- Jean Léonard François Le Marois
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Jean Le Marois
Pour les articles homonymes, voir Le Marois.Jean Léonor François Le Marois Surnom Lemarrois Naissance 17 mars 1776
Bricquebec (Manche)Décès 14 octobre 1836 (à 60 ans)
ParisOrigine France Grade général de division Autres fonctions député de la Manche Jean Léonor François Le Marois (Le Marrois ou Lemarrois), né le 17 mars 1776 à Bricquebec (Manche), décédé le 14 octobre 1836, à Paris, fut général de division et député de la Manche.
Biographie
Son père était cultivateur à Bricquebec (Manche). Il venait d'être admis à l'école de Mars, instituée récemment par la Convention, lorsque Le Tourneur de la Manche, également originaire du Cotentin, le choisit pour officier d'ordonnance en se rendant à Toulon. Au 13 vendémiaire, il servait comme lieutenant à l'état-major de la 1re division. Napoléon Bonaparte le remarqua et en fit, le soir même, son aide-de-camp, jusqu'en 1814. Il fut également témoin de mariage de Napoléon et de Joséphine de Beauharnais.
Il participe à la Campagne d'Italie. À la bataille de Lodi, courageux et plein de fougue, le jeune Lemarrois eut ses vêtements criblés de balles. À Roveredo, où il avait décidé le gain de la bataille sur un point important, il fut renversé de cheval dans une charge impétueuse, et une partie des colonnes ennemies lui passa sur le corps. Il se distingua également à Arcole. Bonaparte le cita dans plusieurs bulletins et le choisit pour présenter au Directoire les drapeaux conquis ; mais les blessures de cette affaire de Roveredo l'empêchèrent de faire la campagne d'Égypte.
A son retour en France, Bonaparte le rappela, il l'avait à ses côtés au 18 brumaire. Chef de bataillon, nommé colonel à Marengo, il fut chargé de porter au général ennemi les propositions de paix. Le Premier Consul le nomme au commandement des Côtes du Nord.
Il devint successivement général de brigade en 1802, général de division après Austerlitz, et en 1806 gouverneur des marches d'Ancône, de Fermo, du duché d'Urbin, etc.
Après la bataille d'Iéna, où il fut grièvement blessé, l'Empereur lui donna le commandement du cercle de Wittemberg, où il sut réprimer l'insurrection de Torgau; puis successivement ceux de Stettin, Tilsitt et de Varsovie en 1807. Il se rendit en Italie comme gouverneur des Légations et commandant des troupes.
Le 7 mars de la même année, il fut élu par le Sénat conservateur, député de la Manche au Corps législatif, et devint l'un des vice-présidents de cette Assemblée.
Comte d'Empire en 1808, Napoléon le nomma en 1809 gouverneur de Rome, et pendant la campagne de Russie au commandement du camp de Boulogne.
Le général Lemarrois fit la campagne d'Allemagne de 1813 à la Grande Armée mais s'opposa à la campagne de Russie. Il eut le commandement de Magdebourg à la fin de l'année, y fut assiégé, commanda en personne plusieurs sorties, où il montra toujours une éclatante bravoure, ne rendit la place que sur l'ordre du nouveau gouvernement français, et ramena en France toute la garnison de 18 000 hommes avec ses 52 canons.
Il se retira alors dans ses foyers. Le 20 mars il était aux Tuileries auprès de l'Empereur. Pair de France et commandant des 14e et 45e divisions pendant les Cent-Jours, il se préparait à venir au secours de Paris, après la bataille de Waterloo, avec la garde nationale de Rouen, lorsqu'il apprit le traité signé avec les alliés et leur entrée dans la capitale. Il résigna alors son commandement et reprit le chemin de la retraite qu'il ne quitta plus.
Mort le 14 octobre 1836, dans sa soixantième année, à la suite d'une longue et douloureuse maladie, il est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris. Un monument à sa mémoire a été érigé dans sa ville natale, Bricquebec, en 1837.
Il était Grand officier de la légion d'honneur, commandant de la Couronne de Fer, et chevalier de Saint-Louis.
Jean Le Marois est le père de Jules Polydore Le Marois (1802-1870), également député de la Manche.
Sources partielles
- « Jean Le Marois », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
- « Jean Le Marois », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource)
Lien externe
- Monument commémoratif au général Le Marois à Bricquebec (50) (Patrimoine de France) ;
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 421.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires
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