- Pontcharra sur bréda
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Pontcharra
Pour les articles homonymes, voir Pontcharra (homonymie).Pontcharra Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Isère Arrondissement Grenoble Canton Goncelin Code Insee abr. 38314 Code postal 38530 Maire
Mandat en coursCharles Bich
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Haut Grésivaudan Site internet Ville-pontcharra.fr Démographie Population 7 027 hab. (2006) Densité 439 hab./km² Gentilé Charrapontains Géographie Coordonnées Altitudes mini. 244 m — maxi. 1217 m Superficie 16 km² Pontcharra sur Bréda est une commune française, située dans le département de l'Isère et la région Rhône-Alpes.
Ses habitants sont les Charrapontaines et les Charrapontains.
Pontcharra est communement appelée « Pontch' » par ses habitants.
Sommaire
Géographie
Pontcharra est une des villes les plus importantes de la Vallée du Grésivaudan (vallée située entre le massif de la Chartreuse et le massif de Belledonne). Elle occupe la partie la plus septentrionale de la vallée (le Haut-Grésivaudan), à la frontière avec la savoie.
Contrairement à la plupart des autres communes des environs (qui se sont bâties sur les coteaux), Pontcharra est principalement construite dans la plaine. La ville s'étale en effet entre la montagne de Bramefarine (massif de Belledonne), et la rivière Isère. Située dans un environnement exceptionnel, la commune offre un panorama époustouflant sur le massif des Bauges et le mont Granier (Massif de la Chartreuse). Par temps clair, il est possible de voir les massifs qui entourent la vallée du Grésivaudan jusqu'à Crolles
Lieux-dits et écarts
Villard-Noir, Villard-Didier, Villard-Benoit (les toponymes en "villards" sont issus de la période gallo-romaine, ils désignent l'implantation de fermes agricoles), Grignon, Les Gayets, Les Epyneys, La Perrière, Rochemorte, Malbourget, Le Caraillou, Le Plan et le Papillard.
Communes limitrophes
Saint-Maximin, Barraux, Le Cheylas, Laissaud (Savoie), La Rochette (Savoie)
Toponymie
Cette dénomination daterait de la période gallo-romaine, période à laquelle, la "villa" de Pontcharra était la plus importante de la vallée après celle de Meylan. Du fait de sa situation géographique (à l'extrémité nord de la vallée du Grésivaudan) et de sa proximité avec le ruisseau du Bréda, Pontcharra était à l'époque un espace strétégique pour gagner les vallées savoyardes. Le nom de Pontcharra est d'ailleurs issu du mariage gallo-latin de "pons" et de "carrum" qui signifie littérallement "Pont à char".
Après les grandes invasions (burgondes notamment), le lieu-dit de "Pontcharra" entre dans une période de décadence. La place est stratégique mais le milieu particulièrement inhospitalier (marécages, invasions,...) et les hommes préfèrent s'installer sur les coteaux (d'où la multitude de hameaux). L'emplacement actuel du centre ville est donc à l'époque peuplé de marginaux (notamment de lepreux).
Le nom de "Pontcharra" apparaît pour la première fois dans les textes vers le milieu du XIVe siècle mais il faudra attendre le XIX siècle pour que Pontcharra ai une existence officielle. Ce qui ne fut qu'un pauvre "lieu dit" va en effet se developper et s'agrandir grace au commerce et à l'industrie (essentiellement papetière) pour finir par absorber les paroisses voisines de Grignon et de Villard Benoit. C'est donc à partir de ces deux villages que nait en 1832 la commune de Pontcharra sur Bréda.
Histoire
Il est très probable qu'en -218 les armées du général Hannibal Barca soient passées par Pontcharra pour atteindre l'Italie, cela quel que soit le col emprunté.
Pierre du Terrail de Bayard, le Chevalier Bayard, (1476-1524) est né au Château de Bayard à Pontcharra. Surnommé le « chevalier sans peur et sans reproche », il fut un noble et un héros du Dauphiné, qui fit l'admiration des Dauphinois.
