- Art rupestre du bassin méditerranéen de la péninsule Ibérique
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Art rupestre du bassin méditerranéen de la péninsule Ibérique * Patrimoine mondial de l'UNESCO Pays Espagne Type Culturel Critères (iii) Numéro
d’identification874 Zone géographique Europe et Amérique du Nord ** Année d’inscription 1998 (22e session) modifier L'ensemble de l'art rupestre du bassin méditerranéen de la Péninsule Ibérique est un bien culturel appartenant au patrimoine mondial, selon la déclaration de l'Unesco en 1998. Il s'agit d'un ensemble de sites d'art rupestre de la moitié orientale de l'Espagne, qui est remarquable par le nombre élevé de lieux qui présentent ce type d'art, la plus grande concentration en Europe. Sa dénomination fait allusion au Bassin méditerranéen: même si quelques sites sont situés à proximité de la mer, la plupart d'entre eux sont à l'intérieur, dans des communautés comme l'Aragón ou Castille-La Manche.
Cet art est plus ou moins contemporain de l'art néolithique, les deux étant situés chronologiquement entre environ 10 000 av. J.-C.. jusqu'à l'apparition des premiers objets en cuivre (chalcolithique) autour de 4 500 av. J.-C. La culture des peuples d'agriculteurs et d'éleveurs est radicalement distincte de celle des groupes chasseurs-cueilleurs, auteurs de l'art du bassin méditerranéen, comme on peut le vérifier dans les zones où ces deux cultures cohabitent.
Il a été découvert pour la première fois dans la Province de Teruel en 1903. Juan Cabre fut le premier qui étudia cet art, le définissant comme un art paléolithique régional. Plus tard on a considéré qu'il pourrait être un art parallèle à celui des peintures des groupes paléolithiques rencontrés dans les grottes. Dans ce cas il aurait été l'œuvre d'un hypothétique groupe capsien provenant du nord de l'Afrique. Beltrán fut le premier à situer le début de cet art dans des groupes épipaléolithiques ou mésolithiques, situant son apogée à l'époque néolithique. Acceptant sa datation post-paléolithique, Ripio établit dans les années soixante un nouveau schéma chronologique; il a divisé cet art en quatre périodes: naturaliste, statique stylisée, dynamique stylisée et une ultime phase de transition vers la schématisation.
Sommaire
Caractéristiques
On considère que l'art du levant s'exprime fondamentalement par des peintures. Son centre d'intérêt est la vie de l'homme qui est toujours représenté de façon très simplifiée. Il n'y a pas de hiérarchie dans les scènes. On devine la tentative du peintre de disposer les éléments de sa peinture dans l'espace. Un exemple clair de cet art est "Les danseurs de Cogul" dans lequel on peut voir comment est représenté le mouvement.
La figure humaine (anthropomorphisme) qui est rare dans l'Art Paléolithique acquiert dans l'Art Levantin une grande importance. On peut voir que c'est très fréquemment le thème principal, et quand elle apparait en même temps que les animaux, on voit clairement que c'est la figure humaine qui les domine. On trouve des scènes d'hommes exécutant des travaux communs à cette période comme: la chasse, la danse, les luttes, exécutant des travaux agricoles, de domestication d'animaux, de récolte de miel, etc. Dans la représentation du corps humain existent des dessins de têtes avec certaines caractéristiques: las piriformes et les semi-sphériques et ovoides. Ils sont représentés dévêtus au moins pour le thorax et quelques fois avec une espèce de pantalon. En quelques occasions on peut voir le sexe et il existe des représentations phalliques.
Les instruments habituellement représentés dans les peintures sont des flèches, bâtons, carquois et sacs. Ces objets apparaissent toujours associés à la figure humaine.
La végétation est très peu traitée dans l'art levantin, mais cependant la nature est bien présente et surtout la faune (zoomorphisme); on peut vérifier sur certaines peintures que l'on retrouve certaines des espèces actuelles: cervidés, capridés (c'est l'animal le plus représenté dans les illustrations), bovidés (ils sont très douteux et il s'agit plutôt d'une interprétation), qui apparaissent seuls ou groupés en troupeaux. De rares fois sont représentés des chiens et ceux-ci apparaissent participant à une scène de chasse (Barranc de la Palla). La représentation des animaux est très curieuse car les animaux sont habituellement tracés de profil mais avec les cornes et les sabots de face.
Localisation
L'ensemble de l'art rupestre du bassin méditerranéen est réparti sur des sites depuis les Pyrénées jusqu'à la province de Grenade, dans les communautés autonomes de Catalogne, Aragón, Castille-La Manche, Murcie, la Communauté Valencienne et l'Andalousie. Il avait été déclaré Bien d'Intérêt Culturel en 1985. Une des communes où les peintures rupestres se rencontrent dans le meilleur état est Ulldecona, province de Tarragone. À Ulldecona on trouve également l'ensemble le plus grand de peintures rupestres de toute la Catalogne. Ce petit village à l'histoire si ancienne accueille un centre d'Interprétation de l'Art Rupestre équipé des technologies les plus récentes.
On trouve ces peintures dans des abris sous roche (protégés par une corniche naturelle) et non dans des grottes. La lumière du soleil peut y pénétrer sans difficulté. Il n'existe pas une préférence claire sur le lieu où elles figurent: ce peut être dans la partie médiane ou haute de ces abris. À cause de leur situation, en général, ces sites sont assez mal conservés.
Liste des sites protégés
Il s'agit d'un ensemble de d'abris sous roche, grottes, cavités ou ravins ("barrancos")[1] dans lesquels on trouve des représentations figuratives qui vont de tracés géométriques à des scènes de chasse, récolte, danse ou guerre, contenant des figures humaines et des animaux.
Les sites sont distribués géographiquement de la manière suivante entre les 16 provinces et les 6 communautés autonomes déjà mentionnées :
- Communauté Valencienne: 301 sites; article principal: Art rupestre du Bassin méditerranéen de la Péninsule Ibérique dans la Communauté Valencienne.
- Province d'Alicante: 130 sites.
- Province de Castellón: 102 sites.
- Province de Valence: 69 sites.
- Aragón: 132 sites.
- Province de Teruel: 67 sites.
- Province de Huesca: 47 sites.
- Province de Zaragoza: 18 sites.
- Castille-La Manche: 93 sites.
- Province d'Albacete: 79 sites.
- Province de Cuenca: 12 sites.
- Province de Guadalajara: 2 sites.
- Région de Murcie: 72 sites.
- Andalousie: 69 sites.
- Province de Jaén: 42 sites.
- Province d'Almería: 25 sites; article principal: Art rupestre du Bassin méditerranéen de la Péninsule Ibérique à Almería.
- Province de Grenade: 2 sites.
- Catalogne: 60 sites.
- Province de Tarragone: 39 sites.
- Province de Lérida: 16 sites.
- Province de Barcelone: 5 sites.
La Commission de la Culture du Parlement d'Andalousie a approuvé le 25 mai 2006 la demande de rattachement de l'art rupestre des provinces de Málaga et de Cádiz à l'ensemble de l'art rupestre du bassin méditerranéen de la péninsule Ibérique.
Galerie
Notes et références
(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en espagnol intitulé « Arte rupestre del arco mediterráneo de la Península Ibérica » (voir la liste des auteurs)
- liste de l'UNESCO 727 codes individuels selon la
Catégories :- Art préhistorique
- Archéologie en Espagne
- Patrimoine mondial en Espagne
- Communauté Valencienne: 301 sites; article principal: Art rupestre du Bassin méditerranéen de la Péninsule Ibérique dans la Communauté Valencienne.
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