- Jean-Ernest Ducos, vicomte de La Hitte
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Jean Ernest Ducos de Lahitte
Jean–Ernest Ducos de Lahitte Naissance 5 septembre 1789
Bessières (Haute-Garonne)Décès 22 septembre 1878 (à 89 ans)
Gragnague (Haute-Garonne).Origine Français Allégeance Empire français
Royaume de France
Empire français (Cent-Jours)
Royaume de France
Royaume de France
République française
Empire françaisArme artillerie Grade Général de division Service 1807 - 1840 Conflits Guerre d'indépendance espagnole (1810-1813)
expédition de Morée (1828-29)
Campagne d'Algérie (1830-1840)Commandement armée du Midi
Armée des Pyrénées
armée expéditionnaire d'AfriqueFaits d’armes siège de Cadix, bataille de Vitoria, Pampelune, affaire de la Bidassoa, combat du blocus de Bayonne, prise d'Alger (1830), col de Mouzaïa, à l'affaire de Médéah (1839,1840) Distinctions Grand croix de la légion d'honneur. Autres fonctions ministère des affaires étrangères (1849-51), député du Nord (1850), sénateur (1852-1870) Image : Le vicomte Lahitte, réformateur de l'artillerie en France Jean Ernest Ducos, vicomte de La Hitte, né le 5 septembre 1789, à Bessières (Haute-Garonne), décédé le 22 septembre 1878 à Gragnague (Haute-Garonne), est un général et un homme politique français, qui fut ministre des Affaires étrangères du 17 novembre 1849 au 9 janvier 1851, dans le Gouvernement Hautpoul, puis sénateur sous le Second Empire. Il favorisa par ailleurs la modernisation de l'artillerie en France par la réforme Lahitte (1858).
Sommaire
Carrière militaire
La campagne d'Espagne
Il entra à l'École polytechnique en 1807. À la sortie de l’École d’application de Metz en 1809, il fut envoyé en Espagne comme lieutenant d'artillerie et y fit les campagnes de 1810, 1811, 1812, 1813 et 1814. Les occasions de se distinguer ne manquaient pas pendant ces temps héroïques, et M. de La Hitte en profita. Il fut notamment remarqué au siège de Cadix. Ayant quitté l'armée du Midi pour appartenir à l'armée du Nord ou des Pyrénées, il y figura comme capitaine et se montra avec beaucoup de distinction à la bataille de Vitoria, aux combats livrés devant Pampelune, à l'affaire de la Bidassoa, au combat du blocus de Bayonne.
Les corps expéditionnaires de Grèce et d'Afrique
Sous la Restauration, on retrouve M. de La Hitte jouant un rôle important dans toutes les expéditions qui furent faites par le gouvernement, c'est-à-dire dans les expéditions d'Espagne, de Morée et d'Alger, et c'est lui qui en 1823 commandait l'artillerie comme lieutenant-colonel au siège de Cadix, de cette même ville qui avait vu ses débuts treize années auparavant.
Nommé colonel à la suite de la campagne d'Espagne, il fut choisi en 1828 et 1829 pour commander l'artillerie en Grèce, lors de l'expédition de Morée. C'est là qu'il conquit le grade de général de brigade, le 22 février 1829, à 39 ans. Un an après (1830), il fut appelé à commander l'artillerie de l'armée expéditionnaire d'Afrique (siège et prise d'Alger), il se signala surtout à la prise du fort de l'Empereur.
L'Afrique continua de l'occuper sous la Monarchie de Juillet. Il prit part, comme commandant d’artillerie aux campagnes décisives de 1839 et 1840. On le vit donner des preuves de son habileté au col de Mouzaïa, à l’affaire de Médéah, etc.
C'est à la suite de ces campagnes qu'il obtint le grade de général de division, le 21 juin 1840.
Carrière politique
La Révolution de février 1848 le trouva président du comité d'artillerie, dont il dirigeait les travaux avec une grande distinction. La cause de l'ordre l'a toujours compté parmi ses plus fervents défenseurs et il a donné une nouvelle preuve de son dévouement, en acceptant le portefeuille du ministère des affaires étrangères en novembre 1849 qu'il garda jusqu'au 9 janvier 1851.
Nommé représentant du Nord à l'assemblée législative, en novembre 1850, il démissionne le 7 février 1851. Il fut nommé inspecteur général du 1er arrondissement d'artillerie et de l'école polytechnique.
Le général de La Hitte adhéra au coup d'état du 2 décembre, fit partie de la commission consultative et fut appelé à siéger au sénat par décret présidentiel du 26 janvier 1852.
En 1858, il joua un rôle de premier plan dans l'adoption des obusiers à canon rayé pour l'armée française, en assurant la promotion des idées du lieutenant-colonel Treuille de Beaulieu auprès de l'État-Major[1]:
« Il serait injuste d'omettre à cette occasion le nom du général La Hitte, qui a immédiatement pris en charge la promotion des nouveaux principes, et a continué d’assurer leur exécution avec la plus grande compétence. C'est principalement à son adhésion indéfectible à ces principes, et à l'unité complète du système qui en résulte, qu'on doit attribuer le succès de la nouvelle arme »— Lieutenant-colonel Treuille de Beaulieu, Rapport de l’Exposition universelle de 1862
Les nouveaux canons, formant ce qu'on appela désormais le Système Lahitte, entrèrent en service dès la Campagne d'Italie (1859).
Ducos de La Hitte rentra dans sa vie privée le 4 septembre 1870. Son décès fut enregistré officiellement à Bessières.
Notes et références
- ↑ D'après « Rifled ordnance in England and France », dans The Edinburgh Review, 1864, p. 499 [texte intégral]
Source
« Jean Ernest Ducos de Lahitte », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
Précédé par Jean Ernest Ducos de Lahitte Suivi par Alphonse de Rayneval Ministre français des affaires étrangères
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