Realisations urbaines du Second Empire a Paris

Cet article propose une liste non exhaustive des principales opérations d'urbanismes réalisées sous le Second Empire. Certaines de ces réalisations, planifiées par le préfet Haussmann et son administration, ne seront terminées que sous la Troisième République.

Pour une présentation des travaux haussmanniens dans leur ensemble, voyez l'article principal : Transformations de Paris sous le Second Empire.

Les deux premiers réseaux

Le boulevard de Sébastopol (inauguré en 1858) : l’irruption du boulevard au cœur de Paris

Sur la rive droite et la Seine:

• boulevard de Sébastopol. Il est prolongé par le boulevard du Palais sur l’île de la Cité et par le boulevard Saint-Michel sur la rive gauche.
• aménagement des Halles, projet lancé par Rambuteau et mené à bien par Baltard.
• l’île de la Cité est réaménagée. Seule la partie Dauphine et le quartier situé entre Notre-Dame de Paris et le quai des Fleurs sont conservés. En dehors des monuments historiques (Notre-Dame, Sainte-Chapelle, Conciergerie), le reste de l’île est rasé et remplacé par des équipements publics (Hôtel-Dieu, Tribunal de Commerce, caserne de la Cité qui deviendra la Préfecture de Police, ainsi que la partie occidentale du palais de Justice) ou des espaces libres (parvis de Notre-Dame et jardins). Tous les ponts actuels sont construits, reconstruits ou (dans le cas du pont Neuf) transformés de manière importante.
• la rue de Rivoli, créée par Napoléon I^er le long des Tuileries, est prolongée en direction du Châtelet, puis de la rue Saint-Antoine. Cet axe n’a toutefois pas la même ampleur que les boulevards.
• boulevard Richard-Lenoir, boulevard Voltaire (11^e).
• boulevard Diderot (12^e).
• réseau des avenues de la place de l'Étoile (8^e et 16^e).
• avenue de l'Opéra (1^er, 2^e).

Sur la rive gauche :

• boulevard Saint-Michel : il remplace une partie de l'ancienne rue d'Enfer.
• rue des Écoles
• boulevard Saint-Germain
• rue Monge, rue Gay-Lussac (5^e) : elles prolongent l'avenue des Gobelins (13^e et 5^e) qui remplace une partie de la rue Mouffetard.
• rue de Rennes (5^e) : elle s'arrêtera au boulevard Saint-Germain alors qu'elle devait à l'origine rejoindre la Seine. Pour cette raison, sa numérotation commence au 41.
• boulevard Saint-Marcel, boulevard Arago, boulevard de Port-Royal (13^e, 14^e).
• avenue Duquesne, avenue Bosquet, avenue Rapp (7^e).

Le troisième réseau

L'avenue des Gobelins

Un long axe traverse les 19^e, 20^e et 12^e arrondissements, parallèlement au mur des Fermiers généraux et à l'enceinte de Thiers (actuels boulevards des Maréchaux) : rue Simon-Bolivar, rue des Pyrénées, avenue Michel-Bizot.

D'autres axes permettent de traverser ces arrondissements en direction du centre :

• avenue Daumesnil (12^e)
• rues rue Jeanne-d'Arc et de Patay (13^e)
• avenues Henri-Martin et Foch (16^e)
• boulevard Malesherbes, rue de Rome (17^e)
• boulevards Ornano et Barbès (18^e)

Les places-carrefours

L'interconnexion entre les grands boulevards impose la création de places à leur mesure. Le Châtelet, aménagé par Davioud, est le carrefour entre les deux grands axes traversant Paris du nord au sud et de l'est à l'ouest. Les travaux d'Haussmann aménagent d'autres grandes places :

• place du Prince-Impérial (sera renommée place Voltaire puis place Léon-Blum)
• place du Château-d'Eau (renommée place de la République en 1879)
• place de l'Alma
• place de l'Étoile (deviendra officiellement la place Charles-de-Gaulle en 1970)

Les ponts

Le N de Napoléon III sur le pont Saint-Michel

On réaménage ou construit plusieurs ponts depuis l'entrée de la Seine dans Paris jusqu'à sa sortie :

• pont Napoléon (1852) (renommé pont National en 1870)
• pont de Bercy (1864)
• pont d'Austerlitz, reconstruit (1854)
• pont Louis-Philippe (1862)
• pont d'Arcole (1854)
• Petit-Pont et pont Notre-Dame, reconstruits (1853)
• pont Saint-Michel (1857) et pont au Change (1859)
• pont de Solférino (1860)
• pont des Invalides, reconstruit, et pont de l'Alma, construit (Exposition universelle de 1855)
• viaduc d'Auteuil (1862), utilisé par le chemin de fer de la Petite Ceinture

Les gares et les axes les reliant

Des gares sont construites :

• Gare de Lyon (1855, refaite en 1900)
• Gare du Nord (Hittorff, 1865)

Haussmann facilite l'accès aux gares :

• rues du Havre et Auber (gare Saint-Lazare).
• boulevards de Strasbourg et de Magenta (gare du Nord et Gare de Paris-Est).
• rue de Châteaudun et rue de Maubeuge, qui relient la gare Saint-Lazare à la gare du Nord.
• boulevard Diderot (Gare de Lyon).
• boulevards Saint-Marcel et Arago (gare de Paris-Austerlitz).
• boulevard de Port-Royal et rue de Rennes (gare de Paris-Montparnasse, alors située à l'emplacement actuel de la tour Montparnasse). La rue de Rennes, qui devait se poursuivre jusqu'à la Seine, est restée inachevée.

Les espaces verts

Des bois sont créés :

• Bois de Boulogne
• Bois de Vincennes

Des parcs sont créés :

• Parc des Buttes-Chaumont
• Parc Montsouris
• Parc Monceau
• Parc du Ranelagh

Des jardins sont créés :

• Jardin des Champs-Elysées
• Jardin de l'avenue Foch
• Jardin du Luxembourg
• Jardin des Tuileries et du Carrousel

Des squares sont créés :

• Square d'Ajaccio
• Square des Batignolles
• Square Berlioz
• Square Boucicaut
• Square Ferdinand-Brunot
• Square de la Chapelle
• Square Émile-Chautemps
• Square des Innocents
• Square Lamartine
• Square Paul-Langevin
• Square Louis XVI
• Square Louvois
• Square Monseigneur Maillet
• Square Montholon
• Square de l'Observatoire
• Square d'Estienne d'Orves
• Square Marcel-Pagnol
• Square du Temple
• Square de la tour Saint-Jacques
• Square Saint-Vincent-de-Paul
• Square Samuel-Rousseau
• Square Santiago du Chili
• Square de la Trinité
• Square du Vert-Galant

Voir aussi

• L'article principal : Transformations de Paris sous le Second Empire