- Raisin de bruyère
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Myrtille
Les myrtilles sont des fruits produits par diverses espèces du genre Vaccinium (famille des Ericaceae). Ce sont de petites baies de couleur bleu-violacé à la saveur douce et légèrement sucrée.
À l'origine du nom et principalement, il s'agit de Vaccinium myrtillus, la myrtille commune, mais l'appellation peut également se rapporter à Vaccinium uliginosum, la myrtille des marais et à plusieurs espèces américaines dont certaines sont cultivées (Vaccinium caespitosum, Vaccinium corymbosum[1], Vaccinium deliciosum, Vaccinium membranaceum, Vaccinium ovalifolium). Dans les Vosges, on les surnomme brimbelles. Au Canada, on trouve plutôt l' Airelle à feuilles étroites (Vaccinium angustifolium), communément appelée bleuet, une variété qui ne pousse qu'en Amérique du Nord.
Au sens botanique, les myrtilles forment un sous-groupe des airelles au sens large correspondant au genre Vaccinium. Au sens culinaire, on fait la distinction entre les myrtilles (bleues et plutôt sucrées) et les airelles (rouges et plutôt acidulées).
Les myrtilles poussent sur le myrtiller.
Sommaire
Usages culinaires et recettes
Les baies peuvent être consommées fraîches ou être utilisées en pâtisserie pour confectionner des tartes et divers autres gâteaux. La tarte aux myrtilles est un dessert de saison traditionnel dans les régions montagneuses d'Europe (Alsace, Massif central, Savoie, Vosges,...). Le muffin aux myrtilles est un classique de la pâtisserie américaine.
Les myrtilles peuvent également être utilisées pour faire des confitures, des sirops, des sorbets, des tisanes, des eaux-de-vie, des liqueurs ou des vins.
Qualités nutritionnelles et médicinales
Composition
C'est une des baies les plus légères en sucres et en calories, sa richesse en fibres et en antioxydant lui confère des vertus coupe-faim[2], et elle est très diurétique.
Riche en vitamines hydrosolubles, acides citrique et malique, alcaloïdes indoliques, anthocyanosides (glucosides du delphininol, du cyanidol, du malvidol et du pétunidol), bases quinolizidiniques et tanins, elle possède des propriétés antiseptiques, antidiarrhéiques, antihémorragiques et antihéméralopiques.
C'est un des fruits les plus riches en antioxydants, quelle que soit la méthode de mesure utilisée.
- Sur trente-huit fruits et légumes analysés, la myrtille est :
- n° 2 pour l'indice d'Oxygen radical absorbance capacity (ORAC), la figue sèche étant n° 1,
- n° 2 en Ferric reducing ability of plasma (FRAP) et en Trolox equivalent antioxidative capacity (TEAC), la framboise étant n° 1,
- n° 2 en Tartrate resistant acid phosphatase (TRAP), le cassis étant n° 1.
Voir le tableau ci-dessous qui donne la composition des blueberries américaines.
Composition de la grosse myrtille américaine (cultivée, blueberry)
Myrtille
(composition pour 100 g de baies crues)Eau : 84 g Cendres totales : 0,2 g Valeur énergétique : 57 kcal fibres : 2,4 à 7 g Glucides : 15 g Sucres simples : 10 g Protéines : 0,7 g Lipides : 0,3 g Sels minéraux et Oligo-éléments Potassium : 77 mg phosphore : 12 mg Calcium : 6 mg Magnésium : 6 mg Sodium : 1 mg Fer : 280 µg Zinc : 160 µg Cuivre : 57 µg Vitamines Vitamine C : 9700 µg Vitamine B3 : 420 µg Vitamine B5 : 120 µg Vitamine B6 : 52 µg Vitamine B2 : 41 µg Vitamine B1 : 37 µg Vitamine K : 19,3 µg Vitamine A : 16 µg Vitamine E : 0,57 µg Acides gras Poly-insaturés : 150 µg Mono-insaturés : 47 µg Saturés : 28 µg Effet sur la vision
La preuve scientifique de l'action des myrtilles sur les pathologies oculaires remonte aux années 1980. Les pouvoirs antioxydants de la myrtille sont à l'origine des effets protecteurs et bénéfiques sur la cataracte.[réf. nécessaire]
Effet sur la mémoire
Une propriété remarquable du jus de myrtilles est sa capacité à restaurer la mémoire des rats âgés : démontré par J.A.Joseph à Boston, cet effet a été confirmé depuis par d'autres équipes. On ignore encore si ce bénéfice pour la mémoire est reproductible chez l'Homme[3]. Les chercheurs étudient des solutions thérapeutiques dans d'autres domaines (prévention des cancers ou maladies dégénératives).
Risque
- Echinococcose, danger des myrtilles sauvages : En mangeant, crus, des fruits sauvages contaminés par les déjections de renard, on risque d'attraper l'échinococcose alvéolaire[4]. Cette parasitose très grave est due à Echinococcus multilocularis, un petit ver dont l'adulte parasite l'intestin grêle du renard et qui peut contaminer l'homme. Très rare (15 cas par an en France), cette maladie est due au lent développement du parasite dans le foie. Elle conduisait autrefois à la mort, mais le traitement par l'albendazole en « stabilise » l'évolution. En France, les cas se concentrent dans l'Est et le Massif Central ; on ne connaît presque aucun cas dans les Pyrénées. La cuisson tue le parasite (confiture, tartes), mais aucun autre traitement, comme le lavage ou la congélation, n'est sûr.
Réglementation
La cueillette des myrtilles est règlementée en France, notamment dans les réserves naturelles. Les règlements, différents d'un lieu à l'autre, évoluent également d'une année à l'autre. Ainsi dans le parc naturel régional des Ballons des Vosges, où la cueillette est autorisée du 15 juillet au 15 décembre pour une consommation familiale (2 kg par jour par personne). L'utilisation du peigne est tolérée dans la partie de la réserve située sur les départements du Territoire de Belfort, des Vosges. Il est interdit en Haute-Saône. Dans les Hautes-Vosges, ce peigne est appelé communément riffle[5].
Culture
La myrtille est la seule plante ayant besoin d’un sol riche en aluminium[6]
Notes et références
- ↑ Syndicat des producteurs de myrtilles de France
- ↑ AL Molan, MA Lila, J. Mawson, "Satiety in rats following blueberry extract consumption induced by appetite-suppressing mechanisms unrelated to in vitro or in vivo antioxidant capacity", Food Chemistry, February 2008
- ↑ Myrtilles rajeunissent la mémoire: c'est une blague?
- ↑ Myrtilles et renards
- ↑ décret ministériel du 4 juillet 2002
- ↑ La question du chaulage
Voir aussi
Catégorie : Fruit alimentaire
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