- Armand Philippon
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Armand Philippon Naissance 27 août 1761
Rouen, FranceDécès 4 mai 1836 (à 74 ans)
ParisOrigine France Allégeance Grande Armée Grade Général de division Années de service 1778 - 1814 Conflits Guerres de la Révolution
Guerre d'indépendance espagnoleDistinctions Légion d'honneur
Baron d'EmpireHommages Son nom figure sur la 37e colonne de l'arc de triomphe de l'Étoile modifier Armand Philippon est un général de division français qui servit sous la Révolution et l'Empire. Il est né le 27 août 1761 à Rouen et est mort le 4 mai 1836 à Paris. Selon son acte de baptême en date du 28 août 1761, il se prénommait en réalité Amand.
Sommaire
Biographie
Il entra au service comme soldat au régiment de Lorraine, le 15 avril 1778. Devenu caporal, il obtint le grade de sergent le 1er novembre 1786 et celui de sergent-major le 15 avril 1790.
Nommé capitaine au 7e bataillon du Bec-d'Ambès le 9 août 1792, Philippon fit la campagne de cette année, ainsi que celle de 1793 à l'armée du Nord, sous les ordres des généraux Servan et Léonard Alulîer. Il se rendit ensuite à l'armée des Pyrénées-Occidentales, commandée par Moncey, où il se fit remarquer par sa bravoure, en enlevant, seulement avec 600 hommes, le poste d'Irursum, défendu par 2 300 Espagnols. Il en tua 400, fit prisonnier le lieutenant-colonel, 17 officiers et 37 soldats. Ce beau fait d'armes lui mérita le grade d'adjudant-général provisoire chef de brigade, qui lui fut conféré.
Philippon passa plus tard à l'armée de l'Ouest, où on le mit à la réforme, avec traitement, le 21 fructidor an IV. En l'an VII, il reçut l'ordre d'aller à l'armée du Danube, passa à celle des Alpes, et y devint chef de la 87e demi-brigade le 29 brumaire de la même année. Il fit successivement les campagnes des ans IX, X et XI, dans le pays des Grisons, dans le Valais, en Suisse et en Italie.
Il servait à l'armée de Hanovre lorsqu'il fut créé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, puis officier de l'Ordre, le 25 prairial suivant. Créé baron de l'Empire en 1809, la guerre d'Espagne lui fournit de nouvelles occasions de signaler son courage ; il en donna des preuves éclatantes au siège de Cadix, ce qui lui valut le grade de général de brigade le 23 juin 1810.
À la bataille de la Gebora, il combattit de nouveau avec une rare intrépidité. Au siège de Badajoz, dont il avait été nommé gouverneur, le général Philippon défendit les approches de la place par de vigoureuses sorties faites à propos et par des retranchements ou contre-approches qui rendaient les progrès des assiégeants à peu près nuls. Le 10, il fit une sortie avec 1 200 hommes, s'empara de la tranchée, la détruisit de fond en comble, et ne se retira que devant des forces supérieures.
Le 12, le général Beresford, ayant appris que le duc de Dalmatie s'avançait au secours de Badajoz, se décida à lever le siège et à concentrer ses forces pour livrer bataille : il se mit alors en mouvement ; mais au moment où son arrière-garde se retirait, le général Philippon fit encore une sortie à la tête de la garnison, et tailla en pièces un régiment portugais de troupes légères qui se trouvait en dernière ligne. C'est ainsi qu'avec de faibles moyens il sut, par l'opiniâtreté de son courage, prolonger assez la défense pour donner le temps au maréchal Soult de venir secourir la place.
Le 10 juin, la garnison française eut à soutenir une nouvelle attaquée qu'elle repoussa avec le même succès. Froidement intrépide au milieu des dangers, le premier dans les sorties, le dernier dans la retraite, entreprenant, infatigable, le gouverneur de Badajoz ne cessa de donner aux siens l'exemple du plus entier dévouement. Les assiégeants, désespérant alors de s'emparer de cette ville, brûlèrent, dans la nuit du 11 juin, leurs approvisionnements de siège, et, le 12 au matin, ils disparurent de Badajoz.
Élevé au grade de général de division le 9 juillet 1811, en récompense de sa brillante conduite, le général Philippon fut assiégé une dernière fois en mars 1812. Il déploya encore plus de talent et de courage dans cette défense que dans les précédentes, mais, trahi par les habitants, attaqué par un ennemi valeureux dont les forces étaient infiniment supérieures à celles qui lui étaient opposées, le général français après avoir combattu sur la brèche, dans les rues, sur les places publiques, fut contraint de céder au nombre toujours croissant de ses adversaires.
Voyant tout espoir perdu, il se renferma avec la poignée d'hommes qui lui restaient dans une église, où il tint encore quelque temps ; mais le manque de munitions le força à se rendre prisonnier ainsi que les débris de sa vaillante garnison.
On le transporta en Angleterre, où il parvint à briser ses fers. De retour en France, au mois de juillet 1812, il fut employé à la Grande Armée au mois d'août de la même année, puis obtint le commandement de la division du le corps le 23 mars 1813. Le 7 avril, il passa dans le 11e corps et suivit Vandamme dans les gorges de la Bohême.
Ce fut lui qui, après la bataille de Kulm, sut par d'habiles manœuvres ramener les débris des troupes françaises à Dresde, où il fut fait prisonnier avec le corps que le comte Gouvion-Saint-Cyr y commandait.
Rentré en France à l'époque de la première Restauration, le général Philippon fut créé chevalier de Saint-Louis, obtint sa retraite le 15 janvier 1814, et mourut le 4 mai 1836.
Son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Ouest.
État de service
- 19 novembre 1800 : Chef de brigade de la 87e Demi-Brigade d'Infanterie
- 10 octobre 1803 : Colonel du 54e Régiment d'Infanterie
- 21 juin 1810 : Général de brigade
- 9 juillet 1811 : Général de division
Honneurs, titres, décorations
- 14 juin 1804 : Officier de la Légion d'honneur
- 11 juillet 1810 : Baron d'Empire
- Son nom apparaît sur la 37e colonne de l'arc de triomphe de l'Étoile
Source partielle
« Armand Philippon », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Voir aussi
Catégories :- Général de la Révolution ou du Premier Empire
- Naissance en 1761
- Naissance à Rouen
- Décès en 1836
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Officier de la Légion d'honneur
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