- Alexandre d'Haubersart
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Alexandre d'Haubersart
Alexandre d'Haubersart, Alexandre Joseph Séraphin, baron et comte d'Haubersart (Douai, 18 octobre 1732 - Douai, 16 août 1823), était un magistrat et homme politique français.
Sommaire
Biographie
Baptisé à Coutiches le 19 octobre 1732, (fils de Louis-François d'Haubersart et d'Anne Florence née Favier), il fut élève au collège d'Anchin, tenu alors par les jésuites. Ses succès furent si éclatants que ses maîtres voulurent le faire entrer dans leur société, mais telle n'était pas sa vocation.
Il fit son droit à la faculté de Douai et entra, en 1754, au Parlement de Flandre, en qualité de substitut du procureur général. Il débuta sous les auspices de monsieur de Calonne, prélude aux brillantes destinées que lui réserverait la politique.
Alexandre d’Haubersart se montra digne d'un tel chef et, pendant sept années qu’il remplit les laborieuses fonctions du ministère public, il y déploya toutes ses qualités de magistrat.
En 1763, monsieur de Calonne, devenu intendant de Flandre, proposa à son ancien substitut d’être son subdélégué pour les villes de Douai et d'Orchies. Alexandre d’Haubersart accepta et devint en même temps conseiller pensionnaire de la ville de Douai et directeur du Mont de Piété. C'est dans cette situation que le trouva la révolution. Éloigné des affaires, il attendit dans la retraite que les circonstances lui permissent de rentrer dans la vie publique.
En l'an VIII, lorsque le gouvernement consulaire, réformant l'organisation des tribunaux, institua les cours d'appel, il s'agissait de donner un chef à celle créée à Douai, pour les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Alexandre d’Haubersart fut appelé à ce poste difficile et l'on peut dire qu'il dépassa les espérances de ceux qui avaient le plus de confiance dans son aptitude. Pendant treize ans, de 1800 à 1813, il fut à la tête de la Cour d'appel de Douai qui devint, en 1811, Cour impériale, et les souvenirs qu'il a laissés ne s'effaceront jamais dans le ressort.
Rendre à l'administration de la justice, ébranlée et compromise par les mesures et les expédients révolutionnaires, l’autorité dont elle jouissait avant 1789; réunir dans la même compagnie, sans distinction d'origine et de parti politique, tous les hommes que leur moralité et leur talent recommandaient à la confiance d'un gouvernement réparateur; tel est le double but qu'il se proposa et qu'il eut l'honneur d'atteindre. Indépendamment de sa capacité judiciaire, Alexandre d’Haubersart avait dans le caractère deux qualités qui devaient assurer son succès: il était à la fois ferme et conciliant.
Élu en 1805 député du Nord au Corps législatif (5 vendémiaire an XII, il fut, deux ans après, nommé président de la commission de législation instituée dans cette assemblée, lors de la suppression du Tribunat. Il fit, au nom de la commission, plusieurs rapports sur le Code d’instruction criminelle et le Code pénal. On s’étonna de trouver dans un vieillard presque octogénaire une netteté d'idées, une force de raisonnement, une vigueur de style qui se rencontrent rarement dans la maturité. Ces qualités s'unissaient chez lui à une figure vénérable, empreinte de dignité et d'énergie, dont le souvenir est resté dans la mémoire de tous ceux qui l'avaient connu.
Alexandre d’Haubersart avait été, depuis plusieurs années, désigné par le collège électoral du Nord, comme candidat au Sénat conservateur, lorsqu'en 1813 l'Empereur le présenta, pour une place vacante, concurremment avec deux de ses collègues, le premier président de la Cour impériale de Gênes et le premier président de la Cour impériale d’Agen. Alexandre d'Haubersart fut élu par le Sénat. Cet honneur inattendu venait le chercher à 81 ans. Il le reçut comme un hommage rendu à la magistrature, à laquelle il appartenait depuis près de soixante ans.
Une année ne s'était écoulée, depuis son entrée au Sénat, lorsque la catastrophe de 1814 amena la chute de l'Empire et la restauration de la Maison de Bourbon. Le roi Louis XVIII éleva le comte d'Haubersart à la dignité de Pair de France et au grade d’officier de la Légion d'honneur (il était chevalier, depuis la création de l'ordre, le 25 prairial an XII).
Alexandre d'Haubersart remplit, pendant neuf ans, jusqu'à la fin de sa vie, avec l'assiduité scrupuleuse qui le distinguait, ses devoirs législatifs. Il décéda à Douai le 16 août 1823 et il repose au Panthéon douaisien.
Il avait été créé chevalier de l'Empire le 28 janvier 1809, baron le 17 mai 1810, baron avec majorat le 25 mars 1813, et comte le 19 juin 1813. Il reçut le titre de pair de France à vie par l'ordonnance du 4 juin 1814, puis confirmation de pairie héréditaire par ordonnance du 19 août 1815, puis le titre de comte-pair héréditaire par l'ordonnance du 31 août 1817 et confirmé par lettres patentes du 8 janvier 1818 sans institution de majorat de pairie), avec règlement d'armoiries: D'azur au chevron d'or chargé de deux épées de sable, accompagné en chef de deux étoiles d'argent, et en pointe d'une balance du même.
Il avait épousé Rosalie Claire Ursule Raison (1746-1788).
Règlement d'armoiries
« Armes de Baron de l'Empire : D'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles du même, et en pointe d'une balance d'argent ; au canton des barons premiers présidents de cour d'appel.[1] »« Armes de Pair de France : D'azur au chevron d'or chargé de deux épées appointées de sable, accompagné en chef de deux étoiles d'argent, et en pointe d'une balance du même.[2][3][4][5] »Bibliographie
- « Alexandre d'Haubersart », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource)
Notes et références
- ↑ Source : Pautet du Parois, Encyclopédie Roret du Blason..., Paris, 1854, N° 337.
- ↑ Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- ↑ Source : Haubersart sur www.armorial-general.org
- ↑ Source : Haubersart sur www.luz-herald.net
- ↑ Source : Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org
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