Tomino

Tomino

42° 56′ 48″ N 9° 26′ 36″ E / 42.9466666667, 9.44333333333

Tomino
Vue de Tomino
Vue de Tomino
Administration
Pays France
Région Corse
Département Haute-Corse
Arrondissement Bastia
Canton Capobianco
Code commune 2B327
Code postal 20248
Maire
Mandat en cours
François Orlandi
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Cap Corse
Démographie
Population 213 hab. (2008)
Densité 37 hab./km²
Géographie
Coordonnées 42° 56′ 48″ Nord
       9° 26′ 36″ Est
/ 42.9466666667, 9.44333333333
Altitudes mini. 0 m — maxi. 414 m
Superficie 5,8 km2

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Voir la carte administrative

Tomino (Tuminu en langue corse est une commune française située dans le département de la Haute-Corse et la région Corse.

Sommaire

Géographie

Tomino est une commune du littoral oriental du Cap Corse, située au nord-est du cap Sacrum de Ptolémée. Commune de 5,8 km2 environ, elle est la plus petite du Cap.

Relief

Tomino est une commune dont le petit territoire est partagé latéralement par une arête montagneuse sur laquelle ont été construits jadis, la plupart des lieux habités cités plus loin et qui forment de nos jours le village de Tomino.

Au nord du village, le terrain déscend régulièrement jusqu'au ruisseau de Gioielli[1] (5,7 km), sur les rives duquel se trouvent des terres alluviales, plantées de vigne. Au nord-est, dominant la Marina, la colline de Bucinu (94 m) porte un ancien moulin ruiné.

Au sud du village, les flancs couverts d'un maquis sans arbre, se trouve le vallon du ruisseau de Chiusellu. Celui-ci se jette dans la mer Tyrrhénienne et a son embouchure à l'est de Tomino.

Le sol est composé de laves volcaniques transformées en prasinites lors de la surrection des Alpes.

Limites de la commune

  • Au nord, la rive droite du bas cours du ruisseau de Gioelli (fiume Jioielli), depuis la confluence d'un ru sans nom jusqu'à son embouchure, sépare Tomino de Rogliano.
  • À l'ouest, la démarcation est représentée par le cours du ru précité, sur près de 500 m depuis sa confluence avec le Gioielli, et se poursuit par une ligne de crête montant jusqu'au monte di a Funa (444 m) via monte Zucchero (287 m).
  • Au sud la démarcation est une ligne quasi rectiligne, déclinant jusqu'à un point côtier situé à environ 200 m au nord-est de la tour génoise de Meria, en passant par les lieudits Corbaia, Falconaja, monte San Paolo (183 m).
  • À l'est, se trouve la façade maritime de la commune représentée par environ 3 kilomètres d'une côte déchiquetée, n'offrant aucun abri pour la navigation et sans plage.

Habitat

Ruelle dans Poggio

Trois villages et le hameau d'A Girasca forment l'actuel village de Tomino :

Mandolacce

Il était le bourg principal il y a plus de cent ans. Il était protégé par une tour carrée. On y trouve de nos jours la mairie.

Son nom a pour origine la fusion de "mando" qui se justifie par "situation en hauteur", et "lacce" (du latin ilex signifiant "chêne-vert").

A Girasca

Le hameau d'A Girasca se situe au nord-est du village de Mandolacce.

Poggio

Poggio et ses 2 tours génoises

Poggio est un village jouxtant Mandolacce et qui posséde une chapelle San Roccu et deux tours: l'une carrée de style pisan, l'autre ronde, génoise.

Stopione

Saint Nicolas

Stopione (ou Stuppione) est le belvédère de Tomino. On y jouit d'un superbe panorama sur Macinaghju, les Îles Finocchiarola, de Capraia, de Gorgona, la mer Tyrrhénienne. Le site est toutefois exposé au libeccio, vent d'ouest dominant.

L'origine du nom Stopione dérive du latin stipula (bas-latin stupula) qui signifie chaume, paille. Le lieu fut donc jadis couvert de céréales.

Stopione possède l'église San Niculaiu (saint Nicolas), édifice baroque du XIe siècle, agrandie au XVIIIe, située derrière la confraternita (chapelle de confrérie) Santa-Croce (en cours de restauration en 2011). Le cimetière communal s'y trouve.

