Meria

Meria

42° 55′ 40″ N 9° 27′ 12″ E / 42.9277777778, 9.45333333333

Meria
Image illustrative de l'article Meria
Administration
Pays France
Région Corse
Département Haute-Corse
Arrondissement Bastia
Canton Capobianco
Code commune 2B159
Code postal 20287
Maire
Mandat en cours
Laurent Napoléon Piazza
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Cap Corse
Démographie
Population 97 hab. (2008)
Densité 4,7 hab./km²
Géographie
Coordonnées 42° 55′ 40″ Nord
       9° 27′ 12″ Est
/ 42.9277777778, 9.45333333333
Altitudes mini. 0 m — maxi. 604 m
Superficie 20,43 km2

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Voir la carte administrative

Meria (en corse Meria) est une commune française du Cap Corse, située dans le département de la Haute-Corse et la collectivité territoriale de Corse.

Sommaire

Géographie

Meria est une commune de la façade orientale du Cap Corse, située au sud de Rogliano et de Tomino, et au nord de Luri, dans l'ancienne seigneurie San Colombano des Da Mare devenue en 1592 la province génoise du CapoCorso, et dans l'ancienne pieve de Luri.

Relief

Meria occupe la majeure partie d'une alvéole de la péninsule du Cap Corse, composée de trois principaux vallons ouverts sur l'orient et la mer Tyrrhénienne :

  • vallon de Meria (ou vallée de Meria) au nord, celui du ruisseau éponyme qui prend sa source à 400 m d'altitude sous le nom de ruiseau de Giunchetto, au sud-ouest du Monte di e Guadelle (566 m - Morsiglia). Le cours d'eau orienté d'ouest en est, se jette dans la mer à la Marine de Meria,
  • vallon du ruisseau de Morteda qui nait sur les flancs orientaux du Monte Baccinajo (443 m - Meria) et alimente le fiume Alessandro,
  • vallon au sud, celui du ruisseau de Lissandru qui prend sa source au sud de la Punta di Gulfidoni et qui se jette dans la mer Tyrrhénienne sous le nom de fiume Alessandro.

Le territoire communal est ceinturé :

  • au nord par un court et bas chaînon montagneux, « à cheval » sur Rogliano, Tomino et Meria, déclinant vers la mer en passant par les Monte di Peri ((477 m), Monte di a Funa (444 m), Monte San Paolo (183 m). La ligne de crête entre Bocca di Pantanelli (421 m) et Monte di a Funa, sépare Rogliano de Meria. La démarcation entre Tomino et Meria est représentée par une ligne quasi rectiligne et horizontale partant du Monte di a Funa jusqu'à la mer.
  • au sud par un petit chaînon montagneux plus élevé que celui au nord, démarrant à l'ouest de Punta di Gulfidoni (606 m) sur la dorsale du Cap Corse et « à cheval » sur Morsiglia et Meria, et déclinant vers la mer passant par Pianta Fiadone (552 m), Monte Baccinajo, la crête de Santarelli Aja, Campu Pianu (242 m) et la colline de Fagiolajo (203 m) séparés par le ruisseau de Lissandru.

De Punta di Gulfidoni, part la démarcation entre Meria de Luri, représentée par la ligne de crête dominant le vallon de Bonnellasca, soit le haut cours du ruisseau de Lissandru (Luri). Cette ligne droite presque parfaite, orientée au sud-est, passe par la chapelle San Salvadore (148 m) « à cheval sur » les deux communes, puis suit la crête en déclinant régulièrement jusqu'à la mer, au nord de Punta Castelluccio.

  • à l'ouest, par un secteur de la dorsale schisteuse du Cap Corse ou chaîne de la Serra, une crête s'étirant sur environ 2,5 Km, entre Punta di Gulfidoni et Bocca di Pantanelli. Cette crête sépare Morsiglia de Meria.

Meria recèle plusieurs filons d'antimoine, les plus connus étant ceux de Fossato, San Martino et Vallone. Le gisement de Meria est le plus important des gisements d'antimoine du Cap Corse.

Le relief est couvert d'un tapis végétal qui a visiblement souffert plusieurs fois d'incendies. Sur les hauteurs, la végétation est arborescente, avec châtaigniers et chênes verts majoritaires. Sur le littoral, le maquis est prédominant avec des bosquets d'olivers et de chênes verts.

