Ordre de saint-lazare

Ordre de saint-lazare

Ordre de Saint-Lazare

Armoiries de l’ordre.

L’ordre de Saint-Lazare est un ordre hospitalier fondé à Jérusalem au XIe siècle pour s’occuper des lépreux, devenu ordre militaire à la fin du XIIe siècle et disparu au XIXe siècle.

Sommaire

Histoire

L'Ordre historique

L’ordre est dédié à saint Lazare, patron des malades de la lèpre et arbore la croix verte. Les Lazaristes, dont nombre sont lépreux eux-mêmes, comme le second maître Roger Boyant quittent leur rôle de soins des malades pour la défense des Lieux saints, de la même manière que les Hospitaliers de Saint-Jean, mais sans jamais avoir la même importance que ces derniers, ou encore que les Templiers ou les Chevalier Teutoniques. L'ordre se retire de Terre sainte en 1291 pour se réfugier dans ses possessions françaises dues à la libéralité de saint Louis. Le château de Boigny, près d'Orléans, qui lui a été donné par Louis VII en 1154 devient en 1291 la résidence des maîtres de l’ordre. Son second point fort est le château de Saint-Lazare, près de Paris, qui a donné son nom à l’actuel quartier Saint-Lazare.

Coupé de son rôle primitif par les progrès médicaux, l’ordre périclite. En 1603, le pape réunit le prieuré de Capoue de l’ordre de Saint-Lazare à l’ordre de Saint-Maurice sous le patronage des ducs de Savoie, échouant dans sa tentative de l’entière réunion de l’ordre de Saint-Lazare à celui-ci. Henri IV, voulant le restaurer en France, fonde l’ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel en 1608 et réuni la maîtrise de cet ordre avec celle de Saint-Lazare de Jérusalem. L’union personnelle des deux ordres sous une même grande maîtrise est confirmée par la bulle du cardinal de Vendôme, légat du pape en France, datée du 5 juin 1668. Ce dernier n’étant un ordre royal ne peut disparaître à la Révolution, ce qui permet à Louis XVIII de créer en exil des chevaliers. À sa mort, en 1824, son successeur, le roi Charles X devient Protecteur de l’Ordre. Celui-ci est alors dirigé par le Conseil des Officiers au nombre desquels figure le chevalier du Prat-Taxis, agent général de l’Ordre, secondé par le baron Silvestre, héraut d’armes et du baron Dacier historiographe, l’abbé Picot étant chapelain du Conseil. Louis XVIII, protecteur de l’Ordre, ne semble pas avoir autorisé de nomination ou de promotion dans l’ordre, par contre, sous le protectorat du roi Charles X, une dizaine de nominations et deux promotions témoignent de son renouveau.

Après la Révolution de juillet 1830, l’ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem tombe en sommeil. Néanmoins des groupes d’anciens chevaliers de Saint-Lazare de Jérusalem continuent leur activité et notamment créent d'autres chevaliers, conformément à une pratique ancestrale selon laquelle tout chevalier a le droit d'en créer d'autres. Les chevaliers de Saint-Lazare perdent leur protecteur temporel, le roi Charles X, contraint à l’exil. Le conseil des officiers, auquel se sont joints le commandeur comte d’Albignac et le commandeur marquis d’Autichamp, s’adressent alors à leur ancien protecteur spirituel, le patriarche grecque-catholique melkite. Le patriarche Máximos III accepte, en 1841, de reprendre cette protection. Celle-ci, qui rappelle la première juridiction dont dépendait les Hospitaliers de Saint-Lazare au début de leur présence en Terre sainte, se substitue à celle du roi de France en ce qui concerne la dimension historique et à celle directe du Saint Siège en ce qui concerne la dimension spirituelle (le conseil des officiers est conscient de l’impossibilité, à cette époque, de faire admettre des chevaliers non catholiques par l’Église romaine de rite latin). Dès 1844, ils participent à une œuvre importante dans le cadre de leurs nouveaux engagements. Il s’agit de la reconstruction du monastère du Mont-Carmel près de Jérusalem. Cet important projet mobilise les énergies des membres de l’association se présentant comme étant « l'ordre de Saint-Lazare » dans la deuxième partie du XIXe siècle. Cette mobilisation s’élabore autour de deux objectifs : retrouver leurs racines en Terre sainte et recentrer leur action hospitalière sur l’accompagnement des pèlerins. Ce retour aux sources et cette action sont encouragés par un comité où l’on trouve Charles de Montalembert, Alfred de Vigny, Alphonse de Lamartine côtoyant Alexandre Dumas et Victor Hugo. Au cours de ces années, les derniers chevaliers, nommés pendant la Restauration, sont rejoints par des « chevaliers » nommés par l’ex-Conseil des officiers et confirmés par les patriarches successifs afin de maintenir le service de l'association se présentant comme étant « l’ordre de Saint-Lazare ». Certains arguent de cette situation pour prétendre que l’ordre a définitivement disparu à la chute de la monarchie française. Pour les fidèles de l'actuel ordre de Saint-Lazare, c'est une erreur. Ils soutiennent que l’ordre a toujours été indépendant de tout monarque comme du Vatican, bien qu'il eût eu des « Protecteurs » successifs. La conséquence juridique de cette indépendance est considérable : seul un chapitre général eût pu procéder à sa dissolution ce qui n'eut jamais lieu, et la continuité s'est établie en 1830-1840 par le choix d’un autre protecteur-admistrateur.

