- Centrale thermique de Lucy
-
La centrale de Lucy est une centrale électrique fonctionnant au charbon[1], située à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). Elle est opérée par la SNET (Société nationale d'électricité et de thermique[2]), désormais propriété de l'allemand E.ON, après un bref passage dans le giron de l'espagnol Endesa.
C'est l'une des quatre centrales que possède la nouvelle entité avec Hornaing (Nord), Saint-Avold (Moselle) et Gardanne (Bouches-du-Rhône)[3].
Sommaire
Impact paysager
Les installations de démarrage sont mises en service à l'issue de la Première Guerre mondiale, et ont pour objectif de subvenir aux besoins d'une grande partie du département. Elles exploitent pour ce faire le charbon local, disponible en grande quantité.
Au milieu du second conflit mondial, le site est réaménagé avec l'ouverture de nouvelles tranches, ce qui porte la puissance d'ensemble à près de 100 MW: c'est l'avènement de Lucy 2.
Une troisième tranche est ajoutée en 1971, pour une capacité de 250-270 MW. Lucy arbore son aspect actuel.
En 1995, Charbonnages de France, jusque là exploitant, constitue la SNET. Cinq ans plus tard, suite à l'arrêt définitif de l'extraction houillère sur le bassin montcellien, le combustible doit être importé[4].
La technologie usitée est dite du charbon pulvérisé. Ce dernier est injecté dans une chaudière à cendres fondues, pour une consommation horaire d'à peu près 120 t à pleine charge[5].
La centrale de Lucy impose sa présence dans le tissu urbain. Située à quelques hectomètres de la gare de Montceau et, par conséquent, le centre ville, elle se voit de loin[6]. Sa cheminée, culminant à 142 m, est la plus haute construction de Saône-et-Loire (100 m pour la tour de refroidissement)[7]. C'est le témoignage le plus flagrant du passé industriel de la cité, en compagnie de l'ancien lavoir des Chavannes au sud-ouest, aujourd'hui friche en attente d'affectation à proximité du Canal du Centre.
Autour de Lucy: quel avenir pour le site ?
Depuis 2008, conformément aux nouvelles directives environnementales pour ce type d'équipement, Lucy 3 est en fonctionnement restreint. Elle ne pourra plus produire au-delà de 2015[8], ce qui impose d'engager une réflexion sur le devenir du périmètre.
Des discussions furent engagées avec Endesa lorsque celui-ci était aux commandes, des annonces même faites au printemps 2007: livraison d'une centrale à gaz d'une puissance de 430 MW pour 2013 (Lucy 4), pour un montant total de 300 millions d'€[9].
Suite à l'arrivée d'E.ON, l'incertitude demeure quant aux intentions du repreneur[10], ce qui a entraîné au printemps 2010 un mouvement d'humeur du personnel[11].
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Centrale thermique en France
- Centrale thermique au charbon
- Saône-et-Loire
- Bourgogne
Wikimedia Foundation. 2010.