Mers les bains

Mers les bains

Mers-les-Bains

Mers-les-Bains

La façade maritime de Mers-les-Bains avec, au tout premier plan, le Tréport
La façade maritime de Mers-les-Bains avec, au tout premier plan, le Tréport

Armoiries
Administration
Pays France
Région Picardie
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Canton Ault
Code Insee abr. 80533
Code postal 80350
Maire
Mandat en cours
Emmanuel Maquet
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes interrégionale Bresle Maritime
Site internet Site officiel
Démographie
Population 3 469 hab. (2006)
Densité 644 hab./km²
Gentilé Mersois
Géographie
Coordonnées 50° 04′ 05″ Nord
       1° 23′ 19″ Est
/ 50.0680555556, 1.38861111111
Altitudes mini. 0 m — maxi. 99 m
Superficie 5,39 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Vue des Falaises de craie de Mers-les-Bains
Vue du front de mer de Mers et des villas d'architecture balnéaire verticale
L'architecture verticale caractéristique des villas balnéaires mersoises.

Mers-les-Bains est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.Le s se prononce à la fin de Mers (/mɛʁs/).

Les habitants de Mers-les-Bains s'appellent des Mersois ou des Mersoises.[1]

Sommaire

Géographie

Mers-les-Bains est une station balnéaire et de tourisme de la Somme, située sur le littoral de la Manche[2], située à proximité de l'embouchure de la Bresle, c’est-à-dire juste à la limite entre la Picardie et la Normandie. Cette station balnéaire possède une plage de galets (et de sable à marée basse) d'environ un kilomètre de long ainsi que de hautes falaises de craie. Du haut de ces dernières, près de la statue de Notre-Dame, se dégage un vaste panorama (accessible à pied en passant devant l'église ou en voiture par le plateau en suivant la direction de Blengues) d'où il est possible de voir la mer, la ville voisine du Tréport, son port de plaisance et de commerce, la ville d'Eu avec notamment son château et sa collégiale, puis au nord d'apercevoir Ault et le hâble éponyme, en direction de la Baie de Somme. Par temps clair, la côte picarde se dévoile à l'horizon jusqu'au Marquenterre. Tout près de Mers se trouve le Bois de Cise, rattaché à la commune de Ault, superbe petit bois résidentiel qui donne sur la mer.

Avec Eu et Le Tréport, Mers fait partie intégrante d'une entité géographique dite des Trois villes sœurs, d'ailleurs distantes les unes des autres de 3 km environ.

Pour ce qui est de l'intercommunalité, Mers appartient également à la Communauté de communes Interrégionale Bresle Maritime, collectivité territoriale dont le siège est à Eu.

Histoire

Jadis petit village de pêcheurs de quelques âmes, la station balnéaire a connu un essor fulgurant dès 1860, notamment avec l'explosion de la mode des bains de mer. Grâce à la ligne de chemin de fer Paris-Le Tréport (Compagnie des chemins de fer du Nord), des familles entières de Parisiens aisés découvrent les bienfaits des bains de mer et de l'air iodé.

Mers étant à trois heures de train de la capitale, des privilégiés fortunés s'offrent alors des week-ends et séjours rapides. Un établissement de bains et un casino, qui d'ailleurs n'en finissait pas de changer d'emplacement, ont suivi d'emblée cet engouement pour la plage picarde; un attrait réel dont les élus locaux prennent vite conscience. Ceux-ci décident alors de lotir Mers, qui offre un potentiel immobilier immense avec de larges terrains à construire.

Séduits, les riches propriétaires font alors édifier la plupart des villas actuelles du front de mer, rues adjacentes et centre-ville. Concernant le front de mer et les rues adjacentes, c'est le principe d'une architecture balnéaire toute de verticalité qui est retenu afin de satisfaire tout le monde, avec des villas aux façades peu larges mais très hautes avec balcons ouvragés et bow-windows décorés de nombreuses fantaisies architecturales et bénéficiant d'une vue sur la mer.

En centre-ville, c'est plutôt la maison bourgeoise avec balcons en ferronneries qui prédomine. De nombreux hôtels comme le fameux Hôtel des bains et pensions de familles voient le jour, la station balnéaire est lancée; depuis la commune s'adapte en permanence à l'évolution du tourisme et vante la beauté et la qualité de son architecture balnéaire. Mers vécut également l'époque des premiers congés payés de 1936 en accueillant sur sa plage de premières familles d'ouvriers et de vacanciers venu par le train de la gare Le Tréport-Mers.