Sur le point particulier des relations avec le Vatican, il est parfaitement exact que le Vatican ne "reconnait pas" l'Ordre, mais c'est indifférent. L'explication est simple : le Vatican ne souhaite pas en effet reconnaître ni protéger une institution comportant des non-catholiques, ceux-ci ne souhaitent pas en dépendre. Il est néanmoins avéré que le pape Jean-Paul II lui était très favorable (sans doute pour des raisons d'œcuménisme justement).

L' « Ordre » au XXe siècle

Le 5-16 avril 1935 le Vatican déclare : « L'ancien Ordre n'a rien en commun, excepté son nom (en admettant qu'il soit conservé) avec cette moderne décoration de chevalerie. Tout le monde sait que le faux "Ordre de Saint-Lazare", objet de cette déclaration, s'est édifié sur des sables mouvants et combien sont dénués de toute réalité les titres de chevalier, commandeur, etc... qui sont attribués à ceux qui les reçoivent. » Ce désaveu est confirmé dans L'Osservatore Romano du 22 Mars 1953, dans lequel la Secrétairie d'Etat « condamne fermement le nouvel « Ordre de Saint-Lazare » comme une initiative privée... qualifiée d'une appellation qui existait dans le passé et qui appartient exclusivement aux ordres authentiques dûment approuvés par le Saint-Siège. » Plus loin : « Parmi ces initiatives privées, nullement approuvées ou reconnues par le Saint-Siège, on peut trouver des prétendus ordres tels que l'Ordre de Saint-Lazare. » Des condamnations similaires sont prononcées par l'évêque auxiliaire de Barcelone le 15 mai 1942 et par le nonce apostolique en Espagne le 18 avril 1949, et en 1970 encore, dans L'Osservatore Romano. Ces « condamnations » par des institutions n'ayant pas compétence à les prononcer n'ont aucune valeur (voir plus haut)

Le professeur Albert Schweitzer

Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'ordre de Saint-Lazare organise, dès 1940, un corps d'ambulances pour le front français. Pendant l'Occupation, il institue un corps de volontaires secouristes (dits « Volontaires de l'Ordre de Saint-Lazare ») qui sauve de nombreuses vies lors des bombardements, notamment en Normandie et en région parisienne. Son action humanitaire et patriotique est reconnue par le gouvernement français en 1945 et 1947. Celui-ci décerne, à ce titre, la croix de guerre au Grand Capitulaire de l'ordre. Après le conflit, les chevaliers de Saint-Lazare reprennent leurs actions hospitalières et leur démarche en faveur de l’unité des chrétiens. Pour cela, des accords sont passés avec Raoul Follereau afin de reprendre le combat contre la lèpre. Des dispensaires sont créés en Afrique, un village pour lépreux est construit à titre expérimental au Sénégal, à Djifonghor. Au croisement de la vocation humanitaire et de celle de l'unité des chrétiens l'ordre de Saint-Lazare accueille Albert Schweitzer comme chevalier. Le médecin et pasteur de Lambaréné va accompagner l'ordre dans ses projets africains.

