Rigny

Rigny

47° 28′ 24″ N 5° 38′ 02″ E / 47.4733333333, 5.63388888889

Rigny
Fragment de mosaïque gallo-romaine découverte à Rigny
Fragment de mosaïque gallo-romaine découverte à Rigny
Administration
Pays France
Région Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Arrondissement de Vesoul
Canton Canton d'Autrey-lès-Gray
Code commune 70446
Code postal 70100
Maire
Mandat en cours
Alain Blinette
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Val de Gray
Démographie
Population 613 hab. (2008)
Densité 48 hab./km²
Géographie
Coordonnées 47° 28′ 24″ Nord
       5° 38′ 02″ Est
/ 47.4733333333, 5.63388888889
Altitudes mini. 189 m — maxi. 246 m
Superficie 12,72 km2

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Rigny est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône et la région Franche-Comté.

Sommaire

Géographie


Le pont sur la Saône

Le pont communal franchissant la Saône a été inauguré le 13 août 1905. C’est un ouvrage métallique de 150 m de long à 4 travées. Devant l’avance de l’armée allemande, il est détruit pour la moitié de sa longueur, le 15 juin 1940, par les artificiers du génie militaire. Sa reconstruction provisoire est réalisée en bois pendant la guerre. Cette réparation provisoire perdure jusqu'au 9 mai 1957, lorsque sous le poids d’un troupeau de vache, elle s’effondre. Pendant deux ans les troupeaux ont traversé la Saône à la nage et les agriculteurs devaient passer par Ancier pour exploiter leurs parcelles et acheminer leur fourrage. La reconstruction de la partie effondrée du pont intervient en 1959.

Un diagnostic établi au printemps 2009 a conclu à un état de ruine avancé de l’ouvrage, sous l’effet de la corrosion, et a préconisé sa fermeture immédiate à la circulation. Le pont a été démoli en décembre 2009 et janvier 2010.

Un nouveau pont métallique de 4 m de large, conçu par les architectes DVVD (Daniel Vaniche, Vincent Dominguez, Bertrand Potel), a été reconstruit en 2010 et 2011 par l’entreprise Brisard de Dampierre-sur-Salon. Il sera inauguré le 26 novembre 2011.

Activités au XIXe siècle

  • Extraction du minerai de fer

Une ordonnance du roi du 4 octobre 1826, autorise le Sieur Lansard à établir quatre lavoirs à bras, pour le lavage du minerai de fer, sur une dérivation du ruisseau de la Bonne Fontaine, au lieu dit les Emblains. Une nouvelle ordonnance du 28 février 1840, autorise M. Joseph Falatien, au maintien des lavoirs existants et à établir un lavoir à cheval et deux lavoirs à bras. Le Minerai en grain est employé dans le haut fourneau de Montureux les Gray. La forte proportion d’argile qu’il renferme le rend propre à servir de fondant au minerai alumineux[1].

  • Ver à soie du mûrier

Mme la marquise de Montrichard signale en mai 1863 qu’elle a planté, en 1841, 5 hectares de mûriers à haute tige. Dès 1850, elle a fait préparer une magnanerie. Après les premiers essais, elle a vendu, en 1860, 2 700 francs de soie filée entièrement blanche. En 1861, elle envoya 404 kg de cocon à la filature de Montigny sur Vingeanne. En 1862, elle réussit de la même manière.

  • Etablissement de pisciculture au château de Rigny

Dans une communication dans la revue des sciences appliquées, M. Fournier Sarlovèze évoque les condition de son élevage de truites saumonées et de truites grandes des lacs, dans l’année 1890. Les alevins qui ont atteint la taille de 7 à 8 cm sont lâchés dans une rivière et une pièce d’eau creusées dans le parc du château. Cette rivière, d'une longueur de cinq à six cents mètres, mesure en moyenne 5 à 6 mètres de largeur sur une profondeur variant entre 1 et 1,30 m. La pièce d'eau a une longueur de 80 m sur 50 m, et sa profondeur atteint, sur certains point 3,50 m. L’eau qui alimente la rivière provient d’une dérivation de la Saône[2].

