- Pélican d'or
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Syldavie
Royaume de Syldavie * Зылдaвыa
* ZyldavjaPays de fiction
Les Aventures de Tintin et Milou,
Drapeau de Syldavie
DétailsDevise nationale : Eih bennek, eih blavek. (En langue française: « Qui s'y frotte s'y pique. » ou « J'y suis, j'y reste. », selon les versions)
Langue officielle Syldave Capitale Klow (КЛОВ) Grande ville Klow : 122 000 habitants (1939) Population 642 000 habitants (1939) Gouvernement Monarchie Chef de l'Etat Le roi Muskar XII (1939) Indépendance De la Turquie en 1127 , et de la Bordurie en 1275 Monnaie Khôr (Эйлдав хор) Hymne national Syldave, réjouis-toi ! Religion Christianisme et islam Emblème national Le pélican noir Fleuve principaux le Wladir et le Moltus Chaîne de montagnes principales La chaîne des Zmyhlpates La Syldavie est un pays imaginaire d'europe orientale dans les aventures de Tintin, de Hergé.
Le nom est formé de trois syllabes prises à la TranSYLvanie et à la MolDAVIE. Le drapeau syldave est inspiré de la forme du drapeau de l'Albanie, mais le rouge est remplacé par du jaune, tandis qu'un pélican s'est substitué à l'aigle bicéphale, ce qui donne un drapeau jaune et noir rappelant les couleurs flamandes ou des Habsbourg. Sur les armoiries, les croissants de lune sur fond rouge rappellent le drapeau de l'Empire ottoman.
Sommaire
Géographie
La Syldavie, « royaume du pélican noir », est un petit État d'Europe orientale, ne comptant que 642 000 habitants (les Syldaves).
Le pays est composé de deux grandes vallées (celles du fleuve Wladir et de son affluent le Moltus). Le nom de "Wladir" est sans doute en rapport avec le fleuve tchèque qui arrose Prague, la Vltava (Moldau en allemand). Cette dernière traduction semble avoir également inspiré le "Moltus", à moins que ce nom fasse référence à l'Olt, fleuve de Roumanie. Les deux cours d'eau se rejoignant à Klow, la capitale et plus grande ville du pays (122 000 habitants).
Le relief est assez accidenté et le massif montagneux des Zmyhlpathes, riche en gisements d'uranium, occupe une partie du territoire.
D'autres villes (ou villages) sont connues :
- Kragoniedin, ville réputée pour ses sources thermales
- Dbrnouk, façade maritime au sud (sans doute inspiré du port dalmate de Dubrovnik)
- Niedzdrow, sur le Wladir,
- Zlip (ЗЛІП)
- Istow, à 55,9 km de Klow
- Douma, porte principale de la Syldavie sur la côte aussi
- Tesznik (ТЕСЗНІК), à 85,8 km de Klow
- Sboj, où se trouve le centre spatial.
Le pays est limitrophe d'un autre pays imaginaire, la Bordurie, une des frontières communes des deux pays est le lac de Fléchizaff, qui servit d'ailleurs de repère au brigand Rastapopoulos. Klow étant sur la route du lac, la police fluviale syldave basée à Klow peut s'y rendre facilement.
Politique
La Syldavie est une monarchie. Le peuple est très attaché à son roi et aux traditions, notamment au défilé annuel du souverain muni de son sceptre. Ce dernier est Muskar XII, menacé un temps de perdre son trône et l'indépendance du royaume, devant les menées de son puissant voisin, la Bordurie, et du traître, le colonel Jorgen, qui tente de profiter d'une faiblesse des traditions syldaves selon lesquelles le roi doit être vu, le jour de la fête nationale, tenant en main le sceptre d'Ottokar IV pour annexer le pays.
Économie et culture
- Le sous-sol est très riche (uranium).
- Les plaines sont très fertiles, ce qui favorise la culture du blé et du bois
- On peut y pratiquer le gemmage.