Un Ordre controversé

Initialement inscrit par la République italienne sur la liste des faux ordres de chevalerie, l'Ordre de Saint-Lazare connait dorénavant une reconnaissance auprès de plus en plus d'états. Sa Sainteté le pape Jean-Paul II, très favorable à l'Ordre dont il a plusieurs fois reçu des membres en audience privée, a chargé d'éminents historiens (notamment Peter Van Duren, auteur d'un maitre-livre sur les ordres de chevalerie), d'étudier la possibilité de revenir sur cette mise à l'écart.

En septembre 2007, l'Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem, représenté par le grand maître d'un branche dissidente, le prince Charles-Philippe d'Orléans, "duc d'Anjou", a obtenu un accord avec la Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur, seule responsable du règlement des distinctions en France: l'usage du terme « ordre » est désormais autorisé en France à la condition expresse qu'il soit marqué d'une astérisque qui renvoie à la phrase « en France association loi de 1901 ». En 1980, abandonnant la dénomination d'« ordre » , l'association s'était en effet dotée de nouveaux statuts et avait pris le titre d' "Hospitaliers de Saint-Lazare".

Dans cette association œcuménique, le grand maître et le protecteur spirituel sont catholiques mais les membres peuvent appartenir aux grandes religions chrétiennes. Les règles et statuts sont modifiés dans cet esprit et permettent dorénavant à des femmes d'entrer dans l'« ordre » en souvenir des Sœurs de Saint-Lazare qui, aux côtés des chevaliers hospitaliers, soignaient les lépreuses.

De plus, l'Ordre est aujourd'hui reconnu officiellement par un certain nombre d’États : la Bolivie depuis 1950, le Canada depuis 1963, l’Autriche depuis 1977, la Croatie depuis 1992 et la Hongrie depuis 1993.

D'autres États reconnaissent officiellement l'organisation Saint-Lazare mais pas l'« ordre ». Il s'agit de l'Afrique du Sud, de l'Espagne, du Luxembourg, de la Russie, de la Suède, de l'Union européenne, etc.

L'ordre de Saint-Lazare aujourd’hui

Actuellement l’ordre de Saint-Lazare est déployé dans 24 pays de tous les continents. Son action hospitalière, qui se caractérise par des liens constants entre celui qui aide et celui qui est aidé, conserve sa vocation initiale orientée vers le soin des lépreux mais se développe également autour d’actions hospitalières en Europe centrale et de l’accompagnement des jeunes défavorisés des grandes villes.

Les associations de l’« ordre » de Saint-Lazare mènent des actions caritatives dans plus que 43 pays.

Constitution - Statuts et branches

L'ordre était depuis les années 1930 constitué de deux branches, l'obédience dite de Malte sous la grande-maîtrise du duc de Séville et l'obédience dite de Paris sous la grande-maîtrise du duc de Brissac. Ces deux obédiences sont maintenant de nouveau réunies.

L'Ordre de Saint Lazare est régi par une constitution qui donne la capacité au Conseil Gouvernemental qui regroupe l'ensemble des chefs de juridiction, sur le vote de ses deux tiers, de convoquer un chapitre général regroupant l'ensemble de ses membres pour élire un nouveau grand maître. Le duc de Brissac, 48e grand maître ayant prévu de démissionner en février 2004 pour limite d'âge, le Conseil gouvernemental enclencha la procédure d'élection en validant les candidatures. L'une d'entre elles, celle de Francisco de Borbón, duc de Séville, était irrecevable en raison de sa situation maritale (marié trois fois et divorcé remarié deux fois) non conforme à l'une des obligations issues de la Charte constitutionnelle de l'Ordre qui stipule que le grand maître doit être catholique et en règle avec son Église. Malgré cela, le duc de Séville, sous l'impulsion du duc de Brissac, fut élu.

Branche dissidente et minoritaire

Le Conseil gouvernemental convoqua un chapitre général le 11 novembre 2004; le prince Charles-Philippe d'Orléans ne recueillit que 10 % des suffrages et créa une branche dissidente qui l'installa «  49e grand maître de l'Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem » (sic). Parallèlement, le comte de Paris, chef de la Maison de France reprenait les prérogatives détenues par ses prédécesseurs depuis le roi Philippe le Bel, en accordant sa protection temporelle à l'Ordre de Saint Lazare. Le 12 décembre, Son Eminence le cardinal Paskai recevait le serment de « grand maître » du prince Charles-Philippe d'Orléans. Le 2 février 2004, le cardinal Paskai assumait officiellement les fonctions de protecteur spirituel et de président du Conseil spirituel de l'Ordre. Son Eminence le cardinal László Paskaï succédait ainsi à Sa Béatitude le patriarche Gregórios III Laham.