Le climat est celui méditerranéen, aux écarts thermiques modérés. De par sa situation la commune est protégée des forts vents d'ouest dominants sur le Cap Corse ; en revanche elle est soumise aux vents d'est et nord-est, la tramuntana hivernale et le grécale (ou grégale), ce dernier humide apporte d'octobre à mars, de fortes précipitations dans les hautes vallées orientales. L'altitude favorisant le contraste thermique impose la montée des perturbations canalisées vers les cimes par le relief alvéolé. D'où l'explication des fréquentes coulées de boues qui ont eu lieu (octobre-novembre 1993, novembre 1994 et octobre 1999[1]. Les mois les plus secs sont juillet et août.

La façade maritime

Meria possède une façade maritime sur la mer Tyrrhénienne, soit environ 6 kilomètres d'une côte déchiquetée, n'offrant aucun abri pour la navigation, avec une seule plage de sable au sud-ouest de la Tour de Meria. Cette côte démarre au nord, à hauteur des mines d'antimoine de Meria, et se termine au sud du site de Morteda, l'ancienne anse et marine antique fréquentée il y a 25 siècles par les marins phocéens[2]. Cette anse a été comblée depuis par les alluvions du fiume Alessandro qui y a toujours son embouchure. Au nord, au milieu de la plage de Meria, se situe l'embouchure du fiume di Meria.

Habitat

Cette petite commune de 20,43 Km², a compté jusqu'à 970 âmes vers 1894. Le fermeture des mines d'antimoine ainsi que le départ d'une centaine de personnes aux Amériques au début des années 1900, réduiront considérablement sa population qui, en 1962, n'était plus que de 107 habitants.

Les gens vivaient d'une agriculture vivrière mais aussi de la vigne dont la culture avait été encouragée par Gênes et couvrait au XVIIIe siècle 110 hectares environ, de la culture d'oliviers (41 hectares), de châtaigniers (7 hectares) et d'agrumes (2 hectares) au XIXe siècle. Les 18 pressoirs de la commune fournissaient une huile d'olivre très prisée à Gênes[2].

La commune comporte le village de Meria, sa marine nommée Marina di Meria et deux hameaux : Mortedda et Pastina. Le village et la marine sont les seuls lieux habités de la commune.

Meria

Meria est un village « aérien » qui tire son nom du latin ad-miratum, « point de mire ». Il était autrefois nommé A Meria. Bâti sur une arête rocheuse, à 200 m d'altitude, il domine sa marine dépourvue de port.

Ce bourg est formé de sept quartiers : Aghia, Casale, Cortalina, Croce, Lingulina, Puggiale et Serdulacciu. Casale, le plus ancien, renferme une chapelle de confrérie Sant'Erasmu créée en 1774 en remplacement d'une confrérie fondée en 1599, et qui assura jusqu'en 1923 de remarquables processions jusqu'à la Marine via l'église San Paolo, particulièrement le Vendredi saint avec lampions, croix et bannières brodées[2].

Le village recèle une tour génoise et le Palazzu, une remarquable maison du XIVe siècle dotée d'un pont-levis. Cette construction a été sauvée de la ruine vers 1975. S'y trouve aussi l'église San Roccu datant du XVIIe siècle et qui renferme deux œuvres classées dont une du Ier siècle.

À plus de 1 000 m au sud du village, en plein maquis, sont les ruines de la chapelle Santa Catarina. Un sentier aménagé permet d'y accéder. Son départ en direction du nord, se situe à Campu (Luri) via la chapelle San Salvadore « à cheval » sur les deux communes.

À 1 000 m au sud-est du village, se situent les vestiges du village de Caraco abandonné vers 1925. Ce lieu comportait une chapelle San Sebastianu et une douzaine de maisons. On accède à Caraco (171 m d'altitude) par un sentier d'environ 1,5 Km à travers maquis, partant du village de Meria.

Au nord de Caraco les lieux de San Guiseppe, San Giovanni et Santa Maria témoignent des sanctuaires disparus.

Marina di Meria

La Marine est un village récent, construit au XXe siècle, qui se situe autour de l'embouchure du fiume di Meria dit Fiuminale dans la partie inférieure de son cours. Située dans un amphithéâtre de verdure, la Marine se développe depuis, en raison de l'attrait de son littoral comportant une plage de sable[Note 1] dominée au nord par une tour génoise en bel état.

Peu à l'ouest, se situait le village de Murticciu ruiné par les Barbaresques au début du XVIe siècle. Murticciu n'apparait pas sur les cartes.

À l'ouest de la Marine, à proximité de la route D35 qui relie Marina di Meria à Morsiglia sur la côte occidentale du Cap Corse, on découvre en plein maquis San Marcello, une chapelle ruinée élevée au Xe siècle sur les ruines d'un édifice paléochrétien qui remplaçait un temple romain.

