Montceau-les-Mines

Montceau-les-Mines
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46° 40′ 04″ N 4° 22′ 11″ E / 46.6677777778, 4.36972222222

Montceau-les-Mines
L'Hôtel de Ville
L'Hôtel de Ville
Administration
Pays France
Région Bourgogne
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Chalon-sur-Saône
Canton Chef-lieu de Montceau-les-Mines-Nord et Montceau-les-Mines-Sud
Code commune 71306
Code postal 71300
Maire
Mandat en cours
Didier Mathus
2008-2014
Intercommunalité Communauté urbaine Creusot-Montceau
Démographie
Population 19 548 hab. (2007)
Densité 1 176 hab./km²
Géographie
Coordonnées 46° 40′ 04″ Nord
       4° 22′ 11″ Est
/ 46.6677777778, 4.36972222222
Altitudes mini. 274 m — maxi. 326 m
Superficie 16,62 km2

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Voir la carte administrative

Montceau-les-Mines (en bourguignon-morvandiau Montciau loo moignes ) est une commune française qui fait partie de la métropole Rhin-Rhône, elle est située dans le département de Saône-et-Loire et dans la région Bourgogne. C'est une ancienne ville minière du Bassin minier de Saône-et-Loire.

Sommaire

Géographie

Communes limitrophes

Histoire

Le terme de Montceau apparaît pour la première fois en 1266 sur un titre des archives de la Côte-d'Or. En 1475, Montceau compte environ 25 âmes et il faut attendre 1645 pour trouver trace du nom actuel : Le bar. Les siècles passant, les communes voisines se développent. Au départ, une auberge et quelques fermes forment un hameau. Un des domaines s'appelant Le Montceau, le nom de la commune est vite trouvé.

La construction du canal du centre entre 1783 et 1791 puis l'installation de la Compagnie des mines en 1833 sont les deux principaux événements entraînant la naissance de la ville. Date de naissance officielle : le 24 juin 1856.

Une loi instaure la commune de Montceau-les-Mines, communauté de 1300 habitants, sur un territoire ponctionné sur les communes de Blanzy, Saint-Vallier, Saint-Berain-sous-Sanvignes, et Sanvignes-les-Mines. En 1857, la Compagnie des mines fait construire une église puis réalise un cimetière. Un bureau de poste est mis en place en 1869, un nouvel hôpital en 1871 et l'hôtel de ville est achevé en 1876, la devise de la République ne venant s'y ajouter qu'en 1996. (Voir aussi l'article Houillères de Blanzy.)

L'exploitation du charbon fait prospérer la ville. Des mouvements sociaux intenses s'y déroulent à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.

Véritable laboratoire social, Montceau vit une fin de XIXe siècle particulièrement agitée à son expansion économique et industrielle, la commune connaît une croissance exceptionnelle de sa population, atteignant près de 29 000 habitants en 1901, un peu moins de 20 000 en 2005.

19 maires se succèdent en 144 ans à la tête de la commune, de François Léonce Chagot en 1856 à Didier Mathus, maire depuis 1995.

La ville fait partie des 17 villes françaises décorées de la médaille de la Résistance.

Les grèves de 1878

En janvier 1878, les Montcelliens élisent un républicain à la tête de la commune, le Dr Jeannin. La pilule passa plutôt mal au sein de la Compagnie. Quinze mineurs de tendance républicaine furent licenciés en février. Aussitôt une grève vit le jour, à la grande surprise des autorités. Les gendarmes interviennent quelques jours plus tard.

Les bases d'un syndicat des mineurs étaient jetées. Ces syndicalistes devaient tenir réunion en plein air ou bien la nuit, d'où le surnom de bande noire. Les troubles et attentats anarchistes qui émaillèrent les années 1882-1884 à Montceau lui furent imputés.

Les grèves de 1899

Le mouvement a déjà commencé avec succès au Creusot, à la faïencerie de Digoin, aux forges de Gueugnon et dans la métallurgie de Chalon-sur-Saône. Le 6 juin 1899, un groupe de grévistes se rend au puits Saint-François et réussit à débaucher ses camarades. L'opération est réitérée avec succès au puits Sainte-Eugénie, puis Saint-Pierre et la Maugrand.

Une grève générale est en cours. Un comité de grève s'érige en bureau syndical et rallie 8 000 adhérents.