Dans une déclaration en janvier 2005, Emmanuelle de Dampierre, « duchesse douairière d'Anjou et de Ségovie » la grand-mère paternelle de Louis de Bourbon l'actuel prétendant légitimiste au trône de France, a quant à elle déclaré que l'ordre de Saint-Lazare n'existerait plus, de par la volonté de Louis XVI: Louis XVI ayant laissé s'éteindre cet ordre, « par le décès de ses membres et en ne les remplaçant pas ». Voilà une raison, selon elle, pour laquelle la Chancellerie de la Légion d'honneur ne reconnaîtrait aucune des différentes factions actuelles de l'Ordre.

Quel que soit le respect que l'on doive à la « duchesse d'Anjou et de Ségovie », on ne peut mettre en balance l'intime conviction qu'elle aurait exprimée, et le caractère rigoureux des recherches historiographiques : les deux frères et successeurs de Louis XVI , Louis XVIII puis Charles X, ont tous les deux continué à créer des chevaliers de Saint-Lazare, qui eux-mêmes en ont créé d'autres à leur tour selon une tradition immémoriale selon laquelle tout chevalier peut créer un chevalier.

Anciennes situations des obédiences de Malte et de Paris, aujourd'hui réunies (90% des chevaliers)

Les membres loyaux à Francisco de Borbón, duc de Séville et 46e grand maître, réclamaient leur légitimité du fait de

  • leur œcuménisme moderne ce qui rend « académique » la question de son statut vis à vis de l'Église de Rome et de
  • la continuité de leur protection spirituelle par l'Église grecque melkite depuis 1841.

Quant aux membres fidèles au duc de Brissac, ils allèguaient simplement la longue tradition historique, la légitimité, la continuité et la protection pérenne des patriarches melkites de Jérusalem.

La parfaite entente entre ces deux obédiences a conduit à leur réunification.

En effet, le 14 septembre 2008, au cours d'un Chapitre général tenu à Manchester, plus de 1.300 délégués ( dont environ 300 présents) représentant les 4.000 membres de l'Ordre, ont élu à la quasi unanimité Carlos Gereda y Borbón, Grand d'Espagne, marquis d'Almazán , cousin du roi d'Espagne, au poste de 49e grand maître de l'Ordre militaire et Hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem réunifié, succédant dans cette titulature au duc de Brissac, 48e grand maître, nommé grand maître émerite. Le marquis d'Almazán a été aussitôt investi par Sa Béatitude le patriarche Gregorios III.

Le groupe d'Europe du Nord, dit "Norwich", a rejoint les obédiences de Malte et de Paris réunifiées.

Autres organismes reliés à l'« ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem »

Aux côtés de l' « ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem » et de l’ensemble de ses activités caritatives mises sous l’enseigne « Saint-Lazare », il existe de nombreuses autres associations qui utilisent des noms et symboles similaires. Ces associations utilisent souvent des titres du type « souverain, indépendant, union, constitutionnel, obédience… ». Ces factions travaillent dans le respect des traditions caritatives de la croix verte. Ils mènent d’ailleurs quelques actions caritatives signifiantes. L’organisme allemand « Lazarus Hilfswerk » en est un exemple. À lui seul cet organisme (qui constitue un prieuré de l'ordre réuni Paris et Malte) réalise de nombreuses actions caritatives en Europe centrale et orientale, subventionnées par la Commission européenne dont il est, pour ces pays, le délégué.