Le ruisseau du Breda qui traverse la ville a pendant longtemps fait office de frontière entre le royaume de France et le duché de Savoie. La rue des Mettanies, qui longe le Bréda côté Villard-Benoit, doit d'ailleurs son nom au latin meta, qui indique la limite d'un territoire. Il n'est donc pas étonnant que cette zone stratégique et frontalière ait été le théâtre d'affrontements entre puissances rivales. Ainsi, la bataille de Pontcharra opposa le 17 septembre 1591, l'armée royale française commandée par Lesdiguières, aux troupes hispano-savoyardes.
Cet événement est à remettre dans un contexte beaucoup plus large. En effet, depuis le traité de Cateau-Cambrésis (1559), l'Italie est placée sous la domination espagnole (Pax Hispanica). Dans le même temps, ce traité met fin, pour un temps, aux ambitions italiennes de la France.
Le Duché de Savoie est un état situé entre la France et l'Italie. Sous la Pax Hispanica, ce petit duché va faire office de zone tampon entre les deux puissances rivales que sont la France et l'Espagne. Le duché de Savoie se trouve au milieu de deux grandes aires culturelles : côté savoyard une zone culturellement française et côté piémontais une zone culturellement italienne. En 1563, la capitale est déplacée de Chambéry vers Turin. Le duché espère ainsi prendre ses distances vis à vis de la France en devenant davantage italien.
La politique ducale du XIVe siècle se caractérise donc par des alliances fragiles et éphémères avec la France et l'Espagne en fonction des intérêts de l'Etat et du souverain. Ce jeu d'alliances est une nécessité pour ce petit état, car entre ces deux grandes puissances, son indépendance peut à tout moment être remise en question. Mais il sert aussi ses intérêts puisque le duché va à plusieurs reprises tenter d'accroitre son territoire aux dépens de ses voisins.
Le duc Charles-Emmanuel (1580-1630) choisit quant à lui l'alliance espagnole, symbolisée par son mariage avec la fille de Philippe II, roi d'Espagne. A l'époque, la France est déchirée par les guerres de religion. Le duc savoyard va donc tenter de profiter de la situation pour agrandir son territoire par des incursions en Provence et dans le Dauphiné. En 1591, la bataille de Pontcharra va mettre un terme aux aspirations du duché.
Malgré sa supériorité numérique, l’armée du duc de Savoie Charles-Emmanuel, commandée par son frère don Amédée — renforcée de contingents espagnols, milanais et napolitains commandés par d'Olivares — est mise en déroute par les troupes françaises commandées par Lesdiguières.
En 1832, la commune de Pontcharra est créée suite à la réunion de deux villages : Grignon (rive sud du Bréda) et Villard-Benoit (rive nord du Bréda). Mais le lieu-dit de Pontcharra existait déjà avant la fusion. C'était un simple groupement de maison bâties autour d'un pont (l'actuelle place Bayard). Ne possédant ni église ni paroisse, Pontcharra n'eut aucune reconnaissance officielle jusqu'à sa naissance en tant que commune au XIXe siècle. Ce qui n'était à la base qu'un petit hameau sans importance s'est donc finalement développé pour absorber les paroisses limitrophes. La place de l'ancien village de Grignon se trouve à côté de la papeterie Moulin-Vieux (il subsiste une église et des vieilles bâtisses).
Administration
Principaux maires de Pontcharra Période Identité Parti Qualité 1959 1971 Louis Derrion ... ... 1971 1983 Jean Menetrey ... ... 1983 → en cours Charles Bich PS Vice-Président du Conseil Général de l'Isère Démographie
Avant 1832, le territoire de l'actuelle commune est occupé par deux bourgs sans réelle importance (Grignon et Vilard-Benoit). C'est seulement à partir du XIXe siècle, grâce à l'essor industriel de la rive gauche de la vallée (papeterie, viscamine, etc.) que Pontcharra devient une ville. Le centre-ville actuel, la cité Vergès et la cité Olivetti témoignent de cette époque. L'arrivée de familles issues de l'immigration espagnole et italienne contribuent grandement à la croissance démographique de Pontcharra.
