- Northbridge
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Le northbridge est classiquement une des deux puces du chipset d’une carte mère, l’autre étant le southbridge. Il arrive que ces deux puces soient combinées sur une seule matrice quand la complexité de conception et le processus de fabrication le permettent.
Sommaire
But
Le northbridge gère des communications entre le microprocesseur, la RAM, les ports AGP ou PCI Express, et le southbridge. Quelques northbridges contiennent également un processeur graphique intégré qui permet d’obtenir une solution graphique à faible coût et économe en énergie sur les PC d’entrée de gamme ou privilégiant l'autonomie aux performances graphiques sur les ordinateurs portables. Puisque des processeurs et de la RAM différents utilisent des signaux de communication différents, un northbridge fonctionnera généralement avec seulement une ou deux classes de processeur et seulement un type de RAM. Il y a toutefois quelques anciens chipsets VIA et le récent i915 de Intel qui supportent deux types de RAM.
Globalement, le northbrige d’un nVidia nForce 2 supporte le Duron, Athlon, et Athlon XP combinés avec de la DDR-SDRAM, et le chipset Intel i875 fonctionnera seulement avec les processeurs Pentium 4 et Celeron combinés aussi à de la DDR-SDRAM. Aujourd’hui NVIDIA fabrique des chipsets pour les processeurs Intel par exemple le NVidia nForce 590 SLI Intel Edition.Importance
Le northbridge est le composant de la carte mère qui conditionne les caractéristiques de la RAM (type, vitesse et quantité) et du ou des processeur(s) (type, nombre et vitesse) utilisés. D’autres facteurs tels que le réglage des niveaux de tension et le nombre de connecteurs disponibles peuvent jouer également un rôle dans son choix. Pratiquement tous les chipsets commerciaux destinés aux utilisateurs grand public peuvent supporter seulement un (ou parfois deux par exemple dans le cas du i875) processeur, avec la quantité maximum de RAM dictée par le type de processeur. Les machines de type Pentium ont souvent eu une limitation de 128 mégaoctets alors que les machines de type Pentium 4 ont une limite de 4 gigaoctets. Depuis le Pentium Pro, l’architecture d’Intel peut utiliser des adresses physiques plus larges que 32 bits (en général 36 bits), qui permettent jusqu’à 64 gigaoctets de mémoire.
Un northbridge fonctionnera seulement avec un ou deux southbridges différents ; Il détermine donc certains des autres dispositifs qu’un système peut avoir en limitant les technologies disponibles sur son southbridge associé.
Évolutions récentes
Le northbridge traditionnel est destiné à disparaître. Le contrôleur mémoire, qui assure la communication entre le processeur et la RAM, a été intégré dans le cœur des processeurs AMD64 ou Intel Core i7.
En outre, avec le développement du bus PCI Express, AGP deviendra désuet. Ceci enlèvera une des fonctions traditionnelles du northbridge pour tous les systèmes commerciaux une fois que son adoption sera généralisée. Néanmoins si le chipset dispose toujours d’un northbrige séparé du southbrige, ce dernier gère généralement les ports PCI Express (tout du moins le ou les ports 16×).
Un exemple de ce changement est le chipset nForce3 et le récent nForce 4 de nVidia pour les systèmes AMD64 qui est constitué d’une seule puce physique. Il combine tous les dispositifs d’un southbridge normal avec un port AGP ou PCI-Express dans le cas d’un nForce 4 et se relie directement au processeur par le bus HyperTransport des Athlon 64.
Northbridge et surfréquençage
Le Northbridge joue un rôle important dans la capacité d’un ordinateur à être surfréquencé. Sa fréquence est employée comme ligne de base par le processeur pour établir sa propre fréquence de fonctionnement.
Dans les machines actuelles, la puce Northbridge chauffe de plus en plus avec la montée en puissance des ordinateurs. En effet, plus le processeur va vite, plus le Northbridge doit traiter de transactions avec la RAM et les différents périphériques qu’il gère. Il n’est pas rare de voir le Northbridge employer un dissipateur thermique parfois doté d’un ventilateur.
Voir aussi
Wikimedia Foundation. 2010.