Liste des grands maîtres de l’ordre de Saint-Lazare

  • Gérard de Martigues (108?-1098) : maître de l'Hôpital de Jérusalem, dit Gérard de Tum, Tom, Thoms, Tunc, Tenque, dénominations fautives provenant de la mauvaise lecture d'une inscription latine figurant dans un ouvrage du XVIe siècle. On lui préfère l'appellation de Gérard de Martigues, du nom du bourg de Provence où il serait né.
  • Boyant Roger (1120-1131) : recteur de l'Hôpital de Saint-Jean (1120) puis maître des Hospitaliers de Saint-Lazare.
  • Jean (... 1131 ...).
  • Barthélémy (... 1153 ...).
  • Itier (... 1154 ...).
  • Hugues de Saint-Pol (... 1155 ...).
  • Raymond du Puy (1157-1159) : successeur de Gérard de Martigues comme chef de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, il aurait été atteint de la lèpre et serait devenu Maître de Saint-Lazare. Appartenait à la famille du Puy Montbrun.
  • Rainier (... 1164 ...).
  • Raymond (... 1168 ...).
  • Gérard de Monclar (... 1169 ...).
  • Bernard (1185 - 1186).
  • Gautier de Neufchâtel ou de Châteneuf (... 1228 ...) : absent du Dorat comme ses neuf prédécesseurs; aurait été commandeur de Burton avant d'accéder à la dignité de maître général de l'Ordre.
  • Raynaud de Flory (1234-1254) : les Flory tenaient un rang distingué dans le royaume de Jérusalem, mais leurs origines et leurs armes ne sont pas connues. Vers 1200, un Flory de Fouquerol était prieur de France des Hospitaliers de Saint-Jean.
  • Jean de Meaux (... 1267 ...): titré précepteur général de l'ordre. Plusieurs membres de cette famille se croisèrent et l'un d'eux escorta de Terre Sainte à la Sainte Chapelle de Paris la Couronne d'épines du Christ.
  • Thomas de Sainville (1277-1312) : titré maître général de l'ordre.
  • Adam de Veau (... 1314 ...).
  • Jean de Paris (1342-1349).
  • Jean de Coaraze (... 1354 ...) : dit fautivement Courras et Couraze.
  • Jean Le Conte (... 1355 ...).
  • Jacques de Besnes alias de Baynes (1368-1384).
  • Pierre des Ruaux (1413-1454) : était maître dés 1413 et disparut peu après 1454.
  • Guillaume des Mares (... 1460 ...) : il existe en Normandie, province dont ce maître des Hospitaliers de Saint-Lazare était originaire, une famille des Mares de Bellefossé qui revendique Guillaume pour l'un des siens.
  • Jean Le Cornu (1469-1493).
  • François d'Amboise (1493-1500) : neveu d'Aimery d'Amboise, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
  • Agnan de Mareuil (1500-1519).
  • François de Bourbon, comte de Saint-Pol (1519-1521) : son inscription sur la liste des chefs de l'ordre n'est justifiée que par un acte du 18 juin 1521 le qualifiant commandeur de Boigny. Il appartenait à la branche de Bourbon-Vendôme et c'est par son mariage, en 1535, qu'il devint duc d'Estouteville.
  • Claude de Mareuil (1521-1524) : neveu d'Agnan de Mareuil.
  • Jean Conti (1524-1557).
  • Jean de Levis (1557-1564) : chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, il fut mis à la tête de l'ordre de Saint-Lazare en vertu de la bulle "Nos igitur" de 1489. Prit le titre de grand maître.
  • Michel de Seure (1564-1578) : chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, l'un des plus remarquables grand maîtres de Saint-Lazare avec ses successeurs Salviati et Clermont-Chastes.
  • François Salvati (1578-1586) : chevalier de Saint-Jean de Jérusalem et ambassadeur de cet ordre, parent et conseiller de Catherine de Medicis. "De gueules à trois rateaux d'argent".
  • Michel de Seure (1586-1593) : en renonçant à sa charge en faveur de Salviati, il s'en était réservé certains droits honorifiques et reprit ses fonctions après la disparition de ce dernier.
  • Armand de Clermont de Chastes (1593-1603) : maréchal de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, vice amiral de France. Selon certains auteurs, dont Dorat de Chameulles qui le cite dans son armorial, Clermont aurait eu pour successeur immédiat Hugues Catelan de Castelmore dont le magistère fut bref.
  • Charles de Gayand de Monterolles (1603-1604) : neveu de Clermont et assumant les fonctions de grand maître dés 1599 d'après Gautier de Sibert.
  • Philibert, marquis de Nérestang (1604-1620) : grand maître de Saint-Lazare puis (1608) des ordres réunis de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel.
  • Claude, marquis de Nérestang (1620-1639) : fils du précédent.
  • Charles, marquis de Nérestang (1639-1644) : fils du précédent.
  • Charles-Achille, marquis de Nérestang (1645- 1673) : frère de Charles.
  • Michel de Tellier, marquis de Louvois (1673-1691) : avec le titre de vicaire général jouissant des pouvoirs attachés à celui de grand maître.
  • Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau (1693-1720).
  • Louis d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1720-1752).
  • Louis de France, duc de Berry (1757-1773) : il quitta le grand magistère en devenant dauphin et fut le roi Louis XVI.
  • Louis de France, comte de Provence (1773-1814) : frère du précédent et futur Louis XVIII.
  • Conseil des Officiers - (1814-1841)