Plus à l'intérieur des terres, soit à environ 1 800 m à l'ouest de la Marine, sur une petite éminence (80 m), se dresse l'église San Paolo, l'ancienne paroisse de la vallée de Meria. La tradition raconte qu'en 59 l'apôtre saint Paul de Tarse se rendant en Espagne via la Corse, posa la première pierre du sanctuaire paléochrétien.

Morteda

Morteda ou Murteta est un petit hameau dont le nom signifie « parmi les myrtes » et provient du grec murtos. Il se situe au sud-est de la commune, proche du fiume Alessandro dit localement fiume di Murteta dans la partie inférieures de son cours, et près de l'ancienne Marine de Murteta qui desservait autrefois le village de Muracce à l'intérieur des terres. Murteta et Muracce razziés par les Barbaresques au début du XVIIe siècle, ont été abandonnés vers 1730, leurs habitants rejoignant la population de Campo, l'ancien centre du fief des seigneurs De Campo di Luri.

Pastina

Pastina est un hameau situé à l'intérieur des terres, au nord de la route D35 qui traverse latéralement le Cap Corse. Il est bâti sur un éperon de schiste grisâtre à 200 m d'altitude, dominé par la chapelle Sant'Anna et dominant la D35 qui longe le fiume di Pastina. Proche de la mine d'antimoine, il comptait 89 habitants en 1906. Il est de nos jours habité par intermittence.

Face au hameau, à peu près à la même hauteur sur l'autre rive du fiume di Pastina, s'élève la remarquable église de San Martino du IXe siècle dite « d'Acquafredda ». Elle est accessible par un sentier au départ de la D35, proche du pont routier sur le fiume di Pastina.

Au sud de San Martino sont situées les mines d'antimoine, les ruines des logements et de la coopérative des mineurs. La mine de San Martinu « à elle seule a produit 8 000 tonnes de minerai d'antimoine (du sulfure naturel d'antimoine ou stibine formée de cristaux gris-métallique) entre 1880 et 1895. L'homme a creusé environ 5 Km de galeries et s'éclairait à l'aide de lampes à huile ; les femmes triaient le minerai avant sa mise en sac de 50 Kg - Alerius Tardy »

Accès

Vue de la marine au début du XXe siècle

En 1859 Macinaggio est relié à Bastia par la route, une route nommée aujourd'hui D80[Note 2]. Très longtemps, elle est restée une route empierrée, sinueuse, longeant la côte. Ce n'est qu'à la fin du siècle dernier, lors de la réalisation en 1975 de la modernisation de la route Bastia - Macinaggio, qu'elle a été élargie, mise au gabarit avec une chaussée large de 6 mètres, rectifiée comme à Meria où elle passait sous la tour avec un grand virage (voir l'image d'une situation au début du XXe siècle). Des tronçons de route avec voies de dépassement ont été créés sur la côte est du Cap Corse en fin de la première décennie XXIe siècle[3].

On accède au village depuis la marine de Meria par la route D135 en cul-de-sac.

À la marine, se trouve la jonction des routes D80 et D35 ; cette dernière qui traverse le Cap Corse, permet de gagner Morsiglia sur le littoral occidental.

Communes limitrophes

Histoire

Antiquité

Selon Ptolémée, la Corse était habitée par douze nations qui, pour la plupart autochtones, n'ont subi l'influence romaine que dans de faibles proportions. Les Romains, au dire de Pline, divisèrent le pays en trente-trois civitates[Note 3],[4].

Clunium oppidum (Var. Cunium), était l'une des trente-trois civitates ou cercles de Corse. Suivant Cluver et Canari l'oppidum devait se trouver à Sainte-Catherine de Sisco et suivant Charles Müller et Xavier Poli à Pietracorbara. Les Vanacini, la plus connue de ces nations, occupaient tout le Cap Corse ; leur nom semble déceler une origine ligure. On trouvait sur leur territoire les civitates de Centurinum, de Lurinum, de Canelata, de Mantinon ou plutôt Blesinon (La Vasinà), et de Clunium.

Le christianisme est venu d'Italie en Corse probablement à la fin du Ier siècle ou au début du IIe siècle. « Bien que les textes fassent défaut, il est vraisemblable d'admettre, avec quelques écrivains du Moyen Âge, que des chrétiens ont été envoyés dans les îles de la Méditerranée par les premiers successeurs des apôtres, pour y faire triompher leur doctrine et y annoncer la bonne nouvelle [...] ».