Fouilles et découvertes

  • Fouilles archéologiques

Sur le plateau dominant la vallée de la Saône, au nord du village, se trouve un placage alluvial composé de galets vosgiens. Dans cette zone, au lieu dit En Terreday, a été trouvé un ensemble industriel composé de pièces lithiques attribuées au Magdalénien final. Une zone de concentration d'outillage de 80 m par 50 m a fourni plusieurs milliers d'éclats de silex. L'homogénéité du matériel plaide pour un habitat de surface bien circonscrit et monogénique. À faible distance, mais nettement séparées de cette concentration majeure, trois petites stations moustériennes ont été reconnues[3].

  • Pirogue monoxyle

En 1878, lors des travaux du canal latéral de la Saône, à 50 m de la rivière, à 4 m de profondeur, soit 2 m au-dessous de l'étiage, a été trouvé une pirogue « semi-cylindique et creusée dans un chêne ». Sa longueur est de 6,40 m, sa largeur de 0,84 m et sa hauteur de 0,45 m. Elle comporte 3 membrures transversales réservées, percées de trous « destinés à l'écoulement des eaux ». Elle était accompagnée de « poteries noirâtres à forme ventrue[4] »

  • Cimetière mérovingien

En 1951, dans le village, rue des quatre vents, lors de travaux de terrassements aux abords d’une grange, MM Rougeot et Blinette ont trouvé une quinzaine de vases et un squelette. Quatre vases ont été confiés à la direction des antiquités historiques et un autre a été conservé par l’ancien directeur de l’école[5].

Un autre cimetière mérovingien avec sépultures en sarcophages aurait été fouillé au lieu dit « le Bois de l’Homme Mort » par un dénommé Raclot[6].

Histoire

L'histoire de Rigny est étroitement liée à celle de son château. Une monographie établie par Raymond Fournier Sarlovèze en 1902, en relate en détail l'histoire[7].

L'existence de Rigny remonte à l'époque gallo-romaine. Dès 891, Rigny, alors appelé Rione, est détruit par les Normands dont Charles le Gros avait autorisé l'hivernage en, Bourgogne[8].

En 1286, les troupes du comte Othon IV de Bourgogne s'emparèrent du château et parmi les prisonniers, il est fait mention d'un Jean de Rigny[9] C'était le père du fameux Foulque de Rigny, sénéchal de Bourgogne, qui se mit, dés 1290, à reconstruire le château[10].

Rigny fut de nouveau ruinée en 1298, lors des luttes entre Philippe le Bel et les barons contois qui n'acceptant pas les effets du traité de Vincennes (1295) qui cédait au Roi, l'administration du comté de Bourgogne, se révoltèrent contre celui-ci. À la suite de ces évènement et considérant "les grans travaux, mésaises, griefs et dommages que ses hommes et ses gens de Rigny ont eus, soufferts et encourus de courses d'armes et de prises de leurs chevaux et de leurs biens par aucun gens et par plusieurs personnes qui lui étoient nuisants....." Foulques de Rigny, en 1311, affranchit ses sujets de la mainmorte[11]. Philippe le Bel confirma et Charles VII étendit ces privilèges, examptant les habitants de Rigny "toujours fidèles et obéissants sujets du Roide France....de toutes tailles, aydes et subsydes et aussi des gabelles[12].

Lors de la guerre de cent ans, le petit-fils de Foulques, Hugues Ier, pour s'être allié avec Jean de Neufchâtel, s'était vu confisquer Rigny, que Philippe VI avait donné à sa femme Jeanne. Mais, en récompense de ses services, Jean le Bon lui rendit son château en 1359[13]. La mort de Hugues est rapportée par Froissart, dans le récit du siège de Termonde par les Gantois[14].

Plus tard, quand la France fut divisée par les partis des Armagnacs et des Bourguignons, les seigneurs de Rigny se rangèrent sous la bannière de leur suzerain. C'est ainsi que Antoine de Vergy, qui était devenu seigneur de Rigny par suite de son mariage avec Jeanne, la fille de Hugues II, fut blessé en défendant Jean sans Peur à l'entrevue du pont de Montereau et "aussitost arrêté et détenu prisonnier en dures prisons desquelles toutefois, il eschappa quelque temps après[15]".

Dans la troisième ligue contre Louis XI, Guillaume de Vergycombatit aux côtés de charles le Téméraire. Il prit part à la journée de Morat (1446), puis, après la bataille de Nancy, il fut fait prisonnier par les Français en défendant la fille du duc de Bourgogne. Louis XI, reconnaissant ses mérites, sut se l'attacher en lui donnant tous les biens des Vergy et l'admit au nombre des ses conseillers. A l'avènement de Charles VIII, le sire de Rigny offrit ses services à Maximilien d'Autriche, qui avait épousé la fille du Téméraire et fut chargé par l'empereur du commandement de ses troupes en Bourgogne[16].