- La monnaie du pays est le khôr; sur les billets de 200 khôr le portrait du roi est dessiné.
- Les principales exportations sont l'eau minérale de Klow, le bois, le blé, le vin Szprädj et les chevaux.
- Les violonistes syldaves sont aussi très renommés.
- Le territoire est desservi par la compagnie aérienne Syldair.
- La Bloushtika est la danse nationale syldave.
- Une des fêtes importantes est la saint-Wladimir.
- Le plat typique syldave, le Szlaszeck, est un plat à base de viande (de chien par exemple) servit avec des champignons, une salade et du vin rouge (le Szprädj)
- Le pays développa, dans les années 1950, un programme de recherche atomique.
Histoire
La Syldavie connut une histoire aussi fantaisiste que mouvementée, puisque qu'elle fut envahie par les Slaves (malgré sa graphie cyrillique, le syldave est une langue germanique) au VIe siècle avant qu'elle ne passe sous domination turque durant plus de deux siècles (on peut d'ailleurs noter un certain anachronisme, puisque ce n'est qu'au XIVe siècle que les Turcs ont commencé à envahir les Balkans). C'est en 1127 que ces derniers furent défait par Hveghi, qui a remporta une victoire écrasante lors de la bataille qui opposa slaves et turcs près de Klow (alors Zileheroum). Hveghi allait par la suite devenir le roi .
Ses successeurs s'affaiblirent peu à peu et la Bordurie, pays voisin, conquit le pays en 1195. En 1275, le baron Almaszout chassa les occupants et devint roi, 2 ans plus tard sous le nom d'. Cependant, ce n'est que sous le règne d'Ottokar IV que le pays se développa et fut unifié. Suite à une altercation avec un baron, le roi se défendit avec son sceptre. Depuis ce jour, pour garder son trône, le roi doit présenter son sceptre à la foule lors de la fête nationale, la Saint-Wladimir. Cet événement est aussi à l'origine de la devise du pays : « Eih bennek, eih blavek », soit, suivant les versions, « J'y suis, j'y reste » ou « Qui s'y frotte s'y pique ».
La Syldavie dans les albums de Tintin
Elle est le théâtre, principal ou partiel, des événements survenant dans quatre albums des aventures de Tintin et Milou :
- Le Sceptre d'Ottokar (1939),
- Objectif Lune (1953),
- On a marché sur la Lune (1954),
- L'Affaire Tournesol (1956 - suggéré en fin d'album).
Le Sceptre d'Ottokar
À l'époque du Sceptre d'Ottokar, la Syldavie est une monarchie (il n'est pas précisé si elle est absolue ou constitutionnelle), dont le roi est Muskar XII, menacé de perdre son trône et l'indépendance du pays, devant les menées de son puissant voisin, la Bordurie, qui tente de profiter d'une faiblesse des traditions syldaves selon lesquelles le roi doit être vu, le jour de la fête nationale, tenant en main le sceptre d'Ottokar IV pour annexer le pays. Tintin et Milou — ce dernier faisant preuve d'une abnégation qui force le respect — parviennent à déjouer les manœuvres bordures et à rejoindre Klow, la capitale, pour y rapporter à la dernière minute le précieux insigne de pouvoir qui avait été dérobé.
C'est à l'occasion de cette aventure que Tintin croise pour la première fois le chemin de Bianca Castafiore et de son pianiste Igor Wagner, qui se rendent dans la capitale syldave pour y donner un concert de gala.
Objectif Lune et On a marché sur la Lune
Tintin retrouvera la Syldavie dans les années 1950, après que le professeur Tournesol a été approché par les autorités syldaves pour participer en grand secret à un programme d'exploration lunaire, sous l'œil intéressé des espions à la solde d'un pays étranger, dans lequel certains ont pu voir la Bordurie (mais ce n'est pas sûr : le lieu d'où agissent les espions est donné comme assez lointain de la Syldavie, et l'allure de leur chef est très occidentale). On n'apercevra guère, dans le diptyque Objectif Lune et On a marché sur la Lune, que la route qui va de l'aéroport au centre de recherches spatiales syldave, ce qui permet de voir s'accuser peu à peu le relief escarpé des montagnes où se trouve dissimulé ce centre.
