- Jean Léonard Barrié
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Jean Léonard Barrié Naissance 28 février 1762
Saint-Béat (Haute-Garonne)Décès 15 février 1848 (à 86 ans) Origine France Allégeance République française
Empire français
Royaume de France
Empire français (Cent-Jours)Arme Infanterie Grade Général de brigade Années de service 1792 - 1825 Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennesDistinctions Légion d'honneur
(Commandeur)
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
(Chevalier)
Baron de l'Empiremodifier Jean Léonard Barrié (28 février 1762 - Saint-Béat (Haute-Garonne) † 15 février 1848), était un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles.
Sommaire
Biographie
Guerres révolutionnaires
Jean Léonard Barrié, né le 28 février 1762 à Saint-Béat (Haute-Garonne), entra au service comme volontaire le 21 septembre 1792 dans le 1er bataillon de Saint-Gaudens, et y fut proclamé capitaine le 28 octobre suivant. Il fit les campagnes de 1793, ans II et III à l'armée des Pyrénées orientales, où il fut nommé chef de bataillon dans le 10e bataillon de la Haute-Garonne le 9 frimaire an II.
Fait prisonnier par les Espagnols, à l'affaire de Bellver de Cerdanya, le 9 thermidor an III, il fut rendu après la paix et fut placé avec son grade dans la 20e demi-brigade d'infanterie légère le nivôse an IV. Il passa à l'armée d'Italie et prit une part active aux guerres des ans IV, V, VI et VII.
Blessé d'un éclat d'obus au genou gauche, le 25 nivôse an V (14 janvier 1797), dans une attaque faite contre Mantoue, près de Roverbella, il vint en France en l'an VI avec une colonne commandée par le général Lannes, et fut nommé commandant temporaire de la ville de Marseille, en état de siège. Par sa fermeté et sa modération, il parvint à éteindre la fureur des partis qui troublaient la tranquillité de cette ville et de la contrée environnante.
De retour à l'armée d'Italie, il passa avec son grade, le 9 ventôse an VII (29 février 1799), dans la 45e demi-brigade d'infanterie de ligne (devenue 45e régiment à l'organisation de l'an XII). Il reçut à la tête une blessure, par la chute d'une poutre, à la démolition du fort de Tortone ; et bien qu'il se soit distingué lors de la brillante défense du fort, il fut fait prisonnier par les Austro-Russes le 25 fructidor an VII.
Rentré de captivité quelque temps après, il fut nommé chef de brigade (colonel) de la 45e le 14 floréal an VIII (4 mai 1800), et fit la campagne de cette année à l'armée de l'Ouest. Il passa en l'an IX à celle des Grisons et se trouva à l'avant-garde lors du passage du Splügen. A la tête des grenadiers de son régiment, il culbuta l'ennemi dans la basse Engadine, sur l'Inn, et enleva le pont de Martinsbruck, que défendaient deux régiments autrichiens. Ce fait d'armes remarquable, qui ouvrait le passage dans le haut Tyrol, fut mis a l'ordre de l'armée et lui valut les éloges les plus flatteurs de la part du général Macdonald. En souvenir, il fit figurer cette action dans ses armoiries.
Guerres napoléoniennes
Employé pendant l'an X à l'armée d'Helvétie, il servit a celle de Hanovre pendant les ans XI, XII et XIII, sous les ordres des maréchaux Mortier et Bernadotte. Nommé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, il en fut créé officier le 25 prairial suivant, et fut désigné par l'Empereur pour faire partie, du collège électoral du département de la Haute-Garonne.
Il fit ensuite partie de la brigade Maison au sein de la 1re division (général Rivaud) du Ier corps de la Grande Armée pendant les campagnes de l'an XIV, de 1806, 1807 et 1808, en Autriche, en Prusse et en Pologne.
Nommé commandant de la Légion d'honneur le 22 novembre 1808, il reçut le titre de baron de l'Empire le 27 du même mois, et servit à l'armée d'Espagne en 1809, 1810 et une partie de 1811. Blessé d'un coup de feu à la jambe droite, le 28 juillet 1809, à la bataille de Talaveira de la Reina, il fut nommé général de brigade le 27 novembre 1810, pendant qu'il jouissait en France d'un congé qui lui avait été accordé jusqu'au 1er avril 1811.
Employé à la 3e division du corps d'observation de réserve (à Pau) le 9 juillet suivant, il prit, le 15 octobre de la même année, le commandement de la place de Ciudad-Rodrigo, en remplacement du général Reynaud, qui avait été fait prisonnier par des cavaliers de la bande de don Julian. Assiégé dans cette place par l'armée anglo-portugaise, aux ordres du duc de Wellington, et n'ayant qu'une garnison d'environ 1 500 hommes manquant de vivres, il soutint et repoussa les efforts de l'ennemi plusieurs fois, et lui fit éprouver des pertes considérables. Mais la place ayant été escaladée, à l'aide de deux brèches, et prise d'assaut dans la nuit du 19 janvier 1812, le général Barrié fut fait prisonnier et conduit en Angleterre, d'où il ne revint qu'après le retour des Bourbons en France.