L'histoire mersoise n'est pas très ancienne. Quelques familles seigneuriales de lieux-dits connus (Les Mython seigneurs de Froideville - dont il demeure une superbe pierre taillée de leurs armoiries qui orne l'un des bureaux de la mairie -, Les Lucas seigneurs de Romeval (aujourd'hui Rompval, soit une contraction de Val rompu : valleuse de craie sur la Manche), les Lattaignant seigneurs de Blengues et les Torcy seigneurs de Mers) sont mentionnées dans les archives. Des éléments de leurs blasons, parvenus jusqu'à nous, composent l'actuel blason officiel de la ville de Mers adopté en décembre 1962, repris depuis sur le journal municipal, les courriers ou encore les véhicules.

Élaboré à l'époque par l'élu Jack Lebeuf sur la base des armes de trois des familles seigneuriales les plus anciennes connues sur le territoire de Mers, les Mython, les Torcy et les Lattaignant, le blason se lit ainsi : "Écartelé aux 1 et 4 "de gueules à la bande d'or", au 2 "d'azur aux trois coqs d'or", au 3 " d'azur à la fasce d'or, accompagnée en chef de deux roses d'argent et en pointe, d'un croissant du même". En 2001, un élu a proposé qu'il y soit ajouté une devise latine, « in litore floreo », que l'on peut traduire par « sur le rivage je m'épanouis » ou encore « fleur du littoral ».

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[3])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2009
3834 4107 4628 3945 3540 3394 3469 3530
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Mers-les-Bains se trouve sur le littoral picard et présente une façade maritime, large de 900 mètres environ et qui prend sa source au pied de belles et grandes falaises de craie blanche, le tout formant une plage réputée parmi les plus belles du nord de la France.

La commune possède un quartier balnéaire et un centre-ville qui sont classés en secteur sauvegardé[4], et dont les principales curiosités de la ville sont le front de mer, les rues adjacentes et le centre-ville

Il est notamment possible de découvrir :

  • Un beau calvaire en pierre de Saint-Maximin orné de quatre gargouilles visible en haut de la rue Pasteur, la ville en possédant de nombreux autres au titre du patrimoine religieux.
  • La statue de Notre-Dame sur la falaise. Orientée vers la mer afin d'en protéger les pêcheurs et marins, déposée durant l'Occupation, la statue fut de nouveau érigée en 1955, en haut d'un ouvrage circulaire placé sur le toit d'un blockhaus enterré. Le piédestal comprend trois haut-reliefs représentant chacun des saints protecteurs des trois villes sœurs : saint Martin pour Mers, saint Laurent pour Eu, saint Jacques pour le Tréport.
  • Différentes stèles regroupées au sein du square du Monument aux morts surmonté de la statue d'un soldat de la Première Guerre mondiale par lesquelles la commune rend bien sûr hommage à ses nombreux enfants et résistants morts pour la patrie lors des différents conflits. Une feuille d'érable en bronze évoque aussi la libération de la commune par le régiment canadien de la Chaudière.

Depuis le week-end des 13 et 14 octobre 2007, il est possible d'admirer un nouveau monument, érigé sur la place de Mers, composé d'un piédestal et d'un buste dédié au brillant médecin et chirurgien de marine, titulaire de la Légion d'honneur Pierre Lefort (1767-1843)[5], natif de la commune et enterré à Amiens. Un monument semblable existait déjà, mais il fut détruit et fondu pendant l'occupation afin de récupérer le bronze. Par la réédification de son buste financé sur souscription publique, la ville de Mers remet donc à l'honneur cet enfant du pays qui sauva, à Plymouth et en tant qu'inspecteur des prisonniers français en Angleterre (du temps de Napoléon Ier et après la bataille de Trafalgar), près de mille jeunes de 10 à 16 ans de la misère morale et intellectuelle. Pierre Lefort s'illustra également par la rédaction de mémoires sur la non-contagion de la fièvre jaune dont il tentera de préserver les habitants de la Martinique lorsqu'il y était Médecin du Roi.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2001 Emmanuel Maquet Liste indépendante Conseiller général Député suppléant
Réélu pour le mandat 2008-2014[6]
1993 2001 Guy Champion PCF Conseiller général -
1989 1993 Gisèle Coiffier PS exclu - conseil municipal dissous le 1er septembre 1993
1977 1989 Roland Jouault PCF -
1962 1977 Roger Hénocq UDF -
1950 1962 Ernest Dailly UNR -
1944 1950 Maurice Eloy radical -

Personnalités liées à la commune

De nombreuses personnalités ont été séduites par l'esplanade et la plage de Mers-Les-Bains

Rue Jules-Barni se trouve la maison natale de l'écrivain Eugène Dabit (Hôtel du Nord), signalée sur la façade par une plaque commémorative. Les élus locaux ont baptisé une petite place à son nom sur l'esplanade, non loin du pied de falaise.

