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Œdème
Un œdème correspond au gonflement d'un organe ou d'un tissu dû à une accumulation ou un excès intratissulaire de liquides dans le milieu interstitiel.
L'œdème peut être dû à de nombreuses causes primitives.
Remarque : Le mot œdème devrait se prononcer [edεm](é) et non [ødεm](eu) (la prononciation [ødεm] est sans doute due à l'influence du mot œil). Officiellement, les prononciations [edεm] et [ødεm]) sont acceptées[1].
Sommaire
Physiopathologie
Normalement, la quantité de liquide interstitiel est à l'équilibre. On parle d'homéostasie. La physiopathologie des œdèmes découle d'un déséquilibre dans l'équation de Starling :
avec :
- , le flux
- P, la perméabilité de la membrane
- S, la surface d'échange
- Pc , la pression capillaire
- Pi , la pression interstitielle
- σ, le coefficient de réflexion (dépend de la membrane et de la molécule)
- πc , la pression oncotique capillaire
- πi , la pression oncotique intestitielle.
Si est positif, on a un flux des capillaires vers le milieu interstitiel, et si ce flux est supérieur à la capacité de réabsorption des lymphatiques, on a la création d'un œdème.
Les différents types d'œdèmes
Il existe deux types d'œdèmes : les œdèmes blancs et rouges.
Principalement retrouvé dans les cas d'insuffisance cardiaque, ou d'atteinte veineuse, l'œdème blanc est déclive (c'est-à-dire qu'il touche la partie la plus basse du corps, généralement les membres inférieurs), mou et prend le godet (en appuyant sur l'œdème, il se forme une dépression qui persiste quelques instants).
Quant à l'œdème rouge, il est dur, chaud et ne prend pas le godet.
Les causes possibles d'œdème
Les pathologies pouvant entraîner un œdème sont multiples :
- en cas d'hypertension hydrostatique des veines, entraînant une diminution de la réabsorption de fluides : obstruction veineuse (thrombose veineuse profonde), insuffisance cardiaque congestive droite ou globale, varices ;
- en cas d'abaissement de la pression oncotique : au cours d'une cirrhose, en cas de malnutrition dans le cadre d'un kwashiorkor, au décours d'un syndrome néphrotique par perte rénale de protéines, ou au cours d'une glomérulonéphrite aiguë (il faut savoir que des protéines telles que l'albumine(60% du total des protéines plasmatiques) ont un pouvoir oncotique très important : une baisse de leur nombre (insuffisance hépatique par exemple) entraine alors des œdèmes) ;
- en cas d'inflammation (sécrétion active de fluides dans l'espace interstitiel) : dans les allergies, au cours de la maladie de Lyme, mais toutes les autres formes d'inflammation peuvent également être responsables (chute par exemple) ;
- il y a les causes médicamenteuses : inhibiteurs calciques, Corticoïdes et AINS, entraînant une rétention hydro-sodée,
- en cas de diminution anormale du drainage lymphatique : lymphœdème, œdème blanc ne prenant pas le godet ;
- l'altitude entraînant le mal aigu des montagnes peut pour les cas les plus extrêmes être la cause d'un œdème cérébral.
Voir aussi
- Anasarque
- Myxœdème
- Œdème aigu pulmonaire
- Œdème cérébral
- Œdème de Quincke
- Œdème des membres inférieurs
Notes et références
- ↑ (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de œdème du CNRTL.
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