- Louis-Mathias de Barral
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Louis-Mathias de Barral Biographie Naissance 26 avril 1746
GrenobleDécès 7 juin 1816 (à 70 ans)
ParisÉvêque de l'Église catholique Consécration
épiscopale5 octobre 1788 Évêque coadjuteur du diocèse de Troyes Du 9 mars 1788[1] au 1790 Évêque titulaire d'Isauropolis (de) (« in partibus ») Du 15 septembre 1788 au 22 décembre 1790 Gregorio de Molleda y Clerque Michele Di Pietro Évêque de Troyes Du 22 décembre 1790 au 1791[2] Claude-Mathieu-Joseph de Barral Augustin Sibille
(évêque constitutionnel)Évêque de Meaux Du 9 avril 1802[3] au 30 janvier 1805 Pierre VII Thuin
(évêque constitutionnel)Jean-Paul Faudoas Archevêque de Tours
Archevêque émériteDu 30 janvier 1805 au 7 juin 1816 Jean de Dieu Raymond de Boisgelin Jean-Baptiste du Chilleau Autres fonctions Fonction laïque Sénateur du Premier Empire
(20 mai 1806 - avril 1814)
Pair de France
(4 juin 1814 - juillet 1815)(en) Notice sur catholic-hierarchy.org modifier Louis-Mathias de Barral, né le 26 avril 1746 à Grenoble, mort le 7 juin 1816 à Paris, fils du conseiller Charles Gabriel Justin de Barral, est un homme d'église français qui fut un des soutiens de la politique ecclésiastique de Napoléon.
Sommaire
Biographie
Né à Grenoble le 20 avril 1746, il appartenait à une vieille famille de maîtres de forges d'Allevard et de magistrats dauphinois. Il entra dans les ordres et dut autant à son mérite qu'aux relations de sa puissante famille l'avancement rapide qu'il y obtint. Attaché au cardinal de Luynes, il le suivit à Rome et à son retour devient en 1785 agent général du clergé. En 1787, il est prieur commendataire du prieuré simple et régulier Saint Jean Baptiste de Mougon, diocèse de Poitiers[4].
Son oncle, Claude-Mathias de Barral, le très mondain évêque de Troyes, dont Taine nous apprend qu'il possédait "la plus belle batterie de cuisine du royaume", l'ayant appelé près de lui comme coadjuteur, lui céda le 5 octobre 1788 son siège épiscopal. Ayant refusé de prêter le serment à la nouvelle constitution civile du clergé (1791), il émigra en Suisse puis en Angleterre.
Il rentra après le coup d'État du 18 brumaire an VIII, en prêtant serment au gouvernement consulaire, en engageant les prêtres de son diocèse à en faire autant, et en se démettant spontanément de son évêché pour facilier le Concordat de 1801. A l'origine de ce ralliement figure sans doute l'alliance de son frère aîné, André Horace François de Barral de Rochechinard avec Anne-Amédée de Beauharnais, fille de Fanny de Beauharnais et cousine par alliance de la future impératrice.
Le premier Consul lui confia aussitôt une mission de confiance et de conciliation avec les tenants de la "petite église" dans le diocèse de Poitiers, et, après son succès, le nomma en 1802 évêque de Meaux, puis à l'institution de l'Empire, aumônier de la princesse Murat, et enfin archevêque de Tours entre 1805 et 1815. A cette époque, ses démêlés avec le préfet-baron de Pommereul sont restés fameux.
Napoléon le chargea de toutes ses délicates négociations avec le pape : il s'en acquitta si bien que l'empereur le fit entrer le 20 mai 1806 au Sénat conservateur. Il le créa comte de l'Empire le 11 août 1808, et lui donna le 3 avril 1813 la grand-croix de l'ordre de la Réunion.
L'archevêque de Tours ne se crut pas délié, par la chute de Napoléon, de ses serments et de la reconnaissance. Il prononça l'oraison funèbre de sa cousine, l'impératrice Joséphine, et Louis XVIII, appréciant cet acte de fidélité si rare surtout à cette époque, l'en récompensa en le nommant deux jours après pair de France.
