Prehistoire de la peninsule Iberique

Prehistoire de la peninsule Iberique

Préhistoire de la péninsule Ibérique

Existence d'une industrie lithique dans la péninsule ibérique: un galet taillé bifacial, province de Valladolid, Espagne

Cet article est consacré à la Préhistoire de la péninsule Ibérique. Cette période débute avec l'arrivée des premiers hominines, 900 000 ans BP, et se conclut par les guerres puniques quand le territoire entre dans le domaine de l'histoire écrite. Les éléments les plus significatifs de cette longue période sont d'une part les vestiges liés aux dernières manifestations de la culture de l'Homme de Néandertal et d'autre part certaines des formes d'art pariétal paléolithique parmi les plus impressionnantes avec celles connues dans le sud de la France. Le territoire de la péninsule Ibérique peut être considérée comme l'un des berceaux des civilisations d'Europe de l'Ouest ; il est devenu un objectif colonial majeur de par sa position stratégique et ses nombreuses richesses minérales.

Sommaire

Paléolithique inférieur et moyen

La péninsule Ibérique abrite de nombreux sites préhistoriques de renommée mondiale. Les découvertes témoignent d'une occupation humaine dès le Paléolithique inférieur (sites d'Orce, Pinedo, Aridos, Torralba, Ambrona, Atapuerca).

Les premières traces d'implantations d'hominines datent du Paléolithique. Des preuves significatives d'une large répartition de l'homme de Néandertal dans la zone ont également été mises au jour. L’Homo sapiens commença à s'implanter dans la péninsule Ibérique au début du Paléolithique supérieur. L'homme moderne et l'homme de Néandertal cohabitèrent jusqu'à ce que ces derniers disparaissent. L'Homo sapiens continua à vivre dans la région pendant les périodes mésolithique et néolithique.

La péninsule Ibérique est riche en sites préhistoriques. Les sites les mieux conservés sont situés dans la sierra d'Atapuerca qui présente de nombreuses grottes calcaires ayant enregistré près d'un million d'années de l'histoire de l'évolution humaine.

Parmi ces sites, la grotte de Gran Dolina a livré en 1994, six squelettes d'hominines datés de 780 000 à un million d'années. Les spécialistes ont débattu sur l'appartenance de ces squelettes aux espèces Homo erectus, Homo heidelbergensis, ou à une troisième et nouvelle espèce nommée Homo antecessor. Les archéologues ont également découvert à Gran Dolina des preuves d'utilisation d'outils pour dépecer des animaux et d'autres hominines, ce qui constitue un indice éventuel de cannibalisme ou de pratique funéraire chez cette espèce. Des traces de feu ont également été trouvée.

Toujours dans la sierra d'Atapuerca se trouve le site de la Sima de los Huesos (ou « grotte des os »). Les archéologues y ont découvert les restes de 30 hominines datant d'environ 400 000 ans. Ces vestiges ont été provisoirement attribués à Homo heidelbergensis et pourraient être des ancêtres de l'Homme de Néandertal. Aucun indice d'habitat n'a été retrouvé sur le site à l'exception d'un biface. Tous les os appartenaient à de jeunes adultes ou à des adolescents. La similitude d'âge suggère que les restes humains trouvés ne sont pas le résultat d'accidents. Le placement délibéré des corps dans la fosse et l'absence d'habitation pourrait laisser supposer qu'il s'agit là de l'un des plus anciens témoignages de comportement funéraire.

Répartition des principaux fossiles d'Homme de Néandertal en Europe.

Vers 200 000 ans BP, durant le Paléolithique moyen l'homme de Néandertal est présent dans la péninsule Ibérique. Vers 70 000 ans BP débute le Moustérien. Vers 35 000 ans BP, le Châtelperronienluis succède. Des industries apparentées au Moustérien perdurent dans le sud de la péninsule (territoire actuel de Gibraltar) jusqu'à environ 28 000 ans BP, lors de l'extinction de l'extinction de l'Homme de Néandertal.

Des vestiges de l'Homme de Néandertal ont été découverts dans de nombreux sites de la péninsule Ibérique. Un crâne d'Homme de Néandertal a été découvert en 1848 sur le site de Forbe's Quarry à Gibraltar. Les Hommes de Néandertal ne furent pas reconnus comme une espèce distincte avant la découverte des restes mis au jour dans le site éponyme de la Vallée de Neander en Allemagne en 1856. D'autres découvertes, dont le crâne d'un enfant de 4 ans, ont ultérieurement été réalisées à Gibraltar.

