Pierre André Miquel

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Pierre André Miquel
Armes du général Miquel (1762-1819), baron de l'Empire
Origine	France
Hommages	nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile
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Pierre-André Miquel (20 janvier 1762 à Béziers en France - 5 mars 1819 à Béziers) était un militaire français.

Biographie

Miquel entra, le 4 février 1778, au 56e régiment d'infanterie de ligne, ci-devant Bourbon. Nommé sergent le 9 septembre 1781, il resta en garnison à Belle-Île-en-Mer pendant la guerre d'Amérique jusqu'au 15 avril 1783. Il obtint tous ses grades dans le même régiment : fourrier le 30 avril 1789, sergent-major le 23 juin 1790, adjudant-sous-officier le 14 mars 1791, adjudant-major le 20 avril 1792, capitaine le 30 du même mois, chef de bataillon le 4 floréal an II, et, le 9 nivôse an III, chef de brigade audit corps, devenu 112^e demi-brigade en l'an III, 88e à l'organisation de l'an IV.

Il fit la campagne de 1792 à l'armée du Nord, et les suivantes aux armées de Champagne, des Ardennes et de Sambre-et-Meuse jusqu'au 18 nivôse an V. Le 2 mars 1793, étant à la tête d'un détachement de 50 hommes, il fut chargé de défendre la porte de Maastricht à Aix-la-Chapelle. Cerné de tous côtés, il se fit jour à travers plus de 3000 Autrichiens, et après trois heures du plus terrible combat, il parvint à se réunir à l'arrière-garde française, n'ayant perdu que 6 de ses soldats.

Le 16 du même mois, l'armée était postée entre Saint-Tron et Tirlemont. Un bataillon de 600 hommes témoignait de l'hésitation pour se porter sur un pont qu'il fallait rompre. Miquel prit 50 hommes, marcha sur ce pont avec sa poignée de braves, le rompit en plein jour sous les yeux de l'armée autrichienne, et s'y maintint. La conduite soutenue de cet officier engagea ses camarades à se démettre en sa faveur de leurs droits au grade de chef de bataillon qui lui fut décerné sur leur demande expresse.

Le 11 frimaire an IV, Miquel fixa l'attention du général Bernadotte, sous les ordres duquel il était, par un fait d'armes remarquable. Chargé d'attaquer la ville de Creutznach avec un bataillon et 3 compagnies de grenadiers, il se précipite sur la porte, la fait enfoncer, et entre le premier dans la place. Les assiégés ayant reçu un renfort considérable de troupes de l'armée autrichienne, qui s'étendait sur la rive droite de la Nahe, Miquel se voit obligé de rétrograder au-delà même de la porte qu'il avait enlevée de vive force ; mais il ne perd pas courage, rallie ses grenadiers, se précipite sur les Autrichiens, les culbute, pénètre une seconde fois dans la ville, la reprend et fait 700 prisonniers.

Le 20 vendémiaire an V, le chef de brigade Miquel ayant reçu l'ordre de rejoindre, avec un bataillon, la division Bernadotte, se met en marche à grandes journées, franchit les trente lieues qu'il avait à parcourir, et se porte, de son propre mouvement, au secours de quelques compagnies de la division Grenier, attaquées par l'ennemi. Le 30, il était à Andernach avec son bataillon et quelques compagnies de la 3^e demi-brigade. Sur les onze heures du soir, deux coups de canon tirés de la rive droite du Rhin, lui donnèrent l'éveil : il court chez le général qui commandait, et apprenant là que l'ennemi avait passé le Rhin, il sollicite instamment des ordres. N'en recevant pas, Miquel rassemble ses soldats, se porte sur le point d'attaque, repousse les Autrichiens qui avaient passé le Rhin entre Andernach et Veissenthurn, leur prend 200 hommes et fait 2 prisonniers de sa main. Les généraux Bernadotte et Kléber le comblèrent d'éloges.

Le 18 nivôse an V, il passa à l'armée d'Italie. Le 29 ventôse, Bernadotte ordonna à la 88^e demi-brigade d'attaquer la place de Gradisea. Miquel se dirigea, sous une grêle de balles et de mitraille, vers la porte de la ville et tenta de la briser à coups de hache, mais elle était garnie en dedans d'une épaisse couche de terre et de fumier qui s'opposait à ses efforts. Il veut hâter les sapeurs, mais il tombe grièvement blessé d'un coup de feu qui lui traversa la cuisse droite un peu au-dessus du genou. Son bataillon perdit, dans cette attaque, 15 officiers et 75 sous-officiers et soldats : les 4000 hommes qui défendaient la place furent néanmoins obligés de se rendre.

Le 1^er germinal, il se trouva au passage du Tagliamento et de l'Isonzo. Sa conduite fut si belle en cette circonstance, que le Directoire exécutif lui adressa une lettre extrêmement flatteuse, dans laquelle il louait son courage et celui des braves qu'il avait commandés. Miquel continua à servir aux armées d'observation d'Italie et du Midi pendant les ans V, VI, VII, VIII, IX et X. Partout il se distingua, et surtout au passage de l'Adige, le 8 germinal an VII.

Promu au grade de général de brigade le 11 fructidor an XI (29 août 1803), il fit partie de la 3^e division d'infanterie, au camp de Boulogne, sous les ordres du maréchal Soult, jusqu'au 15 germinal au XIII.

Nommé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et commandant de l'Ordre le 25 prairial, il passa dans le département de l'Ariège, qui était en état de guerre, y resta jusqu'au 18 décembre 1811, et fut admis à la retraite par décret du 8 mars 1812. Il avait été créé baron de l'Empire le 6 septembre 1811.

Marié à Catherine Marthe (1776-1805) dont il eut 5 enfants, il meurt à 57 ans le 5 mars 1819 à Béziers.

Noms gravés sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile : pilier Ouest, 37^e et 38^e colonnes.

Une rue porte son nom à Béziers: la rue du Général Miquel. Son nom figure également sur l'Arc de Triomphe (pilier ouest vers avenue Kléber - façade intérieure).

Armoiries

Figure	Blasonnement
	D'or, au volcan de sable enflammé de gueules, adextré d'une tête de Borée de carnation, soufflant de sinople, sénestré de deux clefs en sautoir d'azur au comble du même, chargé d'un lion couché et coutourné d'argent; franc quartier des barons tirés de l'armée, brochant au neuvième de l'écu. Pour livrées, jaune, bleu, noir, rouge.[1]

Notes et références

Source

• A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 3, Bureau de l'administration, 1844 [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)] 
• Pierre-André Miquel dans la base Roglo

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