- Pinacothèque de Brera
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La pinacothèque de Brera se trouve au 28 Via Brera, dans le quartier du même nom à Milan en Italie.
C'est un musée d'art ancien et moderne. C'est l'un des plus importants musées en Italie, avec la Galerie des Offices à Florence et les Musées du Vatican à Rome.
On y trouve notamment les œuvres de : Giovanni Bellini, Umberto Boccioni, Sandro Botticelli, Agnolo Bronzino, Caravage, Carlo Carrà, Piero della Francesca, Andrea Mantegna, Francesco Menzocchi, Amedeo Modigliani, Marco Palmezzano, Raphaël, Rubens, Tintoret, Alvise Vivarini, etc.
Dans la cour intérieure trône le « Napoléon » d'Antonio Canova, hommage au fondateur du musée inauguré en 1809.
Sommaire
Le monument
La pinacothèque est située dans le palais baroque Brera où l'on trouve également la bibliothèque Nationale de Brera (Biblioteca Nazionale Braidense), l'Institut Lombard des Sciences et des Lettres (Istituto Lombardo Accademia di Scienze e Lettere), l'Observatoire Astronomique et le Jardin Botanique de Brera (Osservatorio Astronomico e Giardino Botanico di Brera) et l'Académie des beaux-arts de Brera (l'Accademia di Belle Arti di Brera).
Dans l'antiquité, le quartier braida, devenu Brera était une zone de maraîchers, qui était traversée par des canaux. Il est attesté que certaines œuvres ont été déchargées par bateau au Tumbun de San Marc, du nom de l'église toute proche, dans la cour du palais.
Les palais milanais étaient conçus comme ceux de Venise, avec une entrée monumentale côté canal et une entrée de service côté rue. Ce n'est qu'à l'époque de Mussolini, que la plupart des canaux ont été comblés puis recouverts par de nouvelles artères routières plus larges, ce qui a eu pour effet de renverser le sens d'utilisation des palais.
Le palais comporte en effet une belle cour monumentale à portiques au centre de laquelle se trouve un Napoléon Bonaparte, de Antonio Canova qui l'a représenté à demi nu, en empereur romain.
Il a été construit sur un ancien couvent. En 1571, par bulle papale du pape Grégoire XIII, qui l'attribue aux Jésuites, qui en firent une université.
L'édifice est agrandi en 1591, puis confié en 1615 à l'architecte Francesco Maria Richini, puis à son fils, enfin à Gerolamo Quadrio et Pietro Giorgio Rossone, pour n'être terminé qu'en 1776. L'ordre des Jésuites fut aboli en 1773 et le palais fut donné au gouvernement.
En 1776, Marie-Thérèse d'Autriche y institua les Scuole Palatine, avec une bibliothèque et élargit l'Orto Botanico. Elle créa également l'Accademia di Brera, avec des sculptures, des toiles, des gravures.
La période napoléonienne fut l'occasion de nombreuses rapines dans les châteaux et surtout la saisie pendant la période révolutionnaire du patrimoine des églises italiennes pour alimenter les musées français, mais c'est également à cette époque que furent constitués les musées dans chacune des grandes villes de l'Empire. Avec Brera, la galerie de l'académie des beaux-arts de Venise et la pinacothèque de Bologne jouèrent aussi un même rôle de plaque tournante dans l'inventaire et le tri des œuvres. Les premières œuvres exposées à Brera proviennent en particulier de l'église Saints Cosme et Damien, ensuite supprimée.
Eugène de Beauharnais, vice-roi d'Italie, se consacra à cette tâche. L'église de Brera fut détruite pour constituer les nouvelles salles dites napoléoniennes, dont l'inauguration a eu lieu le 15 août 1809. L'inauguration de la Pinacothèque royale et nationale du royaume d'Italie eut lieu le 20 avril 1810. La collection Giacomo Sannazzari, léguée à l'Hôpital de Milan fut ainsi rachetée par Brera au Vice-Roi. Elle comprenait notamment le Mariage de la Vierge de Raphaël.
Le musée bénéficia également d'œuvres flamandes envoyées par Paris, dont la Cène de Rubens, envoyée en 1813.