La Marina

La Marina est un hameau de Tomino, séparé de Macinaghju (Rogliano) par le fiume Jioielli. S'y trouve une chapelle San Roccu. C'est de nos jours le quartier Sud du port de Macinaggio. Elle était autrefois défendue par deux forts[2] :

  • Fort San Ghiseppu (Saint-Joseph) bâti à 51 mètres d'altitude, au sud de la Marine et la dominant ;
  • Fort Santa Catarina (Sainte-Catherine), édifié au sommet du Bucinu. Jadis cette colline était couronnée d'un bois (l'étymologie de Bucinu vient du latin buxum confondu avec boscus « petit bois »).

Valle

Valle est un hameau se trouvant au sud-ouest de Stopione, à l'ouest de la chapelle San'Antonio près de laquelle existait un village, Sant'Antonio, aujourd'hui disparu.

A Costa

À l'ouest de Stopione et de Valle se situe le hameau de A Costa avec sa chapelle San Guglielmu.

Accès

La route D80 qui fait le tour du Cap Corse, longe carrément la côte sur toute la traversée de la commune. Elle avait été ouverte à la circulation en 1858. Depuis sa jonction avec la route D353 au nord de la Callela, on a accès aux villages avec un parcours d'environ 5 km de route sinueuse. Une autre petite route, en toboggan, mène à la route de Rogliano, ouverte en 1972, et passant devant la chapelle isolée de San Pancraziu.

Communes limitrophes

  • Ancienne commune vinicole, dont la production se vendait exclusivement à Gènes.

Histoire

Antiquité

Selon plusieurs historiens[3], en 59 Saint Paul s'est arrêté à Clunium[4], bourg antique fondé au VIe siècle av. J.‑C.. Il a ensuite fait escale à Tamina qui dépendait alors directement de Rome, où il nomma évêque Martino Tominato. Tamina devait se situer à proximité de l'actuelle Marine de Tomino.

Colonna de Cesari Rocca pose le problème en écrivant : « De quand datent, en Corse, les premières prédications ? De quand les premières églises ? Questions encore insolubles et qui le resteront longtemps. Il y eut sans doute des chrétiens parmi les colons de Mariana ou d'Aléria, mais les gens de la montagne ne se laissèrent pas facilement entamer par la foi nouvelle ; ici comme ailleurs les « païens » ce sont les paysans. Il y eut peut-être un cimetière chrétien à Mariana : le Golo, au cours capricieux, le recouvre aujourd'hui et les pierres tombales demeurent visibles ; le jour où le fleuve sera ramené dans son lit, on pourra se prononcer sur l'époque où ces tombes furent construites ».

Xavier Poli rejette la thèse du passage de Saint Paul en Corse : « La prédication de St Paul, en Corse, est aussi à rejeter dans le domaine des légendes ; son voyage en Espagne n'est que problématique et, à une époque où la navigation était surtout côtière, il est permis de supposer que, si ce voyage a réellement eu lieu, la route suivie a été celle indiquée par la tradition : de Rome en Gaule et de là en Espagne »[3].

Une légende raconte que les premiers chrétiens habitaient les grottes de Forcone[2].

Moyen Âge

Tamina fut détruite au VIIIe siècle par les Lombards.

  • De la fin du IXe siècle à 1249, la pieve de Tomino est la propriété des Seigneurs Da Campo di Luri.
  • 1115 - Ildebrandus, évêque de Mariana, offre au monastère de l'île de Gorgone, l'église San Nicolao de Tomino, avec ses dîmes et ses dépendances.
  • 1249 - La communauté entre dans le fief des Da Mare de San Colombano di Rogliano jusqu'en 1592.

Temps modernes

Vers 1520 les lieux habités étaient :

  • La Costa : 4 familles,
  • Mandolacce : 12 familles,
  • Poggio : 1 famille,
  • Stoppione : 6 familles,
  • Tomino : 17 familles,
  • La Valle : 10 familles.

Au début du XVIe siècle, Tomino était une pieve religieuse appartenant au fief de San Colombano de la famille Da Mare.

