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Jean Grégoire Barthélemy Rouger de Laplane
Jean Grégoire Barthélemy Rouger de Laplane Naissance 13 octobre 1765
à Mourvilles-Hautes, Haute-GaronneDécès 20 juin 1837 à Mourvilles-Hautes, Haute Garonne Origine France Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Jean Grégoire Barthélemy Rouger de Laplane, né à Mourvilles-Hautes (Haute-Garonne) le 13 octobre 1766 et décédé le 20 juin 1837, est un militaire français.
Biographie
Il fut admis dans la compagnie de gendarmes du roi le 3 mai 1782. Cette compagnie ayant été supprimée en 1787, le jeune Laplane resta en expectative jusqu'au 21 septembre 1791, époque à laquelle il entra avec le grade de lieutenant dans le 20e de ligne.
Nommé capitaine au 129e régiment le 13 fructidor an III, il passa dans la célèbre 32e demi-brigade de ligne le 25 ventôse an IV. C'est avec ces différents corps qu'il fit les campagnes de 1792 et 1793, et des ans II, III, IV et V en Italie, de l'an VI en Suisse, des VII, VIII et IX en Égypte.
Aussitôt après le débarquement, les troupes s'étaient mises en marche pour le Caire. Arrivées au village d'Embabeh, défendu par 37 bouches à feu, 2 chebecs de la flottille du Nil et par 4 000 Mamelouks, elles durent se faire passage les armes à la main ; le combat fut très-vif. Le général Bon, dans son rapport, cita le capitaine Laplane pour sa conduite courageuse. L'état de ses services, dressé le 25 frimaire an XIII, porte cette annotation : « Ayant été commandé d'assaut, il s'est emparé de la tour de Saint-Jean-d'Acre, après avoir égorgé sept postes turcs, malgré les bombes des ennemis qui lui ont tué 85 hommes sur 100 qu'il en avait. » Cet assaut eut lieu le 21 floréal an VII, et il y fut blessé. Le général en chef Napoléon Bonaparte lui décerna un sabre d'honneur à titre de récompense provisoire, qui devint définitive par un arrêté consulaire du 9 ventôse an X, et lui conféra le grade de chef de bataillon le 20 thermidor an VIL
Devant Alexandrie, le 30 ventôse an IX, il reçut un coup de feu qui lui traversa l'avant-bras droit. Rentré en France et promu chef de brigade de la 107e le 9 nivôse an XI, puis de la 7e d'infanterie légère, il servit à l'armée des côtes de l'Océan pendant les ans XII et XIII, et à la Grande Armée pendant les ans XIV, 1806 et 1807.
À Iéna, il repoussa, à la tête de son régiment, cinq charges de la division des grenadiers de la garde prussienne. Élevé au grade de général de brigade le 11 juillet 1807, attaché au 2e corps d'observation de la Gironde le 3 novembre suivant, et employé à Bayonne le 11 novembre 1808, il passa les Pyrénées avec le 1er corps de l'armée d'Espagne le 18 décembre de cette dernière année, assista à la bataille de Cordoue, et eut le commandement de cette ville. Lorsque le général Dupont de l'Étang capitula à Baylen, quoique ayant 23 000 soldats éprouvés, il invita le général Laplane à signer la convention arrêtée avec Castanos; mais le général Laplane s'y refusa, répondant avec fierté : Je ne signe jamais de capitulation en rase campagne.
Le 28 juillet 1809, il fit des prodiges de valeur à la bataille de Talavera, qu'il décida en faveur de l'armée française. En 1810, dans la nuit du 12 au 13 avril, les Anglais ayant effectué une descente près de Santa-Catarina, il marcha à leur rencontre à la tête d'un régiment, en tua un grand nombre, et força ceux qui restaient à se réfugier sur leurs vaisseaux. Napoléon Ier, qui s'entourait toujours des plus intrépides, l'appela à la Grande Armée en 1812. Il lui donna un commandement dans le Mecklembourg le 17 avril, et le chargea de la défense de Glogau le 18 juillet. À la fin de la retraite, le général Laplane s'enferma dans cette place, s'y conduisit vaillamment, et ne la rendit qu'après les événements de 1814, et sur les ordres du nouveau gouvernement. Le 17 juin 1813, pendant qu'il était à Glogau, l'Empereur l'avait nommé général de division.
Rentré en France en 1814, il eut, le 5 août, le commandement de la subdivision de Tarn-et-Garonne, et le 12 juin 1815 l'Empereur confia à sa bravoure intelligente celui de la 11e division des gardes nationales au corps d'observation du Jura. Le 15 août suivant, Louis XVIII, à peine rentré dans Paris, le fit mettre à la retraite.
Les événements de 1830 le trouvèrent dans cette position. Placé dans le cadre de réserve le 7 février 1831, il fut réadmis à la retraite le 1er mai 1832, et mourut le 20 juin 1837 à Mourvilles-Hautes, Haute Garonne.
Légionnaire de droit le 1er vendémiaire an XII, il avait été nommé commandeur de l'Ordre le 25 prairial suivant, et fait grand officier le 8 mai 1835.
Source
« Jean Grégoire Barthélemy Rouger de Laplane », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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