« [...] La prédication de St Paul en Corse, est aussi à rejeter dans le domaine des légendes ; son voyage en Espagne n'est que problématique et, à une époque où la navigation était surtout côtière, il est permis de supposer que, si ce voyage a réellement eu lieu, la route suivie a été celle indiquée par la tradition : de Rome en Gaule et de là en Espagne - Xavier Poli »

Une plaque en marbre à l'état de fragment, datée du Ier siècle et classée[5], est dans l'église San Paolo. Elle comporte une inscription latine et un bas-relief au revers, représentant des bustes de génies, avec des entrelacs variés. L'église San Paolo (saint Paul), au pied du mont éponyme, était l'ancienne paroisse de la vallée de Meria. Elle date du Xe siècle et a remplacé un édifice antique. La tradition raconte qu'en 59 l'apôtre saint Paul parti de Rome pour l'Espagne via la Corse, posa la première pierre du sanctuaire paléochrétien.

La petite chapelle San Marcello avait été construite à l'emplacement d'un ancien temple romain, au petit village de San Marcellu qui sera détruit lors des luttes du XVIe siècle.

Moyen Âge

De la fin du IXe siècle à 1249, Meria fut sous l'autorité des seigneurs Da Campo di Luri, lesquels seront mis en 1198 sous tutelle des Avogari.

En 1249, les Avogari cèdent le nord du Cap Corse à Ansaldo Da Mare, amiral génois. Jusqu'en 1592, San Colombano est le centre du fief Da Mare de San Colombano di Rogliano (ou San Colombano d'Augliani), fief génois le plus important du Cap Corse.

Temps modernes

En 1592, profitant du désaccord des héritiers de Barbara da Mare décédée en 1582, le gouverneur génois Augustin Doria s'empare du fief et place le Cap Corse sous tutelle directe de l'administration génoise. Le fief de San Colombano comprenait toute la partie septentrionale du Cap Corse, devient la provincia di CapoCorso.

Vers 1600, Meria était toujours une « communauté » de la seigneurie Da Mare. Elle comptait environ 350 habitants[6].

C'est l'époque des razzias des Barbaresques. Meria est souvent pillée. Au début du XVIe siècle, ils ruinent Murticciu, au début du XVIIe siècle ils pillent Murteta et Muracce.

Au XVIIIe siècle, Meria fait partie de la pieve de Luri qui avait pour lieux habités : Meria 405 Hab., Cagnano 535 Hab., Luri 996 Hab., Barrettali 533 Hab. et Pino 489 Hab.[7]. Avec le passage de l'île sous administration française en 1768[Note 4], un redécoupage des pieves est effectué. La pieve du Luri prend le nom de Seneca.

À partir de 1757, Meria est contrôlé par Pascal Paoli.

En 1790 la pieve de Seneca devient le canton de Luri.

Époque contemporaine

Au début du XXe siècle, la commune avait une brigade de gendarmerie implantée en raison des troubles à l'ordre public créés par certains ouvriers des mines d'antimoine[2].

En 1954, Meria avec les communes de Barrettali, Cagnano, Luri, et Pino, formaient le canton de Luri. La commune comptait alors 166 habitants.

1971 - 1973, de nouveaux cantons sont créés. Meria fera partie du Canton de Capobianco créé avec la fusion imposée des anciens cantons de Rogliano et Luri.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2008 Laurent Napoléon Piazza . .
mars 2008 . Laurent Napoléon Piazza . .
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
107 108 111 79 76 85 97
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Sites naturels

ZNIEFF Crêtes asylvatiques du Cap Corse

Meria fait partie de l'ensemble des 20 communes du Cap Corse incluses dans la Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de 2e génération nommée « ZNIEFF940004076 - Crêtes asylvatiques du Cap Corse », dont la limite méridionale est le col de Teghime (Barbaggio) et la limite septentrionale correspond à la Punta di Gulfidoni au nord du col de Santa Lucia (communes de Morsiglia et Meria). Cette zone présente un système écologique singulier, avec une certaine homogénéité des milieux et des paysages rencontrés, et par sa richesse faunistique et floristique[8].

Architecture civile

Tour de Meria

Tour génoise de Meria

La tour génoise ronde est située à la Marine de Meria. Elle date du XVIe siècle. Elle correspondait au moyen de feux (un feu noir signalait un danger) avec le moyenâgeux Palazzu di Meria, une grosse habitation du XIVe siècle au village de Meria qui possédait un pont-levis. Le Palazzu a été sauvé de la ruine vers 1975.

