Rosendael

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Rosendaël


Rosendaël
fusionnée avec Dunkerque

La mairie annexe de Rosendaël
La mairie annexe de Rosendaël

logo
Administration
Pays France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
Arrondissement Dunkerque
Canton chef-lieu des cantons
de Dunkerque-Est
Code Insee abr. 59510
Code postal 59240
Maire
Mandat en cours
Michel Delebarre
2008-2014
Intercommunalité Dunkerque grand littoral
Démographie
Population 18 272 hab. (1999)
Densité 4 603 hab./km²
Géographie
Coordonnées 51° 02′ 29″ Nord
       2° 24′ 13″ Est
/ 51.041263, 2.403728
Altitudes mini. m m — maxi. m m
Superficie 3,97 km²

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Voir la carte administrative

Rosendaël (Rozendaal en Néerlandais) est une ancienne commune du département du Nord, rattachée depuis 1972 à Dunkerque.

Le Rosendaël (dont le nom signifie « vallée des Rosés » selon François Joseph Grille) est l'un des faubourgs de Dunkerque qui semble s'être constitué à la fin du 17ème siècle). Cet auteur précise en 1825 que « les plus belles fleurs y croissent en effet par les soins de ses habitants : elles y croissent en été ; car en hiver la neige y tombe quelquefois avec une telle abondance, qu'on a de la peine à ouvrir sa porte et à sortir de sa maison » [1].

Rosendaël compte aujourd'hui 18 272 habitants (population multipliée par presque 10 depuis 1825) pour une superficie de 3,97 km2.

Sommaire

Drapeau

Drapeau de la commune de Rosendaël (59) Nord-France.svg

Drapeau de Rosendaël sur la digue

Rosendaël a son drapeau : fascé de 6 pièces, 3 de gueules et 3 de sinople[2].

Héraldique

Blason de la ville de Rosendaël (59) Nord-France.svg « D'azur à la Rose d'Argent ».

Histoire

  • F.J. Grille[1] rapporte après son voyage d'étude du département du nord que cette petite « colonie » déjà couvert d'habitations, fut deux fois fois menacée de ruine :
    À la conclusion de la bataille des Dunes, en 1656 ; Seule deux maisons restaient debout dans le Rosendaël.
    Puis après signature de la paix,alors que le duc d'Yorck y installe son quartier-général ; les soldats y élevèrent leurs retranchements dans les jardins et « Chaque maison devint une forteresse prise, reprise, et enfin brûlée. Quand l'ennemi arriva, il y avait cent trente-sept habitations; après son départ, pas une n'était sur pied ».

Au XIXe siècle

  • En 1800, cent dix-neuf maisons habitées par 714 habitants y sont déjà réimplantées. Elles sont presque 200 en 1825 , habitées par plus de 1000 personnes[1].
  • En 1815, par mesure de sûreté, on était encore sur le point d'abattre une bonne partie du Rosendaël ; mais le général Leval, gouverneur de Dunkerque , épargna ce désastre[1],
  • Vie du hameau : « Ces maisons ne sont point agglomérées ; elles sont éparses et placées au centre de chaque exploitation : on voit le toit et la fumée au milieu des arbres, et dans les beaux jours de l'automne rien n'est plus gai et plus pittoresque. C'est le port et la jetée de Dunkerque que les dames et les élégans prennent pour but de leur promenade -, mais c'est au Rosenlhal que le peuple se porte aux jours de fête. On y voit ces bonnes Flamandes bien grasses, bien rondes, bien potelées, qui s'en vont au Jardin Royal boire de la bière avec leurs maris , leurs enfans et leurs domestiques. On se mêle, on danse, on fume , on rit, et, si les soldats de la garnison veulent y faire du tapage, des hommes fermes et de sang froid s'interposent entre les querelleurs, et mettent le holà sans avoir recours aux gendarmes. C'est la police des jardiniers, qui, dans le pays, passe en proverbe »[1].
  • Le paysage : « Le territoire est divisé en longs carrés bordés de saules coupés par la tète (saules têtards) , et qui ne croissent pas au-delà de huit à dix pieds. Les branches dont ces saules se couronnent, servent à faire des fagots que l'on vend à un prix élevé.
    Les intervalles d'un arbre à un autre sont fermés par des roseaux secs. Outre ces séparations particulières de chaque carré, il y a, le long des chemins, des haies de clôture, qui sont en général d'épines blanches ». A cette époque on voit encore de l'aigle royal à Dunkerque (l'un d'entre-eux est encore présenté au public, empaillé au Museum d'histoire naturelle de Lille) et des albatros survolent encore parfois le littoral selon JF Grille en 1825[1].
  • Les cultures : F.J. Grille écrivait en 1825 : « Cette vallée, il y' a deux cents ans, était tout-à-fait inculte : c'était un terrain sablonneux aussi blanc que cette neige qui le recouvrait en décembre. Des pécheurs y avaient leurs huttes : ils firent du jardinage autour, pour tâcher d'y recueillir les légumes nécessaires à leur famille. Les engrais et la culture, d'aride qu'était le sol, le rendirent productif" (au moyen d'engrais produits à base d'algues récoltées sur les laisses de mer précise l'auteur : Les tempêtes et les ouragans arrachent les herbes des mers; les grosses marées jettent ces algues sur le rivage : les cultivateurs les recueillirent et en couvrirent leurs terres fraîchement labourées. Ces efforts et ces soins eurent leur récompense, et les fruits les plus savoureux naquirent sur ces dunes qui avaient paru jusque-là déshéritées) ».
    "La vallée produit des pommes de terre délicates, des choux-fleurs précoces et des légumes de toutes sortes qu'on porte aux marchés de Dunkerque, de Bergues, de Lille même et de la Belgique. On voit là, comme à Sceaux et à Montmorenci, des lignes de groseillers et de cerisiers qui coupent les jardins. Toutes les espèces d'arbres à fruits y réussissent à merveille (La pomme de reinette est renommée à Rosendaël). Les arbres forestiers et d'agrément n'y viennent pas avec moins de vigueur. Avant la guerre, il y avait, dans les maisons de plaisance et les enclos que les négocians de Dunkerque ont au Rosenthal, des ormes, des frênes et des chênes (M. Michaux a trouvé, dans son voyage en Amérique, trente espèces de chênes qui nous étaient inconnus, et qui, transportés dans nos climats, y réussiraient à merveille) de sept à huit pieds de circonférence. La hache du sapeur a laissé peu de ces beaux arbres ; mais on a fait des remplacemens avec du blanc d'Hollande qui est d'une belle venue et d'un joli aspect."
    « On ne cultivait qu'à la bêche, dans le Rosenthal, comme dans les îles de la Loire. Mais depuis que du coté de Mardyck et de Zudcoote, au couchant de Dunkerque, on a imité le Levant, il s'est ouvert de plus grandes exploitations des dunes où l'on a employé la charrue.
    Il semble que les terres étaient communautaires, puisque F.J. Grille ajoute "Pour augmenter ces exploitations, il faudrait que le gouvernement, propriétaire des terrains vagues, les concédât par portions à des particuliers, à charge de les semer et planter en un tems déterminé". Cet auteur précise : "Il ne faudrait pas permettre d'arracher épines sauvages qui naissent sur les sommets les plus arides des dunes, les pauvres les arrachent pour la fabrication de vergettes, à laquelle la racine est propre. Quant aux épines , elles servent de combustible.et garantissent ce sol mouvant contre les vents impétueux, de même que "les hoyas (roseaux des sables )" (…) "Avant ces travaux, les sables s'amoncelaient et gagnaient tous les jours. Déjà de la tour de Zudcoote on n'apercevait plus que la flèche »[1].
  • La commune de Rosendaël gagne son autonomie en 1860 par détachement de Coudekerque-Branche et Téteghem
  • En 1891, elle est amputée de son quartier balnéaire pour donner naissance à Malo-les-Bains.
  • Elle fusionne avec Dunkerque en 1972. [3].