À Zafarraya, une mandibule d'Homme de Néandertal et des outils moustériens ont été mis au jour en 1995. La mandibule a été datée de 28 000 ans BP et les outils d'environ 25 000 ans BP. Ces dates font de Zafarraya le site le plus récent de la culture néandertalienne ; elles ont permis de réévaluer la date d’extinction de cette espèce. Cela est également le signe d’une longue période de cohabitation entre l’Homme de Néandertal et l’Homo sapiens.

La grotte de l’Arbreda en Catalogne abrite des peintures rupestres de l'Aurignacien ainsi que des traces plus anciennes d'Hommes de Néandertal. Certains auteurs ont suggéré que la présence de vestiges relativement tardifs d'Hommes de Néandertal dans la zone ibérique indiquait que ceux-ci avaient été repoussés d'Europe centrale par les Homo sapiens vers la péninsule où ils avaient trouvé refuge.

Paléolithique supérieur

Début du Paléolithique supérieur

La culture châtelperronienne, habituellement associée à l'Homme de Néandertal, est présente dans la zone franco-cantabrique et en Catalogne.

La culture aurignacienne, attribuée quant à elle à l'Homo sapiens, lui succède et est découpée comme suit [1] :

  • Aurignacien archaïque : dont on trouve des traces en Catalogne et en Cantabrie (grottes Morín et El Pendo), où il alterne avec des vestiges châtelperroniens. Les datations par le carbone 14 situent l'occupation de la grotte Morín à une période relativement tardive dans le contexte européen : 28 500 avant le présent. En revanche, les dates d'occupation de la grotte d'El Pendo (elles sont antérieures aux couches châtelperroniennes) doivent être plus anciennes.
  • Aurignacien ancien: qu'on retrouve en Cantabrie (Morín, El Pendo, Castillo), au Pays basque (Santimamiñe) et en Catalogne. Les datations au radiocarbone donnent une période comprise en 34 425 BP et 29 515 BP.
  • Aurignacien évolué : en Cantabrie (Morin, El Pendo, El Otero, Hornos de la Peña), dans les Asturies (El Cierro, El Conde) et en Catalogne.
  • Aurignacien final : en Cantabrie toujours (El Pendo) après l'intermède Gravettien.

Dans la zone méditerranéenne (au sud de l'Èbre), des vestiges aurignaciens ont été retrouvés de façon éparse dans la province de Valence (Les Mallaetes) et en Murcie (Las Pereneras), ainsi qu'en Andalousie (Higuerón) et jusqu'à Gibraltar (grotte de Gorham). Les datations par le carbone 14 disponibles pour ces sites donnent une période comprise entre 28 700 BP (Les Mallaetes) et 27 860 BP (Grotte de Gorham).

Milieu du Paléolithique supérieur

Gravettien

La culture gravettienne suivit le même schéma de diffusion que la culture aurigancienne, mais reste assez peu abondante dans le Nord de la péninsule (Cantabrie) alors qu'elle est plus présente dans le Sud. Dans la zone franco-cantabrique, tous les vestiges gravettiens appartiennent à une période tardive (évoluée) et sont toujours mélangés à des vestiges de technologie aurignacienne. Les principaux sites se trouvent au Pays Basque (Lezetxiki, Bolinkoba), en cantabrie (Morín, El Pendo, El Castillo) et dans les Asturies (Cueto de la Mina).

Cette période est subdivisée en deux phases caractérisées par la quantité présente d'éléments du Gravettien : la phase A (datation par le carbone 14 à 20 710 avant le présent). La phase B couvre les dates ultérieures.

Le Gravettien de Cantabrie a suivi une évolution parallèle au Périgordien V-VII de la séquence française. Le Gravettien cantabrique peut éventuellement disparaître de la séquence archéologique où il est finalement remplacé par une renaissance aurignacienne (grotte d'El Pendo). On considère cette culture comme intrusive en Cantabrie par rapport à son expansion en zone méditerranéenne où il est probablement synonyme d'une migration [1].

Dans la région méditerranéenne, la culture gravettienne fait également son apparition tardivement. Néanmoins, le Sud-Est regroupe un nombre important de sites datant de cette période, en particulier dans la région de Valence (Les Mallaetes, Parpaló, Barranc Blanc, Meravelles, Coba del Sol, Ratlla del Musol, Beneito). On la retrouve également en Murcie (Palomas, Palomarico, Morote) et en Andalousie (Los Borceguillos, Zájara II, Serrón, grotte de Gorham)

Les premières traces d'une migration humaine vers l'intérieur et l'ouest de la péninsule ne se retrouvent que pour cette culture avec quelques éléments gravettiens trouvés dans la vallée de Manzanares (Madrid et la grotte de Salemas (Alemtejo, Portugal)

Solutréen

La culture solutréenne est connue en France dans l'abri de Laugerie-Haute (Dordogne) et aux Mallaetes (Province de Valence) avec des datations radiocarbone établies respectivement à 21 710 et 20 890 avant le présent[1].