À l'inverse, des restitutions furent ordonnées par le congrès de Vienne. Les Autrichiens firent cependant encore plusieurs acquisitions pour le musée à partir de 1820. L'activité de la pinacothèque, fermée au public, connut alors une période d'accalmie, car elle n'était alors qu'un département de l'Académie des beaux-arts.
Ce n'est qu'avec l'indépendance italienne, que se réveillera le musée, enfin ouvert au public en 1860.
En 1926, la création de l'association des Amis de Brera permit d'acquérir de nouvelles œuvres dont la Cène du Caravage
Pendant la Première Guerre mondiale, l'éloignement des œuvres à Rome permit par la suite des travaux d'embellissement et l'acquisition d'œuvres vénitiennes, sous la direction d'Ettore Modigliani de 1908 à 1914.
De même, pendant la Deuxième Guerre mondiale, les œuvres furent temporairement évacuées dans différents points du nord de l'Italie. Le palais fut sévèrement endommagé par les bombardements. A la réouverture, après une importante reconstruction de plusieurs salles, entrèrent des œuvres modernes d'Ambrogio Lorenzetti, Umberto Boccioni et Giovanni Segantini. Le musée fut également réorganisé par écoles régionales et rouvert au public en 1950.
Le rachat en 1974, du Palazzo Citerrio adjacent n'a qu'à peine réduit les problèmes d'espace que connaissent toujours les différentes institutions abritées par le Palazzo Brera, notamment le jardin botanique et l'observatoire ainsi que L'académie et la bibliothèque.
Le musée, malgré des limites de budget et d'espace, offre notamment une bonne vision de la peinture lombarde.
Les principales œuvres
- Anonyme lombard (Maestro della Pala Sforzesca) : Pala Sforzesca (1494)
- Giovanni Bellini :
- Pietà
- deux Vierge à l'Enfant
- Gentile Bellini et Giovanni Bellini : Predica di San Marco
- Bramante :
- Cristo alla colonna
- Fresque Uomini d'arme de la maison Gaspare Visconti
- Bramantino : Crucifixion
- Correggio : Adorazione dei Magi
- Pietro da Cortona : Madonna e santi
- Daniele Crespi : L'Ultima Cena
- Giovanni Battista Crespi :
- Madonna del Rosario e santi
- San Francesco in estasi
- San Giorgio
- Carlo Crivelli :
- Madonna della candeletta
- Trittico di Camerino
- Incoronazione della Vergine
- Gentile da Fabriano : Polyptyque de Valle Romita
- Gaudenzio Ferrari : Storie della Vergine
- Ambrogio Figino : Sant'Ambrogio che sconfigge Ario
- Vincenzo Foppa : Polyptyque de Bergame
- Francesco Hayez : Il Bacio
- Giovanni Paolo Lomazzo :
- Crucifixion
- Autoportrait
- Bernardino Luini :
- Madonna del Roseto
- Fresques de Santa Maria della Pace
- Fresques de la maison des Rabia
- Andrea Mantegna :
- Lamentation sur le Christ mort
- Le retable de Saint-Luc
- Madonna con Bambino
- San Bernardino da Siena
- Marco Palmezzano : Madonna con il Bambino e Santi (1493)
- Simone Peterzano : Venere e un satiro
- Piero della Francesca : La Conversation sacrée
- Giulio Cesare Procaccini :
- Santa Cecilia
- San Carlo in adorazione del Cristo morto
- Quadro delle tre mani avec Cerano et Il Morazzone
- Guido Reni : I santi Pietro e Paolo
- Rembrandt : Ritratto femminile
- Rubens : Ultima Cena (~1632)
- Luca Signorelli :
- Flagellazione
- Madonna col Bambino
- Andrea Solario : Sacra Famiglia con San Simeone
- Tintoret :
- Ritrovamento del corpo di San Marco
- Pietà
- Titien :
- San Girolamo
- Ritratto di Antonio da Porcia
- Véronèse :
- Cristo nell'orto
- Cena in casa di Simone
- Pala di S. Antonio abate
- Giovanni Battista Tiepolo :
- Madonna e anime purganti
- Le tentazioni di sant'Antonio
Liens
Bibliographie
- Maria Teresa BINAGHI OLIVARI, La pinacothèque de Brera, Éditions Bonechi, 1983
- Soprintendenza per I beni artistici e storici della Lombardia Occidentale, Inventaire Napoléonien, Milan, 1976
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