- Merville (Haute-Garonne)
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Merville Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Haute-Garonne Arrondissement Toulouse Canton Grenade Code commune 31341 Code postal 31330 Maire
Mandat en coursBernard Tagnères
2011-2014Intercommunalité Communauté de communes de Save et Garonne Démographie Population 4 613 hab. (2008[1]) Densité 150 hab./km² Gentilé Mervillois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 105 m — maxi. 179 m Superficie 30,68 km2 Merville est une commune française, située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées. Elle est jumelée avec la ville italienne de Bergantino en Vénétie[2].
Ses habitants sont appelés les Mervillois.
Son blason est azur à la mer d'argent, sur laquelle est bâtie une ville de gueules, maçonnée de sable.
Sommaire
Géographie
Commune de l'aire urbaine de Toulouse située à 21 km au nord-ouest de Toulouse. Elle se trouve sur un plateau entre la Save et la Garonne.
Histoire
Toponymie
Attesté sous les formes Homerville en 1397[3], Omerville, puis Merville, par aphérèse.
Nom mérovingien ou carolingien en -ville au sens ancien de « domaine rural » et précédé comme c'est le plus souvent le cas d'un nom de personne germanique : Otmerius selon E. Nègre[4].
Homonymie fortuite avec les autres Merville, qui sont composés d'un autre nom de personne germanique.
Les origines de Merville et le Haut Moyen Âge
D'origine vraisemblablement gallo-romaine[réf. nécessaire], le village de Merville était à l'origine divisé en trois communautés :
- la vaste communauté de Mayras, située sur le plateau, dont le Fort dominait toute la vallée de la Save. De nombreuses poteries d'origines gallo-romaines refont surface dès que l'on laboure ces champs. Un sarcophage wisigoth et d'autres vestiges de haut Moyen Âge ont même été retrouvés dans cette zone. Une église, dont nous ne savons rien, se trouvait autrefois à cet endroit.
- la communauté d'Homerville, qui se situe un peu plus au sud que le centre actuel du village, où devait se trouver la villa d'Otmerius (maison, bâtiments, terres, biens du propriétaire). C'est là que se trouvait la première église du village, dédiée à saint Saturnin.
- la communauté de Fourclens, dans la direction d'Aussonne, où se trouvait autrefois une église, dédié à san Salvadour. De ce point du plateau, on domine toute la vallée de la Garonne.
Pendant le Moyen Âge, ces trois communautés se seraient rapprochées pour former une communauté unique, celle de Merville.
L'abbaye de Notre-Dame de la Capelle
La présence de nombreuses églises à Merville, ainsi que la présence de l'abbaye de Notre-Dame de la Capelle, témoignent de l'importance des institutions religieuses à Merville.
En 1143, Bertrand Jourdain de l'Isle fit don de ses terrains, situés au bord de la Garonne à Merville, à l'ordre des chanoines réguliers de Prémontrés pour qu'ils y fondent un monastère. La communauté religieuse était riche et prospère: elle vivait d'agriculture, de viticulture, de location de terres dans un endroit calme et apaisant, où saint Dominique se rendit souvent. La communauté dut affronter le catharisme.
En 1570, le monastère fut complètement détruit et brulé par le sire de Montgomery et les moines furent tués. Certains moines, qui échappèrent à l'assaut, redonnèrent un nouvel essor à l'abbaye au début du XVIIe siècle. En 1791, après la Révolution, la loi interdit les vœux monastiques et c'est la fin de l'abbaye de la Capelle. Ses biens furent revendus. Aujourd'hui, le puits du Moyen Âge et la chapelle saint Dominique rappellent l'histoire de l'abbaye.
Le Moyen Âge à Merville
Le toponyme de Merville apparait pour la première fois dans le Saisimentum comitatus tholosani, texte qui sanctionne le passage du comté de Toulouse, sous l'autorité du roi de France, en 1271.
La documentation concernant le premier village médiéval est très rare. Il se situait plus au sud de l'actuel village, autour d'une église, dédié à saint Saturnin, et de son cimetière, qui se trouvait dans l'actuel bois de Bayler. La population s'était installée tout autour de ce centre religieux.
En 1359, pendant la guerre de Cent Ans, le village fut détruit par les anglais, qui tentaient d'envahir Toulouse. Devant les ruines du village encore fumantes, on prit la décision de le reconstruire entièrement plus au nord.
Pour dominer la vallée de la Garonne, le nouveau village, entouré d'un profond fossé et d'une large muraille, fut construit au sommet du plateau, à l'emplacement actuel du château. On construisit une nouvelle église en 1370 dans le Fort, dédiée comme la précédente à saint Saturnin. L'ancienne église, qui avait résisté aux assauts anglais, fut démolie.
