- Kerlouan
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Kerlouan Administration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Brest Canton Lesneven Code commune 29091 Code postal 29890 Maire
Mandat en coursCharlotte Abiven
2001-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Lesneven et de la côte des Légendes Démographie Population 2 272 hab. (2008[1]) Densité 128 hab./km² Aire urbaine 25 712 hab. () Gentilé Kerlouanais, Kerlouanaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 61 m Superficie 17,80 km2 Kerlouan (Kerlouan en breton) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Sommaire
Histoire
Au Ve siècle, saint Séni (ou saint Sezni), moine irlandais, s'installe et établit un petit ermitage « peneti Sant Sezni » au lieu-dit "Pors Huel". Le village de Kerlouan naquit donc au bord de la rivière Quillimadec. Au IXe siècle saint Pol construisit un autre monastère.
La paroisse de Kerlouan faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily relevant de l'évêché de Léon et était sous le vocable de saint Brévalaire. Elle avait comme trève Lerret. Elle est issue d'un démembrement de la paroisse primitive de Plounéour-Trez.
À l'origine Kerlouan n'était qu'une subdivision de la paroisse de Plounéour-Trez. Le toponyme provient du breton ker ( = village) et de saint Louan, moine ermite d'origine irlandaise, connu au Pays de Galles sous le nom de saint Llywan. Ce nom louan est transcrit pour la première fois en 1505[2]. Saint Louan a aussi donné son nom à Poullaouen aisi qu'à un hameau de Riantec.
Lieux et monuments
Le plus beau monument de Kerlouan est son site naturel, en bord de mer. Ce site est émaillé de rochers granitiques, qui ont souvent servi de sujet de légende.
La commune de Kerlouan abrite églises et chapelles : l'église paroissiale Saint-Brévalaire, les chapelles Sainte-Anne, du Croazou, de Saint-Égarec, de Saint-Guénal et de Saint-Sauveur.
Disséminées sur la commune, de nombreuses croix et calvaires aux croisements des routes (pas moins de 58 croix répertoriées !). Quelques fontaines sont également remarquables : la fontaine noire (Feunteun zu), les deux fontaines de Saint-Égarec et la fontaine de Saint-Sauveur.
Il subsiste encore trois manoirs sur le territoire communal : Kerivoas, Kerenez et Pen ar Méas. Celui de Kerivoas est classé au titre de monument historique[3].
À la limite avec Plounéour-Trez se trouve un centre de transmissions militaire servant entre autres à la transmission d'informations à destination des sous-marins français.
Le hameau de pêcheurs de Meneham
Le village de Meneham abritait encore il y a une trentaine d'années quelques paysans pêcheurs. D'abord fut construite "la maison des douaniers" ou maison du corps de garde. À l'origine, il s'agissait d'un poste de guet (XVIIe siècle sous Vauban). Cet édifice a pour particularité d'avoir un toit en pierre. En effet à chaque relève des gardes, les habitants venaient voler la charpente en bois qui servait pour le feu.
Ce poste de guet est inséré dans un énorme chaos de rochers granitiques. Le hameau fut construit derrière ce chaos, bien abrité des éléments. On trouve dans ce hameau une construction étonnante par sa longueur (plus de 40 m) : "la caserne". Cette bâtisse est en fait constituée de 6 logements. Sur le site : la maison Boédoc, la maison Salou, la Chaumière, les maisons à avancées. Propriété de l'armée, ces édifices furent confiés par la suite à la Douane (1817) et celle-ci l'occupa jusqu'en 1835. Un particulier racheta les lieux et les loua à des paysans, pêcheurs, goémoniers.
Ce village est quasi désert et en ruine dans les années 1990. Une opération de réhabilitation est alors engagée à partir de 2004. C'est la renaissance du village. Les travaux débutent par les bâtis, restaurés d'après les images d'archives de 1950.
L'ancienne chaumière devient l'auberge du village (restaurant), les maisons à avancée un gîte d'étape où l'on peut dormir dans des lits clos, la caserne un espace artisans.
Pour appréhender l'histoire du village, 4 espaces muséographiques sont créés et ouverts au public depuis l'été 2009 :
- le corps de garde aborde les défenses côtières et la légende des naufrageurs,
- la maison Salou est consacrée au quotidien : une première partie évoque la convivialité et la solidarité entre les villageois, une seconde la vie quotidienne et une dernière pour présenter les veillées,
- les activités - la pêche, l'agriculture et le goémon - sont présentées à l'extérieur dans la lochenn (c'est une remise qui servait à entreposer des outils encombrants comme la charrette et les casiers de pêche et à stocker les betteraves pour le bétail),
- la maison Boédoc, la maison de site, est un espace d'accueil et d'informations sur le village et ses environs et un lieu d'exposition.
Langue bretonne
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 24 février 2011.
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[4])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2717 2693 2656 2572 2406 2238 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Notes et références
Bibliographie
- "Gwel'ta ! - viens voir !" - guide du patrimoine architectural naturel et économique de Kerlouan - réalisé par Stéphanie Cousquer, Daniel Guézénoc, Nolwenn Ménez, Séverine Pascoët, Sandra Viaud - Environnement et Patrimoine.
- Croix et Calvaires de Kerlouan - Environnement et Patrimoine.
Voir aussi
Lien interne
Liens externes
Catégories :- Commune du Finistère
- Paroisse ou trève de l'évêché de Léon
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