Le 2 juin 1815, il fut maintenu par l'empereur à la Chambre des pairs pendant les Cent-Jours. Le même jour, il officia pontificalement à la messe du Champ-de-Mai : il refusa toutefois de signer l'Acte additionnel aux Constitutions de l'Empire.
Au retour de Gand, il fut « déclaré démissionnaire » (ou plutôt révoqué par l'ordonnance du 24 juillet 1815), au moment où il donnait lui-même sa démission, par probité politique. Il rédigea un mémoire justificatif de sa conduite, et mourut un an après d'une attaque d'apoplexie à Paris le 6 juin 1816. Ce remarquable prélat a été Franc-Maçon. Il fut initié à la loge La Concorde de Sens le 25 octobre 1777 et fut, aussi, dès le 1781, membre du Rite Écossais Rectifié - il activa dans la loge La Bienfaisance et l'Égalité de Grenoble dont son frère, Joseph Marie de Barral, marquis de Montferrat, était dignitaire. (voir Dictionnaire de la Franc-maçonnerie sous la direction de Daniel Ligou, PUF, 2005).
Œuvres
Plusieurs ouvrages relatifs à l'histoire ecclésiastique, et à des questions de polémique religieuse dont :
- Défense des libertés de l'église gallicane, 1817.
Titres
- Comte de Barral et de l'Empire (lettres patentes du 11 août 1808, Nantes[5]) ;
- Pair de France[6] :
- 4 juin 1814 (« à titre ecclésiastique ») ;
- 2 juin 1815 (Cent-Jours) ;
- Révoqué par l'ordonnance du 24 juillet 1815).
Distinctions
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du comte de Barral et de l'Empire Écartelé ; au premier des comtes-sénateurs ; au deuxième, d'or à trois cloches d'azur rangées en fasce ; au troisième d'argent à trois bandes de gueules ; au quatrième, de sinople à la croix pattée d'or.[5],[8]
Armes Mgr de Barral, archevêque de Tours et pair de France Sources
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- Dictionnaire des parlementaires français, sur le site de l'Assemblée nationale
- Georges Salamand : "Barral, une famille de maître de forges dauphinois" éditions du Fond-de-France 2006-
Notes
- 15 septembre 1788. Confirmé le
- 5 octobre 1801. Démissionne le
- 14 avril 1802. Confirmé le
- En 1787 "messire Louis-Mathias de Barral" était "prieur commendataire du prieuré simple et régulier Saint Jean Baptiste de Mougon, diocèse de Poitiers", tout en résidant à Paris, "rue de Seine, hôtel de Mirabeau, paroisse Saint Sulpice". Par contrat dressé à Niort le 29 septembre, il désigne le sieur Savin comme fermier général du prieuré, pour une rente annuelle de 8173 livres, payables en deux termes à Paris, hôtel de Mirabeau. (Trois ans plus tard le sieur Savin déclare avoir versé en sus un pot-de-vin de 4800 livres.) (Acte conservé aux A.D. des Deux-Sèvres.)
- BB/29/974 page 155., Titre de comte accordé à Louis, Mathias de Barral. Nantes (11 août 1808). sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France). Consulté le 4 juin 2011
- Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Ecclesiastical Peers sur www.heraldica.org, 27 septembre 2005. Consulté le 18 juin 2011 François Velde, «
- Notice no LH/119/60, sur la base Léonore, ministère de la Culture
- Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries, Noblesse impériale sur toutsurlheraldique.blogspot.com. Consulté le 24 juin 2011
Catégories :- Naissance en 1746
- Naissance à Grenoble
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- Personnalité religieuse du Premier Empire
- Membre du Sénat conservateur
- Comte de l'Empire
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre de la Réunion
- Pair de France sous la Restauration
- Pair des Cent-Jours
- Pair ecclésiastique
- Décès en 1816
- Émigré sous la Révolution française
- Maison de Barral
- Concile de Paris (1811)
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