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Histoire du Nord
Cet article présente l'histoire du département français du Nord.
Sommaire
Préhistoire et Antiquité
Préhistoire
Des indices permettant d'attester la présence de l'homme dès l'an 500 000 avant notre ère ont été décelés dans les environs de Quiévy, dans le Cambrésis.
Les périodes moins reculées de la préhistoire sont aussi représentées, notamment sur le territoire des communes de Busigny ou Marcoing où les restes semblent remonter à 60 000 avant J.-C.
Antiquité
L'apparition de l'agriculture et surtout de l'élevage marquent l'entrée de la région dans l'Antiquité, vers 5 000 avant J.-C. Les habitants de cette époque étaient remarquablement avancés, comme en témoigne l'érection de menhirs monumentaux à Cambrai (les « Pierres jumelles ») ou dans la vallée de la Sensée.
L'arrivée des Belges, des peuples celtes, entre le IIIe et le IIe siècle avant J.-C., va marquer durablement la région et son identité profonde. Les Belges ne sont pas un peuple homogène et se répartissent en plusieurs tribus qui vont se partager la terre disponible : les Ménapiens s'installent au nord, dans l'actuelle région de Dunkerque et d'Hazebrouck. Les Atrébates, quant à eux, colonisent le centre (Lille, Douai). Les Nerviens, enfin, sont séduits par les terres riches et verdoyantes de l'Avesnois, au sud.
La province de Belgique et l'âge d'or gallo-romain
L'année 57 avant J.-C. marque le début de l'invasion romaine, menée par Jules César. La bataille décisive se joue sur les rives de la Sabis[1], un cours d'eau dont l'identification pose problème aujourd'hui étant donné que les historiens hésitent entre la Selle, l'Escaut et la Sambre.
Après une victoire assez durement acquise, les Romains entament la pacification et la romanisation de la région. Ils la dotent d'une organisation administrative révolutionnaire : la riche province romaine de Belgique ne compte pas moins de dix-sept cités, qui associent à leur prospérité les anciennes tribus celtes[2]. La cité de Bagacum (Bavay) s'érige ainsi en capitale des Nerviens. Il en va de même pour les Ménapiens avec Castellum Menapiorum (Cassel) et pour les Atrébates avec Nemetacum (Arras, dans le Pas-de-Calais).
La période romaine marque ainsi le premier âge d'or de la région, grâce à l'élevage des moutons et à la culture du blé. Dans le Douaisis et le Valenciennois, plus du tiers des communes actuelles tirent leur nom d'une cité gallo-romaine.
Déclin, invasions barbares et christianisation
Le déclin commence dès la fin du IIIe siècle, et ce à cause des invasions franques qui amènent leur lot de pillages et de destructions. Au cours des brefs intermèdes de paix que permettent ces raids ponctuels, de nouvelles capitales affirment temporairement leur autorité : Cassel et Bavay cèdent la place à Cambrai ou Tournai.
Cette époque tourmentée est aussi marquée par les débuts de la christianisation. Quelques grands missionnaires sont restés dans l'imaginaire local : c'est le cas de Supérior, l'évêque des Nerviens, ou de Piat, qui doit subir le martyre à Tournai pour sa foi.
Le Moyen Âge : entre France et Saint-Empire
La germanisation partielle de la région
À partir de 406, les derniers vestiges de l'autorité romaine dans la région sont définitivement abattus du fait du déferlement des peuples barbares, Francs ou Germains. Aucune autorité centrale ne parvient à s'affirmer avant l'avènement de Clovis Ier et des Mérovingiens, à la fin du Ve siècle.
Le degré de colonisation par ces peuples d'expression germanique est variable selon les endroits, et se fait plus important au nord qu'au sud. Il s'ensuit l'apparition d'une frontière linguistique assez nette aux environs de Lille : au nord, la germanisation plus intense donnera naissance à la langue flamande. Au sud, les Gallo-Romains arrivent à conserver davantage d'influence et adopteront la langue plus latinisée qu'est le français.
Le retour à une certaine stabilité politique facilite le renouveau de l'urbanisation et l'implantation des autorités ecclésiastiques. Vaast rétablit les évêchés de Cambrai et d'Arras dès le début du VIe siècle, et Audomar (saint Omer) fait de même à Thérouanne. De nombreux monastères voient le jour, comme à Marchiennes, Condé ou Maroilles. Ils joueront un rôle essentiel en défrichant des terres boisées et en asséchant des marécages.
L'Escaut comme nouvelle frontière
Le traité de Verdun
Le traité de Verdun, en 843, partageant l'héritage de Charlemagne en trois royaumes, renforce la division entre la mouvance française et la mouvance germanique par une nouvelle frontière. C'est en effet l'Escaut, en raison de son caractère de frontière naturelle, qui est choisie pour délimiter les deux royaumes de Francie occidentale, à l'ouest, et de Francie médiane, à l'est. Ce qui constitue aujourd'hui le département du Nord se retrouve donc dès lors scindé en deux parties, avec d'un côté ce qui deviendra le royaume de France, et de l'autre ce qui deviendra le Saint Empire romain germanique.