Le peintre Antoine Vollon (Lyon 1833 - Paris 1900) et son fils Alexis (1865-1940) ont séjourné longtemps rue André-Dumont, le père de 1863 jusqu'en 1882. Reconnu pour son talent, notamment en natures mortes, Antoine Vollon a aussi donné son nom à une rue du 12e arrondissement de Paris qui est toujours baptisée ainsi, et à Mers, c'est un lotissement qui a été baptisé de son nom.

Le célèbre romancier et visionnaire Jules Verne venait également à Mers se reposer en famille, amarrant son voilier au Tréport. Il existe une fort belle photo d'une de ses visites en pied de falaise.

Victor Hugo séjournera également régulièrement à Mers et à Le Tréport tout proche en 1835 et 1837. Dans ses lettres à Adèle, il contera sa découverte du « hameau qui fait face au Tréport », où il se rendra souvent.

Isabelle d'Orléans et Bragance, « comtesse de Paris », possédait un pavillon à Eu (où elle est née…), à trois kilomètres de Mers. Cette proximité fera qu'elle sera rencontrée de temps en temps sur l'esplanade, surtout dans les années 1980 - 1990.

Le médecin et chirurgien de marine Pierre Lefort, né à Mers en 1767 et mort à Amiens en 1843. Il participa à la bataille de Trafalgar et s'attacha à produire des mémoires sur la non-contagion de la fièvre jaune. Un hommage lui a été rendu par la commune en 2007 avec l'édification d'un nouveau buste en bronze.

L'artiste et sculpteur disparue Marie-Josèphe Cotelle-Clère a aussi laissé, à Mers, quelques œuvres (dont un médaillon dédié à Pierre Lefort) et organisait dans la station balnéaire des éditions estivales du Salon de l'école française.

Le peintre Jules Noël consacra également quelques toiles à Mers, dont une fameuse Arrivée d'une diligence au Tréport - 1878 que l'on voit emprunter le plateau, puis la descente dans Mers. (Quimper, musée des Beaux-Arts. Une première version de 1873 a été achetée par le duc d'Aumale, musée Condé à Chantilly).

L'acteur du cinéma muet des années vingt Fernand Fabre partagera sa retraite entre Mers et Paris. Homme de théâtre avant tout, il côtoiera toutes les stars de l'époque, de Raimu à Elvire Popesco en passant par Harry Baur ou encore Sacha et Lucien Guitry. Son premier rôle au cinéma sera celui du docteur Knock, que reprendra ensuite Louis Jouvet. Il pouvait encore être rencontré à Mers dans les années 1980.

Gustave Eiffel séjournera quelque temps à Mers-les-Bains. Le génial architecte en profitera pour signer de nombreux balcons ouvragés de villas sur l'esplanade. On prétend localement qu'il existe une « villa Eiffel » que l'architecte aurait entièrement conçue ou décorée, il semble que ce fait n'ait jamais pu être vérifié. Il paraît toutefois établi que l'un de ses plus brillants collaborateurs a signé un somptueux aménagement intérieur privé et qui existe toujours.

François Coppée, inféodé au Parnasse et surnommé « le poète des humbles », résidera plusieurs fois à Mers, jusqu'en 1908 et à la villa « La Violette », où il partagera quelques mémorables parties de dominos avec ses hôtes, la famille Houdbine. François Coppée était très lié à Verlaine et José-Maria de Heredia, il écrira aussi plusieurs comédies.

Le Mersois Augustin Chantrel sera membre de l'équipe de France de football et participera aux jeux olympiques d'été de 1928 à la première coupe du monde de football à Montevideo en 1930. Il sera sélectionné quinze fois en équipe nationale.

Actuellement, le comédien et chansonnier parisien Bernard Lavalette est régulièrement rencontré sur l'esplanade lors de ses multiples séjours et week-ends avec son épouse Jeanne de Fleury-Lavalette. Ils y habitent une fort jolie villa classée.

