- Lhalu Tsewang Dorje
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Lhalu Tsewang Dorje (tibétain : ལྷ་ཀླུ་ཚེ་དབང་རྡོ་རྗེ་, Pinyin tibétain : Lhalu Cêwang Dojê; Sinogramme simplifié : 拉鲁·次旺多吉, Pinyin : Lālǔ Cìwàng Duōjí) (né en 1915, mort en 2011), aussi appelé Lhalu, Lhalu Se, ou Lhalu Shape, est un homme politique tibétain appartenant à une famille devenue noble après avoir donné au Tibet le 8e dalaï-lama (ainsi que le 12e)[1],[2] mais qui ne relevait pas de la vieille noblesse issue des anciens rois du Tibet[3],[4]. Il est le fils d'un responsable tibétain de haut rang (Lungshar) nommé par les Qing[5].
Il a occupé différents postes sous plusieurs gouvernements tibétains lors de la période d'indépendance de facto vis-à-vis de la Chine et après 1951.
Sommaire
Études
Enfant, Lhalu fréquenta une école privée au pied du palais du Potala à Lhassa. Il passa ensuite dans une école réservée aux enfants des dignitaires laïcs au monastère de Jokhang[1].
Premiers postes
Lhalu était le fils aîné de Lungshar Dorje Tsegyel (龙厦 en chinois), un dignitaire influent du gouvernement de Lhassa qui avait la faveur du 13e dalaï-lama. Sa mère était Yangdzon Tsering, la plus jeune des filles de la famille Shatra, avec laquelle Lungshar avait une liaison[6]. Après la mort du 13e dalaï-lama en 1934, Lungshar, qui était un réformiste modéré et voulait que les ministres (kalon) du gouvernement soient non plus nommés à vie mais élus pour une durée de 4 ans[7], vit ses projets contrecarrés par Trimön, un ministre conservateur. Il fut arrêté en 1934 et puni d'énucléation. Tous ses descendants furent renvoyés du service du gouvernement. Lhalu, qui, en 1927, était entré, adolescent, au service du gouvernement, en fut limogé après l'arrestation de son père[8].
Lhalu fut par la suite adopté par la famille de la seconde épouse de Lungshar, la famille Lhalu[9], à qui il manquait un héritier mâle. En affirmant publiquement que Lungshar n'était pas son père biologique, et en payant de gros pots-de-vin, Lhalu put redevenir un responsable du gouvernement tibétain (Kashag) en 1937, devenant par la suite de plus en plus influent[10].
En 1940, il épousa la fille de la famille Labrang Nyingpa (Thonpa). En 1941, il fut promu tsepön [11].
En 1945, il fut nommé kalon (ministre) du Kashag[12] par le régent Taktra Rinpoché. Avec Surkhang Wangchen Gelek, un autre ministre tibétain, il joua un rôle actif dans l'arrestation de l'ancien régent, Reting Rinpoché, après que ce dernier eut été inculpé pour tentative d'assassinat envers Taktra[13].
Gouverneur général du Kham
En juin 1947, Lhalu fut nommé gouverneur général du Kham, avec Chamdo, la capitale, pour quartier général. Il avait le même rang qu’un membre du Kashag, même s'il ne pouvait pas assister aux réunions du Kashag à Lhassa. Ce rang reflétait l'importance attachée à cette fonction, et signifiait aussi que le gouverneur pouvait prendre des décisions immédiates sans avoir à consulter ses supérieurs à Lhassa.
Il assurait cette fonction en 1949 quand la République populaire de Chine, après avoir consolidé son emprise sur la Chine continentale, commença à masser des troupes dans les provinces bordant le Tibet. Lhalu fit des préparatifs pour résister aux forces chinoises. À l'été 1949, Robert W. Ford, un Britannique employé par le gouvernement tibétain comme opérateur radio, et trois opérateurs stagiaires furent envoyés à Chamdo[14]. Leur arrivée permit à Lhalu d’améliorer les mesures défensives sur place et dans les environs. De plus, pour la première fois un lien direct était établi entre Lhassa et Chamdo. En février 1950, Lhalu demanda à Robert Ford d’accélérer l'entraînement des opérateurs radio pour qu'ils puissent établir des stations de radio le long de la frontière. Les rumeurs de l'avancée de l’armée chinoise s’étaient répandues à Chamdo. Le même mois, de nouvelles armes et des instructeurs arrivèrent pour initier des recrues au maniement des fusils. Robert Ford rapporte que l'armée tibétaine « commençait à prendre une allure un peu moins moyenâgeuse » [15].
