- Mariage De La Vierge
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Mariage de la Vierge (Raphaël)
Le Mariage de la Vierge Raphaël (peintre), 1504 Huile sur panneau 170 × 118 cm Pinacothèque de Brera Le Mariage de la Vierge est un tableau peint en 1504 par Raphaël alors que celui-ci se formait à Pérouse, dans l'atelier du Pérugin. Il s'agit en fait d'une copie d'un des tableaux de son maître ayant le même sujet, destinée à comparer leurs performances réciproques.
Le tableau est inspiré d'un passage du Nouveau Testament. En présentant Marie comme « vierge », l'Évangile de Luc ajoute qu'elle était « accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph » (Lc 1, 27).
Dans le Mariage de la Vierge, Raphaël donne une grande force à ses personnages — disposés en arc de cercle autour du couple central — définissant un sens nouveau de l'espace dans lequel il fait pénétrer le spectateur. La circularité de l’espace est accentuée par la forme du temple située au-dessus.
La Vierge est la personne représentée en rouge et bleu (rouge symbole de la compassion et bleu symbole de sa Virginité) et l'homme qui lui fait face et qui lui passe l’anneau — symbole de leur mariage — est Joseph. Cet anneau aurait été ajouté à la demande de l'Église, qui souhaitait diffuser cette pratique à l'époque.
On remarque aussi que l’œuvre est symétrique puisqu’il y a les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. Si l'on divise le tableau en deux verticalement, l'axe passe exactement par l'anneau. Il en est de même lorsqu'on partage l'œuvre horizontalement en trois parties égales. La ligne du premier tiers en partant du bas passe encore une fois par l'anneau. Le temple occupe exactement la moitié du tableau, et les personnages l'autre moitié.
Le style du tableau permet de reconnaître au premier coup d'œil qu'il a été peint au XVIe siècle, notamment lorsqu'on observe l’expression des personnages : leurs visages sont très travaillés, détaillés, ce qui les rend plus vivants.
Les hommes à droite de Joseph sont les prétendants de Marie. Ils ont chacun une baguette mais seule celle de Joseph est fleurie ce qui signifie qu'il a été choisi par Dieu.
Le monument au second plan est la petite église se trouvant à Saint-Pierre, à Rome. Cependant, ce temple ne pourrait correspondre au véritable temple de Jérusalem. En effet, les influences de la Renaissance sont bien visibles. Il semblerait que cette représentation ait été influencée plutôt par l' Église du Saint-Sépulcre de Jérusalem qui possède un plan circulaire. Raphaël « christianise » en quelque sorte le temple.
Composition et analyse
Tout d’abord, La peinture de Raphaël comporte une composition circulaire bien développée, alors que celle de Pérugin est développée horizontalement. La structure des personnages et du grand bâtiment distingue clairement la peinture de Raphaël de celle de son maître Pérugin.
Les hommes situés derrière Joseph sont les prétendants de Marie. Ils ont chacun une baguette mais seule celle de Joseph est fleurie ce qui signifie qu'il a été choisi par Dieu. Joseph est pieds nus, ce qui prouve qu’il était le plus pauvre. On peut aussi voir que celui qui se trouve en bas à droite de l’image, est furieux ou dépité de ne pas avoir été choisi. Cela se prouve car il casse son bâton en deux. Juste derrière Joseph, les deux personnages, les plus en arrière du premier plan, sont des membres de la maison Albizzini. On peut aussi remarquer l'homme qui se situe directement derrière Joseph courber son bâton en regardant vers le peintre. Son visage et sa position ont une forte ressemblance avec celles d'une femme posée derrière Marie. Cela pourrait vouloir signifier une personnalité féminine ou un désintérêt pour la sexualité (le bâton courbé étant la représentation d'une sexualité "anormale" ou non assouvie).
Le tableau est divisé en trois parties. À l’avant plan, se situe la scène du mariage avec les personnages principaux. Au plan médian, quelques personnages parsèment la place pour rendre le tableau moins vide. Ils jouent à la détermination de la hauteur de l’édifice. On y remarque aussi des rectangles bruns ocre, alignés parallèlement. Apparemment, ils sont là pour approfondir la circularité du bâtiment en arrière plan. Si on trace une ligne suivant la directions des rectangles, on peut s’apercevoir que tous ces traits ont comme point de fuite le petit endroit sombre à l’intérieur du bâtiment, entre la porte qui nous fait face et celle de derrière. Schéma.
Il a peint cet édifice en prenant exemple sur la petite église Saint-Pierre à Rome. La porte est ouverte et on peut apercevoir l’horizon par celle-ci. Elle représente aussi l'infini. Il a laissé cette porte ouverte pour, tout comme les rectangles sur le sol, donner du volume et de la profondeur au bâtiment. Le tableau se finit en haut par un demi-cercle car celui-ci est imbriqué dans un cadre en bois recouvert d’or. Il est aussi terminé de cette façon pour qu'il ait la même apparence que la peinture de son maître, pour mieux les comparer.
Les couleurs dans le tableau
Tout d’abord on peut dire qu’il y a une tonalité fauve d’or dans l’arrangement des couleurs, avec des passages de rouge, de brun, de jaune, de bleu-vert foncé. L’essence des formes brillantes est le ciel bleu-clair.
Cette peinture contient un axe central. Cet axe est marqué par l’anneau que Joseph est sur le point de mettre sur le doigt de la Vierge et cet axe divise la surface pavée et le temple en deux parties symétriques. On remarque aussi que sur l’œuvre, les hommes sont d’un côté et les femmes de l’autre. Il n’y a que le grand sage qui se tient au milieu et « unit » en quelque sorte les deux parties. Le tableau dont l'axe vertical passe exactement par l'anneau[1] est également partagé horizontalement et là, en trois parties égales et la ligne du premier tiers en partant du bas passe encore une fois par l'anneau.
Notes et références
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