La commune s'honore également de la présence régulière de Daniel David, qui y possède une résidence secondaire. Ancien professeur à l'université de technologie de Compiègne, docteur en histoire et colonel de réserve ORSEM, M. David a produit de nombreux et brillants travaux, dont plusieurs publiés dans des revues spécialisées, dont une étude sur la fameuse forteresse de Salz. Plus récemment, M. David a publié un magnifique ouvrage sur la vie et l'œuvre du fameux colonel Driant qui utilisait le pseudonyme du « Capitaine Danrit ». Habitant Vernon dans l'Eure, M. David demeure toutefois attaché à l'histoire locale et régionale, surtout militaire (le mur de l'Atlantique, la forteresse de Dieppe...), dont il est un précieux relais. Il a aussi fondé et présidé l'association historique et culturelle des Amis de Mers-les-Bains, aujourd'hui dissoute.

Culture et vie artistique

Mers possède un centre culturel au cœur de la ville : le centre Jacques-Prévert. Au rez-de-chaussée de celui-ci se trouve les locaux de l'Association de promotion de l'art contemporain Traverse, dont les expositions mensuelles de sculpture et de peinture valorisent la culture locale et des environs et renforcent l'image de la station. Au premier étage, la municipalité a également ouvert une bibliothèque spacieuse et aérée, qui organise régulièrement des activités, et tous les ans, en août, un salon des éditeurs picards, "Mers-les-livres". La bibliothèque propose également un cybersite.

En juillet, Mers renoue avec son passé sur le thème des bains de mer 1900 en organisant une grande fête des baigneurs. Durant deux jours, Mersois, résidants secondaires et touristes évoquent le passé en se costumant à l'ancienne. Des tacots et des calèches défilent dans la station et des animations originales sont proposées. La 7e fête organisée en 2009 a été un succès complet confirmant de nouveau, si besoin était, l'intérêt des gens pour ce type d'évocation populaire, culturelle et festive du passé de la station.

Mers propose également chaque été un festival des arts de la rue qui fait la part belle à ce type d'expression aussi riche que variée. Les prestations des comédiens sont toujours saluées par un très important public.

Des animations sont aussi dédiées à la musique celtique lors de la fête de la Saint-Patrick en début d'année.

Économie et tourisme

L'importante verrerie du groupe SGD (ex-Saint-Gobain), considérée comme le leader mondial du flaconnage de luxe pour la parfumerie, constitue sa principale activité industrielle[7].

Mers mise surtout de plus en plus sur son image et ses atouts de station balnéaire, d'autant qu'elle a obtenu, par décret en date du vendredi 27 février 2009, son classement officiel en tant que station balnéaire et station de tourisme, ceci à l'issue d'une longue procédure enclenchée dès 2001, officiellement déposée dès 2004 puis réactualisée fin 2008. Ce classement devrait notamment permettre à la commune de bénéficier de dotations plus importantes de la part de l'État compte tenu de son nouveau statut. [8] Mers a obtenu le pavillon bleu d'Europe en 2006, et lance des pistes de réflexion pour optimiser son tourisme balnéaire mais aussi culturel (secteur sauvegardé classé de villas anciennes de différentes inspirations notamment art nouveau). Une résidence Hôtelière de 81 logements, avec un office de tourisme attenant au rez-de-chaussée est d'ailleurs en cours de construction, livraison prévue en 2010.

Mers réfléchit également à son avenir et à son développement urbain, commercial et touristique notamment avec l'aide de cabinets d'études européens et d'une mission d'assistance urbaine.

Quelques clichés à parcourir...

Les animaux et crustacés

Le visiteur peut découvrir une riche faune littorale en se promenant le long de la plage et sur les falaises:

