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Vincent Peillon Vincent Peillon, en juin 2009.Mandats Député européen Actuellement en fonction Depuis le 20 juillet 2004 Élection 13 juin 2004 Réélection 7 juin 2009 Député de la 3e circonscription de la Somme 1er juin 1997 – 18 juin 2002 Prédécesseur Jérôme Bignon Successeur Jérôme Bignon Biographie Date de naissance 7 juillet 1960 Lieu de naissance Suresnes (Hauts-de-Seine) Nationalité française Parti politique PS Profession Professeur modifier Vincent Peillon, né le 7 juillet 1960 à Suresnes (Hauts-de-Seine), est un professeur de philosophie et un homme politique français, député européen et membre dirigeant du Parti socialiste (PS).
Sommaire
Biographie
Docteur en philosophie
Agrégé et docteur en philosophie, Vincent Peillon est professeur de 1984 à 1997. Spécialiste du socialisme pré-marxiste et d’auteurs tels que Jean Jaurès, Merleau-Ponty, Edgar Quinet, ou Pierre Leroux, il a publié plusieurs ouvrages relatifs à l’histoire de la pensée socialiste et républicaine. De 2002 à 2004, il est directeur de recherche au CNRS où il poursuit ses travaux sur Ferdinand Buisson et les origines de la laïcité et de la philosophie républicaine.
Carrière politique
Il entre en 1992 au cabinet d'Henri Emmanuelli, alors président de l’Assemblée nationale, puis devient secrétaire du groupe des experts du PS l'année suivante.
Bien que n'ayant pas les trois ans d'ancienneté requis par les statuts du PS, il présente la motion 2 au congrès de Liévin en 1994, aux côtés de Christophe Clergeau, mais perd contre la motion d’Henri Emmanuelli. Il devient cependant membre du bureau national et délégué auprès du premier secrétaire, Lionel Jospin, de 1995 à 1997.
En 1997, il est élu député de la Somme, dans la 3e circonscription (région du Vimeu). Il devient parallèlement secrétaire national aux études du Parti socialiste de 1997 à 2000, date à laquelle il devient porte-parole du parti sous la direction de François Hollande.
Le 30 mars 2000, Vincent Peillon présente le Rapport d'information de la mission d'information qu'il préside et dont le rapporteur est Arnaud Montebourg, relative aux obstacles au contrôle et à la répression de la délinquance financière et du blanchiment des capitaux en Europe[1].
En 2002, il perd son siège de député avec 47,54 % des voix au second tour. Il fut en conflit violent avec les chasseurs de sa circonscription.
Il est élu en 2003 par les militant socialistes premier secrétaire de la fédération socialiste de la Somme, fonction qu’il avait déjà occupée de 1997 à 2000.
En juin 2004, troisième de la liste PS dans la circonscription Nord-Ouest, il devient Député européen.
En mai 2005, il défend le « non » lors du référendum sur la ratification du traité établissant une Constitution pour l’Europe.
À la suite du congrès du Mans de 2005, il se sépare de certains fondateurs du courant Nouveau Parti Socialiste tels Arnaud Montebourg, Thierry Mandon ou Yvette Roudy et accepte un compromis avec la motion majoritaire de François Hollande puis entre ainsi au sein de la direction nationale du PS.
Lors des élections législatives de juin 2007 dans la 3e circonscription de la Somme, il est battu (49,89 %) par Jérôme Bignon (UMP).
Lors de la campagne présidentielle de 2007, il est un des porte-paroles de Ségolène Royal. En septembre 2007, Vincent Peillon décide de créer l'Institut Edgar Quinet.
Lors du congrès de Reims du PS de 2008, il rejoint la motion E portée par Ségolène Royal, candidate au poste de Première secrétaire du Parti socialiste. Après la défaite contestée de celle-ci, il s'éloigne peu à peu de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle.
En juin 2009, il est réélu député européen, cette fois dans la circonscription du Sud-Est. Sa liste obtient, à l’issue des élections du 7 juin 2009, un score décevant : 14,49 % des voix et deux élus (contre 28,62 % des voix et quatre élus en 2004). Elle se classe troisième, derrière la liste UMP de Françoise Grossetête (29,35 % des voix, cinq élus), et, plus surprenant, derrière celle d’Europe Écologie, conduite par Michèle Rivasi, adjointe au maire de Valence (18,27 % des voix, trois élus).
En novembre 2009, il s'oppose à Ségolène Royal au sein de la motion E et crée son mouvement, le « rassemblement social, écologique et démocrate ».
En 2011, après avoir apporté son soutien à Dominique Strauss-Kahn en cas de candidature à la primaire citoyenne, il entre dans l'équipe de campagne de François Hollande.
En 2011, un jury composé de 24 journalistes politiques qui suivent le PS ont décerné à Vincent Peillon le Prix du socialiste ayant « le plus retourné sa veste ». « Un grand navigateur. Il ajoute une nouvelle étape à son parcours sans faute, de Montebourg à Ségolène Royal, puis de DSK à François Hollande »[2].
Orientations politiques
Orientations au sein du PS
En octobre 2002, le quotidien Libération publie une tribune intitulée Pour un nouveau Parti socialiste signée par Arnaud Montebourg, Julien Dray et Vincent Peillon. C’est le titre de cette tribune qui donnera son nom au courant Nouveau Parti socialiste qui présentera une motion au congrès de Dijon (2003) et à celui du Mans (2005). Ce nouveau courant prône alors une profonde rénovation du Parti socialiste.
Le 20 novembre 2005, durant le congrès du Parti socialiste au Mans, il vote avec Benoît Hamon et Henri Emmanuelli l’approbation de la synthèse générale au nom de la motion 5 du Nouveau Parti socialiste, l’autre chef de file de son courant, Arnaud Montebourg, s’abstenant. Cette scission marque la fin du NPS.