Comtés de Flandre, de Cambrésis, de Hainaut et bataille de Bouvines
L'histoire de la région au début du Moyen Âge est très complexe. À l'ouest, le pouvoir royal français trop lointain et trop faible laisse se créer, dès la fin du IXe siècle, le comté de Flandre. Ce vassal théorique du roi de France, qui saura lutter efficacement contre les Normands, se caractérisera en fait par sa régulière insoumission. Les premiers comtes flamands étendent leur juridiction de la Canche à l'embouchure de l'Escaut.
Du côté germanique, on observe la même tendance avec l'apparition d'entités politiques ne devant qu'une obéissance toute théorique à l'empereur. L'évêque de Cambrai, par exemple, accroît grandement ses pouvoirs et devient comte du Cambrésis en 1007. Quant au comté de Hainaut, il n'émerge définitivement qu'au milieu du XIe siècle, après de nombreuses péripéties. Bien plus au nord, le duché de Brabant est de tradition typiquement flamande.
À l'est comme à l'ouest, la qualité déplorable des chemins fait que les voies navigables prennent de plus en plus d'importance. Beaucoup de bourgs apparaissent ainsi le long des cours d'eau : Lille, Valenciennes, Landrecies… Comme en Italie du Nord à la même époque, mais à une échelle moindre, les plus grands centres urbains utilisent leur importance pour obtenir des privilèges de la part de leurs seigneurs, le plus souvent sous la forme de chartes. Certains bourgs s'administrent eux-mêmes en édifiant des maisons de ville, complétées parfois par un beffroi symbolisant l'existence du pouvoir communal.
À l'occasion d'une succession délicate concernant le comté de Flandre (et impliquant le comté de Hainaut), le roi de France doit faire face à une coalition réunissant l'empereur, le roi d'Angleterre et le comte de Flandre Ferrand de Portugal. L'affrontement se solde par une bataille décisive à Bouvines en 1214, laquelle voit la victoire de Philippe Auguste. Le roi de France et son successeur Saint Louis seront ainsi en mesure de peser dans les affaires de Flandre et de Hainaut pendant quelques décennies.
La guerre de Cent Ans
La guerre de Cent Ans eut d'innombrables conséquences pour la région. Le comte de Flandre est au service de son suzerain le roi de France, alors que les intérêts économiques des Flamands sont tournés vers l'Angleterre. Quant au comte de Hainaut, c'est tout naturellement qu'il se range du côté de l'empereur, lequel est allié à l'Angleterre. La région est dévastée au XIVe siècle, moins par les combats eux-mêmes que par les épidémies.
« Bourgogne, Bourgogne ! »
Philippe le Bon, duc de Bourgogne de 1419 à 1467, par d'incessantes manœuvres matrimoniales, met un terme définitif aux comtés de Flandre et de Hainaut et réunit sous sa couronne la totalité de ce qu'on appelle désormais les Pays-Bas (c'est-à-dire à l'époque la Hollande, la Belgique et le nord de la France).
La domination bourguignonne correspond à une période stable et prospère pour la région. Lille devient un pôle administratif de premier plan en accueillant la Cour des comptes de l'État bourguignon. De nouvelles cultures de colza, de fèves, de pois ou de plantes tinctoriales sont semées. En plus de l'industrieux marché de la draperie de qualité se crée la sayetterie avec des étoffes légères conçues spécifiquement pour l'exportation dans toute l'Europe. Sur le plan culturel, on approche aussi à grands pas de l'ère de Froissart, de Guillaume Dufay et surtout de Van Eyck.
Les Pays-Bas espagnols
Charles Quint
En 1506, Charles de Gand hérite de son père des anciens pays de par deçà bourguignons, c'est-à-dire des Pays-Bas. Dix ans plus tard, il devient roi d'Espagne et trois ans plus tard, cet obscur roi promis à de grandes destinées est élu empereur du Saint-Empire sous le nom de Charles Quint.
Charles jouit d'une certaine popularité aux Pays-Bas, et entreprend sans difficulté de grandes réformes administratives. La région est découpée méthodiquement entre différentes provinces telles que la Flandre gallicane, la Flandre maritime, la châtellenie de Lille ou encore le Cambrésis, seigneurie indépendante érigée en duché.