  • Le goéland argenté. Oiseau vorace et crieur, il niche un peu partout dans les falaises et sur les toits. Le goéland suit les bateaux de pêche du Tréport qui sortent en mer afin de récupérer les poissons rejetés par les marins, mais il est aussi à l'affût de tous les déchets ménagers et alimentaires offerts par la ville. Appréciés par les touristes, le goéland argenté l'est moins par les autochtones.
  • La mouette. Oiseau pouvant se rencontrer en quelques groupes disparates de temps à autre, son aspect physique tranche nettement de celui du goéland.
  • Le faucon crécerelle. Oiseau qui peut parfois être observé sur le plateau entre Mers et le Bois de Cise, en vol au-dessus des champs.
  • La moule (Mytilus edulis). Mollusque comestible à coquille noire ou marron et attaché aux rochers par un byssus (système de petits fils naturels). Sa cueillette est interdite à Mers par arrêté préfectoral maritime depuis 2001, que ce soit à pied et au couteau, mais plus encore au râteau. Cette pratique est en effet totalement prohibée car elle détériore le milieu naturel de la moule en ne lui permettant pas de se fixer, et détruit inutilement le nessaim, c’est-à-dire les petites moules qui permettent le renouvellement de l'espèce.) 9.
  • Le crabe vert (Carcinus maenas). Crustacé courant sur les côtes françaises.
  • L'étrille (Portunus Puber). Crustacé. Petit crabe très apprécié pour la finesse de son goût, et aux pattes postérieures en forme de palettes qui lui permettent de nager. Lors de sa cuisson, le crabe devient rouge/orange.
  • La crevette grise (Crangon crangon). Crustacé cuit dans l'eau salée, il est consommé froid lors d'un apéritif par exemple.
  • Le bouquet ou crevette rose (Leander serratus).
  • L'arénicole. Annélide polychète sédentaire. Ver marin qui vit dans le sable, aisément reconnaissable aux petits tas de sable en forme de spaghettis enroulés et aux petits entonnoirs qu'il laisse à l'orifice de son terrier, en forme de "U". Les pêcheurs l'extraient du sable à l'aide d'une pompe à aspiration et l'utilisent comme appât pour la pêche des poissons de mer.
  • La puce de mer ou talitre (Talitrus saltator). Petit crustacé proche des cloportes, peut être observée dans les algues échouées et sur les flancs de la digue en face du phare du Tréport (côté Mers).

Défense contre la mer

Si Mers-les-Bains est effectivement une ravissante station balnéaire sur la côte picarde, elle n'en subit pas moins les assauts répétés de la mer, surtout l'hiver et lors des plus fortes tempêtes. De tous temps, Mers a subi des dégâts importants avec des toitures arrachées, des inondations régulières de son centre-ville et de ses habitations, notamment le quartier dit « du dépôt SNCF ».

En 1977, il a même fallu recourir à l'intervention de l'armée afin de tenter de contenir la mer par la mise en place de murs composés de sacs de sable entre Mers et le Tréport. La même année, on déplorait le décès par noyade d'une dame âgée qui dormait au rez-de-chaussée de son domicile.

Afin de remédier à tout cela, Mers a initié un immense chantier de défense contre la mer, dont on parlait localement depuis toujours. Les deux premières tranches, à savoir la pose d'un immense talus amortisseur de roches afin de briser les éléments côté Tréport, et la réalisation ou réparation des épis de la plage constituant autant de casiers de galets protecteurs, a coûté environ 13 M€.

Par le biais du syndicat de défense contre la mer Mers-Le Tréport, Mers vient d'engager la dernière phase de son vaste chantier, celle qui prévoit la protection de son pied de falaise. Contrairement à la ville du Tréport toute proche, les falaises de Mers sont toujours vives, c’est-à-dire que la mer frappe toujours leur pied. Sont prévus des enrochements venus du Boulonnais (Boulogne-sur-Mer) et amenés par des barges (clapage maritime) et des créations ou réparations d'épis.

De nouveaux apports de galets ont été réalisés dès la mi-janvier 2008 en pied de falaise, et se poursuivront jusqu'au printemps côté plage après la remise en état de certains épis détériorés par l'érosion marine et le frottement des galets contre le béton. L'objectif est bien sûr de retarder le plus possible l'érosion de la falaise (il y a des accès et des habitations sur celle-ci et à moins de 100 mètres du bord) ; mais aussi de pallier tout risque d'inondation des premières rues et maisons mersoises proches du pied de falaise.

Les dégâts et la première phase des travaux

La seconde phase : l'arrivée des roches pour la protection en décembre 2006

Voir aussi

Pour la troisième année consécutive, la ville côtière de Mers-les-bains s'est vu attribuer, en date du 2 juin 2008, le label de qualité "Pavillon bleu d'Europe" par la Fondation européenne pour l'environnement (FEE).

Ce label récompense à la fois la station balnéaire pour la qualité de ses eaux de baignade, qui sont classées en catégorie A, mais aussi tout un ensemble de démarches de respect et de protection de l'environnement en général.