Le 1er juillet, les grévistes obtenaient gain de cause, renvoi de la police de la mine et reconnaissance du syndicat. Plus tard le patronat aida à la constitution de syndicats dissidents, constitués d'ouvriers acquis à leur cause. Ces syndicats jaunes virent le jour en 1899 au Creusot puis à Montceau. L'expression « Jaunes » pour désigner les non-grévistes est née à cette occasion. Elle vient de la couleur du papier huilé utilisé pour remplacer les vitres du café où ils se réunissaient, régulièrement cassées par les grévistes.

Les grèves de 1901

La dynastie Chagot cède la place à la Compagnie des mines de houille de Blanzy, société anonyme. En 1900, un polytechnicien, M. Coste, est nommé directeur de la mine. Jean Bouveri est élu maire le 20 mai 1900. C'est le premier maire issu d'une liste socialiste élu en France.

Un certain réveil libertaire voit le jour parmi les ouvriers. Le directeur avait décidé de réduire les effectifs afin d'augmenter production et productivité. Les ouvriers étaient payés selon la valeur du charbon extrait. Un travail identique ne rapportait pas, malheureusement, un salaire identique. Le 21 janvier 1901, le syndicat, qui avait entrepris des négociations le 19, est débordé par sa base. La grève est déclenchée. Des députés viennent soutenir les mineurs grévistes. La Soupe Populaire est mise en place le 10 février. La collecte des vivres et des victuailles s'organisaient dans l'arrière-pays. De janvier à mai 1901, une troupe qui compte jusqu'à 25 000 hommes est déployée à Montceau-les-Mines. Le discours du 8 mars à l'Assemblée nationale n'eut pas le retentissement escompté par les Montcelliens. La grève de 1901 a été une des plus longues du mouvement ouvrier : 108 jours. Elle se termina le 10 mai.

La Bande Noire

Issue du premier syndicat des mineurs, le nom fut associé au groupe anarchiste qui agita la vie de Montceau de 1882 à 1885. Le premier fait anarchiste eut lieu au bois du Verne pour la Fête-Dieu dans la nuit du 17 au 18 juin 1882. Des reposoirs préparés pour une procession furent jetés dans un étang. La Bande s'en prit ensuite aux différents symboles de la religion. Après les atteintes aux biens, le groupe s’attaqua aux personnes à partir de septembre 1882 (trois blessés graves). Le groupe finit par se faire infiltrer par la police.

La Mine à Montceau

Les premiers travaux d'exploitation débutent à Blanzy en 1813 et se propagent ensuite à Montceau en 1820. Depuis 1833 le charbon a toujours été extrait en sous-sol. En 1884 on dénombre 6500 mineurs pour une population de 24000 individus. Une part importante de cette population dépend donc directement de la Compagnie, compte tenu que les enfants en fréquentent les écoles.

L'emploi des enfants est réglementé. L'entrée à la mine se fait à 12 ans. Une loi du 2 novembre 1892 interdit le travail de nuit aux enfants de moins de 16 ans de 9 heures du soir à 5 heures du matin. Le travail souterrain est interdit aux femmes et aux filles. Quant aux jeunes gens, certaines exceptions les amènent à travailler dans les galeries, où les conditions de travail sont particulièrement pénibles.

La journée est de 10 heures. Dans l'eau, la chaleur, la poussière, l'angoisse, l'obscurité, les cris. La maladie les guette tous, La Compagnie est très hiérarchisée. Les femmes travaillent aussi mais pas au fond. Les différentes explosions et accidents ont causé près de 400 décès du début de l'exploitation jusqu'à 1882 (voir Coup de grisou). La Grande Guerre permet à la SA des Mines de Blanzy de battre des records de production (2 786 500 tonnes) en 1918. Les puits Darcy et Plichon voient le jour après la guerre.

L'agglomération de Montceau-les-Mines compte une importante communauté polonaise qui, 70 ans après l'arrivée des mineurs polonais, est toujours très active.

De plus en plus concurrencées par les productions étrangères, particulièrement par le charbon des pays de l'Europe de l'Est et d'autres sources d'énergie, la production passe sous les 2 millions de tonnes en 1965 puis sous le million en 1985. Le procédé d'exploitation en découverte apparaît dans les années 1980 comme le moyen de sauvegarder des emplois et de maintenir l'extraction du charbon dans la région. Le site d'exploitation de Darcy cesse toute activité le 30 avril 1992. Il n'y a dès lors plus d'exploitation du fond.