Article détaillé : Siège de Ciudad Rodrigo (1812).Mis en non-activité au mois de mai 1814, il fut nommé Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis par ordonnance du 26 octobre suivant.
À sa rentrée de l'Île d'Elbe, l'Empereur lui confia le commandement du département de Tarn-et-Garonne, par décret du 14 avril 1815, et après la catastrophe de Mont-Saint-Jean, qui ramena une nouvelle fois la famille des Bourbons sur le trône, le général Barrié fut mis en non-activité par décision royale du 1er septembre de la même année.
Il fut mis en demi-solde de non activité, en vertu de l'article 36 de la loi du 25 mars 1817, après 25 ans de service.
Compris comme disponible dans le cadre de l'état-major général de l'armée, il demeura dans cette position jusqu'au 26 janvier 1825, époque de son admission à la retraite.
Vie familiale
Au sujet de sa vie privée, nous savons seulement qu'il se maria le 5 janvier 1811[1].
État de service
- Volontaire dans le 1er bataillon de Saint-Gaudens (21 septembre 1792) ;
- Capitaine (28 octobre 1792) ;
- Chef de bataillon dans le 10e bataillon de la Haute-Garonne (9 frimaire an II : 29 novembre 1793) ;
- Commandant temporaire de la ville de Marseille (an VI) ;
- Chef de brigade (colonel) de la 45e demi-brigade d'infanterie de ligne (14 floréal an VIII : 4 mai 1800) ;
- Affecté à l'armée d'Espagne (octobre 1808 - 9 juillet 1811) ;
- Général de brigade (27 novembre 1810) ;
- Affecté à la 3e division du corps d'observation de réserve (Pau) (9 juillet 1811 - 15 octobre 1811) ;
- Commandant de la place de Ciudad-Rodrigo (15 octobre 1811 - 19 janvier 1812) ;
- Mis en non-activité (mai 1814) ;
- Commandant du département de Tarn-et-Garonne (14 avril 1815 - 1er septembre 1815) ;
- Mis en non-activité (1er septembre 1815) ;
- Admis en retraite (26 janvier 1825).
Campagnes
- armée des Pyrénées orientales (1793 - an III) ;
- Prisonnier de guerre (9 thermidor an III) ;
- Armée d'Italie : Campagne d'Italie (an IV-an VII) :
- Siège de Mantoue (1796-1797), défense du fort de Tortone ;
- Prisonnier de guerre (25 fructidor an VII) ;
- Armée de l'Ouest (1800) ;
- Armée des Grisons (an IX) :
- Passage du Splügen, prise du pont de Martinsbruck ;
- Armée d'Helvétie (an X) ;
- Armée de Hanovre (an XI - an XIII) ;
- Campagne d'Autriche (1805) ;
- Campagne de Prusse (1806) ;
- Campagne de Pologne (1807) ;
- Campagne d'Espagne (Empire) (1809-1812) :
- Prisonnier de guerre (19 janvier 1812 - mai 1814).
Faits d'armes
- Défense du fort de Tortone (25 fructidor an VII) ;
- Passage du Splügen ;
- Prise du pont de Martinsbruck ;
- Siège de Ciudad Rodrigo (1812).
Blessures
- Il fut blessé d'un éclat d'obus au genou gauche dans une attaque faite contre Mantoue, près de Roverbella (25 nivôse an V : 14 janvier 1797) ;
- Il reçut à la tête une blessure, par la chute d'une poutre, à la démolition du fort de Tortone (fructidor an VII) ;
- Il fut blessé d'un coup de feu à la jambe droite à la bataille de Talaveira de la Reina (28 juillet 1809).
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire (19 frimaire an XII), puis,
- Officier (25 prairial an XII : 14 juin 1804), puis,
- Commandant de la Légion d'honneur (22 novembre 1808) ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
Titres
Hommage, Honneurs, Mentions,...
Autres fonctions
- Membre du collège électoral du département de la Haute-Garonne (an XII).
Pensions, rentes, etc...
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du baron Barbier et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 27 novembre 1808 (Camp impérial d'Aranda de Duero)) Ecartelé, au premier d'azur au fort d'argent terrassé de même, maçonné de sable ; au deuxième des barons militaires ; au troisième parti d"argent et d'or, au sauvage au naturel couronné et ceint de feuillage de sinople, brochant sur l'un et sur l'autre, la dextre étendue sur l'argent et armée d'une massue d'or ; au quatrième d'azur à l'étoile d'or.[2],[3],[4]
Bibliographie
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, L'auteur, 1820 [lire en ligne (page consultée le 14 juin 2009)] ;
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot et Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur : Biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Bureau de l'administration, 1844 [lire en ligne (page consultée le 14 juin 2009)] ;
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Service Historique de l'Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 8 Yd 1 276.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires.
Notes et références
- Bulletin des lois de la République française, Imprimerie nationale, 1849 [lire en ligne (page consultée le 14 juin 2009)]
- Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy
- La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
- Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries sur toutsurlheraldique.blogspot.com
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
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