Armée de l’air (France)

Armée de l’air (France)

Armée de l'Air (France)

Force aérienne française
Armee de l'air.jpg

Logotype de l'Armée de l'Air
Période 1933
Pays France France
Allégeance Armée française
Type Armée de l'air
Taille 65 000 personnes
Équipement ~ 1 030 aéronefs
Commandant Général d’armée aérienne Jean-Paul Paloméros

L'Armée de l'Air est une des quatre composantes militaires principales du ministère de la Défense avec l'Armée de terre, la Marine nationale et la Gendarmerie nationale.

Elle emploie 60 990 militaires et plus de 4 000 civils en 2008[1].

Sommaire

Historique

Curtiss H.75 durant la période 1939-1940

L'aviation militaire française est née en 1909 et inscrit, de ce fait, la France comme le premier pays à s'équiper d'avions de combat. Après le vote d'une loi à l'Assemblée nationale française, le 29 mars 1912, l'Aéronautique Militaire fait officiellement partie des forces armées nationales, aux côtés des quatre autres armes traditionnelles de cette époque: l'infanterie, la cavalerie, l'artillerie et le génie.

Lors de l'entrée dans la Première guerre mondiale, la France disposait d'un total de 148 avions (dont 8 de l'aéronautique navale) et de 15 dirigeables, lors de l'armistice en novembre 1918, 3 608 avions était en service [2].

Elle est devenue indépendante en 1934, faisant suite à l'Aéronautique militaire dépendant de l'Armée de terre, l'Armée de l'air est née. Pour autant, ses unités sont pour la plupart héritières des traditions (insignes...) des escadrilles de la Première Guerre mondiale où s'illustrèrent nombre d'aviateurs devenus célèbres.

La Bataille de France de 1940 et l'engagement des aviateurs français libres (FAFL) de 1940 à 1943, puis de ceux de l'Armée de la Libération, sont également des épisodes marquants de l'Histoire de l'Armée de l'air.

Un North American T-28 Trojan au couleurs de l'armée de l'air française. Ces appareils furent engagé dans la lutte antiguérilla durant la guerre d'Algérie.

Depuis 1945, l'Armée de l'air a notamment été engagée en Indochine (1945-1954), à Suez (1956), en Algérie (1952-1962), en Mauritanie et au Tchad, dans le golfe Persique (1990-1991), en ex-Yougoslavie ou encore en Afghanistan depuis 2001.

Un Dassault Mirage IV décoré pour le retrait de cet avion en 2005.

L'Armée de l'air a longtemps eu la responsabilité unique de l'arme nucléaire française : vecteurs pilotés Dassault Mirage IV ou missiles balistiques de la Base aérienne 200 Apt-Saint-Christol sur plateau d'Albion.

Elle fut également le berceau du parachutisme militaire français, avec la mise sur pied de l'Infanterie de l'air dans les années 1930.

La Patrouille de France reste l'unité la plus connue du grand public, par ses démonstrations de voltige aérienne.

Pour les années 2010, le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale annonce une nette baisse des effectifs et des moyens de combat. 300 avions de combat sont prévus pour l'ensemble de l'armée française (aviation navale incluse). Enfin, pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Armée de l'air dévoile le 18 septembre 2008 son concept opérationnel[3].

Organisation

Organisation générale

Base Aérienne 117

L'Armée de l'Air est organisée conformément au chapitre 4 du titre II du livre II de la troisième partie du code de la défense, qui remplace le décret no 91-672 du 14 juillet 1991.

Sous l'autorité du Chef d'état-major de l'armée de l'air implanté à Paris, elle comprend des formations réparties entre :

  • l'état-major de l'armée de l'air ;
  • les forces ;
  • les bases aériennes ;
  • la direction des ressources humaines de l'armée de l'air ;
  • les services[4].

Forces

Cocarde utilisée par l’armée de l’air française

L'Armée de l'Air au début du XXIe siècle répartit ses forces et moyens au sein de sept grands commandements, deux grands commandements opérationnels (CDAOA et CFAS) et cinq commandements organiques :

  • commandements opérationnels :
    • CDAOA, ou Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (Base aérienne 921 Taverny), est responsable de la veille permanente de l'espace aérien national, mais aussi du suivi de toutes les opérations aériennes en cours ; il ne dispose pas d'aéronefs en propre,
    • CFAS, ou Commandement des Forces aériennes stratégiques (base aérienne 921 Taverny), est responsable des avions de combat à capacité nucléaire (Mirage 2000N armés du missile ASMP), ainsi que des ravitailleurs en vol (C-135FR, KC-135R) ; il reçoit son ordre d'engagement nucléaire directement du chef des Armées: le Président de la République,
  • commandements organiques :
Mirage F1B de l'EC 3/30 Lorraine (aujourd'hui dissous)

Depuis le 1er janvier 2008, l'Armée de l'air est organisée à l'échelon national. Auparavant, elle s'articulait autour de régions aériennes (RA), au nombre de cinq à l'origine. Le nombre avait ensuite été ramené à quatre par décret du 30 juin 1962 avec la suppression de la 5e RA (AFN). Le décret du 14 juillet 1991 ramène le nombre de RA à trois : RA Atlantique, RA Méditerranée et RA Nord-Est. Le 1er juillet 2000 est mise en place une organisation comprenant une zone nord et une zone sud. La division territoriale est finalement abolie par le décret no 2007-601 du 26 avril 2007[5].