Liste des grands maîtres de l'actuel ordre de Saint-Lazare

  • Patriarche Maximos III Mazloum (1841-1855), protecteur et administrateur de l’Ordre
  • Patriarche Gregorios I. Youssef (1864-1897), protecteur et administrateur de l’Ordre
  • Patriarche Peter IV. Geraigiri (1898-1902), protecteur et administrateur de l’Ordre
  • Patriarche Ciril VIII. Ghea (1902-1910), protecteur et administrateur de l’Ordre
  • Chapitre des Officiers - (1910-1930)
  • Francisco de Borbón, duc de Séville, grand d’Espagne (1930-1952).
  • Francisco de Borbón, duc de Séville, grand d’Espagne (1952-1967), fils du précédent. Nommé grand maître émérite en 1967.
  • Charles Philippe d'Orléans, « duc d’Alençon, Vendôme et de Nemours »,
  • Pierre de Cossé, duc de Brissac (1969-1986), nommé en 1986 grand maître émérite.
  • François de Cossé, marquis puis duc de Brissac (1986-2008) ancien grand maître de l'obédience de Paris.
  • Francisco de Borbón (né en 1943), 5e duc de Séville, Grand d'Espagne, ancien grand maître de l'obédience de Malte.
  • Carlos Gereda y de Borbón, Grand d'Espagne, marquis d'Almazán.

Grand maitre de la branche dissidente


Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

  • Rafael Hyacinthe, L'Ordre de St-Lazare de Jérusalem au Moyen Age, Etudes et Communications Editions, 2003 (ISBN 2.911722-20-5)
  • Colonel Philippe Jourdain : 1/ Les époques charnières de l'Histoire de l'ordre de Saint-Lazare 2/ Les patriarches grecs melkites catholiques détenteurs de la légitimité de l'Ordre de Saint-Lazare. (Ces 2 monographies; conçues sur le mode universitaire, démontrent parfaitement la continuité de l'ordre depuis 1840.)
  • Alain Demurger, Chevaliers du Christ, les ordres religieux-militaires au Moyen Âge, Seuil, 2002 (ISBN 2.02.049888.X)
  • Paul Bertrand de la Grassiére, L’Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem, Son histoire - son action, Paris, 1960
  • Mémoires, règles, statuts et cérémonies de l'Ordre de Saint-Lazare (reprise d'un original de 1649) - Éditions du Prieuré
  • Guy Coutant, Les Chevaliers et Hospitaliers de Saint Lazare de Jérusalem de 1789 à 1930, Paris, 1984
  • Ygr H. Stuart, The Insignia and Decorations of the Military and Hospitaller Order of Saint Lazarus of Jerusalem, Perthshire, 1986
  • Peter Bander van Duren, Orders of Knighthood and of Merit The Pontifical, Religious and Secularised Catholic-founded Orders and their relationship to the Apostolic See, 1995,
  • Félix Alberto Montilla Zavalía, Las Órdenes de Caballería y las Órdenes Honoríficas Católicas en la actualidad, Editorial Dunken, Buenos Aires, 2001,
  • Orden Militar y Hospitalaria de San Lázaro de Jerusalén declarada de utilidad pública, Madrid, 1970 (Déclaration d'utilité publique)
  • Gautier de Sibert, Histoire des Ordres royaux hospitaliers-militarires de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, Paris, 1772, réédité 1983
  • F. Toussaint de Saint-Luc, Mémoires sur l'institution, progrès et privilèges de Notre_Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, Paris, 1666
  • José María de Montell, Historia apasionada de la religión de San Lázaro (Histoire ancienne et récente de l'Obédience de Malte)
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