Deux mois plus tard (en avril), Ngabö Ngawang Jigme était nommé nouveau gouverneur général du Kham. Ngabo arriva à Chamdo en septembre 1950, mais en raison de la gravité de la situation au Kham, le Kashag décida que Lhalu devait lui aussi rester en poste. La décision de nommer deux gouverneurs semble avoir été un désastre. La relation entre le deux se tendit dès le début, et Ngabo aurait déclaré que Chamdo était trop petit pour deux gouverneurs. Fin septembre, Lhalu quitta Chamdo et prit ses quartiers à Pembar Dzong, laissant son successeur en charge des affaires civiles et militaires de la ville. Les régions de la frontière du Changthang, le haut plateau du nord-est du Tibet, furent aussi fortifiées. Le 20 juin, Ragashag Shape, un commandant laïque, fit une tournée d'inspection du secteur de Nagchuka. Le nombre d'hommes dans le secteur avait été augmenté par le recrutement d'une milice locale[16].
Témoignage de Robert W. Ford
Dans son livre Captured in Tibet, Robert W. Ford dépeint Lhalu comme appartenant à la frange la plus progressiste des responsables tibétains, conscients du retard de leur pays et désireux de le moderniser tant que la religion n'en pâtissait pas[17]. Bien que n'ayant jamais quitté le Tibet (à la différence de son père qui était un des rares Tibétains à être allés en Angleterre), Lhalu manifestait un vif intérêt pour le monde extérieur, scrutant attentivement les images des revues illustrées de l'opérateur radio. En particulier, il voulait tout savoir sur les tracteurs et autres machines agricoles ainsi que sur les procédés industriels en Occident[18].
De l'accord en 17 points de 1951 au soulèvement de 1959
Lhalu rentra à Lhassa en juillet 1951. Selon Anna Louise Strong il fut nommé plénipotentiaire aux négociations engagées avec Pékin qui devaient déboucher sur la signature de l'accord sur la libération pacifique du Tibet (ou accord en 17 points) [19].
À la suite de la signature de l'accord, le 26 octobre 1951 les troupes chinoises firent leur entrée à Lhassa.
Selon le gouvernement chinois plus de 20 000 personnes se pressaient le long de leur passage et il y eut alors une cérémonie de bienvenue en leur honneur, durant laquelle Lhalu fit un discours, puis un banquet pour marquer la libération pacifique du Tibet et pour célébrer l'unité retrouvée des Han et des Tibétains. Y participèrent les chefs de la 18e armée et les principaux responsables du gouvernement tibétain[20].
Inculpé de mauvaise administration du Kham, Lhalu fut congédié du gouvernement en mai 1952, mais autorisé à conserver son rang[21].
En 1955, à la tête d'une délégation à Pékin, il rencontra Mao Zedong et Zhou Enlai[22].
En 1957, il fut nommé responsable de l'approvisionnement en grains (« governor of the grain supply ») [23].
Commandant en chef lors du soulèvement de 1959
Selon les écrits de la sympathisante communiste Anna Louise Strong dont les ouvrages sont critiqués, Lhalu, bien que signataire de l'accord en 17 points, complota par la suite en faveur de la sécession du Tibet d'avec la Chine[24]. Lorsqu'éclata le soulèvement de 1959, il fut le commandant en chef des forces rebelles[25]. Capturé, il fut soumis à des séances d'autocritique et interné à la prison de Drapchi[26].
Dénoncé devant 10 000 personnes lors d'une réunion de masse à Lhassa vers 1959 – il y aurait été accusé d'être responsable de la mort de l'ancien régent Reting et du « bouddha vivant » Geda[27]–, il aurait évité d'être rossé grâce à la protection des soldats de l'APL [28],[29].
En prison, Lhalu devait se repentir de ses actions[30].