  • 1524 - Après le décès de Giacomo-Santo 1er, les fiefs Da Mare qui comprenaient entre 1350 et 1536 les fiefs de Centuri, Morsiglia, Pino et San Colombano, sont partagé entre ses deux enfants. Georgette mariée au marquis génois François de Negroni reçoit le tiers de vassaux ainsi que les tours des Motti, de Santa Severa, de Méria et de Macinaggio ; le reste revient à son frère Simon III. À Tomino, sur 40 vassaux, 23 sont attribués à Simone III Da Mare et 17 à Francesco de Negroni, époux de la sœur de Simone III, Giorgetta.
  • 1592 - La seigneurie passa sous administration génoise directe, après l'intervention du gouverneur génois Augustin Doria profitant du désaccord des héritiers de Barbara Da Mare décédée en 1582. Le fief de San Colombano devient la provincia di CapoCorso[2].
  • 1646 - Tomino possède 90 feux et 450 habitants. Les Tominais ont six barques de pêche au port de Macinaggio.
  • 1757 - Tomino se rallie à Pascal Paoli mais se trouve assiégé par les Génois de 1758 à 1762. Une bombe génoise tue plusieurs personnes dans l'église San Nicolao.
  • D'août 1761 à janvier 1762, dans les archives de l'église paroissiale, on trouve les décès de 13 jeunes de 21 à 36 ans originaires du Cap Corse, du Nebbio, de Corte, du Niolo, d'Aleria, d'Ortiporio.
  • 1770 - D'après le plan terrier, Tomino comptait 552 habitants : 5 familles de bourgeois, 182 d'agriculteurs et de vignerons, 65 de marins, 8 de commerçants, 3 de bouchers, 3 de maçons et 3 de serruriers.
  • 1875 - Tomino a compté jusqu'à 710 habitants.

Du temps des Génois, la vigne a occupé jusqu'à 170 ha en 1790 ( elle n'en occupait plus que 10 à la fin du siècle dernier). Les vins produits particulièrement le muscat (muscatellu) étaient de qualité, étaient très appréciés et se vendaient chers à Gênes au point que leur vente en était interdite en Corse[2].

Époque contemporaine

Au XXe siècle, le déclin de l'agriculture dans le Cap Corse pousse les jeunes vers une vie citadine ou à des emplois administratifs ; puis la guerre de 1914-1918 saigne à blanc chaque village. À partir de 1918, l'exode sera massif ; une centaine d'habitants émigrent aux Amériques.

  • 1954 - Le canton de Rogliano était composé des communes de Centuri, Ersa, Morsiglia, Rogliano et Tomino qui comptait 155 habitants.
  • 1971 - 1973 : de nouveaux cantons sont créés dont le canton de Capobianco, par la fusion imposée des anciens cantons de Rogliano et Luri.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
oct 1800 nov 1803 Domenico GIOVANNETTI    
déc 1803 mai 1805 Giuseppe Maria POLIDORI    
juin 1805 avril 1807 Francesco Maria TORRE    
avril 1807 oct 1808 Pietro MARI    
oct 1808 nov 1815 Simon Pietro GIORGI    
déc 1815 1818 Filippo MARINI    
1818 nov 1830 Nicolao TORRE    
déc 1830 mai 1848 Giovanni GIOVANNETTI    
juin 1848 août 1848 Paul MATTEI    
sep 1848 juil 1869 Giovanni GIOVANNETTI    
juil 1869 mai 1888 Simon TORRE    
juin 1888 mai 1892 François Marie ORLANDI    
mai 1892   Simon TORRE    
1913   Domingo GIOVANNETTI    
1945 1966 Jérémie CONSTANT    
1966 2001 Paul Sylvestre FILIPPI    
mars 2001   François ORLANDI PRG Conseiller général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1646 1770 1811 1851 1874 1911 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
450 552 639 702 712 524 155 104 130 147 178 193 186 213
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Architecture civile

Tours génoises

Deux tours ont été édifiées aux XVIe et XVIIe siècles afin que la population puisse se défendre contre les pirates barbaresques qui razziaient les côtes de l'île. Des feux allumés sur les terrasses sommitales permettaient de signaler, d'une tour à l'autre, l'approche de leurs navires.

  • Tour carrée à Poggio. Restaurée, elle est devenue une habitation.
  • Tour circulaire à Poggio, étroitement cernée d'habitations.