Le vendredi 22 décembre 2000, l'extraction du charbon dans le bassin minier montcellien se termine avec la fin de l'exploitation en découverte de Saint-Amédée à Sanvignes.

Montceau depuis la fermeture des mines

Depuis la fermeture de la dernière mine à Montceau en 2000, la ville a su se transformer: la zone minière entre le centre-ville et la route express est devenue un ensemble de deux parcs, le Parc Maugrand, au sud, et le Parc St-Louis, au nord. De nombreux quartiers ont été réhabilités, et la vie culturelle a été entretenue (notamment a travers le centre culturel créé en 1979 et récemment rebaptisé « l'Embarcadère »).

La ville maintient donc une dynamique de modernisation et continue sa transformation. Parmi les grands projets en cours de réalisation on trouve :

  • La transformation en des logements écologiques d'ensembles sociaux des années 1960,
  • La création d'une nouvelle centrale électrique fonctionnant au gaz naturel et remplaçant l'actuelle centrale au charbon.
  • La poursuite de la mise à 2x2 voies de la route express qui dessert la ville et qui fait partie d'un axe qui traverse la France, la Route Centre Europe Atlantique (ou RCEA).

C'est aussi la 18e ville de plus de 20 000 habitants la plus pauvre de France.

En gros déclin démographique (- 20% de population en 20 ans) et économique.

Quelques chiffres significatifs de l'évolution des effectifs des houillères

  • 1850 - 975 mineurs
  • 1914 - 6 700 mineurs
  • 1918 - 12 700 mineurs
  • 1939 - 8 300 mineurs
  • 1948 - 12 000 mineurs
  • 1991 - 651 mineurs
  • 2001 - vit la fin de l'exploitation des découvertes.

Les catastrophes minières

  • Cinq Sous
  • Ravez
  • Sainte Eugénie
    • 41 morts le 8 novembre 1872.
    • Le dimanche 3 février 1895, un incendie se déclare dans une galerie du puits Sainte-Eugénie. Une formidable explosion le lendemain matin balaie le barrage mis en place pour étouffer l'incendie et tue tous ceux qui s'y trouvaient. 21 morts, 7 disparus, portant à 28 le nombre de victimes de la catastrophe. Deux ans plus tard un autre accident dans ce même puits coûte la vie à 4 mineurs. À chaque catastrophe la Compagnie recherche un coupable. En l'espèce elle désigne le mineur ayant voulu rallumer sa lampe, alors qu'un délégué mineur alertait l'attention des responsables depuis plus de six mois sur l'absence de sécurité et les risques du grisou.
  • Plichon - Le 16 janvier 1958 un coup de poussière ébranle le puits Plichon. Ce que beaucoup redoutaient s'est malheureusement produit. Il s'agit certainement de la catastrophe minière la plus marquante du XXe siècle pour la région (20 morts).

En 1881, est construit au centre de Montceau une sorte de palais scolaire, remarquable bâtiment destiné à affirmer fortement la présence des services publics de la République et l'importance de l'instruction laïque dans une région contrôlée jusque-là par la famille Chagot propriétaire des Houillères.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1900 1927 Jean Bouveri Socialiste Mineur, député, sénateur
1927 1934 Jean Didier SFIO  
1934 1936 Claude Martin Droite  
1936 1944 Jean Marie Bailleau SFIO  
1944 1965 Pierre Fernand Mazuez SFIO Médecin
1965 1987 André Jarrot RPR Ministre de la Qualité de la vie
1987 1995 Michel Thomas RPR  
réélu depuis 1995   Didier Mathus PS Député de la Quatrième circonscription de Saône-et-Loire

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[1] et INSEE[2])

1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 206 3 337 5 377 8 287 11 011 13 108 15 313 19 612 22 467
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
28 779 26 305 26 830 24 629 26 606 28 173 26 902 26 726 28 308
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
29 364 27 421 28 177 26 925 22 999 20 634 19 538 19 548 19 692

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Évolution démographique de 1856 à 2006

Lieux et monuments

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  • Mairie.
  • Musée des « fossiles ».
  • Musée de la « maison d'école ».
  • Lavoir des Chavannes.
  • « L'embarcadère ».
  • Le port de plaisance et la Capitainerie.
  • Le monument aux morts de la mine par Bourdelle

Parcs et espaces verts

Cultes

Églises :

  • paroisse Saint-Jean (catholique) ;
  • paroisse Saint-Luc Pays Montcellien (catholique) ;
  • église protestante évangélique.