Dans la péninsule Ibérique, le Solutréen peut-être divisé en trois périodes :

  • Solutréen initial
  • Solutréen vrai ou Solutréen moyen, daté pour ses couches inférieures à 20 180 BP
  • Une couche stérile présentant des signes de froid intense correspondant à la dernière période d'extension maximale de la dernière glaciation
  • Haut-solutréen ou solutréen évolué, dont les strates présentent des outils et aiguilles fabriqués à partir d'os.

Ces deux grottes sont entourées de nombreux autres sites (Barranc Blanc, Meravelles, Rates Penaes, etc.) qui ne montrent qu'une faible influence de la culture solutréenne et la persistance forte d'éléments gravettiens, montrant une convergence baptisée gravetto-solutréen

On trouve des éléments solutréens dans les régions de Murcie, en Andalousie méditerranéenne et à l'embouchure du Tage (Portugal). Dans le cas du Portugal actuel, on ne trouve pas trace de convergence avec le Gravettien.

Les faciès cantabriques montrent deux tendances marquées entre les Asturies et la zone regroupant la Cantabrie et le Pays basque. Les découvertes les plus anciennes sont toutes regroupées dans les Asturies et sans phase initiale, débutant directement avec du Solutréen évolué à Las Caldas et d'autres sites voisins viennent ensuite des éléments solutréens évolués avec de nombreux éléments typiques de la zone. Les datations par le carbone 14 donne des résultats variant entre 20 970 et 19 000 BP[1].

Dans la région Pays Basque - Cantabrie en revanche, l'influence gravettienne persiste et les éléments foliacés typiques du Solutréen sont minoritaires. Quelques éléments de transition laissent entrevoir le début de la culture magdalénienne avec des éléments marquants comme des pointes de sagaie en os à biseau simple. Les sites les plus importants sont la grotte d'Altamira, Morín, Chufín, Salitre, Ermittia, Atxura, Lezetxiki et Santimamiñe.

Dans l'actuelle province de Gérone existe un Solutréen ancien localisé, suivi de rares éléments du Solutréen moyen puis d'une phase finale du Solutréen bien développée. Cette succession correspond à la séquence connue dans les Pyrénées françaises. Les principaux sites sont Cau le Goges, Reclau Viver et L'Arbreda

Dans la région de Madrid, quelques découvertes, aujourd'hui perdues ont été attribuées à la culture solutréenne.

Fin du Paléolithique supérieur

Cette phase correspond à la culture magdalénienne, même si dans la zone méditerranéenne l'influence gravettienne est encore forte. Dans la région franco-cantabrique, le Magdalénien inférieur est représenté par deux faciès : - le faciès "Castillo" qui recouvre localement des couches du Solutréen - le faciès "Rascaño" qu'on trouve le plus souvent directement sur le sol naturel (pas d'occupation antérieure des sites).

Dans une seconde phase, le Magdalénien ancien évolué, deux faciès sont aussi présents, mais cette fois avec une répartition géographique précise : le faciès "El Juyo" dans les Asturies et en Cantabrie alors que le faciès "Pays basque" ne se retrouve que dans la région éponyme.

Les dates pour le Magdalénien inférieur oscillent entre 16 433 BP (grotte de Rascaño - faciès Rascaño) , 15 988 et 15 179 BP pour le même site (faciès El Juyo) et 15 000 BP pour la grotte d'Altamira (faciès Castillo). Pour les faciès du Pays Basque, la grotte d'Abauntz donne 15 800 BP[1].

Le Magdalénien moyen offrent moins de vestiges.

Le Magdalénien supérieur ibérique est fortement lié à la culture magdalénienne française (Magdalénien V et VI) caractérisée par la présence de harpons. Encore une fois 2 faciès (A et B) sont typiques de cette phase. Ils apparaissent de manière conjointe sur la zone, bien que le faciès A (15 400 à 13 870 avant le présent) soit absent du Pays Basque et que les faciès B (12 869 à 12 282 avant le présent) soit rare dans les Asturies.

Au Portugal actuel, quelques découvertes de sites magdaléniens sont à noter au nord de Lisbonne (Casa da Moura, Lapa do Suão). Un site pourrait représenter un intermédiaire : La Dehesa (province de Salamanque, en Espagne) qui montre une proximité forte avec la Cantabrie.

Dans la zone méditerranéenne, la Catalogne est aussi en lien direct avec les séquences observées en France, au moins pour les dernières périodes. Le reste de la zone montre une évolution locale unique baptisée Parpalló.

