- Jean Philippon
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Amiral Jean Philippon Surnom Hilarion (comme agent de renseignement) Naissance 1er novembre 1909
BordeauxDécès 11 novembre 1982 (à 73 ans)
ParisArme Marine Grade Vice-amiral d'escadre Années de service 1928 - 1969 Conflits Seconde Guerre mondiale Faits d'armes Renseignement militaire pour les alliés, 1941-1942 modifier Jean Philippon, né le 1er novembre 1909 à Bordeaux, mort le 11 novembre 1982 à Paris, est un amiral français, qui s'illustra dans la résistance intérieure française au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
Jean Armand Marc Philippon, usuellement appelé Jean Philippon, choisit de devenir officier de marine et entre à l'École navale en 1928[1].
Jean Philippon sort de Navale comme enseigne de vaisseau de 2e classe en 1930, et navigue en escadre d'instruction sur le croiseur Suffren puis sur un aviso, l’Antarès, dans l'océan Indien, et stationne ensuite en Indochine. Nommé enseigne de vaisseau de 1re classe en 1932, il devient en juin 1933 le second d'une canonnière en Indochine, l’Avalanche[1].
En 1934, il suit à Toulon les cours de l'école de navigation sous-marine. Ensuite second de la Naïade, puis sur le torpilleur Typhon en juillet 1936, il participe aux opérations de surveillance et aux évacuations de civils dues à la Guerre civile d'Espagne. Lieutenant de vaisseau, il est nommé second du sous-marin Ouessant en octobre 1938, et croise aux Antilles et aux États-Unis[1].
Après la déclaration de guerre, il patrouille dans l'Atlantique Nord. Le sous-marin est en réparation à Brest lorsque les Allemands y arrivent en juin 1940 ; l'Ouessant est alors sabordé et son équipage est dispersé. Le lieutenant de vaisseau Philippon est nommé sur place, à Brest[1]. Il est parmi les rares officiers à rester à la base navale, et est susceptible de fournir des renseignements précieux ; le Colonel Rémy le rencontre et le fait intégrer son réseau de résistance et de renseignement Confrérie Notre-Dame[2].
Pendant plus d'un an, Philippon renseigne les alliés sur les mouvements des navires allemands dans le port de Brest, et sur les préparatifs faits pour les accueillir. Ces renseignements permettent notamment à l'aviation anglaise de toucher gravement les croiseurs Scharnhorst et Gneisenau, d'endommager le Prinz Eugen, et de couler le super-cuirassé Bismarck[3],[4],[1].
Philippon est nommé ensuite à Toulon en avril 1942, sur le croiseur Foch qui doit être sabordé en novembre.
En 1961, il est affecté à l'état major particulier du général de Gaulle.
Sources bibliographiques
- « Philippon (Jean-Armand-Marc) », dans Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, 2002, p. 420-421 (ISBN 2-84734-008-4).
- Guy Perrier, Rémy, l'agent secret numéro 1 de la France libre, Perrin, 2001 (ISBN 2-262-01652-6), p. 60-64, 71, 75, 79-87, 96, 111.
Notes et références
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, 2002, p. 420-421.
- Perrier 2001, p. 60-64.
- Henri de Grandmaison, Rémy, Le plus grand agent secret de la France Libre, édition Les Chemins de la Mémoire, 2004.
- Perrier 2001.
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- Naissance en 1909
- Naissance à Bordeaux
- Décès en 1982
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