Il y avait à l'intérieur du Fort, une cinquantaine de maisons de propriétaires différents, quatre rues (La grande rue, la rue de l'église, la rue du Four et la rue traversière), le four, la forge, une place avec un puits au milieu et deux châteaux seigneuriaux (maisons fortifiées). La population s'installa tout autour de ce Fort.
Plusieurs familles seigneuriales se succèderont à Merville : celle de Jourdain de l'Isle, celle de Pérusse des Cars, de Chalvet-Rochemonteix, de La Fîte-Pelleport et de Villèle
Les grandes reconstructions du XVIIIe siècle
Le marquis Henri-Auguste de Chalvet-Rochemonteix acquiert en 1734 la seigneurie de Merville. Un peu à l'étroit dans le château de ses ancêtres, et enclin à une ambition démesurée, il récupère des terrains du Fort, fait des échanges, achète des maisons. Il réussit à acquérir la totalité de l'enceinte fortifiée, qu'il rasera pour construire un château.
Il bouleverse complètement l'aspect du village, détruisant entièrement toute trace de l'ancien village. Il ne conservera que l'église du fort, qui brulera accidentellement en 1807. Les constructions du château ont lieu de 1743 à 1759. Plus tard, un parc de buis est construit pour agrémenter le bâtiment avec un labyrinthe. Il est aujourd'hui encore debout, classé Monument historique du pur XVIIIe.
La construction de l'église actuelle, dédiée à saint Saturnin, fut commencée en 1825. 5 ans plus tard, on inaugurait la nouvelle église.
Administration communale
La commune fait partie de la cinquième circonscription de la Haute-Garonne. Les Mervillois sont assez fidèles à leur administration communale : en 224 ans, seulement 18 maires se sont succédé, soit une moyenne de 12,4 ans par mandat.
Liste des maires Période Identité Étiquette Qualité novembre 2011 Bernard Tagnères PS Cadre Airbus juin 1995 septembre 2011[5] Fernand Bentanax PS mars 1983 juin 1995 Robert de Beaumont Liste des maires (depuis 1790)Période Identité Étiquette Qualité 1971 mars 1983 Émile Pondicq 1967 1971 Jean Baly 1945 1967 Georges Brunet 1919 1945 Jean Laffont 1913 1919 Victor Ucay 1904 1913 Paul Pouvillon 1902 1904 André Delapart 1877 1902 Paul Pouvillon 1871 1877 Jacques Cance 1868 1871 Jean-Marie Pouvillon 1849 1868 Auguste Jouvion 1848 1849 Antoine Petit 1826 1848 Casimir Pouvillon 1809 1826 Jean de Chalvet 1794 1809 François Pouvillon 1790 1794 Jean Joseph Monestié Démographie
Évolution démographique 1783 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1125 776 991 1106 1117 1215 1198 1287 1237 1282 1285 1241 1190 1181 1213 1134 1136 1081 Évolution démographique 1901 1906 1911 1921 1923 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2010 1070 1047 995 865 873 867 873 872 949 914 1053 1365 1929 2289 2796 3707 4470[6] 4528 Lieux et monuments
- Château de Merville
- Église Saint-Saturnin
- Pigeonnier
Jumelages
Anecdotes
Une des cartes en ligne du jeu vidéo Call of Duty 3 : En marche vers Paris permet aux joueurs de s'affronter dans le château de Merville.
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Merville (Haute-Garonne) sur le site de l'Insee
- http://www.merville31.fr/pageLibre00011df3.asp
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz 1991. Vol. II. p. 959.
- Op. cité.
- http://www.ladepeche.fr/article/2011/09/08/1161982-merville-l-emotion-apres-la-mort-du-maire-fernand-bentanax.html
- http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/commune.asp?annee=2007&depcom=31341
Voir aussi
Bibliographie
- Célestin Douais, La coutume de Merville (1307, 1317, 1320, 1336, 1352, 1355, 1359), Toulouse, E. Privat, Paris, L. Larose et Forcel, 1891, extrait de Nouvelle revue historique de droit français et étranger", sept.-oct. 1891
- Célestin Douais, Les manuscrits du château de Merville : notices, extraits et fac-similés, Paris, A. Picard, Toulouse, E. Privat, 1890
- Abbé Larrondo, Histoire de la Baronnie de Merville
- Abbé Jean Dancausse, Nouvelle histoire de Merville
Liens externes
- Site du Château de Merville
- Merville Office de tourisme intercommunal Save et Garonne
Catégorie :- Commune de la Haute-Garonne
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