Cette culture, parfois dénommée Parpalló-"Magdalénien" (qui s'étend sur tout le sud-ouest de la péninsule, est en fait un prolongement historique de la culture locale du Gravetto-Solutréen. C'est uniquement vers la fin du Magdalénien supérieur qu'on voit apparaître des éléments spécifiques comme des proto-harpons. Les datations par le radiocarbone donnent 11 470 BP (Borran Gran) pour le site le plus ancien. D'autres sites postérieurs, toujours de culture magdalénienne, existent mais leur datation les rapprochent de l'Épipaléolithique[1].

Art paléolithique

Réplique du plafond de la grotte d'Altamira

Avec la France, la péninsule Ibérique présente une des concentrations majeures de peintures pariétales du Paléolithique. Cette expression artistique se retrouve principalement dans le nord de la Cantabrie où ses premières manifestations remontent (même si elles demeurent rares) à l'Aurignacien.

La pratique de cet art pariétal augmente au Solutréen, période à laquelle les premières représentations animales apparaissent, mais ne connaît une grande expansion qu'à partir du Magdalénien, période où on en retrouve dans la quasi-totalité des grottes.

La plupart des représentations concernent des animaux (bison, cheval, cerf, rennes, bovidés, caprins, ours, mammouth, élans) et sont peints à partir d'ocres et de couleurs noires. On retrouve néanmoins des formes anthropomorphes ainsi que des signes abstraits dans quelques sites.

Dans les zones méditerranéennes et à l'intérieur des terres, les manifestations d'art pariétal sont moins nombreuses mais attestées depuis le Solutréen.

Des éléments artistiques de plein air sont également attestés comme dans la vallée de Côa au Portugal ou à Domingo García et Siega Verde pour l'Espagne.

Archéo-génétique

Carte des migrations humaines

On situe les premières implantations humaines importantes en Europe vers -40 000. Il s'agit de groupes de nomades chasseurs-cueilleurs originaires des steppes d'Asie centrale dont la caractéristique est une mutation du marqueur M173 du chromosome Y spécifique aux populations possédant l'haplogroupe R [2][3][4] . Quand le dernier épisode glaciaire atteint sont maximum, ces hommes trouvèrent refuge dans le sud de l'Europe, en particulier en Ibérie et dans les steppes du sud de l'Ukraine et de la Russie.

Il y a environ 32 000 ans, les hommes modernes porteurs de la culture aurignacienne peuplèrent l'Europe. Vers -30 000, une vague de peuplement originaire du sud de la France actuelle se serait installée dans la péninsule ibérique. Dans cette zone, cette population génétiquement homogène) (mutation M173 du chromosome Y développa une mutation spécifique (M343) spécifique de l'haplogroupe R1b. Vers -28 000, la culture gravettienne succède à la culture aurignacienne. Celle-ci pourrait correspondre à une deuxième vague de peuplement caractérisée par le marqueur M170 dont l'origine est située au Proche-Orient. Parmi tous les peuples européens les Basques actuels ont la particularité de présenter les fréquences les plus élevées des marqueurs M173 et M170.[3]

Épipaléolithique

Vers -10 000, la variation climatique d'Alleröd se produit, améliorant les conditions climatiques rigoureuses de la dernière glaciation. Cette variation climatique marque également la fin du Paléolithique supérieur et le début de l'Épipaléolithique.

Avec le réchauffement du climat, les représentant ibériques du Magdalénien tardif modifient leur technologie et leur culture. La principale modification est la mise au point des techniques microlithiques : réduction de la taille des outils en pierre ou en os, que l'on retrouve aussi dans d'autres régions du monde. Parallèlement, les manifestations artistiques rupestres et pariétales tendent à disparaître au profit de décorations sur les outils.

La modification du climat entraîne le remplacement de la steppe par des forêts et la disparition de la mégafaune ce qui implique des changements dans les habitudes alimentaires. À cette période les animaux chassés sont donc de plus petite taille : cervidés ou caprins. Les produits de la mer prennent également une place importante dans l'alimentation en zone côtière.

Azilien

La première culture épipaléolithique est l'Azilien aussi dénommé microlithisme microlaminaire ou Épipaléolithique microlaminaire en Méditerranée. Cette culture est une évolution locale d'éléments magdaléniens, en parallèle à d'autres évolutions similaires en Europe centrale ou du Nord. Originaire de la région franco-cantabrique, elle a pu se répandre jusqu'à la zone méditerranéenne.

Zatoya (Navarre) est un site typique de l'Azilien dans la péninsule ibérique : il est très difficile d'y distinguer les éléments du début de l'Azilien de ceux de la fin du Magdalénien (la transition est établie vers 11 760 avant notre ère)[1]. L'apogée de l'Azilien pour le même site est daté de 8 150 avant le présent, suivi par l'apparition d'éléments géométriques qui sont présents dans toutes les couches jusqu'à l'arrivée de la poterie au sub-néolithique.