Autres

  • Monument aux morts, au nord de la Place Jérémie Constant maire de Tomino de 1945 à 1966.
  • Dans un observatoire en demi-cercle récemment construit à gauche de la confrérie Santa Croce à Stopione, des plaques d'information environnementale expliquent la présence des deux tours de Tomino, des moulins à vent du Cap Corse, des parcs d'éoliennes de Rogliano et d'Ersa, de la construction de l'église Saint Nicolas, de la confrérie Santa Croce et des « maisons d'Américains ».
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Architecture sacrée

Église San Nicolao

L'église paroissiale San Nicolao (San Niculaiu ou saint Nicolas), est un édifice baroque du XVIIe siècle, remanié au XVIIIe. Elle est située à l'ouest de la Place Jérémie Constant.

Au XIIe siècle, l'église primitive est signalée à l'état de ruine, ce qui fait remonter sa construction à une date antérieure au XIIe siècle. En 1425, l'église paroissiale devient propriété de la chartreuse de Calci. L'édifice est reconstruit au XVIIe siècle, à nef unique dotée d'une seule chapelle latérale. Au début du XVIIIe siècle, l'église est agrandie pour répondre aux besoins de la population et fait l'objet d'une restauration dans les années 1870-1876. L'édifice se termine par un chevet semi-circulaire. L'élévation antérieure est couronnée par un fronton chantourné. Colonnes et pilastres à chapiteaux corinthiens animent cette façade. Un clocher rectangulaire flanque l'élévation sud. A l'intérieur, un chœur en hémicycle termine une nef unique sur laquelle s'ouvrent quatre chapelles latérales. La demi-coupole qui coiffe le chœur est peinte de caissons en trompe l'oeil. L'édifice est inscrit Monument historique par arrêté du 8 mars 1991[5].

Le tabernacle en argent a été fondu sous Pascal Paoli pour alimenter la Muneta (ou Zecca) de Corte qui frappait des pièces d'argent de 10 et 20 soldi[6].

L'église renferme un tableau Les Chartreux de Calci aux pieds de la Vierge à l'Enfant, toile peinte à l'huile de 1765, œuvre attribuée à Giovan-Battista Moro, peintre bastiais dont l'activité picturale est attestée entre 1706 et 1765. Le tableau est classé Monument historique par arrêté du 24 juillet 2002[7].

Autres

  • Chapelle de confrérie Santa-Croce, située à l'est de la Place Jérémie Constant.
  • Chapelle nommée la Chartreuse, située près de l'église San Nicolao. C'est un ancien couvent de Chartreux. Au XVIIIe siècle une grande partie du village appartenait aux Chartreux de Pise qui y avaient un hospice.
  • Chapelle Sant'Antonio au hameau de Valle
  • Chapelle San Guglielmu au hameau de A Costa
  • Chapelle isolée de San Pancraziu (San Brancraziu). Elle remplace une chapelle San Bernardinu disparue.
  • Chapelle San Roccu à Poggio
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Personnalités liées à la commune

Fêtes et loisirs

  • Le 6 décembre est fêtée la Saint Nicolas, le saint patron.

Notes et références

  1. Voir la fiche de ce cours d'eau sur le Sandre
  2. a, b, c et d Alerius Tardy in Fascinant Cap Corse Bastia-Toga 1994
  3. a et b Fara, Pintus dont l'ardente piété s'appuie sur des textes imaginaires de Suétone, d'Orose et de Josèphe pour démontrer que, dès l'an 48, les chrétiens, expulsés de Rome, ont cherché un refuge en Corse - Xavier Poli in La Corse dans l'Antiquité et dans le Haut Moyen ÂgeLibrairie albert Fontemoing Paris 1907
  4. « Clunium est-il Biguglia, dont l'étang portait au XIIIe siècle le nom de Chiurlino ? » - Colonna de Cesari Rocca in Histoire de Corse, Ancienne librairie Furne Boivin & Cie, Éditeurs 5, rue Palatine Paris VIe 1916
  5. Notice no PA00099281, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  6. Des pièces de cuivre de 1, 2 et 4 soldi étaient également frappées à Corte
  7. Notice no PM2B000720, sur la base Palissy, ministère de la Culture

Annexes

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