À cette date, le domaine de Rigny passa aux Pontailler, qui le gardèrent un siècle et le vendirent, en 1608, pour 25 000 livres tournois au duc de Vendôme, fils naturel de Henri IV[17]. Douze ans plus après, Jacques Morin, seigneur du Bocage, l'achetait à son tour au duc de Vendôme[18].

Au chevalier Du Bocage succède, en 1627, comme seigneur de Rigny, J-J de Longueval, homme d'arme de monseigneur le duc d'Orléans, frère du Roy et gentilhomme de sa chambre[19].

Le siège et la prise de Rigny par les Graylois en 1636

Depuis longtemps déjà, les habitants de Rigny et ceux de Gray, voisins d'une lieue à peine, étaient divisés par une sourde inimitié. Gray, ville espagnole, ne devait pas regarder sans convoitise la seigneurerie française de Rigny, "une des plus belles et des plus considérables de la province de Champagne et qui lui fermait le passage des vivres et des marchandises par eau, en raison de sa situation au dessus de la rivière de Saône[20]." En résumé, Rigny, pour se servir d'une expression du conseiller Pétey de Champvans, était "une paille dans l'oeil de Gray[21]."

"Fin mai 1636, lorsque le Roy entreprit le siège de Dôle sous la conduite de Monseigneur le prince de Condé, la place de Rigny fut visitée par son ordre et ayant trouvé ce poste fort avantageux pour maintenir le pays ennemi, il commanda au sieur de Longueval de tenir bon dans son château et l'assura que s'il était assiégé, il distrayrait des troupes du siège de Dôle pour faire cesser celui de Rigny; si bien que le sieur de Longueval demeura ferme dans la résolution de s'y bien défendre.[22]"

Le 16 juin 1636, le Conseiller de Champvans, sollicité par le Lieutenant au gouvernement et par les bourgeois, de dénicher cet hobereau de son aire, fit passer à cette entreprise le Sieur de Mandre avec sa cavalerie, & le Sergent de bataille Bonourse, avec huit cent fantassins tirés de Gray, conduisant deux petites pièces. Longueval sommé de rendre la place, s’en moque, fort courageusement, et repoussé soutient cette faible batterie tout le reste du jour du suivant, pendant quoi les soldats assiégeants irrités embrasent tout le village.

Le Prince de Condé auquel Longueval avait dépêché pour l’avertir, ne tarda pas de détacher douze cents chevaux des meilleurs de son camp, afin de s'en aller au secours. Ils ne purent éviter d'être découverts, cherchant le gué pour passer la Saône près de Gray, d'où ils furent salués, et l'un de leurs escadrons, qui parut à la vue de la ville, percé à jour d'une canonnade, qui les obligea de se tenir plus à couvert.

Cependant le Conseiller de Champvans met ordre que le siens retirent promptement le canon qui s'en allait être irrémédiablement perdu : celui là étant mis en assurance, les hommes pouvaient aisément échapper, à raison du voisinage de la ville.

Ce qui devait relever le courage des assiégés, fut le piège qui les fit tomber. Le Capitaine Bresson, envoyé par le Sieur de Champvans, leur persuade que ces deux petits canons s'en vont pour faire place à deux puissantes pièces de batterie, qui sortent en même temps de Gray ; que s'ils les attendent, ils ne doivent plus espérer de composition.

La Dame du lieu se laissant voir pendant ce pourparler, écoute le Chevalier de Moiron, qui la salue courtoisement, feint de regretter son infortune, la prie comme cavalier d'honneur de penser au sien, qu'il n'y avait si chétif malotru dans l’armée qui ne se promit de s'en jouer et d'en faire curée, si la place était emportée de force, qu'il était temps de détourner ce malheur, qui lui était inévitable, si son mari attendait, le canon de batterie qui marchait déjà. La pauvre Dame prend l'épouvante, fond en larmes, se jette aux pieds de son mari avec ses petits enfants, le conjure de sauver leur honneur et leur vie, que l'excès de son courage allait exposer à la rage de ennemis. Il fléchit à ces larmes et accepta la composition, qui lui fut bientôt accordée, de sortir avec armes et bagages, tambour battant, mèche allumée, la Dame avec ses enfants et ses femmes en son carrosse, liberté d'emmener tous ses meubles et bestiaux, qui seraient conduits à Saint Seigne en toute sûreté ; et que les habitants pourraient demeurer, ou se retirer avec leurs meubles et bétail. Un traité fut conclu et tandis que l’armée de secours regagnait le siège de Dôle, M. de Longueval, après six jours de siège, sortait de son château à la tête de seize six domestiques[23].