Témoignage d'Anna Louise Strong
En 1959, la journaliste américaine Anna Louise Strong fut autorisée par la Chine à se rendre au Tibet pour y rendre compte de la situation[31]. Dans son livre paru en 1960, When Serfs Stood Up in Tibet, elle décrit le tribunal populaire organisé par le 4e comité d'habitants du quartier ouest de Lhassa et où comparut Lhalu. Selon cet auteur, ce dernier, alors âgé de 43 ans, devait répondre des accusations lancées contre lui par les anciens serfs et esclaves d'un de ses 24 manoirs : mauvais traitements, violation des droits de ses paysans et domestiques, emprisonnements dans la prison du manoir. Lhalu, sous la contrainte, admet qu'il a été trop sévère, qu'il s'emporte facilement, qu'il a commis des erreurs, qu'il a eu des réactions excessives. La réunion se termine par un feu de joie où sont brûlés les papiers relatifs aux dettes féodales annulées le 17 juillet par le Comité préparatoire de la région autonome du Tibet[32].
Réhabilitation politique
Bénéficiant d'une mesure d'amnistie spéciale, il fut libéré en 1965[33] au début de la révolution culturelle. Lhalu résidera au nord de Lhassa et sera obligé de travailler comme ouvrier agricole « sous un contrôle policier étroit ».
À la faveur du retour aux affaires de Deng Xiaoping et de l'abandon de la lutte des classes qui s'ensuivit [34], Lhalu, selon l'historien et écrivain anglais Patrick French, conclut un accord avec les autorités chinoises. En échange de son soutien au pouvoir il serait réhabilité et recevrait un poste officiel, l'autorisation de voyager, un salaire, un logement et l'autorisation de réunir sa famille[35]. Il retrouva un travail en 1977 puis fut réhabilité en 1983, devenant vice-président du Comité Régional de la Conférence consultative politique du peuple chinois[36],[37]. Cependant, selon Robert W. Ford, en Occident on n'eut plus de nouvelles de Lhalu après les « séances d'auto-critique », au moins jusqu'en 1990[38],[39].
Patrick French indique avoir rencontré à la fin des années 1980 Lhalu dans un hôpital de Lhassa où il était soigné. Ce dernier lui indiqua qu'il lui aurait volontiers parlé, mais « qu'il ne pouvait le faire sans la permission du secrétaire de son comité ». French pour obtenir cette autorisation devait soumettre une requête écrite qui serait transmise à Pékin. French insista, Lhalu était désolé, mais cet entretien était impossible. Toutefois Patrick French put rencontrer une proche de Lhalu. Selon elle, il espérait ce qu'il y avait de mieux pour le Tibet, son accord de siéger à la conférence consultative politique du peuple chinois devait lui permettre de contrôler de l'intérieur les « excès des idéologues ». Patrick French précise « les intellectuels de Lhassa font clairement la distinction entre les Phagpala et consorts, considérés comme des traîtres avérés, et un Lhalu, dont la position ambiguë est considérée comme étant conditionnelle et pragmatique » [40].
Prises de position
À l'occasion de déclarations publiques, Lhalu a loué la politique du gouvernement chinois au Tibet et exprimé de fortes critiques vis-à-vis de l'ancien gouvernement tibétain et du 14e dalaï-lama. Il a notamment déclaré dans un entretien : « je suis déçu par le dalaï- lama » et « il ne se comporte pas comme un bouddha vivant réincarné mais comme un larbin des occidentaux » [1].
Selon Patrick French, en 1999 il s'éloigna des rhétoriques officielles, indiquant dans une interview publiée dans le magazine China's Tibet que ses anciens camarades lui manquaient et qu'il souhaitait le retour du dalaï-lama : « Il y a un proverbe tibétain qui dit que ses forêts manquent au vieil oiseau et sa ville natale au vieillard. Je souhaite vivement que le Quatorzième Dalaï-Lama revienne dans l'intérêt de la mère patrie, le plus tôt possible et nous rejoigne pour la construction du socialisme »[41],[42].
Les souvenirs de la vie de Lhalu sont publiés dans son livre Recalling the Road I Took (c.-à-d. « souvenirs de la route que j'ai prise »).
Ses enfants
Lhalu a eu quatre fils, dont un est un « réincarné » [1], et une fille. En 2003, Gyai'ra Losang Dainzin, un de ses fils, est devenu vice-président de la région autonome du Tibet[43],[44].