L'essor se poursuit au XXe siècle avec l'arrivée de nouvelles industries sur le territoire de la commune (métallurgie, etc.). Les immeubles (tours Bayard, le Plan) et les lotissements de la rive nord du Bréda sont en effet construits au cours des années 1950 à 1970. Une nouvelle fois, la commune doit une partie de son essor démographique à l'immigration (essentiellement portugaise et maghrébine).
L'histoire de la ville est donc principalement liée à son passé industriel. Aujourd'hui, beaucoup de ces entreprises ont fermé, mais la ville continue à gagner des habitants grâce au dynamisme économique de la vallée (ZI de Crolles-Bernin, l'Inovallée de Meylan). La population de Pontcharra qui était très majoritairement ouvrière il y a encore une dizaine d'années est ainsi en train de se diversifier avec l'arrivée de couples de jeunes cadres sur la commune.
Évolution démographique 1882 1926 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 ? ? 3 576 3 929 4 613 5 473 5 824 6 435 6 506 7 027 Nombre retenu à partir de 1990 : Monuments
- Château Bayard : maison natale du chevalier Pierre de Terrail, seigneur de Bayard.Le château abrite aujourd'hui le musée Bayard.
- La tour d'Avallon (commune de Saint Maximin) a été reconstruite en 1896 par les chartreux sur les ruines d'une tour de guet du château natal d'Hugues d'Avallon, évêque de Lincoln en Angleterre (1140-1200).
- Le fort Barraux (commune de Barraux) a quant à lui été construit à l'initiative du duc de Savoie en 1597 pour être remanié plus tard par le célèbre architecte militaire Vauban.
Patrimoine religieux
- Pontcharra est née de l'unification des paroisses de Grignon et de Villard-Benoit. Les églises de ces deux petites bourgades subsistent encore aujourd'hui mais ne sont plus utilisées. L'église de Grignon a d'ailleurs perdu son statut d'église en 2008 (l'estrade en bois sculpté a été offert à la commune de Rovasanda et une vierge à l'enfant transférée à l'église saint Hugues). Les messes se font désormais en l'église saint Hugues. C'est un bâtiment d'architecture moderne construit au XXe siècle aux abords de la place Bayard.
- Le couvent des Augustins.
Patrimoine civil
- Pierre du terrail, un des plus grands noms de la chevalerie française est né sur le territoire de la commune, au château Bayard, en 1476. Ce personnage est aujourd'hui la fierté de la commune. On retrouve l'effigie du chevalier sur le logo actuel de la ville. Une statue du chevalier "sans peur et sans reproche" trône sur la principale place (qui est en réalité un pont) de la commune : la place Bayard.
- Le Coléo (diminutif de coléoptère pour sa forme évoquant de façon stylisée celle de l'insecte) est une salle de spectacle pouvant accueillir 468 places assises et 1000 places debout. Depuis sa construction en 2000, la salle a été fréquentée par de nombreuses célébrités : Les Chevallier et Laspalès, Enzo Enzo, Serge Papagalli ou encore le rappeur grenoblois Jeff le nerf (membre du collectif IV my people). Le Coléo est aujourd'hui devenu une salle de spectacle incontournable entre Grenoble et Chambéry.
- La fête de la rosière a été créée en 1906 à l'initiative d'Alexis Paradis pour récompenser chaque année la "fille la plus sage" de la commune. Ce dernier promet en effet dans son testament daté du 17 Octobre 1889 une donation au bureau de bienfaisance de Pontcharra. Ces donations (1000F/ans) devaient servir de dot pour le mariage de la rosière. Cette fête a toujours lieu actuellement.
Patrimoine industriel
- Le phalanstère. Cet ensemble a été construit en 1928 pour loger les ouvriers célibataires des usines de la viscamine (actuel village d'entreprise du Bréda). Ce phalanstère est construit au milieu d'un lotissement (« la cité Olivetti ») où étaient logés les ouvriers et leur famille. Aujourd'hui, c'est un lycée qui regroupe les élèves venus des collèges de Pontcharra, Allevard, Le Touvet, Goncelin et La Rochette.