À peine était-il parti que les Graylois et les gens de guerre, en dépit du traité, saccagèrent le village et le détruisirent de fond en comble. « Tout fut pillé et mis à sac, dit Pétrey, et avant que j'en fusse adverty, le feu fut mis partout », le procureur fiscal de Rigny ajoute « Ils ont brûlé et ruiné entièrement, démoli et abattu les murailles dudit château, tué plusieurs habitants, violé plusieurs femmes et filles, tué et jeté icelles dans la rivière de Saulne, tellement que ledit Rigny est entièrement désert et inhabitable[24] ».

Blason de Rigny
"Pour sa fidèlité, Rigny ne paye rien au Roy", telle était l'inscription qui se lisait sur les grilles du château en 1789, et il fallait la tourmente révolutionnaire pour effacer un témoignage aussi flatteur de la largesse royale[25].
le château de Rigny
Le château (19 août 2006)

Pendant ce temps, Longueval et les habitants de Rigny s'étaient réfugiés à Saint-Seine[26] où procès-verbal fut rédigé, devant notaire royal, et avec déposition des témoins oculaires, de tous les événements qui venaient de se dérouler.

M. de Longueval sollicita la libéralité du Roi Louis XIII, qui lui donna par brevet du 29 septembre 1639 et par forme de représailles, la terre de Montfalconnet en Bresse, et celle de Mignot en Bourgogne, dont les seigneurs avaient pris une part active au siège de Rigny. Mais lorsque après la paix de 1643, les habitants de la Franche Comté recouvrèrent leurs biens, M. de Longueval, à qui l’on rendait Rigny, du rétrocéder Montfalconnet et Mignot a leurs anciens propriétaires. Il en appela à la justice du Roi pour se faire indemniser ses pertes. « il n'y a plus sur les lieux, ny bois ni pierres qu'il faudrait aller chercher à plus de quatre grandes lieues par charroy, avec une dépense incroyable, ce qu'il ne peut faire de façon quelconque n'ayant aucuns biens en quelque lieu que ce soit, tout son bien consistant en la terre de Rigny».

Un modeste château fut reconstruit sur les ruines de l’ancienne forteresse, par le sieur de Billy qui épousa la fille de Longueval en 1665. M. de Billy mourut quelques années plus tard, et la seigneurie de Rigny fut achetée par les Gérard, seigneurs de Mont Saint Léger en 1690. Ils la cédèrent en 1717 à J. B. Baulard, avocat du roi au bailliage présidial de Gray.

Du XVIIIe au XXe siècle

En 1791, Mme de Pécaud, petite-fille de J.-B. Baulard baron de Rigny, qui résidait à Rigny, se vit demander par les habitants du pays une renonciation à tous ses droits et redevances et, quoiqu'elle eût acquiescé à ces réclamations, on renversa les murs de sa propriété sur laquelle ont commit force dégâts. Elle se retira avec ses enfants à Fourgs, près de Pontarlier.

Revenue à Vesoul, elle fit lever le séquestre apposé sur ses biens, mais la loi du 28 mars 1793 annula les jugements. Elle fut arrêtée le 4 avril, emprisonnée jusqu'au 27, puis condamnée à la déportation avec ordre de passer en Suisse dans les huit jours. Elle y séjourna deux ans. Quand elle rentra à Vesoul (1795), elle sollicita sa radiation de la liste des émigrés, mais ses papiers furent égarés dans les bureaux et ses biens séquestrés une nouvelle fois. Le 3 messidor an IX (21 juin 1801), un arrêté du général de brigade Vergues, préfet de la Haute-Saône, levait définitivement l'interdiction.