Œuvres
Livres
- Recalling the Road I Took (ouvrage existant en tibétain et en chinois, ne semble pas avoir été traduit en anglais)
- Recollections of My Father Dorje Tsegye Lungshar, Cultural and Historical Materials Office, Bod rang skyongs ljongs chab gros rig gnas lo sgyus rgyu cha zhib jug u yon lhan khang.
- Lhalu est l'auteur d'une vaste compilation, en plusieurs dizaines de volumes, de textes littéraires et historiques en tibétain : Collected Materials of Literature and History of Tibet [1].
Film
- The Purple Kasaya, coll. Tibetan People (2/4) (DVD) [45].
Décès
Le 24 septembre 2011, Lhalu Tsewang Dorjee est mort à Lhassa à l'âge de 97 ans.
Notes et Références
- (en) Tibetan Consultative Body Member Says Dalai Lama "Stooge of the Westerners", Xinhua News Agency, 6 mars 1996.
- (en) Governmental Organization of Old Tibet : « From the seventh Dalai Lama to the 14th, seven families had been formed, such as the Lhangdun and Lhalu families ». La famille Lhalu fait partie des sept familles anoblies d'où est issu un dalaï-lama, depuis le 7e jusqu'au 14e; cf
- (en) Anna Louise Strong, When Serfs Stood Up in Tibet, New World Press, Beijing, 1960, chap. VIII Lhalu's Serfs Accuse : « Lhalu's family was not of the "old nobility" in Tibet; it did not, like Apei's (Ngabo Ngawang Jigme), trace lineage back a thousand years to ancient kings. It had produced the eighth and twelfth incarnations of the Dalai Lama and thus attained nobility ».
- (en) Cirenyangzong, The aristocratic families in Tibetan history, 五洲传播出版社, 2006, 272 p. (ISBN 7508509374), p. 18 : « The Lhalu family has produced two Dalai Lamas - the 8th and the 12th Dalai Lama – as well as numerous reincarnated soul boys. »
- « Son of a high-ranking Tibetan official appointed by the Qing emperor ». Xinhua, Tibetan Consultative Body Member Says Dalai Lama "Stooge of the Westerners" 6 mars 1996 :
- « When Lungsharwa Dorje Tsegyel was giving full play to his political talent, Yangdzom Tsering became his intimate friend ». Cirenyangzong, op. cit., p. 23 :
- « Lungsharwa Dorje Tsegyel, who was in the 13th's favor, advocated abolishing lifelong tenure for the Galoin; instead, a "referendum" should be held to vote the Galoin for a four-year term ». Cirenyangzong, op. cit., p. 24 :
- « Since his radical reform was targeted at the Gaxag - the supreme administrative organization of the local government, and thus encroached on the interests of the big nobility, after the 13th's death Lungshar was removed from office and his eyes were gouged out. The government also issued orders that none of the Lungsharwa family's offspring could inherit a noble title or have an official career. » Cirenyangzong, op. cit., p. 24 :
- (en) The Tibet Album. British photography in Central Tibet 1920-1950. Les Lhalu possédaient un manoir dans les fauxbourgs de Lhassa. Il en existe une photo, prise par Sir Charles Bell lors d'une mission à Lhassa en 1920-1921 et publiée dans le livre de ce dernier The People of Tibet (Oxford, Clarendon Press) en 1928, sous la légende « Lha-lu Mansion. Reckoned by the Chinese as one of the five beauties of Lhasa » (Manoir des Lha-lu. Considéré par les Chinois comme l'une des cinq beautés de Lhassa). Cf
- « Lhalu Tsewang Dorje himself admitted that he was awarded a grade-four official rank through bribing the then Galoin Khrimon-pa. After marrying into the Tibetan aristocracy, he managed to achieve a rapid rise up the official ladder. » Cirenyangzong, op. cit., p. 24 :
- (en) Lhalu Se, Tibet Album. British photography in Central Tibet 1920-1950 (entry from Who Was Who In Tibet? by Frank Drauschke).
