- Ladurée
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Création 1862 Dates clés 1993, rachat par le groupe Holder Fondateurs Louis Ernest Ladurée Personnages clés Jeanne Souchard, Pierre Desfontaines, Pierre Hermé Forme juridique Société par actions simplifiée Slogan « Fabricant de douceurs » Siège social Marcq-en-Barœul (France) Direction David Holder Activité pâtisserie et confiserie en magasin spécialisé, restauration Produits macarons Société mère Groupe Holder Sociétés sœurs Paul, Château-Blanc, Saint-Preux, Panétude, Manufacture du pain, Institut de formation Holder Site web www.laduree.fr modifier Ladurée est une maison de pâtisserie française fondée à Paris en 1862. La réputation internationale qu'elle a acquise est dû notamment à ses macarons.
La pâtisserie artisanale se développe et devient un groupe industriel de dimension internationale après son rachat en 1993 par le groupe Holder également propriétaire du réseau de boulangeries Paul.
Ladurée possède trois sites de production, en France, à Monaco et en Suisse, ainsi qu'un réseau d'une trentaine de boutiques en Europe et en Asie.
Sommaire
Géographie
France
Le siège social de l'entreprise est situé au 344 avenue de la Marne à Marcq-en-Barœul dans le département du Nord[a 1]. L'entreprise est immatriculée au registre du commerce et des sociétés de Roubaix-Tourcoing[1]. Le service client est situé dans le sixième arrondissement de Paris, au 2 bis de la rue Guénégaud dans l'hôtel de la Monnaie[a 2],[1].
Six boutiques sont installées à Paris, dans le sixième arrondissement au 21 de la rue Bonaparte[a 3], dans le huitième arrondissement, au 16 de la rue Royale[a 4], au 75 avenue des Champs-Élysées[a 5], au 13 de la rue Lincoln[a 6], dans le neuvième arrondissement, au 62[a 7] et au 64[a 8] du boulevard Haussmann dans le périmètre du grand magasin du Printemps. Trois boutiques se situent dans les aéroports de Paris, deux à Paris-Charles-de-Gaulle à Tremblay-en-France dans les terminaux 2E[a 9] et 2F1[a 10], une dans l'aérogare ouest de Paris-Orly[a 11]. Une boutique est installée dans le pavillon Dufour du château de Versailles[a 12].
En région parisienne, des sites d'une superficie de 2 000 m² consacrés à l'entreposage, le stockage et la fabrication des pâtisseries sont situés au 14 de l'avenue Arago[a 13] et dans l'avenue de Froides-Bouillies[a 14] à Morangis dans le département de l'Essonne[2].
Le Mesnil-Amelot[a 15],[a 16].
Europe
Outre la France, l'entreprise dispose de dix boutiques dans six pays européens : trois au Royaume-Uni à Londres, trois en Suisse à Genève, Lausanne et Zurich, une à Luxembourg, une à Monaco, une en Irlande à Dublin et une en Italie à Milan[3].
Outre le site de production de Morangis qui produit les pâtisseries pour la France, une usine de fabrication est implantée à Monaco pour l'export européen[4], une autre est en cours de construction à Bas-Intyamon en Suisse pour l'export hors-Europe[5].
Asie
L'entreprise dispose également de huit boutiques dans cinq pays asiatiques : trois au Japon à Nagoya et à Tokyo, deux en Turquie à Istanbul, une à Dubaï, une au Liban à Beyrouth et une en Arabie Saoudite à Riyadh[3]
Histoire
En 1862, Louis Ernest Ladurée, souvent mentionné comme arrivant du sud-ouest mais né à Paris le 21 février 1836, minotier de son état, crée une boulangerie au 16 rue Royale, au cœur de Paris. La Madeleine est alors un quartier d'affaires en pleine croissance, où sont installés des artisans du luxe français.
En 1871, un incendie permet la reconstruction de la boulangerie, et sa transformation en pâtisserie. Jules Chéret, peintre notable de la fin du siècle, est chargé de la décoration de cette nouvelle pâtisserie. En s'inspirant des techniques utilisées pour peindre les plafonds de l'opéra Garnier, il donne relief et profondeur aux plafonds. Il les orne de petits anges joufflus, notamment celui que l'on désigne comme l'« ange pâtissier », qui inspirera plus tard tous les éléments graphiques de la maison.
Sous le Second Empire, Paris a connu un fort développement des cafés, qui se veulent de plus en plus luxueux. Avec les restaurants chics de la place de la Madeleine, ces cafés deviennent des lieux de rendez-vous réputés. Les Parisiens se mettent à sortir, les femmes veulent faire de nouvelles rencontres, mais les salons et cercles littéraires ne sont plus à la mode. L'épouse d'Ernest Ladurée, Jeanne Souchard, fille d'un hôtelier de Rouen, a l'idée de mélanger les styles : le café traditionnel parisien, et la pâtisserie, qui donne naissance à l'un des tout premiers salon de thé de Paris. L'avantage de ce salon sur certains cafés est que les femmes peuvent être accueillies en toute liberté. En 1930, a lieu l'ouverture d'un salon au premier étage, réalisé par Pierre Desfontaines, le petit cousin de Louis Ernest Ladurée.