D'inévitables tensions territoriales éclatent régulièrement avec le royaume de France, dont la frontière s'arrête encore à l'Aisne. L'affrontement légendaire entre Charles Quint et François Ier se fait durement ressentir dans la région : les bourgs sont pris et rasés par un camp avant d'être repris et reconstruits avec de nouvelles fortifications par l'autre, puis rasés à nouveau, etc. À plusieurs occasions, le Cambrésis, en sa qualité de terre neutre, servira à conclure des accords entre les deux belligérants : paix des Dames, traité du Cateau-Cambrésis.
Ces offensives de François Ier ne donnent aucun résultat tangible, et il faut attendre les guerres menées par Louis XIV au siècle suivant pour que les puissants Pays-Bas espagnols fléchissent enfin.
Philippe II et la flambée protestante
Le règne de Philippe II, le fameux roi catholique, se révélera vite catastrophique étant donné qu'il ne connaît guère ni la population ni les langues de la région.
Le protestantisme s'y répand comme une traînée de poudre, tant pour des raisons religieuses que pour des raisons politiques, les habitants aspirant à se libérer enfin de toute emprise étrangère. Cela ne fait que pousser Philippe II à davantage de répression.
Dans l'ensemble des Pays-Bas, un mouvement insurrectionnel atteint son paroxysme en 1566 avec des bris d'images religieuses. Valenciennes et Le Cateau-Cambrésis, notamment, optent sans ambiguïté pour la religion réformée et mettent en place un nouveau pouvoir municipal. Les troupes espagnoles, cependant, ont tôt fait de ramener l'ordre par de sanglantes représailles.
Le règne pacificateur des archiducs autrichiens
L'action conjuguée de la Contre-Réforme catholique et du règne pacificateur des archiducs d'Autriche réussit à rétablir la paix et la prospérité au cours du premier tiers du XVIIe siècle. Un art architectural nouveau utilisant la brique et la pierre avec un décor maniériste original, synthèse de l'art italien et des créations anversoises, modifie l'aspect médiéval des villes. La bourse et les façades de Lille en sont des exemples caractéristiques.
La réalisation d'un ensemble patrimonial remarquable, heureusement sauvegardé et restauré aujourd'hui, est soudain stoppée par la reprise des hostilités entre la France et l'Espagne à partir de 1635 (bataille de Lens en 1648).
La nouvelle domination française
Les conquêtes du Roi Soleil
Dans une série de guerres courtes et décisives, Louis XIV va redessiner les frontières du nord de la France pour en faire ce qu'elles sont toujours aujourd'hui.
Après l'annexion de l'Artois en 1659 et le rachat de Dunkerque aux Anglais en 1662, Louis XIV s'empare de Douai et de Lille en 1667, de Valenciennes et de Cambrai en 1677.
La France impose une nouvelle administration : trois intendances situées à Dunkerque, à Lille et à Maubeuge. Des évêques français sont désormais nommés, parmi lesquels le célèbre Fénelon à Cambrai. Quant à Vauban, il métamorphose le système défensif médiéval déjà modifié auparavant par les Espagnols. Il en ressort un ensemble remarquable de villes fortifiées tout le long de la frontière, comme Le Quesnoy, Landrecies ou Bergues. Le démantèlement opéré à la fin du XIXe siècle n'a conservé de ces constructions que la citadelle de Lille et quelques autres enceintes que l'on s'attache à restaurer.
Les troubles révolutionnaires
Suite à la Révolution française, l'Autriche envahit le tout nouveau département du Nord. Pendant l'occupation du Hainaut français (1793-1794), l'Ancien Régime est rétabli. Il s'ensuit une réaction brutale des habitants, aggravée par les dégâts des bombardements. L'orgueilleuse Valenciennes, notamment, perd tous ses monuments à l'exception du beffroi. Cambrai est privée de sa cathédrale et de ses églises gothiques.
Sous Napoléon, le département du Nord engage un effort considérable pour se reconstruire et pour unifier son territoire d'un point de vue social et administratif.
L'épopée du charbon
Plusieurs facteurs tendent à favoriser le développement économique de la région au début du XIXe siècle et à la faire entrer en priorité dans l'ère de la révolution industrielle.
Le blocus continental imposé par Napoléon contre le Royaume-Uni pendant son règne, tout d'abord, conduit les Nordistes à produire des biens qu'ils se procuraient auparavant à l'étranger. C'est ainsi que naît par exemple l'industrie sucrière ou que sont introduites des machines à vapeur britanniques dans les filatures pour accélérer le rendement. Mais surtout, le blocus entraîne l'essor rapide de l'exploitation minière, étant donné que le centre de la région (de Hazebrouck à Valenciennes) se révèle extrêmement riche en charbon, alors l'une des principales sources d'énergie avec le bois.