Dans ces deux albums et dans celui qui suit, Hergé ne fait aucune allusion au régime en place en Syldavie. On peut supposer que la monarchie s'est maintenue ou alors que, à la suite des convulsions de la Seconde Guerre mondiale, le pays s'est mué en une république parlementaire « à l'occidentale ». Pourtant rien ne permet de trancher dans un sens ou dans l'autre. Une chose est certaine : le pays est ouvert sur l'extérieur, puisqu'il fait appel à un nombre de techniciens étrangers comme Tournesol.
L'Affaire Tournesol
L'évocation de la Syldavie dans L'Affaire Tournesol est un peu plus complexe : la première partie de l'album voit apparaître des agents secrets syldaves qui tentent par tous les moyens d'empêcher leurs ennemis bordures de mener à bien l'enlèvement du professeur Tournesol, inventeur d'une arme terrifiante convoitée par le dictateur bordure. L'enlèvement ayant réussi, on ne reverra pas la Syldavie. Tintin et le capitaine Haddock se rendent en Bordurie et avec l'aide ponctuelle de la Castafiore et sa camériste Irma, parviennent à délivrer le savant de la forteresse où il était emprisonné et à franchir la frontière bordure dans un char de l'armée bordure.
Tintin et le lac aux requins
L'album du film Tintin et le lac aux requins, dessin animé (1972) puis album scénarisés par Greg, se déroule entièrement en Syldavie. Depuis cette époque, le pays balkanique, à la différence de certains de ses « voisins », n'a plus fait parler de lui.
Syldavie et monde réel
Certains pays sont reconnus dans la Syldavie qui a emprunté la première syllabe de son nom à la Transylvanie et les deux autres à la Moldavie.
Dans Le Sceptre d'Ottokar (page 7), Tintin lit dans une encyclopédie que la Syldavie appartient à la péninsule des Balkans, faisant penser à l'ex-Yougoslavie.
Dans Objectif Lune (page 61), la fusée qui décolle part de la Syldavie mais l'endroit d'où elle décolle correspond à l'actuelle République tchèque.
De la même manière, le nom de la capitale Klow est inspiré de son homologue ukrainienne Kiev et de la ville roumaine de Cluj (capitale de Transylvanie).
L'exégète Dodo Nita a été frappé par les ressemblances de la Syldavie et de la Roumanie. D'autres spécialistes ont comparé le pays avec l'Albanie ou la Bosnie-Herzégovine ainsi que le Monténégro[réf. nécessaire]. Certaines images laissent d'ailleurs apparaître des minarets, typiques de ces pays balkaniques. Le drapeau syldave et albanais sont d'ailleurs étrangement similaires dans leur forme.
La langue syldave, proche du néerlandais, est inspirée du brusseleer[1], mais emprunte également quelques traits particuliers du wallon. Les lecteurs néerlandophones peuvent donc suivre le syldave assez facilement.
- Eih bennek, eih blavek (devise syldave) : proche du néerlandais Hier ben ik, hier blijf ik (Ici je suis, ici je reste) ;
- Czesztot on klebcz (lorsqu'un paysan voit Milou tomber du ciel) : un savoureux mélange wallon-argot français C'èsteût on clebs (C'est un chien).
En 1994, le musicien français Pascal Comelade a consacré un album entier aux Danses et chants de Syldavie.
Le 20 août 2008, le journal en ligne Rue89 a publié un article sur une guerre entre la Syldavie et la Bordurie (parodie de celui publié dans Le Monde par Bernard-Henri Lévy sur le conflit armé opposant alors la Géorgie et la Russie à propos de la province séparatiste d'Ossétie du Sud)[2].
Notes et références
Liens externes
- (fr) La langue syldave
Article connexe
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