- « He had been one of the six kaloons who made up the kashag, the local secular government under the Dalai Lama ; it was said that he had bribed the kashag in 1945 with two hundred and fifty thousand taels of silver for the post. He had then become both secretary and vice-chairman of the kashag at different times ». Anna Louise Strong, op. cit. :
- Tsepon W. D. Shakabpa, Derek F. Maher, One hundred thousand moons, Volume 1, p. 900
- « Il portait une robe jaune vif avec une ceinture rouge. Ses cheveux nattés étaient noués en une double boucle, avec un reliquaire en or piqué au milieu, et une longue boucle en or et turquoise pendait à son oreille gauche. A l'un de ses doigts brillait un diamant qu'il portait sur les conseils de son médecin personnel, pour se protéger des maladies », cf. Robert W. Ford, Tibet Rouge. Capturé par l’armée chinoise au Kham, Olizane, 1999 (ISBN 2-88086-241-8). Amené par son travail à rencontrer Lhalu, Ford décrit ainsi la tenue du gouverneur :
- Robert W. Ford, Tibet Rouge. Capturé par l’armée chinoise au Kham, op. cit., p. 38.
- (en) The Dragon in the Land of Snows par Tsering Shakya.
- (en) Robert W. Ford, Captured in Tibet, p. 23 : « He was typical of the more progressive Tibetan officials. They knew they were backward, and genuinely wanted to learn and to modernize their country - so long as no harm was done to their religion ».
- (en) Robert W. Ford, Captured in Tibet, p. 23 : « Lhalu knew more than the other officials because his father was one of the very few Tibetans who ever went to England. Lhalu himself had not been out of Tibet, but he was keenly interested in the outside world and studied the pictures in my illustrated magazines. He wanted to know about tractors and other agricultural machinery and about industrial processes in the West ».
- « Lhalu had then been appointed under Apei (Ngabo Ngawang Jigme) as one of the plenipotentiaries for the Dalai Lama to negotiate with Peking the 1951 Agreement for the Peaceful Liberation of Tibet as an integral part of the newly formed People's Republic of China ». Anna Louise Strong, op. cit. :
- (en) The Signing of the 17-Article Agreement and the Peaceful Liberation of Tibet, When the PLA Troops entered Lhasa, vol. 1, Chinese edition, p. 212; Tibetan edition, p. 344. Déclaration de Lhalu : « Dans le passé, lorsque les troupes impériales Qing, les troupes britanniques et les troupes du Kuomingtang vinrent au Tibet, il n'y eut pas de cérémonie en leur honneur. Seules les troupes de l'APL ont mérité un accueil chaleureux de notre part car les troupes de l'APL sont l'armée du peuple ».
- Lhalu Se, Tibet Album. British photography in Central Tibet 1920-1950, op. cit. : « He was charged with maladministration of Kham during tenure of office as Province Commissioner. Dismissed from service May, 1952, altho allowed to retain his rank ».
- (en) Jiawei Wang, Nyima Gyaincain, The historical status of China's Tibet, China Hanban donation, 五洲传播出版社, 1997, 333 p., p. 280 (ISBN 7801133048), (ISBN 9787801133045).
- « He continued to hold high post in Tibet's local government (..) and was governor of grain supply in 1957 ». Anna Louise Strong, op. cit. :
- « Some of the signers of the Agreement took it sincerely; Lhalu did not. (..) His plotting for Tibet's secession from China continued; it had a history of years ». Anna Louise Strong, op. cit. :
- « Lhalu Tsewong-Dorje, commander-in-chief of the March rebellion in Lhasa ». Anna Louise Strong, op. cit. :
- (en) Palden Gyatso, Le feu sous la neige : « Drapchi housed some of Tibet's most famous prisoners and dissidents. The prison was divided into five different brigades, or ruka. The fifth ruka housed all the former Tibetan government officials and high lamas, including Lobsang Tashi, the last prime minister of Tibet, and Lhalu, the former commander of the Tibetan army in eastern Tibet. »
- « Recent accusations made before a mass meeting of ten thousand people in Lhasa had implicated him in the murder of Rabchen, the Dalai Lama's first regent, and of the progressive Living Buddha Geda, both of whom opposed secession and had been killed for this not long before the liberation. Evidence of Lhalu's participation had been filed with the courts and would be considered later ». Anna Louise Strong, op. cit. :
- « how the PLA soldiers protected him from being beaten at the mass rally ». Jiawei Wang, Nyima Gyaincain, op. cit., p. 280 :
- Le livre de l'écrivain marxiste Anna Louise Strong, op. cit., recèle une photo de Lhalu soumis à une séance d'autocritique.
