- Lucienne Heuvelmans
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Lucienne Antoinette Adélaïde Heuvelmans (Paris 1881 - 1944) est une sculptrice, peintre et illustratrice française.
Elle a été en 1911 la première femme lauréate d'un grand prix de Rome[1].
Sommaire
Sa vie
Née le 25 décembre 1881 dans le 12e arrondissement de Paris, Lucienne Heuvelmans est la fille d'Osval Heuvelmans, dessinateur et ébéniste d'art originaire d'Ath et de Donatilde Sandras, modiste originaire de Leuze-en-Hainaut. Ces deux villes du Hainaut belge conservent d'ailleurs des œuvres de l'artiste : un Christ en bronze au musée d'histoire et d'archéologie d'Ath et une Pax Armata sur le monument aux morts de Leuze.
Après avoir suivi des cours du soir de sculpture, elle est admise à l'École nationale supérieure des beaux-arts en 1904 où elle devient l'élève des sculpteurs Laurent Marqueste (1848 - 1920), Emmanuel Hannaux (1855 - 1934) et Denys Puech (1854 -1942).
Lucienne Heuvelmans devient en juillet 1911 la première femme à obtenir un grand prix de Rome avec pour sujet "Oreste endormi", après avoir été premier second grand prix en 1910. Admise à la villa Médicis, elle y séjournera de janvier 1912 à décembre 1914. Le concours était ouvert aux femmes depuis 1903.
À son retour en France, elle est nommée professeur de dessin dans les écoles de la Ville de Paris. Elle installe son atelier au rez-de-chaussée et à l'entresol du 17, rue des Tournelles dans l'aile arrière de l'hôtel de Rohan-Guémené dont la façade principale donne sur la place des Vosges dans le 4e arrondissement.
Elle participe régulièrement aux expositions du Salon des artistes français où elle obtient une mention honorable en 1907 puis une médaille de bronze en 1921, ainsi qu'au Salon des Artistes décorateurs au Grand Palais entre 1926 et 1933.
De 1924 à 1926, elle honore des commandes pour la Manufacture de Sèvres.
Lucienne Heuvelmans reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur en 1926 au titre du ministère des Beaux-Arts (décret du 22 mai 1926).
Au début des années 1930, elle s'installe en Bretagne à Saint-Cast-le-Guildo. Elle se spécialise dans la mythologie antique et l'art religieux.
Décédée en 1944 à l'âge de 63 ans, elle repose dans la sépulture familiale des Heuvelmans au cimetière du Père-Lachaise.
Son œuvre
Il n'existe pas de catalogue raisonné de l'œuvre de Lucienne Heuvelmans. Surtout connue pour ses sculptures, elle a également illustré divers ouvrages de poésies. Ses œuvres portent la signature L. Heuvelmans.
- Sculptures
- Vénus sauve Hélène de la mort. Bas-relief en plâtre (1909). Mairie de Paulhan (Hérault).
- Oreste et Électre endormis. Bas-relief en plâtre conservé à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris (1911). C'est avec cette œuvre que Lucienne Heuvelmans remporta le premier prix de Rome de sculpture.
- Pax Armata. Marbre représentant un homme nu tenant un glaive (1917). Commande de l'État pour le musée de l'Armée aujourd'hui en dépôt au Cercle Militaire de Paris. Reproduction en bronze sur le monument aux morts de Leuze-en-Hainaut en Belgique (1922).
- Albert de Mun. Buste en marbre. Commande de l'État pour l'Assemblée nationale (1923).
- Les Fruits d'Or. Surtout de table en porcelaine. Commande de la Manufacture de Sèvres (1924).
- Les Illusions et le Regret. Groupe monumental en pierre. Commande de la ville de Paris pour le jardin de son pavillon à l'Exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes de 1925. Rémonté en 1933 à l'entrée du square Séverine nouvellement créé dans le 20e arrondissement, il a été à nouveau démonté pendant l'Occupation. Localisation actuelle inconnue.
- La Jeunesse et l'Amour. Groupe en pierre d'après deux des figures du groupe précédent (1927). Commande de l'État pour la préfecture des Ardennes à Charleville-Mézières. Des tirages en bronze à patine verte et en bronze argenté ont été commercialisés et sont connus sous la désignation erronée de Cupidon et Psyché ou de Cupidon et Vénus.
- L'Autel des Héros. Monument aux morts de la Grande Guerre en pierre (1926). Église de Saint-Cast-le-Guildo.
- Notre-Dame d'Espérance. Pierre rose de Tournus (1928). Église N-D d'Espérance à Paris, rue de la Roquette, qui conserve également un chemin de croix aussi en pierre rose de Tournus de la même artiste. Plus connue sous le nom de Vierge à l'Enfant ou de Maternité, cette statue a été reproduite pendant près d'un demi-siècle à des milliers d'exemplaires dans diverses dimensions et matières : plâtre, terre cuite, faïence, bois, bronze ou chryséléphantine.
- Bacchus enfant ou l'Enfant au pampre et à l'oiseau. Bronze à patine verte d'après le modèle original en plâtre de 1928.
- Sainte Thérèse aux bras ouverts sous une pluie de roses. Ciment moulé (1930). Église de Pleurtuit. Autre exemplaire en plâtre dans l'église de Saint-Cast-le-Guildo.
- Dessins
- Le Rémouleur. Dessin à la pierre noire conservé à l'École des Beaux-Arts de Paris. Prix Bridan, 1904.
- Illustrations
- Roma Beata de Georges Noblemaire (Édition d'Art H. Piazza, Paris, 1918). 40 sonnets illustrés de 40 dessins de Lucienne Heuvelmans.
Annexes
Sources
- Lucienne Heuvelmans (1881-1944) Premier Grand prix de Rome de sculpture en 1911 ou histoire des femmes artistes : de l'indifférence à la reconnaissance officielle, par Sabine Schouteten. Mémoire de maîtrise d'histoire de l'art contemporain (université de Lille-III, 1999).
- Quotidien Le Petit Journal n° 17755 et 17756 des 28 et 29 juillet 1911.
- Hebdomadaire L'Illustration n° 3571 du 5 août 1911.
- Revue Bretagne n° 100 de novembre-décembre 1931 (éditions Ti Breiz, Saint-Brieuc).
- Dictionnaire Bénézit des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs (dernière édition 1999).
- Ministère de la Culture : base Joconde, base Palissy et base Arcade.
Notes et références
Catégories :- Sculpteur français du XXe siècle
- Prix de Rome en sculpture
- Peintre français du XXe siècle
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Naissance dans le 12e arrondissement de Paris
- Naissance en 1885
- Décès en 1944
- Femme sculpteur
- Sculptures
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