En 1993, David Holder et son père, Francis, fondateur du groupe Holder, achètent et agrandissent la maison qui réalise alors 15,7 millions de francs de chiffre d'affaires et emploie 45 personnes[6].
En 1996, l'entreprise réalise 24 millions de francs de chiffre d'affaires et emploie 140 personnes[6]. Pierre Hermé, quitte la maison Fauchon et devient le chef-pâtissier de Ladurée.
En 1997, deux boutiques ouvrent à Paris, l'une sur l'avenue des Champs-Élysées, l'autre dans la rue Bonaparte.
Pierre Hermé quitte le groupe en 1998, il est remplacé par Philippe Andrieu[6].
En 1998, l'entreprise réalise 90 millions de francs de chiffre d'affaires et emploie 254 personnes[6].
En 2010, l'entreprise acquiert un terrain de 20 500 m² à Enney sur le territoire de la commune de Bas-Intyamon dans le canton de Fribourg en Suisse et y investit 20 millions de francs suisses afin d'y ouvrir à la fin de l'année 2011 « La Manufacture suisse de macarons »[5]. L'usine est destinée à produire les macarons vendus dehors de l'espace européen[4].
Les macarons
Petit gâteau rond, le macaron est le produit vedette de la maison Ladurée. Pierre Desfontaines, le petit-fils de Louis Ernest Ladurée, au début du XXe siècle, a eu l’idée de les assembler deux à deux et de les garnir d’une crème. Depuis cette époque, la préparation n’a pas été modifiée. Les chefs pâtissiers effectuent le dosage des amandes, des œufs, et du sucre.
Le site Rue89 décrypte la composition chimique des macarons, qu'il qualifie d'« industrielle », remettant en cause leur caractère artisanal du fait de leur production à grande échelle[7].
Culture
En 2006, les macarons Ladurée apparaissent dans le film Marie Antoinette de Sofia Coppola[8].
Dans la série américaine Gossip Girl, Blair Waldorf dit que ces macarons sont ses préférés.
En 2009, Helmut Fritz mentionne les macarons Ladurée dans son tube Ça m'énerve : « Ça m'énerve tous ces gens qui font la queue chez Ladurée, tout ça pour des macarons, mais bon... il paraît qu'ils sont bons », tout en jetant négligemment un de ces macarons dans la baignoire dans laquelle il prend un bain habillé[7].
En 2011, Ladurée a été choisi pour concevoir les macarons lors du mariage du prince Albert II de Monaco et de Charlène Wittstock[9].
Notes et références
- Mentions légales sur www.laduree.fr, Groupe Holder, 2011. Consulté le 3 juin 2011
- Les macarons Ladurée sont tous made in Morangis » sur www.leparisien.fr, Le Parisien, 22 avril 2011. Consulté le 3 juin 2011 Louise Colcombet, «
- Adresses des boutiques sur www.laduree.fr, Groupe Holder, 2011. Consulté le 3 juin 2011
- Agence France Presse, « Ladurée délocalise pour le grand export » sur www.lefigaro.fr, Le Figaro, 27 octobre 2010. Consulté le 3 juin 2011
- La manufacture d'Enney prête dans six mois déjà » sur www.lagruyere.ch, La Gruyère, 31 mai 2011. Consulté le 3 juin 2011 Priska Rauber, «
- La séparation Hermé Ladurée, vers un contentieux » sur www.lhotellerie-restauration.fr, L'Hôtellerie, 8 octobre 1998. Consulté le 3 juin 2011 A. Simmoneau, «
- Macaron Ladurée : la recette très industrielle d'un symbole du chic », Rue89, 30 octobre 2009. Consulté le 3 juin 2011 Colette Roos, «
- Les secrets d’une recette centenaire » sur www.leparisien.fr, Le Parisien, 22 avril 2011. Consulté le 3 juin 2011 Louise Colcombet, «
- Réalisation des macarons pour le mariage du Prince Albert sur www.exceptionn-elle.fr, Exceptionn-Elle, 10 août 2011. Consulté le 5 septembre 2011
- Fiches sociétés sur le site www.bilansgratuits.fr du journal Les Échos :
- Pâtisserie Ladurée, siège social. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, service client. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, boutique rue Bonaparte. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, boutique rue Royale. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, boutique avenue des Champs-Élysées. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, boutique rue Lincoln. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, boutique Printemps 1. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, boutique Printemps 2. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, boutique Roissy 1. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, boutique Roissy 2. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, boutique Orly. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, boutique Versailles. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, stockage Morangis. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, usine Morangis. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, Le Mesnil-Amelot 1. Consulté le 3 juin 2011
- Pâtisserie Ladurée, Le Mesnil-Amelot 2. Consulté le 3 juin 2011
Voir aussi
Bibliographie
- Serge Gleizes & Mathieu Garçon, Ladurée, Fabricant de douceurs, 2006 ;
- Pascal Bonafoux & Joël Laiter, Ladurée, "Instants Gourmands", Flammarion, 2001 ;
Liens externes
- (en) (fr) (ja) Site officiel
Site officiel du groupe Holder
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