- Rue du Cherche-Midi
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Pour les articles homonymes, voir Cherche-midi.6e, 15e arrtRue du Cherche-Midi
Arrondissements 6e, 15e Quartiers Notre-Dame-des-Champs
NeckerDébut 25, rue du Vieux-Colombier
place Michel DebréFin Place Camille-Claudel Longueur 1175 m Création Déc. min. du 5 juin 1832 Anciens noms Rues de la Vieille-Tuilerie et du Petit-Vaugirard Géocodification Ville de Paris : 1972
DGI : 1978Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons La rue du Cherche-Midi est une rue traversant les 6e et 15e arrondissements de Paris.
Sommaire
Origine du nom
Vraisemblablement d'une enseigne représentant un cadran solaire.
Histoire
Formée par la réunion des anciennes rues de la Vieille-Tuilerie, du Petit-Vaugirard et du Cherche-Midi, cette voie a reçu sa dénomination actuelle en 1832.
L’ancienne rue du Cherche-Midi se prolongeait de la rue du Vieux-Colombier à la rue du Regard. Elle s’était appelée :
- Chemin de Vaugirard (1388) ;
- Chemin de la Croix-de-Vaugirard (1447) ;
- Chemin de la Tuilerie (1510) ;
- Chemin de la Vieille-Tuilerie ou chemin de la Pointe (1529) ;
- Rue des Vieilles-Tuileries ou rue de Cherche-Midi (1595) ;
- Rue Chasse-Midy ou du Petit Vaugirard (1628).
Bâtiments remarquables
- nos 2 à 12 : ancien couvent des Prémontrés, dont l'église fut le siège de la section de la Croix-Rouge puis du Bonnet rouge puis du Bonnet de la liberté, pendant la Révolution française.
- no 9 : demeure de Roger Martin du Gard, l'auteur desThibault.
- no 16 : demeure du général Le Veneur qui y reçut son aide de camp, le futur général Hoche en 1792.
- no 18 :
- demeure de Charles-Joseph Lambrechts, ministre de la Justice de 1797 à 1799. C'est lui qui rédigea l'acte de déchéance de Napoléon Ier.
- demeure également de Marcelle Tinayre, écrivain féministe, auteur de La Rebelle.
- no 21 : demeure de René Laennec, inventeur du stéthoscope.
- no 37 : emplacement du Gymnase de bienfaisance, créé par le banquier philanthrope Gaston Rosnay en 1796.
- no 38 : emplacement de la prison militaire du Cherche-Midi, siège du Conseil de guerre à partir de 1800. C'est là que furent jugés le général Malet après sa tentative de coup d'État, les insurgés de juin 1848, et le capitaine Dreyfus en décembre 1894.
- no 39 : demeure des parents d'Adèle Foucher au moment de son mariage avec Victor Hugo en 1822 ; son père était greffier du Conseil de guerre. C'est là, chez ses beaux-parents, que Victor donna la lecture de son Cromwell, le 12 février 1827.
- no 40 : demeure de Rochambeau, qui commandait les troupes françaises de soutien aux Insurgents américains. Il fut l'un des artisans de la victoire de Yorktown qui mit fin à la guerre d'indépendance américaine.
- no 44 :
- demeure de Dominique Joseph Garat, successeur de Danton au ministère de la Justice. C'est lui qui prononça l'arrêt de mort de Louis XVI en 1793.
- également demeure d'enfance de Victor Hugo, 2, rue des Vieilles Tuileries. Il vécut là en 1813 avec Mme Hugo mère et ses deux frères.
- demeure encore, à partir de 1820, de l'Abbé Grégoire, chef de l'Église constitutionnelle pendant la Révolution, défenseur des juifs et des esclaves noirs. Il mourut ici en 1831. On peut voir à gauche dans la cour une ancienne pompe à eau.
- no 47 : demeure de Paul et Laura Lafargue, gendre et fille de Karl Marx. Paul Lafargue est l'auteur du fameux pamphlet Le Droit à la paresse. Ils se suicidèrent ensemble en 1911.
- no 55 : académie de peinture fondée par Rodolphe Julian en 1890 et réservée aux femmes, qui restèraient interdites d'école des Beaux-Arts jusqu'en 1897. C'est dans ces anciens ateliers (2 espaces au rez-de-chaussée, au fond de la cour à droite) que s'installa le sculpteur René Iché en 1936. Résistant, c'est dans la cave du petit atelier qui lui servait de bureau que furent dissimulé pendant toute l'Occupation les archives de l'Affaire Dreyfus. L'écrivain et peintre Louise Hervieu vécu au 1er étage, escalier B. C'est à cause de cette proximité avec Iché qu'elle posa pour plusieurs œuvres de cet artiste, dont la plaquette de souscription pour la création du Carnet de santé, idée de deux compagnons de jeunesse d'Iché : Francis Carco et Roland Dorgelès.
- no 71 :
- demeure du général Hulin, mort en 1841, un des « vainqueurs de la Bastille ». C'est lui qui mit en échec le complot du général Malet.
- demeure également, en 1931, d'Eugène Dabit (inscription au 85 « rue du Petit Vaugirard »), membre du groupe de la littérature prolétarienne, auteur du recueil de nouvelles Hôtel du Nord.
- no 76 : demeure de Jules Sandeau, l'ex-ami de George Sand, auteur en commun avec elle de Rose et Blanche en 1831.
- no 83 : hôtel du comte Stanislas de Clermont-Tonnerre, député de la noblesse aux états généraux, massacré devant sa porte le 10 août 1792.
- no 84 : demeure de Charles Beslay, membre et doyen de la Commune.
- nos 85 et 87 : hôtel de Montmorency-Bours, dit également « petit hôtel de Montmorency ». Constitué en 1743 par rassemblement de plusieurs maisons, ce qui explique l'irrégularité de ses façades, cet hôtel fut acquis en 1752 par le comte Joseph-Alexandre de Montmorency-Bours (†1759) qui lui a donné son nom. Demeure et atelier du peintre Ernest Hébert transformés en musée en 1933 : c'est aujourd'hui le musée Hébert, dépendant du musée d'Orsay. Cet hôtel est donné « à tort ou à raison »[1] comme typique des habitations françaises de style Louis XV par Sir Banister Fletcher[2].
- no 87 : plaque indiquant l'emplacement d'une borne-fontaine alimentée par les eaux de l'Ourcq en 1847.
- nos 88 à 92 (et 93 à 97, rue de Sèvres) : chapelle de la maison mère de la congrégation de la Mission.
- no 89 : grand hôtel de Montmorency, demeure en 1808 du maréchal Lefebvre et de son épouse, Madame Sans-Gêne.
- no 91 : entreprise Angel où travaillait, arrivant de Bretagne, Nathalie Le Mel, une des premières adhérentes à l'Association internationale des travailleurs (AIT), fondatrice avec Eugène Varlin des restaurants coopératifs Les Marmites.
- no 102 : ancien atelier d'Édouard Georges Mac-Avoy.
- no 112 : emplacement de la clôture du Cherche-Midi, poste d'octroi installé sous Louis XV, en 1765, et remplacé juste avant la Révolution par le mur des Fermiers généraux.
Anecdote
Le sculpteur René Iché qui était originaire du Sud de la France avait fait fabriquer un papier à en-tête à l'adresse du 55, rue du Cher Midi, Paris 6e.[réf. nécessaire]
Notes et références
- Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, 1995, 494 p. (ISBN 978-2-85620-370-5), p. 301
- (en) Banister Fletcher et J.C. Palmes (éd), A History of Architecture, Londres, 1975, 18e éd.
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