Melle Alexandrine de Pécaud de Rigny épousa le marquis de Charles Alexandre de Montrichard, seigneur de Viseural et de Falletans, qui possédait le château de Frontenay dans le Jura. La marquise de Montrichard vécut à Rigny jusqu'à sa mort le 2 octobre 1865, elle avait 83 ans. Une de ses filles qui avait épousé M. Dornier, hérita du château. Sa fille Marie Dornier, qui épousa Joseph Raymond Fournier Sarlovèze en 1884, en était propriétaire en 1902. Le château a été restauré en 1894.

Le château revint ensuite à la famille Corblet. Suzanne de Montrichard arrière-petite-fille de Alexandrine Pécaud de Rigny avait épousé Léon Gabriel Corblet (1878-1969), armateur havrais, apparenté à Germaine Alice Corblet épouse de René Coty, 17e président de la République française.

Le château a été racheté par Jean Maupin (ancien Maire de Rigny), dans les années 1960, qui l’a restauré et aménagé en hôtel restaurant.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008   Alain Blinette UMP Conseiller général
mars 2001   Pierre Poux    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[27] et INSEE[28])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
613 569 638 625 702 794 757 732 759
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
720 715 691 658 630 592 558 556 530
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
500 472 442 453 465 438 395 403 395
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
385 475 501 516 529 586 606 609 613

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Lieux et monuments

  • L'ancien château féodal, détruit en 1636, a été remplacé au XVIIe siècle par un nouveau château qui est aujourd'hui un hôtel restaurant.
  • L’ancien chemin de halage aménagé pour la promenade donne de beaux points de vue sur la Saône.
  • Station magdalénienne. Vestiges d'établissements gallo-romains. Sépulture burgonde.
  • On peut admirer à Rigny :
    • Deux magnifiques lavoirs du XIXe siècle que la commune de Rigny a fait construire pour répondre aux besoins de ses habitants. Le premier, à arcades, se trouve au centre du village, il a été construit en 1840 par l’architecte graylois Delanne. Le deuxième, est situé au nord du village, rue du Moulin, après la dernière maison, ses plans datent de 1817. De forme rectangulaire à 4 pans, il est soutenu par 8 colonnes.
    • L’église Saint Étienne, construite en 1720, renferme un retable en stuc polychrome du XVIIIe siècle (classé au titre des objets MH). Il est l’œuvre des frères Marca, sculpteurs et stucateurs italiens qui ont réalisé de nombreux retables remarquables dans les églises paroissiales de Franche Comté. Également dans l’église figurent deux toiles de Pierre-Paul Prud'hon de 1794.

Personnalités liées à la commune

  • Alain Blinette, maire du village depuis 2008 et professeur de mathématiques dans un collège à Gray. Conseiller Général de Haute Saône sur le Canton d'Autrey-lès-Gray depuis le 20 mars 2011. Le début de son mandat a été marqué par la problématique du pont sur la Saône. Il a réussi à relancer la construction d'un nouveau pont malgré l'absence de soutien du Conseil Général.
  • Père Philippe Vincent Lefebvre (1844-1888) : Il est né à Rigny (Haute-Saône) le 23 janvier 1844, ou son père était brigadier garde pêche. Jésuite en 1861, il est ordonné prêtre en 1877. Il est tout d’abord professeur de philosophie au collège Mongré à Villefranche sur Saône. Envoyé à Beyrouth comme professeur de théologie en 1881, il supplée à partir de 1883, le Père Rémi Normand supérieur de la Mission de Damas. [29]
  • Joseph Raymond Fournier Sarlovèze, né à Moulin en 1836, décédé en 1916, Préfet, administrateur, peintre et écrivain. Il est le petit neveu du général d’Empire Fournier Sarlovéze. On lui doit notamment, une monographie sur le château de Rigny et, il a été le promoteur dans l’Est, de l’organisation des caisses rurales agricoles dont il a présidé le groupe de l’arrondissement de Gray.
  • Pierre-Paul Prud'hon (1758-1823) Lors de la disette de 1794, ses amis l'engagèrent à faire un voyage en Franche-Comté; il passa deux années à Rigny, et y fit un grand nombre de portraits, tant à l'huile qu'au pastel, admirables de talent et de vérité, tous remarquables par leur ressemblance et la fraîcheur du coloris. Il fit aussi pendant cette période, pour M. Didot l'aîné, les compositions de Daphnis et Chloé, et du gentil Bernard. Il rencontra à cette époque M. Frochot, administrateur du département, qui devient son ami et plus tard son protecteur lorsqu'il fut préfet de la Seine[30]. Son 4e enfant né le 29 juin 1795 (11 messidor an III) fut baptisé dans l’église de Rigny, et pour immortaliser cet événement, il laissa deux belles toiles à la commune que l’on peut voir dans l’église.