Le développement des mines, associé à la propagation du chemin de fer et à l'apparition de la Belgique en 1830, font qu'une grande partie des villes et des campagnes du département sont transformées : industrialisation galopante, explosion démographique, épanouissement de la classe ouvrière… C'est par exemple à Fourmies, dans l'Avesnois, qu'a eu lieu une fusillade entre forces de l'ordre et manifestants le 1er mai 1891, valant à la ville le surnom de Fourmies la rouge et donnant naissance à la fête du 1er mai.
Ce fut bien sûr une période sombre pour les innombrables miniers qui laissèrent leur santé sous terre pour un salaire de misère, comme le relate le célèbre Germinal d'Émile Zola. Mais il marque en même temps l'apogée du Nord, devenu en quelques années l'une des plus grandes puissances économiques du pays et appelé à le rester jusqu'à aujourd'hui.
C'est à cette époque que se développèrent les sociétés savantes dans les villes du Nord, à l'instar de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille. Des lycées à Douai et à Lille (1853) furent crées, suivis par le développement des facultés universitaires dans la seconde partie du XIXè siècle. Des cours municipaux se développèrent (1816), ainsi que des formations professionnelles pour ouvriers et contremaîtres soutenues par des bourses patronales (1858). Les chambres de commerce et municipalités financèrent l'enseignement technique supérieur naissant avec la création de l'École des arts industriels et des mines de Lille en 1854, l'Institut industriel du Nord en 1872, l'École des mines de Douai en 1878, les Hautes études d'ingénieur de Lille en 1885, l'École nationale supérieure des arts et industries textiles de Roubaix en 1889, l'École nationale supérieure de chimie de Lille en 1894, répondant aux besoins de l'industrie régionale des mines, des machines à vapeurs et du chemin de fer, des distilleries sucrières, de la chimie industrielle et du textile.
Le Nord au XXe siècle
La Première Guerre mondiale, ou le début du déclin
La guerre de 1914-1918 blesse profondément le cœur de la région, bien plus que ne le fera celle de 1939-1945. Une grande partie du département est en effet occupée dès le début de la guerre par les Allemands et le restera jusqu'au bout, ce qui fait que les guerres de tranchées et les bombardements d'artillerie s'y concentrent plus qu'ailleurs. En novembre 1917, les troupes alliées britanniques lancent dans le Cambrésis une offensive d'envergure en utilisant pour la première fois à grande échelle le Char d'assaut. C'est la fameuse bataille de Cambrai, qui fit fléchir l'ennemi mais ne parvint pas à le faire reculer.
Les pertes, tant humaines qu'architecturales, sont innombrables, sans parler des drames liés à l'évacuation des populations. À Landrecies en novembre 1918, avant d'évacuer la ville face à l'avancée des troupes alliées, les Allemands pointent leurs canons vers le centre-ville et anéantissent délibérément plusieurs bâtiments historiques de l'ancienne place forte.
Reconstruction, Seconde Guerre mondiale et de nouveau reconstruction
Malgré les efforts déployés pour reconstruire la région après 1918, le résultat n'est pas à la hauteur des attentes : la crise économique des années 30, d'une part, empêche l'affirmation d'une véritable renaissance, tant économique que culturelle.
La Seconde Guerre mondiale, d'autre part, achève de décourager les habitants, avec son lot de nouvelles destructions dans des villes aussi symboliques que Valenciennes, Maubeuge ou Dunkerque, laquelle est entièrement rasée lors de l'opération de repli des Alliés en juin 1940. (bataille de Dunkerque)
Aujourd'hui, malgré les blessures de l'Histoire, le Nord continue à jouer un rôle déterminant dans la région, misant sur sa situation de carrefour stratégique au niveau européen.
Pour approfondir
Bibliographie
Desmulliez J. et Milis L. J. R., 2008, Histoire des provinces françaises du Nord - De la préhistoire à l'An Mil, Tome 1, Arras, Artois presses université, coll. Histoire, 285 p.
Jessenne J.-P. et Rosselle D., 2008, « L'Histoire rurale de la France du Nord de la fin du Moyen Âge au XXe siècle », in Revue du Nord, Villeneuve d'Ascq, Université Charles-de-Gaulle, Lille 3, T. 90, n° 375-376, p. 303-333.
Leuwers H., Crépin A. et Rosselle D. J. R., 2008, Histoire des provinces françaises du Nord - Le Nord-Pas-de-Calais entre révolution et contre-révolution, Tome 4, Arras, Artois presses université, coll. Histoire, 262 p.
Lottin A., Guignet Ph., 2008, Histoire des provinces françaises du Nord - De Charles Quint à la Révolution française, 1500-1789, Tome 3, Arras, Artois presses université, coll. Histoire, 440 p.
Platelle H. et Clauzel D., 2008,Histoire des provinces françaises du Nord - Des principautés à l'empire de Charles-Quint (900-1519), Tome 2, Arras, Artois presses université, coll. Histoire, 283 p.Articles connexes
Liens externes
Notes et références
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