Alors que s’ouvre l’université d’été du Parti socialiste à La Rochelle fin août 2006, il exprime son soutien en faveur de Ségolène Royal à l’investiture du parti pour la présidentielle, dont il devient l’un des trois porte-parole durant la campagne de 2007.
Lors du congrès de Reims devant se tenir du 14 au 16 novembre 2008, Vincent Peillon soutient la motion E menée par Gérard Collomb et Ségolène Royal. Le 6 novembre, cette motion recueille la majorité des suffrages (29,59 %) devant celles de Bertrand Delanoë (25,35 %) et de Martine Aubry (24,67 %). Il se positionne alors pour succéder à François Hollande au poste de premier secrétaire du PS, avant que Ségolène Royal n’officialise sa candidature à ce poste. Celle-ci perd finalement de très peu et de façon contestée, avec 49,96 % des suffrages contre 50,04 % pour sa rivale Martine Aubry.
Vincent Peillon décide ensuite avec François Rebsamen, Jean-Louis Bianco et aux côtés de Ségolène Royal de structurer les valeurs de changement portées par la motion E et ses différents représentants au sein d’un courant, « L’Espoir à Gauche », officiellement créé le 31 janvier 2009. Comme durant le Congrès de Reims, ce courant continue d’appeler à des primaires ouvertes pour l’élection du candidat de la gauche aux élections présidentielles, ce que Martine Aubry valide lors de l’Université d’été du PS à la Rochelle en septembre 2009.
En novembre 2009, il se sépare politiquement de Ségolène Royal, se rapproche de l'aile social-démocrate du PS et crée le « rassemblement social, écologique et démocrate » qui s'éloigne d'une première rencontre présidée au sein de la motion E par Jean-Louis Bianco à Marseille en août de la même année. Si la motion E soutenait une alliance arc-en-ciel allant de l'extrême-gauche au centre gauche, le rassemblement proposé par Vincent Peillon exclue les altermondialistes.
Engagements nationaux et européens
Pendant son mandat à l'Assemblée nationale (1997-2002), il préside la mission parlementaire d’enquête sur le blanchiment d'argent en Europe dont Arnaud Montebourg est rapporteur.
Au Parlement européen, avec d'autres collègues eurodéputés (dont Kader Arif, Daniel Cohn-Bendit, Jean-Luc Bennahmias, Catherine Trautmann, Kartika Tamara Liotard, Miguel Angel Martinez, Proinsias de Rossa et Judith Sargentini), il a soutenu une « Taxe Tobin verte » sur les transactions financières pour financer l'effort des pays en développement dans la lutte contre le changement climatique. Il a ensuite été en charge d'un rapport sur l'Union pour la Méditerranée au sein de la commission des Affaires étrangères.
Synthèse des fonctions politiques
Au Parti socialiste
- Secrétaire du groupe des experts du PS (1993-1994)
- Membre du bureau national du PS (depuis 1994)
- Délégué auprès du premier secrétaire du PS (1995-1997)
- Secrétaire national aux études du PS (1997-2000)
- Porte-parole national du PS (2000-2002)
- Premier signataire de la motion NPS aux congrès de Dijon (2003) et du Mans (2005)
- Porte-parole de campagne de Ségolène Royal (2007)
- Lance l’Espoir à gauche avec François Rebsamen et Jean-Louis Bianco (officieusement en décembre 2008, officiellement en janvier 2009)
- Lance avec François Rebsamen le Rassemblement social, écologique et démocrate à Dijon, en novembre 2009, aux côtés de Daniel Cohn-Bendit, Marielle de Sarnez, Jean-Luc Bennahmias, Robert Hue ou encore Christiane Taubira.
À l'Assemblée nationale puis au Parlement européen
- Député de la 3e circonscription de la Somme (1997-2002)
- Député européen de la circonscription Nord-Ouest (2004-2009)
- Député européen de la circonscription Sud-Est (depuis 2009)
Publications
- La Tradition de l’esprit : itinéraire de Maurice Merleau-Ponty, Grasset, Paris, 1994.
- Jean Jaurès et la religion du socialisme, Grasset, Paris, 2000.
- Pour un nouveau Parti socialiste : motion portée au vote des militants du PS au congrès de Dijon, 16-17-18 mai 2003 (avec Arnaud Montebourg), Denoël, Paris, 2003.
- Pierre Leroux et le socialisme républicain, Le Bord de l’eau, 2003.
- L’Épaisseur du cogito. Trois études sur la philosophie de Maurice Merleau-Ponty, Le Bord de l’eau, 2004.
- Au cœur de la gauche (coécrit avec Arnaud Montebourg et Benoît Hamon), éditions Le Bord de l’eau, Lormont (Gironde), 2004.
- Les Milliards noirs du blanchiment, Hachette littératures, Paris, 2004.
- La Révolution française n’est pas terminée, Le Seuil, Paris, 2008.
- Peut-on améliorer l’école sans dépenser plus ?, avec Xavier Darcos, Magnard, Paris, 2009 (ISBN 978-2210747852).
- Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson, Le Seuil, Paris, 2010 (ISBN 978-2020985215).
- Éloge du politique : une introduction au XXIe siècle, Le Seuil, 2011
- Conversations républicaines , avec François Bazin, Denoël, 2011
Il dirige par ailleurs la collection « Bibliothèque républicaine » aux Éditions Le Bord de l'eau.
Références
- http://www.assemblee-nationale.fr/rap-info/i2311-611.asp
- LEXPRESS.fr, publié le 26/08/2011 Jeff Pachoud, « PS : et le comique de l'année est… »,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Personnalité du Parti socialiste (France)
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