Voir aussi

Notes et références

  1. Les Annales des mines, recueil agronomique publié par la société centrale d'agriculture de la Haute Saône (1831)
  2. Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France (1892)
  3. Michel Campy - Franche-Comté - Gallia préhistoire. Tome 28 fascicule 2, 1985. pp. 235-258
  4. Vie de la société - Bulletin de la Société préhistorique française. 1963, tome 60, N. 5-6. pp. 273-325.
  5. Les cimetères mérovingiens de la Haute Saône par André Thévenin - Presse Univ Franche-Comté
  6. idem précédent et citation dans histoire de la ville de Gray par les Abbés Gatin et Besson (1851) "A l'angle du bois qui sépare les villages de Prantigny et de Rigny, on voit quelques ruines qui semblent appartenir à l'époque Gallo-Romaine."
  7. Ancien Carnet historique et littéraire, 1902-01, Bibliothèque nationale de France
  8. Roussel, Le diocèse de Langres, 4 vol, in-4°, L III, p 354
  9. Archives du doubs, B 485.
  10. . Il acheta, en 1284, la charge de sénéchal de bourgogne, qui resta héréditaire dans la famille jusqu'en 1388. A cette date, elle passa à la maison de Vergy, par le mariage de Jeanne, fille de Hugue II de Rigny, avec Antoine Vergy. (L. Gollut, Mémoires historiques de la république séquanoise, édition 1846.
  11. Archives départementales de la Haute-Saône, N 635
  12. 22 décembre 1450 (copie de 1579 aux archives départementales de la Haute-Saône, série E)
  13. Duchesne, Histoire généalogique de la maison de Vergy, p. 228 - Bibliothèque nationale, Collection Bourgogne, vol 23, Folio 119.
  14. Froissart, édit. Bruxelles, 1867-77.
  15. Duchesne, p 228 et p 299-391
  16. Il conserva cette charge sous l'archiduc Charles et Marguerite d'Autriche. Il avait succédé, en 1481, à Guillemette de Vergy, qui gardait le château depuis 1470 - (Archives du château de Rigny)
  17. 15 janvier 1608. Adjudication de la terre de Rigny par décret et après surenchères successives, pour la somme de 25 000 l.t., au profit du duc de Vendôme (Archives du château, liasse B, cote 1)
  18. Archives du château
  19. Il avait épousé dame Marie Morin, dame Du Bocage et de Rigny (Archives du château)
  20. Estat de la situation, de la valeur et comme estoit la terre de Rigny avant sa ruine et sa démolition. (Mémoire sans date. Archives du château)
  21. Le conseiller P. de Champvans envoyé en 1635 par la Cour d'Espagne pour organiser la défense de Gray. (V. Gatin et Besson, Histoire de la ville de Gray edition 1892, p 196) Une longue lettre de lui raconte le siège et la prise de Rigny. (lettre du conseiller Pétrey, in-4è, p.32 et suiv.)
  22. Copie collationnée d'un procès verbal de Antoine Martin, lieutenant ordinaire au bailliage de Rigny sur Saulne, du 27 juin 1636, relatant le siège et la prise de Rigny par les Graylois. (Archives du château, liasse A, cote 2)
  23. Le siège de la ville de Dôle, Jean Boivin 1637
  24. Procès verbal de Antoine Martin, lieutenant ordinaire au bailliage de Rigny sur Saulne, du 27 juin 1636, relatant le siège et la prise de Rigny par les Graylois.
  25. R Fournier Sarlovèze, Ancien Carnet historique et littéraire, 1902-01, Bibliothèque nationale de France.
  26. Saint Seine sur Vingeanne, commune de Fontaine Française
  27. http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  28. INSEE : Population depuis le recensement de 1793
  29. Jésuites au Prôche-Orient: Henri Jalabert, Université Saint-Joseph (Beirut, Lebanon). Faculté des lettres et des sciences humaines - 1987
  30. Notice historique sur la vie et les ouvrages de Pierre Paul Prudhon, peintre (Voïart Elise, 1824)

Liens externes


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