- « his repentance during his imprisonment ». Jiawei Wang, Nyima Gyaincain, op. cit., p. 280 :
- « We were meeting in Peking, nineteen correspondents, writers, radio and TV men who had applied to visit Tibet. We came from eleven countries, not counting the representative of the Peking People's Daily, who was going as our host. I myself had been accepted only three days earlier and had rushed for my check-up at the Peking Union Medical College. » Anna Louise Strong, op. cit., I. TAKE-OFF FOR TIBET :
- « The accusation meeting (...) was a local affair, a hearing on Lhalu's treatment of his local serfs. It was being held under the Fourth Inhabitants' Committee of the Western District of Lhasa. (...) It was clear that Lhalu, like other serf-owners, had a large number of nantsam, and that those who were house and stable slaves, being in frequent contact with their master, were quickly detected in misdemeanors and at once flogged, and sometimes also cast for periods of various lengths into the "private jail" which all manorial estates maintained in their cellars. (...) At times some response was forced from Lhalu. On some charges he admitted that he had been "too harsh", had "a touchy temper", had "made mistakes" or "gone to excess". (..) Suddenly a loud shout rose like a war cry from the audience: "Burn the debts! Burn the debts!" (...) Lhalu's steward, was bringing in the "titles of debts". (...) All "feudal debts" had been outlawed by the resolution passed July 17 by the Preparatory Committee for the Tibet Autonomous Region. (...) Matches were put to the pile (...) [Lhalu] gazed without expression at the fire which was burning away the documents of his feudal power. Then a few of the guards came to take him away. He went without handcuffs ». Anna Louise Strong, op. cit. :
- « he took up farming after he was set free on special amnesty on August 31, 1965 ». Jiawei Wang, Nyima Gyaincain, op. cit., p. 280 :
- (en) Wang Lixiong, Reflections on Tibet, in New Left Review 14, March-April 2002 : « Under Deng, the class-struggle line was abandoned, and the old aristocrats, clan chiefs and lamas once again were invited to the National People's Congress and the Chinese People's Political Consultative Conference ».
- Patrick French, Tibet, Tibet, une histoire personnelle d'un pays perdu, traduit de l'anglais par William Oliver Desmond, Albin Michel, 2005, p. 200.
- « He (...) was given a job in 1977 and became vice-chairman of the CPPCC Tibet Committee in 1983 ». Jiawei Wang, Nyima Gyaincain, op. cit., p. 280 :
- (en) White Paper 1992: Tibet - Its Ownership and Human Rights Situation, September 1992 : « Lhalu Cewang Doje, (...) is currently vice-chairman of the CPPCC Tibetan Committee ».
- Robert W. Ford, Tibet Rouge. Capturé par l’armée chinoise au Kham, op. cit.
- (en) Tibetan Official Tells US Senators That Tibetans "Enjoy Full Human Rights".
- Patrick French, op. cit., p. 202.
- Patrick French, op. cit., p. 201.
- « 'There is a Tibetan saying: "Old bird misses forests and old people miss hometown." I sincerely wish the Fourteenth Dalai Lama will return, in the interests of the motherland, at an early date and join us in socialist construction. » Patrick French, Tibet, Tibet: a personal history of a lost land, p. 178 :
- (en) Tibetans live with democracy for half century, China Tibet Information Center, Xinhuanet, 10 mars 2005.
- « (...) his son is Deputy Director of the Regional Nationality and Religion Bureau ». En 2002, Wang Lixiong, op. cit., signale que Gyai'ra Losang Dainzin était directeur adjoint du Bureau régional des nationalités et des religions :
- « Through Lhalu's account and precious historical footage, the film demonstrates the change a Tibetan family and the whole region have undergone ».
Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
- Tibet Rouge, Capturé par l’armée chinoise au Kham, Olizane, 1999 (ISBN 2-88086-241-8).
Précédé de : Ministre (Shapé) des finances
1946 – 1947Suivi de :
Tsepon W.D. ShakabpaPrécédé de :
Yuthok Tashi DhondupGouverneur du Kham
juin 1947 - septembre 1950Suivi de :
Ngabo Ngawang JigmePrécédé de : Vice-président du Comité Régional de la Conférence consultative politique du peuple chinois
1983 – ?Suivi de : Catégories :- Personnalité politique tibétaine
- Prisonnier d'opinion tibétain
- Militaire tibétain
- Naissance en 1915
- Tibétologue tibétain
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