- Le Folgoët
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Le Folgoët
Basilique Notre-Dame du Folgoët
DétailAdministration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Brest Canton Lesneven Code commune 29055 Code postal 29260 Maire
Mandat en coursBernard Tanguy
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Lesneven et de la côte des Légendes Site web Site officiel de la commune Démographie Population 3 101 hab. (2008[1]) Densité 317 hab./km² Aire urbaine 25 712 hab. () Gentilé Folgoetien, Folgoetienne Géographie Coordonnées Altitudes mini. m — maxi. m Superficie 9,77 km2 Le Folgoët (Ar Folgoad en breton) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Le nom vient du surnom donné à Salaün Ar Fol, « le fou du bois » (Fol ar C'hoat), qui habitait le bois où se trouve actuellement la commune. Salaün est à l'origine d'une légende[2] qui a engagé la construction de la basilique. Peu après sa mort, en 1358, à l'âge de 48 ans, on découvrit un lys, prenant racine dans sa bouche, et sur lequel était écrit en lettres d'or Ave Maria.
Sommaire
Héraldique
Les armes du Folgoët se blasonnent ainsi :
D'azur à un lys au naturel accompagné de trois quintefeuilles d'or, au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable.
Histoire
La commune constituait autrefois la paroisse d'Elestrec et faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily, relevant de l'évêché de Léon, et était sous le vocable de saint Jacut. Elle est issue d'un démembrement de la paroisse primitive de Plouider.
- En 1409, la chapelle du Folgoët est fondée par le duc Jean V sous le vocable de Notre-Dame ;
- Au début du XVIIIe siècle, le service paroissial de l'église d'Elestrec, détruite, est transféré dans la chapelle privée du manoir de Guicquelleau, sous le vocable de saint Vellé. Le nom de la paroisse d'Elestrec est donc changé en Guicquelleau ;
- En 1790, la paroisse de Guicquelleau est érigée en commune ;
- Par une ordonnance royale en date du 23 août 1829, le chef-lieu de la commune est déplacé du bourg de Guicquelleau à celui du Folgoët. La commune prend dès lors le nom de Le Folgoët[3].
Architecture
La basilique très riche par son architecture et sa statuaire, possède un des très rares jubés de France. La basilique Notre-Dame du Folgoët fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[4].
- Le jubé de la basilique du Folgoët
En entrant dans l'imposante bâtisse, c'est l'émerveillement devant le magnifique jubé, une pièce unique en Bretagne. Le jubé, le seul en pierre de Kersanton en Bretagne, est le joyau de la basilique. Cette merveille de légèreté est une véritable dentelle de pierre aux motifs les plus variés : feuilles, fleurs, insectes, petits animaux... Tribune placée à la séparation de la nef et du chœur permettant la lecture des évangiles, le jubé a pour origine l'expression latine : « jube, domine, benedicere » (Maître veuillez me bénir) utilisée autrefois en introduction à la proclamation de l'Épître et de l'Évangile.
Le Kersanton ou kersantite, la pierre statuaire a donc été utilisée pour la première fois au Folgoët. Cette roche, unique au monde, tire son nom d'un toponyme, le hameau de Kersanton à L'Hôpital-Camfrout. Cette roche magmatique n'est pas un granite (elle n'a pas de quartz) mais un lamprophyre riche en biotite (mica) qui lui confère sa teinte noire caractéristique. Son histoire, intimement liée à celle du patrimoine religieux breton, débute avec la construction de l'abbaye de Daoulas au XIIe siècle et prend son essor au XIVe siècle avec le chantier de la basilique du Folgoët. La kersantite est une pierre de prédilection pour les sculpteurs, elle est « tendre et dure à la fois, très agréable à travailler, son grain fin et serré en fait une formidable matière ».
Événement
Un pardon a lieu à la basilique du Folgoët chaque année le premier dimanche de septembre.
Les paroisses environnantes, avec leur croix et bannières, portées par les fidèles en costume de fête, participent à la grande procession du dimanche après-midi. À cette occasion, les deux statues de la Vierge Marie du Folgoët sont portées en procession, celle en bois le samedi et celle en Kersanton le dimanche. Cette dernière couramment appelée la Vierge Noire, à cause de sa couleur, est couronnée et drapée d'une cape bleue. Le grand pardon accueille 20 000 fidèles lors des différents temps de rencontre du samedi et du dimanche. Les cérémonies proposées restent dans la tradition de la pratique du pardon telle qu'elle est connue depuis des siècles.
Le musée de la basilique et de la piété populaire
Pour comprendre l'histoire de la basilique, rien de tel qu'une visite au musée tout proche. Ouvert en juin 2008, après des travaux de modernisation, c'est un tout nouveau centre d'interprétation qui propose un retour dans le passé. Des images d'archives du pardon associées aux plus belles pièces d'art sacré témoignent de la ferveur religieuse des Léonards, à nulle autre pareille.
Terre d'hortensias
L'un des sept jardins de Terre d'hortensias se trouve à la chapelle de Guicquelleau au Folgoët.
Devenu une des plantes emblématiques de la Bretagne, l'hortensia ou hydrangea, originaire d'Asie, ne fleurit dans notre pays que depuis le XVIIIe siècle, époque des grandes expéditions maritimes scientifiques à la découverte de terres inconnues. Le premier hortensia est introduit en France par le botaniste Commerson qui embarque avec Bougainville pour un tour du monde à bord de La Boudeuse, partie de Brest en 1766.
Omniprésent dans les jardins des particuliers et les bourgs de nos communes, l'hydrangea a été privilégié pour valoriser notre patrimoine architectural et paysager du pays des Abers-Côte des Légendes dans le projet Terre d'hortensias.
Plus que de simples fleurissements, Terre d'hortensias présente en sept jardins une découverte thématique de 50 variétés d'hortensias. Les autres jardins de Terre d'hortensias : l'aire de jeux de Kerfeunteun au Drennec, la chapelle Notre-Dame de la Clarté à Kernouës, la salle des fêtes à Lanarvily, le sémaphore à Landéda, le dolmen de Lilia à Plouguerneau, la salle multifonction à Saint-Méen. L'entrée dans les jardins est libre.
Bibliographie
- Patrimoine religieux de Bretagne sous la direction de Maurice Dilasser, éditions du Télégramme, 2006
Liens externes
- Site officiel de la commune
- Site de Notre-Dame du Folgoët
- Site de la Communauté de Communes du Pays de Lesneven et de la Côte des Légendes
- Site du pays touristique
Notes et références
- populations légales 2008 sur le site de l’INSEE
- Celle-ci, par les lys du blason, a donné une partie des armes de la ville
- Jacques Charpy, Guide des Archives du Finistère (1973), p. 319
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00089953 » sur www.culture.gouv.fr.
Catégories :- Commune du Finistère
- Paroisse ou trève de l'évêché de Léon
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