Bibliographie

  • Deux livres font en particulier « autorité » sur le plan historique : Histoire de Mers de Jacques Maquet (paru dans les années 1980, un travail particulièrement sérieux et fouillé), et un plus lointain mais pas inintéressant Lettres sur Mers d'Octave Thorel (1896). Les deux ouvrages rapportent d'ailleurs chacun le texte de la fameuse légende locale de Froideville.
  • Il existe quelques ouvrages d'auteurs locaux assez intéressants à consulter dont Cent Ans de vie Mersoise de Paul Labesse et divers fascicules du même auteur, dont une compilation de cartes postales commentées sur les différents casinos mersois.
  • Le petit livre Confidences sur céramiques de Luc Girard, qui évoque toute la richesse et l'histoire des plaques nominatives des villas en particulier mersoises, est également précieux. Une mine d'informations traitées de façon technique et artistique par l'auteur.
  • Deux ouvrages de textes d'auteur et de photographies sur les trois villes sœurs dus eux aussi à Luc Girard : Trois sœurs sur front de mer (1980) et Vues perchées (2007), les deux évoquant la commune de Mers de façon originale.
  • L'industrie verrière semi-automatique ou à l'ancienne de la vallée de la Bresle dont dépend Mers est aussi évoquée dans Le Verre, l'art et la matière de feu Jacques Hétru aux éditions Bertout (76 Luneray).

Notes

  1. Habitants.fr, « Nom des habitants des communes françaises ». Consulté le 12 juillet 2008
  2. Par décret en date du 27 février 2009, la commune de Mers-les-Bains (Somme) est classée comme station balnéaire et comme station de tourisme.
  3. Mers-les-Bains sur le site de l'Insee
  4. Composé de villas anciennes issues de la mode des bains de mer apparue en France dans les années 1860, le front de mer, les rues adjacentes et le centre-ville sont classés en secteur sauvegardé depuis 1986 grâce au travail de deux urbanistes, Pierre et Monique Dubrulle. Toute cette zone comprend des villas caractéristiques de l'architecture balnéaire avec de nombreuses influences (anglaise, flamande, Art nouveau...). Depuis avril 2008, la station compte une première villa balnéaire inscrite à l'Inventaire supplémentaires des monuments historiques, la villa "RIP" sur le front de mer. Les villas sont séparées de la plage par une esplanade qui accueille chaque jour, le week-end et en été, de très nombreux promeneurs.
    Tous les travaux de rénovation, de remise en peinture et de pose d'huisseries sont soumis à autorisation de travaux, sur demande préalable à effectuer au service urbanisme de la mairie de Mers, qui transmettra le dossier pour avis notamment auprès de l'architecte des bâtiments de France. Tout irrespect de la procédure de déclaration obligatoire de travaux en mairie peut faire l'objet d'une procédure et d'un dépôt de plainte auprès des services du Procureur de la République, ce qui s'est déjà produit et se produit assez régulièrement, l'objectif étant d'éviter une banalisation irrémédiable de ces chefs d'œuvres d'architecture balnéaire. La justice peut alors demander la remise en état initiale ou la pose d'autres matériaux jugés plus judicieux en respect de l'architecture dominante. Le PVC blanc et les coffrages extérieurs de volets roulants sont par exemple totalement proscrits. Dans le même esprit, un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du secteur sauvegardé des villas anciennes va être mis en place par un chargé de mission dépêché par la direction régionale des affaires culturelles de Picardie (DRAC).
  5. Pierre Lefort et son œuvre, voir
  6. Liste des maires de la Somme sur http://www.somme.pref.gouv.fr, 27 janvier 2009. Consulté le 21 février 2009
  7. Voir article consacré à la verrerie dans la vallée de la Bresle.
  8. Un office de tourisme est ouvert chaque jour et toute l'année, rue Jules-Barni, tél 02.27.28.06.46.

9- On ne peut plus cueillir de moules depuis 2001 sur le littoral, de Mers à Ault, suite à un arrêté préfectoral. Toujours valable depuis 2001, cet arrêté avait été pris afin de lutter contre l'épuisement du gisement, vidé par les pêcheurs locaux et estivants. D'autre part, le fait que le site aultois n'atteigne pas la taille de cueillette, avec des moules inférieures à 40 mm, ne permet pas d'envisager une réouverture puisque l'arrêté de 2001 porte sur les deux secteurs. En l'état actuel, toute personne qui serait surprise en train de cueillir des moules s'expose à des amendes.

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