Mines d'antimoine dites mines de Meria

Les mines d'antimoine dites mines de Meria, se trouvent en plusieurs endroits de la commune, aux lieu-dits Fossato, San Martino, Tufi Bianchi, Vallone et Vetrice. La concession avait été accordée le 10 mars 1858. L'exploitation des mines s'achève en 1911. L'exploitation du gisement de Meria, le plus important des gisements d'antimoine du Cap Corse, a fourni plus de 5 600 tonnes d'antimoine métal. Ce sont principalement les filons de San Martino et de Vallone qui ont été valorisés. Les mines avaient employé jusqu'à 400 personnes.

Les mines qui sont de nos jours détruites, sont reprises à l'Inventaire général du patrimoine culturel Collectivité territoriale de Corse après enquête thématique régionale (patrimoine industriel de la Corse) - dossier versé le 10 octobre 2006[9].

Autres

  • Le Palazzu di Meria, une remarquable maison du XIVe siècle sauvée de la ruine vers 1975. Elle possédait un pont-levis.

Architecture sacrée

  • Église paroissiale Saint-Roch, située à l'ouest du village. Elle date du XVIIe siècle. Elle a été remaniée en 1883 puis en 1920 avec le rehaussement du clocher. Elle renferme :
    • un tableau d'autel Vierge de Pitié entourée de sept saints et quatre pénitents blancs, peinture sur toile du milieu XVIIe siècle, classée Monument historique par arrêté du 24 juillet 2002[10].
    • une plaque funéraire ou commémorative (inscription), en marbre blanc avec décor en bas-relief. L'œuvre datée du Ier siècle de notre ère, est classée Monument historique par arrêté 30 juin 1908[5].
  • Chapelle Saint-Paul, située à l'entrée du village. L'édifice recèle une statue (crucifix) Christ en Croix. La tradition rapporte que ce Christ surmontait l'autel d'une petite église de la vallée, dans le petit village de San Marcellu qui fut détruit lors des luttes du XVIe siècle, et que les habitants avaient dissimulé. L'œuvre est classée MH par arrêté du 5 juillet 1929[11].
  • Église San Paolo, au pied du mont éponyme. Ancienne paroisse, elle date du Xe siècle[Note 5], remplaçant un édifice antique. La tradition raconte qu'en 59 l'apôtre Saint Paul de Tarse parti de Rome pour l'Espagne, via la Corse, posa la première pierre du sanctuaire paléochrétien. L'église domine la route D35 qui coupe le Cap Corse, reliant la marine de Meria à Morsiglia.
  • Chapelle San Martinu au hameau de Pastina. Elle date du IXe siècle
  • Chapelle Sant'Antonio à la Marine de Meria.
  • Chapelle de confrérie Sant'Erasmu au hameau de Casale à Meria.

Fêtes et loisirs

Randonnées

Plusieurs sentiers démarrent ou traversent la commune.

  • Le sentier des crêtes du Cap Corse : il a été ouvert en 2007, est balisé d’un rectangle rouge et est long de 48 kilomètres. Il relie le port de Toga (Bastia) jusqu'à Centuri-Port. Ce sentier de randonnée est un parcours pour marcheurs confirmés ; il comporte des dénivelés de 500 à 800 m.
  • Sentier reliant Meria aux ruines de Muracce via les ruines des chapelles Santa Catarina, San Sebastianu et Santa Trinité.

Personnalités liées à la commune

Bibliographie

  • Karl Müller - Géographie de Ptolémée, éd. Didot, p. 365-372

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Les plages de sables sont rares dans le Cap Corse
  2. Route D80 : la route nationale 198 classée le 26/07/1839 en tant que route de Bastia à Bonifacio est prolongée entre Bastia et Macinaggio le 03/05/1854 et devient la route de Bonifacio à Macinaggio. Le 28/08/1862 l'axe routier est étendu entre Macinaggio et Saint-Florent et devient la route de Saint-Florent à Bonifacio par Macinaggio et Bastia. En 1973 ces prolongements sont déclassés et deviennent la D80
  3. Une civitas est une commune étrangère ; cité, municipe ou colonie elle se composait, en dehors de la ville, quand il y en avait une, d'un territoire plus ou moins étendu
  4. Par le traité de Versailles du 15 mai 1768, Gênes cède la Corse à la France
  5. « Du IXe siècle au XVe siècle, la Corse se couvre d'envion 250 (180 en Haute-Corse) églises romanes sublimes » - Alerius Tardy

Références


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