quartiers

  • Tente Verte
  • Coquelle/Zamenhof
  • Chanzy/Diderot
  • Excentric/Pêcheurs
  • Tribut/Corderies

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[4])
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
- 2 140 2 795 3 671 4 391 6 223 7 702 7 432 8 872
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
10 128 12 016 13 304 13 977 14 312 15 808 16 689 14 386 17 678
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
19 960 19 591 - - - - - - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Monuments

  • L'église Notre-Dame,
  • L'église Saint-Zéphyrin,
  • Le monument de création de la commune en 1860,
  • L'Hôtel de Ville de style flamand construit en 1933,
  • Le mémorial de la Première Guerre mondiale (1921), situé face à l’église Notre-Dame et, de part et d’autre, les monuments dédiés à Félix Coquelle (1928) et à l’abbé René Bonpain (1949), tous trois étant des œuvres du sculpteur Maurice Ringot
  • Le château Coquelle, dans le parc du même nom
  • La villa Myosotis est une des dernières maisons de bois construite fin du XIXème siècle. C'était une vaste propriété avec un immense jardin et de nombreuses dépendances . Il ne reste plus que la villa et un petit jardin. Le livre Elisa, Marthe et Gratienne à la villa Myosotis raconte la vie d'une famille y habitant au début du XXème siècle (éditions J. et L. DENIERE).

Folklore

  • La Saint-Martin, le 10 novembre
  • La fête du Parc Coquelle
  • Rosendaël en fête

Vie quotidienne

Education

A Rosendaël [6] on compte :

  • 6 écoles maternelles
  • 5 écoles primaires
  • 1 collège: collège Paul Machy
  • 1 école privée

Loisirs

A Rosendaël[6] se trouve près de 50 associations diverses, mais aussi :

  • 2 bibliothèques
  • 2 centres des loisirs
  • 1 école de musique
  • 1 école des beaux-arts
  • 4 garderies, ainsi que 2 haltes
  • Divers complexes sportifs, maisons de quartiers et maisons de jeunes

Commerces et sécurité

Bien que rattaché à Dunkerque, on y trouve plusieurs commerces de proximité ainsi qu'une Police Municipale.

Personnalités

Bibliographie

Notes et références

  1. a , b , c , d , e , f  et g François Joseph Grille (d'Angers), Description du département du Nord Paris, Ed Sazerac & Duval, 1825-1830 (livre commencé en 1824)
  2. source:Cyber Flag
  3. Source: Cassini
  4. Rosendaël - Notice Cassini
  5. Source: Patrimoine de France
  6. a  et b Sources: Site officiel de Dunkerques:Rosendaël

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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