- La papeterie Moulin-vieux: Fondée par la famille Escarfail en 1869, la dépose du bilan a eu lieu au début des années 2000. La municipalité réfléchit actuellement aux différentes possibilités de requalification des bâtiments.
Patrimoine naturel
- Les lônes de Pontcharra, lacs artificiels crées à l'occasion de la construction de l'autoroute A41.
- Le Bréda, un torrent de montagne qui traverse la commune pour se jeter dans l'Isère.
- Le mont Granier, qui fait partie du parc naturel régional de la Chartreuse, surplombe Pontcharra. Cette montagne est connue pour être l'une des falaises les plus hautes de France (900 m de haut) et pour le tragique évènement de la nuit du 24 au 25 novembre 1248 : une partie de la montagne s'était effondrée sur les villages situés en aval, provoquant la mort d'environ 5000 personnes selon les sources de l'époque (ce chiffre étant régulièrement révisé à la baisse par les historiens).
Médias
- Oxygène radio.
Enseignement
- Groupe Scolaire César Terrier (école maternelle et école primaire).
- Groupe Scolaire Villard-Benoit (école maternelle et école primaire).
- Ecole primaire de Villard-Noir.
- Collège Marcel Chêne.
- Lycée Pierre du Terrail.
Sport
Les clubs
- L'ASG (Association Sportive du Grésivaudan) est un club de football issu de la fusion en 2003 des clubs Haut-Grésivaudan (Pontcharra), OSTT (Organisation sportive Touvet-La Terrasse) et Cheylas-Goncelin.
- Le RCTP (Rugby Club Touvet Pontcharra).
- L'ACP (Athlétique Club de Pontcharra).
- Fraternelle boules : Club local de pétanque.
- Le CAPR (Club d'Athlétisme Pontcharra la Rochette)
Infrastructures sportives
- Ensemble sportif Maurice Cucot: Terrain extèrieur, gymnase et salles dédiées à de multiples activités (boxe, musculation,...).
- Ensemble sportif de l'isle Fribaud: Terrains de football, de rugby, de tennis et d'athlétisme.
- Gymnase César Terrier.
Personnalités liées à la commune
- Pierre du Terrail, seigneur de Bayard, né à Pontcharra en 1476, décédé à Rovasenda (Piémont italien) en 1524.
- Jean Pellerin, poète, qui y a passé ses 18 premières années.
- René Arnoux, pilote de Formule 1 et 2, pilote français au meilleur palmarès en F1, après Alain Prost.
- Paul Escarfail, fondateur de la papeterie Moulin-Vieux.
- César Terrier, résistant et ancien maire de Pontcharra.
Jumelage
Rovasenda (Italie), où est supposé être mort le chevalier Bayard, figure emblématique de la ville.
Transports
- La Gare de Pontcharra est une gare d'importance secondaire, cependant elle occupe dans la Vallée du Grésivaudan une place majeure. La plupart des trains de voyageurs, les TER, circulant sur cette ligne (Axe Valence-Ville - Grenoble - Annecy - Genève) s'y arrêtent. Tous les TER desservant Pontcharra desservent la gare de Grenoble-Universités-Gières pour l'accès au campus universitaire grenoblois et au centre hospitalier régional de La Tronche.
Avec la mise en place du cadencement, la gare de Pontcharra devrait prendre plus d'importance.
- Depuis l'inauguration du pôle multimodal en novembre 2007, l'entrée dans Pontcharra côté Chartreuse est nettement facilitée (on pouvait auparavant mettre plusieurs minutes pour traverser Pontcharra). En effet, le percement d'un tunnel sous la voie ferrée a permis la suppression du passage à niveau (qui restait l'un des plus dangereux de France), la création d'un rond point et la fluidification de la circulation.
- L'autoroute A 41 permet de relier Pontcharra à Grenoble et à Chambéry. Elle traverse la commune de Barraux au lieu dit "la gache".
- La rocade permet d'accéder aux gorges de La Rochette sans passer par le centre ville de Pontcharra.
Économie
Galerie
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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