Dans la zone méditerranéenne, ce type de matériaux est souvent dénommé microlithisme microlaminaire de part l'absence d'outils aziliens en os, typiques de la zone franco-cantabrique. On trouve des traces de cette industrie en Catalogne, dans la Province de Valence et en Murcie, ainsi qu'en Andalousie (versant méditerranéen). Le site de Les Mallaetes a donné des datations proches de 10 370 avant notre ère[1].

Microlithisme géométrique

À la fin de l'Épipaléolithique une nouvelle tendance, originaire du Nord fait son apparition : le microlithisme géométrique qui est à relier aux cultures du Sauveterrien et du Tardenoisien de la zone rhéno-danubienne.

Alors que cette culture a un impact mineur dans la région franco-cantabrique, où elle n'altère pas profondément la culture azilienne, dans la région méditerranéenne ibérique et portugaise son arrivée est notable. Deux faciès sont présents en Méditerranée pour la microlithisme géométrique :

  • Faciès "Filador", directement relié au Sauveterrien français qu'on retrouve en Catalogne et au nord de l'Èbre
  • Faciès "Cocina" qui est plus répandu et qui dans de nombreux sites (Province de Málaga) montre une grande dépendance alimentaire aux produits de la mer. Les sites portugais (groupe Muge au sud du Tage) ont livré des objets datés des environs de 7 350 avant notre ère[1].

Asturien

Une exception assez mystérieuse à l'expansion généralisée du microlithisme est appelée culture asturienne. Elle n'est représentée que par un seul type de vestige : des pics asturiennes que l'on ne retrouve que dans les zones côtières en particulier dans l'est des Asturies et dans l'ouest de la Cantabrie. Il est avancé que cet outil asturien aurait pu servir à la récolte des produits de la mer.

Néolithique

Voir l'article détaillé Néolithique dans la péninsule Ibérique. (es)

Au VIe millénaire av. J.-C., l'Andalousie voit l'arrivée des premiers agriculteurs. Leur origine est incertaine (bien que le Nord de l'Afrique soit un candidat sérieux). Ces premiers agriculteurs arrivent avec des plantes domestiquées (céréales et légumineuses). La présence d'animaux domestiques est en revanche peu probable car seuls des restes de suidés et des lapins ont été retrouvés et qu'ils pourraient appartenir à des individus sauvages. Ils consommaient aussi en grande quantité des olives mais il n'est pas non plus certain qu'elles soient issues d'arbres plantés mais plutôt de récoltes d'oliviers sauvages. Les vestiges typiques de cette époques sont les poteries de style La Almagra qui sont assez diversifiées[1].

La culture néolithique andalouse a également influencé d'autres zones en particulier le sud du Portugal, où dès le début de la période néolithique les premiers dolmens sont construits aux environs de - 4 800. Ce sont peut-être d'ailleurs les premiers du genre[1].

La diffusion de la céramique cardiale dans le bassin méditerranéen atteint la péninsule Ibérique.
Datation : VIe et VIe millénaire av. J.-C..

Le néolithique ancien cardial, dont les traces correspondent à la diffusion d'une forme de poterie, part de la région de Byblos comme foyer culturel et se diffuse dans le bassin méditerranéen via la péninsule Italique, jusqu'aux contreforts pyrénéens comme l'indique la carte ci-contre. Bien que des vestiges du Cardial aient été exhumés jusque dans l'ouest du Portugal, cette culture reste majoritairement méditerranéenne (Catalogne, région de Valence, vallée de l'Èbre, îles Baléares). L'intérieur des terres et les côtes Nord, restent en retrait par rapport à la diffusion de l'agriculture. Dans la plupart des cas, celle-ci fait sont apparition très tardivement, parfois même au Chalcolithique, en même temps que les premiers mégalithes

Des cultures néolithiques originales, ("campaniforme", civilisation d'El Argar près d'Alméria) se développent en Espagne. La technique de la métallurgie et l'érection de monuments mégalithiques rattachent l'Espagne aux évolutions qui concernent l'Europe occidentale : les taulas des îles Baléares sont des pierres verticales surmontées d’une autre pierre horizontale.

Chalcolithique

Une interprétation de l'expansion de la culture mégalithique européenne

Le Chalcolithique ou Âge du cuivre représente la plus ancienne phase de développement de la métallurgie. Le cuivre, l'argent et l'or commencent à être travaillés à cette époque, bien que ces métaux assez mous ne puissent remplacer que difficilement les outils en pierre. Le Chalcolithique est également marqué par une complexification et une stratification sociale et, dans la cas de la péninsule ibérique, par le développement des premières civilisations ainsi que par l'extension d'un réseau d'échange qui va relier la Mer Baltique et l'Afrique.