Personnalités liées à la commune

  • Roger Denux(1899-1992), écrivain.
  • Jean Bouveri (1865-1927), maire de Montceau de 1900 à 1927, député et sénateur de Saône-et-Loire, 1er maire issu d'une liste socialiste en France.
  • André Jarrot (1909-2000), maire de 1965 à 1987, ministre de la qualité de la vie (1974-1976), Compagnon de la Libération.
  • André Frénaud (1907-1993), poète né à Montceau-les-Mines.
  • Henri Parriat (1910-1975) archéologue.
  • Lise London née Ricol en 1916 à Montceau, résistante. Son rôle dans le film L'Aveu est tenu par Simone Signoret et Jean Ferrat l'évoque dans Le Bilan.
  • Ginette Baudin, actrice née en 1921 à Montceau, décédée en 1971 à Paris. Epouse de l'acteur Andrex
  • Henri Perruchot, (1917-1967), né à Montceau, écrivain, critique d'art, membre fondateur de l'Académie du Morvan et du Prix littéraire du Morvan qui porte son nom.
  • « La Josette Fuet » ou Josette Schepens, reine de Beauté de Montceau-les-Mines dans les années 1930, s'illustra aussi sous le chapiteau de Roger Lanzac où elle chantait d'une voix cristalline les succès de son temps, comme « Les roses blanches » ou « Mon légionnaire ». Elle participa aussi à de nombreuses émissions radiodiffusées d'après-guerre.
  • Christophe Alévêque, humoriste, chanteur, chroniqueur, originaire de Montceau les Mines.
  • Bernard Giroux, journaliste né le 10/03/1950 à Montceau les Mines et décédé accidentellement le 23/08/1987 en compagnie du pilote automobile Didier Pironi en disputant une course de bateaux off-shore. Il fut le compagnon de la chanteuse Jeane Manson.
  • Henry Boério, gymnaste montcellien né en 1952, médaille de bronze aux Jeux olympiques de Montréal en 1976 à la barre fixe, 6 fois champion de France de 1972 à 1977, médaille d'or du concours général des Jeux Méditerranéens 1975, médaille de bronze aux barres parallèles aux championnats d'Europe 1979.
  • Julien Stopyra est un ancien footballeur international français né le 10 janvier 1933 à Montceau-les-Mines. Il était attaquant, avant-centre, ailier gauche. Son fils Yannick Stopyra eut également une carrière de footballeur.

Sports

Rugby

Le rugby, sport majeur dans les années 1960 et 1970, a vu le Rugby club montcellien (RCM) évoluer en 1re division nationale et 2e division nationale.

Champion de Bourgogne en 2009, le club refuse néanmoins de monter en Fédérale 3 faute de moyens.

Football

Le football est une activité sportive majeure à Montceau-les-Mines. L'Entente de Montceau, devenue le FC Montceau Bourgogne, a évolué pendant sept saisons en Division 2 dans les années 1980, dont cinq de professionnalisme. Son meilleur résultat fut la 4e place du groupe A en 1987-1988[4].

En 2007, le FC Montceau Bourgogne, évoluant en bas de la quatrième division (CFA), a accédé aux demi-finales de la coupe de France de football après avoir éliminé les Girondins de Bordeaux aux tirs aux buts en huitièmes de finale. En quart de finale, ils éliminèrent le deuxième du championnat de France de Ligue 1, le RC Lens (1-0). Ce fut une grande surprise et l'équipe fut considérée de ce fait comme le « Petit Poucet » de la compétition. Son parcours s'arrêta en demi-finale face au FC Sochaux (0-2 après prolongations).

Basket

L'équipe féminine de Basket de la Gerbe Montceau-les-Mines fût Championne de France deux années de suite en 1966 et 1967. Le club a disparu en 1982.

Jumelages

Musique

Voir aussi

Notes et références

Liens externes


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