Services

Les services de l'armée de l'air sont[6] :

  • la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la défense ;
  • le service de l'administration générale et des finances ;
  • les services industriel de l'aéronautique.

Bases aériennes

Prototype Dassault Rafale A

Les bases aériennes n'abritent pas forcément des avions de chasse ou de transport : plusieurs bases radars (Lyon Mont-Verdun, Drachenbronn, Cinq-Mars-la-Pile, Nice Mont-Agel …) sont destinées à la surveillance du territoire et au contrôle aérien militaire. D'autres encore accueillent des entrepôts de matériels ou des postes de commandement. En outre-mer et à l'étranger, les bases supportent des aéronefs et des moyens au sol suivant les besoins de l'opération extérieure (OpEx) au profit de laquelle elles ont été créées : des avions de transport à Douchanbé (Tadjikistan, opération Héraclès), des avions de combat à N'Djamena (Tchad, opération Épervier)…

Liste des bases aériennes (BA) et des détachement air (DA) :

Unités de l'Armée de l'Air

Équipement principaux

Un E-3F suivi de cinq Mirage 2000 lors du défilé militaire du 14 juillet 2006
Équipement de l'armée de l'air
Équipements principaux fin 2000 fin 2006
avions de combat 380 330
avions de transport 100 107
avions ravitailleurs 14 14
avions spécialisés : remorquage, guerre électronique 17 8
avions d'entraînement 298 290
hélicoptères 84 84
missile sol-air Crotale 24 24
postes de tir missiles Mistral 60 60

Aviation de combat au début du XXIe siècle

L’Armée de l'Air disposait en 2005 d’une force de 320 avions de combat de première ligne qui se répartissent de la manière suivante :

À cela s’ajoutait un reliquat de SEPECAT Jaguar, de Mirage F1-B, 4 Mirage IV de reconnaissance stratégique. Un petit nombre d'avions de tous types est également utilisé par le Centre d'expérimentation aérienne militaire de Mont-de-Marsan (Rafale, Mirage).

À l’horizon 2015, la flotte aérienne, aviation navale incluse, devrait se résumer à deux grandes familles d’avions, les Mirage 2000 et les Dassault Rafale, soit 300 avions de combat :

À titre de comparaison, l'Armée de l'air avait 575 avions de combat en 1982.

Aviation de transport au début du XXIe siècle[7]

En 2008, l'armée de l'air dispose de :

D'ici 2015, l'armée de l'air française devrait réceptionner les premiers exemplaires d'une commande de 50 A400M.

[7]

Hélicoptères au début du XXIe siècle

Hélicoptère Eurocopter Cougar français en Afghanistan.

Aviation d'entraînement au début du XXIe siècle

Quelques Alpha Jet sont utilisés par la Patrouille de France.

Personnel

Ouverture du mémorial de l'escadrille La Fayette

Les personnels de l'Armée de l'air qui forment ces effectifs :

  • sont 65 000 hommes et femmes (18 %)[9] ;
  • sont militaires, avec :
    • 10 % d'officiers,
    • 55 % de sous-officiers,
    • 25 % de militaires techniciens de l'air (MTA),
    • 1 % de volontaires du service national et volontaires aspirant,
  • ou sont civils (9 %) ;
  • œuvrent au sein de multiples spécialités :
    • personnel non navigant :
      • mécanicien système aéronautique,
      • contrôleur aérien,
      • personnel administratif,
      • fusilier-commando,
      • dans l'informatique,
      • dans l'infrastructure,
      • dans le renseignement,
      • commissaire (administrateur),
    • personnel navigant :
      • pilote de chasse,
      • pilote de transport,
      • pilote d'hélicoptère,
      • mécanicien navigant,
      • navigateur officier système d'armes,
      • convoyeur de l'air.

Formation du personnel

Les militaires de l'Armée de l'Air sont formés sur les bases aériennes suivantes :

  • les officiers, selon le type de recrutement et leur future spécialité, sur l'une ou l'autre parmi l'École militaire de l'air de Salon-de-Provence, l'École de l'air de Salon-de-Provence, l'École de l'aviation de chasse de Tours, l'École de transition opérationnelle de Cazaux, l'École de l'aviation de transport à Avord, l'École de pilotage de l'armée de l'air de Cognac ;
  • les sous-officiers sont formés à l'École de formation des sous-officiers de l’armée de l’air (EFSOAA) de Rochefort et à l'École interarmées de Cherbourg-Querqueville pour les spécialités administratives ;
  • les militaires techniciens de l'air sont formés à l'École d'enseignement technique de l'armée de l'air à Saintes.

Notes et références

  1. http://fr.encarta.msn.com/media_102615104/Arm%C3%A9e_fran%C3%A7aise_structure_et_effectifs.html
  2. Général André Martini, L'histoire de l'aviation légère de l'armée de terre 1794-2008, Lavauzelle, coll. « Histoire, mémoire et patrimoine », Paris, 2005, 36,42 p. (ISBN 2-7025-1277-1) 
  3. Rapport « Concept de l'Armée de l'air » (18 septembre 2008) [lire en ligne]
  4. Code de la défense, art. R.3224-3.
  5. Décret du 26 avril 2007.
  6. Code de la défense, art. R.3224-8.
  7. a  et b OrBat militaire Française
  8. Après rénovation de l'avionique notifié en 2008, l'exploitation des Hercules sera poursuivit jusqu'en 2020-2025. Source : DSI n° 35, mars 2008
  9. Chiffres 2006.

Liens externes

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