La date générique du début du Chalcolithique dans la péninsule ibérique est de - 3 000. Dans les siècles suivants, en particulier dans le Sud de la péninsule, les objets métalliques (surtout à usages rituels ou décoratifs) deviennent de plus en plus communs. De plus, des preuves d'échanges avec des zones lointaines font leur apparition : ambre de la Baltique, ivoire ou œufs d'autruche d'Afrique du Nord[1].

Cette période est aussi celle de l'expansion du mégalithisme, qui est associé à la pratique de sépultures collectives. Au début du Chalcolithique, ce phénomène culturel s'étendra, bien qu'avec des variances religieuses diverses, le long de l'Atlantique et à travers toute la péninsule. Par contraste, les régions centrales et la zone méditerranéenne resteront étrangères à ce phénomène.

Autre phénomène marquant du début du Chalcolithique : le développement d'un nouveau type de monuments funéraires en forme de tholos et les « grottes artificielles ». Ces dernières ne se retrouvent que dans les zones les plus développées à l'époque comme le sud de la péninsule (de l'estuaire du Tage à la province d'Almería) et dans le Sud-Est de la France.

Vers - 2 600, les premières communautés urbaines commencent à apparaître, toujours dans le Sud de la zone. Les plus importantes sont Los Millares dans le Sud-Est espagnol et Zambujal (appartenant à la culture de Vila Nova) en Estremadura portugaise.

Extension de la culture campaniforme

Il est très incertain que le foyer de diffusion de l'Est de la Méditerranée (Chypre?) ait généré ces civilisations. D'un côté, les tholos existent déjà dans cette zone (même s'ils n'étaient pas utilisés en tant que tombes). De l'autre, aucune trace d'échange entre Est et Ouest de la méditerranée n'a pu être relevée, ce qui contraste avec la grande quantité de biens importés du Nord de l'Europe et d'Afrique. [1]

À partir de - 2 150, la culture campaniforme commence à apparaître dans la péninsule Ibérique. Après le style cordé originel (qui est de façon assez claire originaire d'Europe centrale), la péninsule produit ses propres types de poteries campaniformes. Parmi eux, le style maritime ou international, en général associé au mégalithisme, est abondant pendant plusieurs siècles dans la péninsule et la France méridionale.

Aux environs de - 1 900, la culture campaniforme développe une variante locale ibérique avec différents styles fabriqués dans des régions distinctes dont : le style Palmela au Portugal, Continental dans le plateau ibérique central et le style almérien à Los Millares[1].

Comme dans d'autres zones européennes, le phénomène campaniforme (peut-être de nature commerciale ou religieuse) n'altère pas significativement les cultures en place mais se juxtapose. Le contexte culturel pré-existant perdure, inchangé par l'arrivée du campaniforme.

Protohistoire

Âge du bronze

Âge du bronze ancien

Carte de la péninsule ibérique à l'Âge du bronze moyen vers - 1 500, montrant les différentes cultures, les deux villes principales et les mines d'étain stratégiques

Le centre technologique de l'Âge du bronze est situé dans le Sud-Est depuis les environs de - 1 800[1]. Dans cette zone, à la civilisation de Los Millares succède celle d'El Argar, sans discontinuité ou presque à part le déplacement du centre urbain principal à quelques kilomètres au Nord. Parallèlement à cette mutation apparaissent de plus en plus d'objets en bronze et bronze arsenical et une extension géographique croissante de la culture. Les implantations de la civilisation d'El Argar sont pour l'essentiel des bourgs ou de villes fortifiés.

À partir de ce centre, la technologie du bronze va s'étendre à d'autres zones, dont les plus notables sont :

  • Le bronze du levant : dans la zone de l'actuelle Valence, dont les villes plus petites ont gardé les traces d'interactions nombreuses avec celles d'El Argar.
  • Le bronze du Sud-Est ibérique : dans le sud du Portugal actuel et le Sud-Ouest de l'Espagne actuelle. Ces horizons archéologiques sont peu définis mais marqués par la présence de poignards de bronze et une tendance à s'étendre au Nord
  • Cogotas I (Cogotas II étant une culture de l'Âge du bronze celtique) : les peuples pastoraux du plateau ibérique central s'unifient pour la première fois. Les vestiges typiques de cette culture sont des poteries dures, de forme tronconique.

Quelques zones, comme celle de la civilisation Vila Nova, semblent être restées à l'écart de la diffusion de l'usage du bronze, restant pour un temps à l'âge Chalcolithique.

Âge du bronze moyen

Cette période est la continuation de la précédente. Les principaux changements sont notables pour la civilisation d'El Argar qui adopte la coutume égéenne du pithos pour les enterrements[1]. Cette phase est connue sous le nom d'El Argar B, pour les environs de - 1 500.

