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Raisin d'ours
Raisin d'oursArctostaphylos uva-ursi Classification classique Règne Plantae Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Ordre Ericales Famille Ericaceae Genre Arctostaphylos Nom binominal Arctostaphylos uva-ursi
(L.) Spreng., 1825Classification phylogénétique Ordre Ericales Famille Ericaceae D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le Raisin d'ours ou Busserole (Arctostaphylos uva-ursi L.) est un arbuste de la famille des Éricacées répandue en région circumpolaire. Souvent en forme de coussins, il a des feuilles persistantes, des petites fleurs en grelot blanches ou roses et des baies rouges à maturité.
Une espèce voisine (Arctostaphylos alpina (L.) Spreng.) a des feuilles caduques, des fleurs blanc-verdâtre et des baies noires.
Sommaire
Description
C'est un arbuste feuillu, ligneux, de silhouette rampante et de taille allant de 15 à 30 cm. C'est une espèce colonisatrice couvre-sol.
Le feuillage est simple, alterne et obovale.
Les fleurs sont blanches et forment au printemps des grappes.
Le fruit est une drupe consommée par les ours d'où le nom de la plante (Uva ursi). Les baies sont très décoratives et comestibles mais farineuses et insipides.
L'espèce pousse en climat froid et ensoleillé sur tout type de sol même si elle préfère les terrains secs, frais, acides ou neutres. Il est sensible à l'humidité stagnante. De croissance très lente, il supporte bien la taille. La plante, hermaphrodite, est menacée.
Intérêt : fleurs (mellifère), fruits décoratifs , comestible
Répartition
La distribution est circumpolaire, très répandue dans les latitudes nord, limitée à de hautes altitudes plus au sud.
Le raisin d'ours est abondant en montagne des Alpes du Sud par exemple à une altitude comprise entre 1000 m et 1800 m dans les bois de pins sylvestres.
En basse Provence, il existe à la montagne Sainte-Victoire dans les Bouches-du-Rhône. Quelques pieds seulement en ubac vers 850 m d'altitude. Il s'agit de la station la plus méridionale du sud-est de la France.
Composant
Glucosides (arbutine, méthylarbutine), éricoline, ursine, tanins, acide gallique, acide citrique, quercétine, essence.
Histoire
La busserolle a pour la première fois été documenté dans The Physicians of Myddfai, un ouvrage d'herboristerie du XIIIesiècle. Il a également été décrit par Clusius en 1601 et recommandé pour usage médical notamment par Gehard en 1763. Il fait enfin son apparition dans le London Pharmacopoeia en 1788.
Marco Polo reporta qu'au XIIIesiècle, les Chinois l'utilisait comme diurétique pour soigner les reins et les problèmes urinaires. Les Amérindiens l'utilisaient également pour ces troubles mais aussi pour traiter certaines maladies vénériennes, les calculs urinaires, la cystite et l'urétrite, et enfin l'obésité. Les colons américains l'ont utilisé aussi contre les néphrites.
Usage
On utilise ses feuilles dans l'industrie du tabac (pipe). Certaines tribus Amérindiennes l'incorporaient dans les herbes à fumer. On peut utiliser ses fruits pour faire de la confiture.
Pharmacopée
[réf. nécessaire]
- Propriétés : Diurétique par son tanin, astringent, anthilithiasique, antiphlogistique par ses glucosides.
- Partie utilisée : Feuille
L'arbutine et la méthylarbutine sont normalement éliminées de façon intacte par le rein tandis qu'elles sont transformées en hydroquinone, qui exerce une action sédative et antiphlogistique, en cas de maladie rendant l'urine alcaline. La busserole est connue depuis le moyen-âge pour son action de diurétique et antiseptique naturel des voies urinaires en cas de cystite, énurésie, incontinence.
La busserole est excellente pour éliminer l'urée. De plus, cette plante est un puissant antiseptique urinaire et intestinal car ses feuilles sont riches en arbutine. Il a été démontré que l'arbutine tuait des bactéries de l'urine telles que Escherichia coli et Staphylococcus aureus.[1] Dans les problèmes urinaires, elle peut être associée à la bruyère. Il est recommandé de boire 2 litres d'eau par jour lors de traitements à la busserole.[2]
- En décoction une cuillère à soupe ou deux pour 1/4 de litre d'eau ou plutôt en infusion : une poignée pour un litre d'eau bouillante, laisser infuser 15 minutes. À boire en 24 heures.
Mise en garde
Comme tout diurétique, il est fortement déconseillé d'employer de l'Uva Ursi en cas d'insuffisance rénale. Une étude canadienne effectuée en 1986 suggère que les femmes enceintes doivent s'abstenir de prendre de la busserole [3] car son action ocytocique [4] peut déclencher le travail des femmes enceintes lorsque pris à forte dose. De plus cette plante ne devrait pas être consommée sur une longue période (plus de 2 ou 3 semaines). La vitamine C (plus de 500 mg par jour) et les jus très acides (contenant de l'acide citrique notamment) comme les jus de pruneau, de citron ou de canneberge ne devraient pas être pris conjointement avec la busserole, car cela risquerait de modifier l'alkalinité de l'urine nécessaire à l'action de l'arbutine.[5] Certaines études suggèrent que l'ingestion de 1 gramme d'hydroquinone peut provoquer vomissements, nausées (principalement), acouphènes, cyanose et convulsions , une prise de 5 grammes d'hydroquinone pouvant même provoquer la mort, mais il ne faut pas oublier que l'hydroquinone n'est qu'un métabolite de l'arbutine et que l'on peut sainement ingérer des préparations faites à base de 20 grammes ou plus de Uva Ursi, sans aucun risque pour la santé.[6] De plus, très peu d'études complètes ayant été réalisées sur le sujet, le dosage reste très subjectif et dépend de la tolérance individuelle du sujet.
Notes et références de l'article
Liens et documents externes
- Référence GRIN : espèce 3866 (en)
- Référence ITIS : TSN 23530 (fr) ( (en))
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