, Les anciennes maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris : C. Reinwald, 5e édition, 1875, 5 vol.
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910
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