Dans le Nord-Ouest (Galice et Nord du Portugal), région qui comporte les plus grosses réserves d'étain (indispensable à la fabrication du bronze) d'Eurasie septentrionale, devient le centre d'une intense activité minière. Les pièces typiques de cette culture sont des haches (groupe de Montelavar).

Dans la région semi-désertique de la Manche, on voit apparaître les premiers signes de colonisations avec la colline fortifiée de Motillas. Ce groupe est clairement à relier avec la culture du Bronze du levant, avec laquelle il partage le même matériel culturel[1].

Âge du bronze tardif

Carte de la péninsule ibérique à l'Âge du bronze tardif montrant l'expansion des différentes cultures. Les points montrent des vestiges isolés de ces cultures, hors de leur zone principale

Vers - 1 300, plusieurs évènements majeurs se produisent, en particulier :

  • La culture chalcolithique de Vila Nova disparaît, probablement à cause du comblement du canal reliant la ville principale de Zambujal à la mer.[5]. Elle est remplacée par une culture non urbaine dont les vestiges typiques sont des poterie à la surface externe polie.
  • La culture d'El Argar disparaît elle aussi. Ce qui avait été une culture très homogène, voire un État centralisé pour certains, éclate en de nombreuses petites cités fortifiées.
  • Le site des Motillas est abandonné.
  • La civilisation des champs d'urnes fait son apparition dans le Nord-Est, gagnant la Catalogne et quelques zones voisines.
  • La basse vallée du Guadalquivir montre ses premiers signes évidents de différenciation culturelle, dont la marque caractéristique sont des poteries dont la face intérieure est polie. Ce groupe pourrait avoir des relations avec la semi-mythique civilisation de Tartessos.
  • Les cultures du bronze du Sud-Est ibérique montrent des degrés d'interaction similaires, pas seulement entre elles mais aussi avec les cultures atlantiques en particulier en Angleterre et en France. Cela a pu être parfois appelé Âge du bronze atlantique[1].

Âge du fer

L'Âge du fer dans la péninsule ibérique se concentre sur deux zones : la civilisation des champs d'urnes de l'Âge du fer du fer (reliée à la civilisation de Hallstatt) au Nord-Est, et la colonisation phénicienne dans le Sud.

Expansion indo-européenne (Celte)

Répartition approximative des peuples celtes aux environs de -400

Depuis la fin du VIIIe siècle av. J.-C., la civilisation des champs d'urnes du Nord-Est ibérique commença à incorporer des éléments de la métallurgie du fer, voir de la civilisation de Hallstatt. A cette période on peut également noter une expansion, majoritairement orientée vers l'amont de l'Èbre, jusqu'à la zone actuelle de La Rioja et d'Alava (quoique dans une forme locale hybride de cette culture). L'expansion se fait également vers le Sud, dans la Province de Castellón mais avec une influence de mois en moins marquée. Des points isolés se rencontrent également du côté des monts ibériques, et sont peut-être les premiers représentants de ce qui sera la culture celtibère.[1]


A cette période, la stratification sociale devient plus visible et il existe des preuves de l'existence de chefferies et d'une élite de cavaliers. Il est possible que ces transformations sociales soient le marque de l'arrivée d'une nouvelle vague humaine originaire d'Europe Centrale.

De ces avant-postes dans la haute vallée de l'Èbre et les monts ibériques, la culture Celte va s'étendre sur le plateau ibérique centra et la côte atlantique. Plusieurs groupes peuvent être distingués : [1]

  • Groupe Bernorio-Miraveche (au Nord des actuelles provinces de Burgos et de Palencia, qui va influencer les peuplements du Nord.
  • Le groupe Duero, probable précurseur des vaccéens.
  • Le culture Cogotas II, précurseurs présumés des Vettons, culture très marquée par le pastoralisme qui va s'étendre au sud vers l'Estrémadure.
  • Le groupe des castros lusitaniens, au centre du Portugal précurseurs des Lusitaniens
  • La culture des castros du Nord-Ouest au Nord du Portugal actuel et en Galice. relié au précédent groupe mais avec des particularités notables notamment la persistance notable d'éléments de l'Âge du bronze atlantique.

Tous ces groupes indo-européens ont des éléments en commun, comme les poteries "au peigne" depuis le VIe siècle av. J.-C. ainsi qu'un armement similaire.

Depuis environ -600, la culture des champs d'urnes du Nord-Est est progressivement remplacée par la culture ibérique, dans un processus qui ne se terminera que vers -400[1]. Ceci crée une séparation physique avec les autres communautés du continent peut impliquer que les celtes de la péninsule ibérique n'est pas reçu d'influence culturelle laténienne dont le druidisme.


Colonisation phénicienne et son influence

Sarcophage phénicien découvert à Cadix

Les phéniciens en Asie, les grecs en Europe et les carthaginois en Afrique ont colonisé une partie de la péninsule ibérique, en particulier pour des raisons commerciales. Pendant le Xe siècle av. J.-C. se font les premiers contacts entre les phéniciens et la péninsule ibérique (le long de la côte méditerranéenne). Ce siècle voit aussi l'émergence des premières cités sur le littoral Sud-Est de la péninsule.

Les phéniciens fondent une colonie à Gadir (l'actuelle Cadix) à proximité de Tartessos. La fondation de Cadix, plus ancien site d'occupation humaine permanente en Europe de l'ouest, est traditionnellement fixée en -1104, et bien qu'en 2004 aucune découverte archéologique ne soit datée d'avant le IXe siècle av. J.-C.. Les phéniciens vont continuer à utiliser Cadix comme poste commercial pendant plusieurs siècles y laissant de nombreux vestiges, dont les plus connus sont deux sarcophages datant du IVe ou IIIe siècle av. J.-C.. Contrairement à ce que dit la légende, il n'existe pas de colonie phénicienne à l'ouest de l'Algarve, même si quelques voyages d'exploration ont pu être menés. L'influence phénicienne dans l'actuel Portugal se fait essentiellement via les échanges commerciaux avec Tartessos.

Pendant le Xe siècle av. J.-C., les phéniciens (de la cité-état de Tyr) fondent la colonie de Carthage en Afrique du Nord. A cette période, les phéniciens vont également avoir une grande influence dans la péninsule, y introduisant le fer, la production de l'huile d'olive et du vin. Ils sont également à l'origine des premières formes d'écriture ibériques, ils ont eu une grande influence religieuse et ont accéléré le développement urbain.

Il n'existe en revanche que très peu d'éléments militant pour une fondation phénicienne de la ville de Lisbonne à une date assez éloignée (vers -1300), sous le nom d'Alis Ubbo ("Port Sûr"). On peut quand même noter à cette période une implantation à Olissipona (dans l'actuelle agglomération lisbonnine) avec des influences méditerranéennes claires.

Une autre zone de forte influence et d'occupation est Balsa (actuellement Tavira, dans l'Algarve) au VIIIe siècle av. J.-C.. Cette implantation phéniciennes a été détruite vers le VIe siècle av. J.-C.. Avec l'arrêt de la colonisation phénicienne sur la côte méditerranéenne de la péninsule vers le VIe siècle av. J.-C., beaucoup des colonies sont abandonnées. Le VIe siècle av. J.-C. voit aussi l'émergence de la puissance coloniale de Carthage qui va lentement remplacer les phéniciens dans les zones qu'ils avaient occupées jusqu'alors.

Colonisation grecque

La colonie grecque de Massalia (actuelle Marseille) commence à commercer avec les Celtibères de la côte Est de la péninsule vers le VIIIe siècle av. J.-C.. les Grecs vont finalement fonder leur propre colonie à Empúries, sur la côte méditerranéenne, dans la région actuelle de Catalogne. Pendant le VIe siècle av. J.-C. leur installation progressive dans la péninsule débute. Il n'existe pas de colonies grecques à l'Ouest du détroit de Gibraltar, seuls des voyages de reconnaissance ont été effectués dans cette zone. Il n'existe pas non plus de preuve corroborant la légende d'une fondation de colonie à Olissipo (l'actuelle Lisbonne) par Ulysse.

Culture tartessienne orientalisante

Culture celtibère

Âge du fer portugais

Arrivée des romains et guerres puniques

Notes et références

  1. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l , m , n , o , p , q , r , s , t  et u F. Jordá Cerdá et al, Historia de España I: Prehistoria, 1986. ISBN 84-249-1015-X
  2. (en) « The place of the Basques in the European Y-chromosome diversity landscape », Santos Alonso, Carlos Flores, Vicente Cabrera, Antonio Alonso, Pablo Martín, Cristina Albarrán, Neskuts Izagirre, Concepción de la Rúa and Oscar García. European Journal of Human Genetics (2005) 13, 1293–1302; published online 10 August 2005
  3. a  et b « Les Basques : données génétiques actuelles et applications dans le domaine de l’hématologie » par Frédéric Bauduer, médecin hématologue au C.H.C.B. du projet HIPVAL du CNRS
  4. (en) Tatiana M. Karafet, Fernando L. Mendez, Monica B. Meilerman, Peter A. Underhill, Stephen L. Zegura, and Michael F. Hammer (2008). New binary polymorphisms reshape and increase resolution of the human Y chromosomal haplogroup tree
  5. Deutsches Archälogisches Institut: Zambujal, Torres Vedras (en)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

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